samedi 6 octobre 2012

SIMPLE PLAN - No Pads, No Helmets... Just Balls

À l'écoute des paroles de certaines chansons de No Pads, No Helmets... Just Balls, l'album qui nous a fait découvrir en 2002 la jeune formation punk québécoise Simple Plan, on pourrait croire qu'il s'agit d'un album sombre, voire noir et désespéré, de musique punk. Effectivement, les thèmes des chansons sont parfois pessimistes comme c'est pas possible, du genre  "que la vie est cauchemardesque", "aujourd'hui est le pire jour de tous les temps" ou encore "Dieu doit sûrement me détester"... Pourtant, la musique de No Pads, No Helmets... Just Balls est tout le contraire. Les chansons sont ici très pop (certes punk, mais bien pop punk) et excessivement accrocheuses, joyeuses et entraînantes au point de donner le goût de danser dans son salon. Des paroles aussi déprimantes sont là pour connecter avec les adolescents, le public-cible de cet album assurément juvénile, dont on sait qu'ils traversent une des périodes les plus pénibles de la vie, à savoir l'adolescence. Quand Simple Plan se permet de faire un peu d'humour, c'est le plus souvent débilitant: la chanson My Alien, par exemple, raconte que la petite copine du chanteur est une extra-terrestre avec quatre jambes... D'un point de vue littéraire, on a déjà fait mieux! Ce qui fait le véritable intérêt de No Pads, No Helmets... Just Balls, c'est plutôt la musique. Cet album est exceptionnel parce qu'on y sent la fébrilité des gars de Simple Plan pour leurs nouvelles compositions qui sonnent ici comme des classiques du genre. Les chansons sont tellement accrocheuses et parfaitement construites qu'elles me rappellent rien de moins que The Beatles à leurs débuts...! On l'oublie parfois mais The Beatles, au commencement de leur carrière, étaient un "boys band" comme Simple Plan. La seule différence avec Simple Plan est que The Beatles ont évolué par la suite vers la musique expérimentale sur des albums-phares comme Revolver et surtout Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (voir ma critique de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band du 26 novembre 2011). Simple Plan, sur ses albums ultérieurs, stagnera quant à lui dans le pop punk commercial en réfutant toute évolution du style. Le titre de l'album No Pads, No Helmets... Just Balls, quant à lui, me fait penser à Nevermind The Bollocks, l'album punk mythique des Sex Pistols. Il faut savoir qu'en argot britannique, "bollocks" signifie "balls", c'est-à-dire "couilles". Le parallèle est assez évident. Enfin, s'il est vrai que le Québec a produit maints artistes internationaux incontournables comme Celine Dion, Leonard Cohen et Arcade Fire, il reste que Simple Plan est malgré tout le groupe préféré de beaucoup d'adolescentes en chaleur. Pour bien des jeunes filles du Québec, 2002 est une année marquante car elle correspond tout simplement à l'année de parution de No Pads, No Helmets... Just Balls, le premier album de Simple Plan. Ce n'est d'ailleurs pas seulement leur premier album mais aussi leur meilleur. Jamais les gars de Simple Plan ne parviendront à recréer un album aussi parfait que No Pads, No Helmets... Just Balls. En ce sens, cet album est devenu un classique du mouvement pop punk du tournant du siècle et doit figurer dans toute discothèque de musique pop, qu'on soit Québécois ou non!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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