samedi 7 juin 2014

PAPA ROACH - The Paramour Sessions

J'aime bien la formation metal Papa Roach, en particulier les premiers albums du groupe. Malheureusement, The Paramour Sessions n'en fait pas partie. Après quelques albums à succès fort intéressants, Papa Roach a en effet décidé de se conformer au son stéréotypé du hard rock commercial et The Paramour Sessions en est un exemple frappant. Il faut dire que le rap metal était devenu ringard au moment de la parution de l'album The Paramour Sessions en 2006 et pour ne pas avoir l'air démodé, il fallait changer. Les débuts rap metal de Papa Roach ont donc laissé place à du hard rock sans grande originalité et assez peu édifiant. Dès le commencement de l'album, on pourrait croire que le rap est toujours là mais non, ce n'est que quelques phrases jetées pour introduire ...To Be Loved, la première pièce de l'album. Il y a bien No More Secrets qui rappelle légèrement la chanson accrocheuse She Loves Me Not de l'album lovehatetragedy de Papa Roach que j'avais apprécié (voir ma critique de lovehatetragedy du 2 novembre 2013) mais c'est tout. Ce qui faisait le charme de Papa Roach a disparu ipso facto pour notre grand dam. Le nouveau hard rock commercial de Papa Roach occupe tout le terrain et il faut attendre les deux dernières chansons (The Fire et Roses On My Grave) pour retrouver un peu de la magie à laquelle nous avait habitué Papa Roach avec ses premiers albums. The Fire rappelle la belle époque de lovehatetragedy tandis que Roses On My Grave fait appel à tout un orchestre symphonique et c'est une très belle chanson. Mais c'est trop peu trop tard, hélas! Le mal est fait: les morceaux qui composent The Paramour Sessions sont assez vides et remplis de clichés. Le comble de l'horreur est atteint avec l'exécrable What Do You Do? qui sonne comme du mauvais Hinder. Je déteste Hinder et tout ce que ce groupe représente avec son album Extreme Behavior (voir ma critique de Extreme Behavior du 5 avril 2014). Être pire que Hinder, faut le faire! Pourtant, le début de l'album The Paramour Sessions est plutôt entraînant et la fin est réussie mais certains numéros sont vraiment trop médiocres et indignes de Papa Roach. Soyons tout de même clément et signifions que les chansons énergiques comme Alive (N'out Of Control) ainsi que I Devise My Own Demise permettent un bon équilibre avec les pièces plus lentes comme Forever. Le morceau Time Is Running Out est festive et donne de la couleur à The Paramour Sessions. La réalisation sonore de Howard Benson (P.O.D., Three Days Grace, Kelly Clarkson), sans être géniale, est tout de même bien faite et sied bien à Papa Roach. Malgré toutes ces qualités, Papa Roach ne parvient pas à convaincre l'auditeur que je suis de l'urgence de sa musique et l'ensemble de son album The Paramour Sessions, quoiqu'il puisse plaire à une frange de l'auditoire qui aime ce style prévisible et dénué d'originalité (ils sont assez nombreux aux États-Unis à aimer le rock commercial), ne réussit qu'à décevoir l'oreille et l'intelligence. J'aurais aimé décerner une meilleure cote d'appréciation personnelle à Papa Roach mais il semble que sa musique ait pris un virage malencontreux auquel il n'y a pas de retour possible. Le rap metal n'était peut-être pas le style de musique le plus intéressant qui soit mais Papa Roach se distinguait jadis dans ce genre désormais moribond...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

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