mercredi 21 décembre 2011

Une pause bien méritée!

Durant le temps des Fêtes, je serai en vacances et je ne serai donc pas disponible pour écrire de nouvelles critiques de CD. Je serai de retour avec de nouvelles critiques le premier samedi de janvier. En attendant, vous pouvez toujours relire mes anciennes critiques de CD, consulter mon blog à votre convenance et laisser vos commentaires si le coeur vous en dit. En tous cas, je vous souhaite de passer de très belles Fêtes.

JOYEUX NOËL & BONNE ANNÉE !

samedi 17 décembre 2011

GWEN STEFANI - The Sweet Escape

La première chose qui m'a frappé quand j'ai écouté l'album The Sweet Escape de Gwen Stefani pour la toute première fois est de constater comment des chansons de pop aussi traditionnelle que Early Winter et 4 In The Morning pouvaient côtoyer des pièces complètement éclatées comme Wind It Up et Yummy. Cette ambivalence entre tradition et expérimentation, il faut le dire, est cependant totalement assumée par Gwen Stefani. Il faut dire aussi que Gwen Stefani est la chanteuse du groupe rock No Doubt et qu'elle avait déjà prouvé auparavant qu'elle pouvait chanter aussi bien du rock que de la pop commerciale (la chanson Don't Speak fut un énorme succès des années '90) et même du hip hop avec sa participation à une chanson de la rappeuse américaine Eve. Avec son album The Sweet Escape paru en 2006, Gwen Stefani semble plus encline à expérimenter sans renier son attachement à des mélodies pop léchées. Cela explique cette différence de style très marquée entre les chansons de l'album qui vont du hip hop à l'électro en passant par la pop incontournable. Sur Wind It Up, Gwen Stefani y va avec un clin d'oeil au chant tyrolien dans une pièce hip hop expérimentale vraiment incroyable, faut le faire! La chanson-titre de l'album, The Sweet Escape, avec la participation du rappeur Akon, rappelle les bluettes des années '50 et s'avère fortement contagieuse avec sa mélodie accrocheuse qui a beaucoup tourné dans la seconde moitié des années 2000. Yummy avec la participation du rappeur Pharrell, comme je l'ai déjà mentionné, est une chanson plutôt éclatée, surtout avec sa conclusion sur des bruits de machines rythmés qui s'apparentent à une esthétique constructiviste. Le rythme est d'ailleurs au coeur de la musique de Gwen Stefani sur cet excellent album inspiré notamment par le hip hop. On doit également mentionner les deux dernières chansons de l'album, U Started It et Wonderful Life, qui sont influencées par les années '80, une grande inspiration pour Gwen Stefani tout au long de sa carrière. Cet album de Gwen Stefani est très accrocheur et ne présente aucune mauvaise chanson, vous pouvez vous le procurer sans crainte. Je le considère même plus réussi que son album précédent de 2004 qui s'intitulait Love.Angel.Music.Baby. et qui copiait allègrement les années '80, au point où ça en devenait presque gênant. Les références de The Sweet Escape, hormis quelques exceptions, sont plus actuelles et bien de leur époque. Je recommande donc The Sweet Escape pour ses rythmes, son style, ses mélodies et sa légèreté. Gwen Stefani est ici à son meilleur.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 10 décembre 2011

PJ HARVEY - Stories From The City, Stories From The Sea

Dans les années '90, PJ Harvey se renouvelait constamment à chaque album, si bien que l'on ne savait jamais trop à quoi s'attendre de sa part. En l'an 2000, elle nous arriva avec Stories From The City, Stories From The Sea, un album plus mature et sérieux que ses albums précédents. Dès la première chanson, Big Exit, PJ Harvey annonce la couleur: ce sera le noir. Le couplet de Big Exit résonne comme un cri désespéré dans la nuit où elle nous chante qu'elle a tant besoin d'un fusil... Heureusement, le refrain est moins dramatique. Good Fortune, la chanson qui suit, fut un morceau à succès dans les palmarès alternatifs dont l'accompagnement me fait personnellement penser à About A Girl de Nirvana à chaque fois que je l'écoute. One Line et Beautiful Feeling sont des chansons où PJ Harvey approfondit son exploration psychologique par l'expression fine des sentiments. Thom Yorke de Radiohead accompagne PJ Harvey sur Beautiful Feeling mais prête aussi sa voix à The Mess We're In où cette fois, c'est bien PJ Harvey qui l'accompagne. Kamikaze est une pièce complètement folle comme les Japonais l'aiment bien. This Is Love, avec son martèlement sur tous les temps de la mesure comme Rebel, Rebel de David Bowie, prouve avec son vidéoclip simple mais accrocheur que PJ Harvey est une jolie fille intelligente qui veut faire du rock. Horses In My Dreams est une chanson qui languit jusqu'à la mort... We Float est une pièce heureusement plus zen. À l'endos de l'album, il est indiqué un treizième morceau intitulé This Wicked Tongue qu'on n'entend pas à l'écoute de l'album. C'est que cette pièce secrète se retrouve uniquement sur la version japonaise de Stories From The City, Stories From The Sea. Voilà pour l'analyse succincte des principales chansons, mais qu'en est-il de l'album dans son ensemble? Il faut d'abord savoir qu'il est beaucoup plus accessible et commercial que ses précédents albums. Il présente douze morceaux relativement standards composés par une PJ Harvey réinventée de toutes pièces. Même son image a changé comme on peut le constater sur la pochette de l'album et dans son vidéoclip Good Fortune. PJ Harvey semble se prendre plus au sérieux et vouloir qu'on prenne son talent d'auteure et de compositrice plus au sérieux. Il en résulte un album certes plus sévère mais aussi plus accrocheur paradoxalement. Le tout est moins éclaté, moins fou mais plus confortable à l'écoute. Ce n'est pas un album difficile; il s'écoute en définitive fort bien. Si vous ne connaissez pas encore l'excellente PJ Harvey, l'album Stories From The City, Stories From The Sea est un excellent album pour vous introduire à cette artiste d'exception.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 3 décembre 2011

ELASTICA - Elastica

Au royaume de la musique britpop, il n'y a pas que des garçons. Elastica est un groupe presque exclusivement féminin qui fit sensation en 1995 avec la parution de son album homonyme, grâce notamment au succès irrésistiblement accrocheur de la chanson Connection dont le vidéoclip a beaucoup tourné à la télévision. La chanteuse d'Elastica, Justine Frischmann, était la petite copine de Damon Albarn du groupe Blur avant de fonder Elastica et de fait, les deux groupes ont en commun de faire une musique pop vitaminée très accrocheuse. Le son d'Elastica est très éclectique, empruntant à la new wave, à la musique pop, beaucoup au punk. L'influence du punk est manifeste par la brièveté des chansons et le son cru des guitares dans des chansons comme Annie, Smile, All-Nighter et Stutter par exemple. L'album contient 16 chansons pour seulement 40 minutes de musique, c'est dire que la plupart des chansons font à peine 2 minutes. Cette brièveté et cet éclectisme accentuent l'impression d'avoir entre les mains un album un peu frustre et inachevé, à la façon de la musique punk. Contrairement aux albums de Blur qui sont solidement construits et présentent une grande unité, Elastica est un album qui semble aller dans toutes les directions, s'essayant à tous les styles et manquant peut-être de vision d'ensemble. Cela n'enlève rien cependant au plaisir d'écouter ce qui ressemble parfois presque à des pastiches. Le ton de l'album est joyeux et éclaté et s'écoute sans effort. C'est une musique vivante et amusante qui saura vous égayer les jours de pluie. L'album a un petit côté nostalgique à cause de ses références new wave comme c'est le cas du succès Connection qui doit son introduction à une pièce du groupe Wire ou encore la chanson Hold Me Now qui n'a pourtant rien à voir avec le succès des Thompson Twins. À part Connection, mes chansons favorites sont Line Up, Hold Me Now, Waking Up, Stutter et Never Here mais toutes les chansons sont bonnes, elles sont seulement hétéroclites les unes par rapport aux autres. Ce défaut est bien pardonnable puisqu'il donne un certain charme à l'ensemble, comme si les chansons étaient livrées à l'état brut. Elastica n'est certes pas un album parfait mais il s'écoute fort bien et témoigne du style rafraîchissant qui a secoué l'Angleterre au milieu des années '90 et qu'on appelle britpop. Elastica n'est peut-être pas un groupe génial comme Blur mais il mérite certainement au moins une écoute. Ou bien plus.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20