samedi 27 août 2011

GREEN DAY - American Idiot

On se demandait si Green Day parviendrait à créer un album aussi bon que Dookie (1994). Une décennie plus tard, ils y sont parvenus avec American Idiot. Effectivement, cet incroyable et impressionnant album-concept paru en 2004 a rejoint Dookie et l'a même dépassé. Green Day a réussi l'incroyable pari de faire un grand album punk qui soit à la fois commercial et intransigeant au niveau artistique. C'est l'intérêt de cet album que de faire le pont entre musique alternative et succès grand public grâce à d'irrésistibles chansons accrocheuses telles que American Idiot (la chanson-titre qui débute l'album avec aplomb), Holiday ou She's A Rebel et à des ballades touchantes comme Give Me Novacaine ou Wake Me Up When September Ends. L'inspiration mélodique de Billie Joe Armstrong, leader de la formation, est à son meilleur comme elle ne l'a jamais été. Pourtant, Green Day est reconnu pour son talent à créer des mélodies mémorables qui ont fait sa réputation au fil des ans. C'est incroyable tout ce que Green Day arrive à faire avec seulement la formation rock de base guitare-basse-batterie. L'album Green Day Presents American Idiot dénonce la propagande des médias de masse et est un violent réquisitoire contre toutes les politiques controversées menées par l'ancien président américain George W. Bush (2001-2009) suite aux attentats du 11 septembre 2001 qui ont conduit à la Guerre en Irak de 2003. Il contient deux chansons à programme de plus de 9 minutes, c'est-à-dire qu'elles sont structurées en cinq parties chacune: Jesus Of Suburbia et Homecoming. La première a fait l'objet d'un vidéoclip, inhabituellement long pour MTV, on s'en doutera, bien qu'il ne surpasse pas en longueur le mini-film Thriller de Michael Jackson. Cet ambitieux album est réussi du début à la fin et permet à Green Day de réaliser un voeu cher, celui de ne pas être seulement le meilleur groupe punk au monde mais bien d'être le meilleur groupe au monde, point final. En écoutant American Idiot, on se dit qu'il a peut-être remporté la première place.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 19/20

samedi 20 août 2011

SUPERGRASS - I Should Coco

Ce disque est le premier à paraître en 1995 de la légendaire formation britpop Supergrass. C'est un des meilleurs albums du courant britpop du milieu des années '90. Des chansons telles que Caught By The Fuzz, Mansize Rooster et Alright témoignent de la qualité de cet album explosif. Le son punk et énergique de I Should Coco est manifeste dès le début de l'album. Le son est cru, presque sale mais il s'adoucit vers la fin du CD. Il peut être dense et intense comme I'd Like To Know qui ouvre l'album ou plus détendu comme la chanson Time. Mais il est surtout très rock avec ses chansons accrocheuses de moins de trois minutes jetées en plein visage... Il faut toutefois noter la chanson Sofa (Of My Lethargy) qui est l'exception qui confirme la règle avec ses six minutes. L'album bénéficie d'une forte cohésion et d'une grande unité sauf vers la fin où Supergrass délaisse son ardeur juvénile pour un rock bien plus posé. Contrairement à ses pairs Blur et Pulp qui aiment bien expérimenter, Supergrass n'invente rien ici car il puise ses influences surtout dans les années '70, même si on entend parfois l'influence plus récente de Blur. Il opte plutôt pour un rock certes adolescent mais très efficace. On doit tout de même mentionner quelques surprises comme l'alternance de sections en rythmes binaires et ternaires dans Strange Ones, le début inusité de Lenny ou encore la chanson We're Not Supposed To qui joue en accéléré. La principale qualité de cet album est qu'on ne s'en lasse pas. Son pire défaut serait peut-être qu'il est vraiment trop court et qu'il nous laisse sur notre faim (l'album dure à peine 40 minutes). Il est franchement regrettable que les membres de Supergrass se soient séparés en 2010. Oui, I Should Coco peut être considéré comme un grand classique du rock. Si vous aimez le britpop, le punk ou simplement le rock n'roll, vous devez avoir cet album!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20