samedi 30 avril 2016

SCORCHED-EARTH - Thy Kingdom Crushed

La formation thrash metal Scorched-Earth (à ne pas confondre avec Scorched-Earth Policy qui est un groupe de thrash metal lui aussi), n'est pas des plus connues mais j'ai pensé qu'il valait la peine que j'en parle en raison de la qualité de cet album paru en l'an 2000 intitulé Thy Kingdom Crushed. C'est un album de seulement six chansons mais la plupart durent plus de six minutes, voire sept minutes, ce qui porte la durée totale du disque à trente-sept minutes. Il s'agit ici de thrash metal franchement excellent, bien exécuté avec des riffs accrocheurs que l'on aime instantanément. Scorched-Earth a du goût et ça paraît. L'album dont j'ai déjà fait la critique et qui ressemble le plus à Thy Kingdom Crushed serait Death Magnetic de Metallica (voir ma critique de Death Magnetic du 15 mars 2014). Les solos diaboliques de la guitare chez Scorched-Earth n'ont pas la précision de Kirk Hammett mais sont déments eux aussi à leur manière. Prenons par exemple la pièce World War XXX: les solos de la chanson sont tout bonnement épatants. Mes morceaux préférés de Scorched-Earth sont cependant la pièce d'introduction VHD ainsi que Coming Of The Holocaust, la plus longue sur Thy Kingdom Crushed. C'est du thrash metal pur de type "old school", on se croirait vraiment en 1984. À l'audition de Thy Kingdom Crushed, il est assez évident que les membres de Scorched-Earth ont écouté beaucoup de thrash metal dans leurs vies, notamment du Slayer et du Metallica. Le sens du style chez Scorched-Earth est assez inimitable, avec la voix éraillée du chanteur Terry McCorriston moins belle que celle de James Hetfield mais bien adaptée au style thrash metal, la batterie tenue par Scott Sanders qui ne ressemble à aucune autre et les guitares... Que dire des guitares! J'ai fait la découverte de Scorched-Earth un peu par hasard mais je suis encore renversé par la qualité des compositions et le sens du style de ce groupe hélas! méconnu. Les thématiques de Thy Kingdom Crushed parlent de fin du monde au travers du chanteur avec sa voix brûlée par l'alcool... Ça sent le satanisme à plein nez même si le propos de Scorched-Earth est ailleurs. D'accord, le thème de Satan n'est pas abordé comme tel mais il y a une impiété, un "paganisme" certain chez Scorched-Earth qui en fait un groupe bien enraciné dans le style thrash de son heavy metal. Les membres de Scorched-Earth ne doivent pas se rendre très souvent à l'église... Bref, si vous aimez le thrash metal et que vous avez la chance de mettre la main sur un exemplaire de l'album Thy Kingdom Crushed par Scorched-Earth, je vous suggère fortement d'en faire l'écoute car vous aimerez immédiatement. Il est dommage que je ne possède pas davantage d'informations concernant Scorched-Earth car le groupe ne semble pas avoir signé un contrat avec une grande maison de disques, il est donc indépendant. Tout ce que je sais, c'est qu'originaire de la ville du grunge Seattle mais faisant dans le metal, Scorched-Earth gagnerait à être connu. Par exemple, en guise de livret, l'album de Scorched-Earth n'a qu'un simple carreau en noir et blanc avec les noms des membres du groupe. C'est scandaleux qu'une formation aussi talentueuse que Scorched-Earth ne soit pas davantage connu dans le monde entier.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 23 avril 2016

VOMIT SNACK - Equal Opportunity Destroyer

Il y a de ces groupes méconnus qui mériteraient d'être découverts et connus davantage. Vomit Snack n'en fait pas partie. Certes, il s'agit d'un groupe méconnu, mais sa musique est si débile qu'il ne vaut pas la peine qu'on le découvre. Alors pourquoi j'en parle? Parce qu'il est important d'identifier de la mauvaise musique quand elle se manifeste à nos oreilles. J'ai acheté mon album Equal Opportunity Destroyer de Vomit Snack dans un bazar de CD usagés et je ne savais pas à quoi m'attendre. Cet album paru en l'an 2000 sur la petite étiquette Fuzzy Bunny Media se cantonne dans le genre death metal avec des influences grindcore. Il semble que ce soit le seul album qu'a réussi à créer Vomit Snack si on ne compte pas un obscur EP dont je me moque éperdument. Les membres devaient être fiers de cet exploit, à en juger la photo peu édifiante du groupe que l'on peut admirer à l'intérieur du livret. Comme le veut le style grindcore, il n'y a pas vraiment de chansons au sens traditionnel du terme dans la musique de Vomit Snack. Ce sont des bouts de chansons ne durant que quelques secondes, ce qui fait en sorte que même avec dix-sept titres identifiés à l'endos de l'album, Equal Opportunity Destroyer est un album qui ne dure que vingt-six minutes! Les seules pièces qui ont une durée d'une chanson normale sont Corpse Combustion, la pièce-titre Equal Opportunity Destroyer ainsi que la très longue Dethroned Emperor, incontestablement la meilleure de tout l'album. Malheureusement pour Vomit Snack, Dethroned Emperor n'est pas une de leurs compositions originales mais plutôt une reprise du groupe Celtic Frost que Vomit Snack semble aduler particulièrement. Il semble que Vomit Snack aurait été incapable de composer une pièce comme Dethroned Emperor car leur vocabulaire musical paraît très limité, hélas! En fait, Vomit Snack cache ses lacunes derrière un style qui leur permet de faire n'importe quoi. C'est en effet assez facile de prétendre composer du grindcore quand on n'a ni talent, ni idées. Vomit Snack doit beaucoup à des groupes comme Napalm Death à l'époque de ses premiers albums ou bien Anal Cunt dont je critiquais l'excellent album Morbid Florist la semaine dernière (voir ma critique de Morbid Florist du 16 avril 2016)... La différence est que Anal Cunt réussit à nous arracher un sourire grâce à ses titres de chansons loufoques et son humour au second degré tandis que Vomit Snack se pense drôle mais se révèle plutôt stupide. On sait que Anal Cunt s'est mis à insulter les homosexuels dans le seul but d'être offensant et de défier la liberté d'expression mais quand Vomit Snack ridiculise le fait d'être gai sur sa chanson Shiny Happy People (Getting Killed), ce n'est que de l'homophobie arriérée. Les paroles idiotes sur l'album Equal Opportunity Destroyer veulent parfois être humoristiques mais font preuve d'un sens de l'humour très douteux. Si au moins la musique était bonne! Il semble que les limites évidentes de Vomit Snack en matière d'interprétation musicale ne lui permettent pas d'aller très loin dans son art. Les membres de Vomit Snack ne maîtrisent qu'à peine leurs instruments et se servent du grindcore pour nous faire croire qu'ils peuvent jouer de la musique. Ceux qui sont habitués de lire mes critiques savent que je ne suis pas tendre envers l'incompétence chez les musiciens (vous n'avez qu'à lire ma critique de White Blood Cells du groupe The White Stripes par exemple). Bref, Equal Opportunity Destroyer est un album qui ne passera pas à l'Histoire du metal et il peut être paradoxalement intéressant à écouter pour mesurer toute l'étendue de l'insignifiance de cet album et voir (ou entendre) jusqu'où un groupe de musiciens amateurs qui se targuent de savoir plaisanter peut aller dans la niaiserie pure. Vomit Snack n'est qu'un groupe méconnu, oui, et c'est tant mieux!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 2/20

samedi 16 avril 2016

ANAL CUNT - Morbid Florist

Avec un nom pareil, on voit tout de suite que ce groupe bizarre originaire du Massachusetts cherche la controverse. Plus tard, sur d'autres albums, Anal Cunt proférera des insultes envers les homosexuels mais dans le seul but de repousser les limites de la liberté d'expression. Personnellement, je ne suis pas homophobe et il ne faut pas non plus prendre Anal Cunt au sérieux. Le sens de l'humour chez Anal Cunt est certes très particulier mais ce ne sont que de mauvaises blagues inoffensives. De toute façon, à l'époque du EP de quatorze chansons intitulé Morbid Florist qui est paru sur l'étiquette Relapse Records en 1993 mais qui a été enregistré le 20 septembre 1992 à Weymoth, Anal Cunt n'avait pas encore emprunté la voie de l'homophobie en dépit de son nom qui sera pourtant censuré plus tard, en passant du terme Anal Cunt à l'abréviation A.C. plus acceptable. Le groupe n'est constitué que de trois membres, John Kozik à l'assourdissante guitare électrique et Tim Morse tenant la batterie, feu Seth Putnam (1968-2011) criant et exploitant tous les bruits et borborygmes que sa gorge est capable de faire (la pièce Some More Songs en offre un exemple éloquent). Il n'y a donc aucune parole sur Morbid Florist mais juste des cris et des sons inintelligibles. Lorsque j'ai découvert Anal Cunt au début des années '90 avec ce redoutable EP, ce fut une révélation. Je ne connaissais pas encore Napalm Death ni le grindcore, alors l'écoute de Morbid Florist a été un véritable électrochoc. En remettant tout en question, même la définition de ce qu'est une "chanson" ou de ce qu'est la "musique", en faisant du bruit la matière brute avec laquelle composer, on peut dire que Anal Cunt fait aujourd'hui figure de pionnier dans le monde du metal. J'ai déjà fait la critique de l'album Washing Machine de Sonic Youth sur ce blog mais je crois que Anal Cunt est encore plus expérimental que Sonic Youth (voir ma critique de Washing Machine du 19 octobre 2011)! Morbid Florist propose des pièces d'à peine une minute ou trente secondes où il n'y a aucune mélodie mais uniquement du vacarme, la plus courte d'entre elles, intitulée Morrisey en l'honneur de Tina Morrisey qui a produit le EP, faisant seulement vingt secondes! L'exception qui confirme la règle est Song #5 qui est en réalité la deuxième de l'album et où la redoutable formation grindcore Anal Cunt se lance dans une longue pièce lente de doom metal de quatre minutes et demie. Les deux seules pièces par Anal Cunt qui se rapprochent de ce qui pourraient être des chansons dans le sens traditionnel du terme sont Grateful Dead qui n'a rien à voir avec le groupe hippie des années '60 ainsi que Radio Hit au titre ironique et humoristique. Il est vrai que de l'humour, ça en prend aussi pour apprécier Anal Cunt car sinon, on passerait à côté du véritable propos du groupe. Par exemple, Unbelievable reprend le célèbre succès des années '90 du groupe de jeunes freluquets EMF mais pour s'en moquer un rien méchamment. Le résultat d'un album comme Morbid Florist est évidemment drôle et bruyant, dans le sens où les décibels sont élevés mais aussi dans le sens où tout est atonal et chaotique, l'agression sonore primant sur l'aspect musical. À noter cependant qu'il s'agit d'un EP d'une durée totale d'à peine dix-sept minutes venant dans une simple pochette de carton en noir et blanc au lieu de l'habituel boîtier en plastique transparent. De plus, j'ignore si ce fameux EP Morbid Florist produit par ce groupe grindcore innovateur Anal Cunt est facile à trouver de nos jours car je détiens mon exemplaire depuis plus de vingt ans maintenant. C'est un album important pour moi qui a beaucoup de signification personnelle et c'est aussi pourquoi je suis content de le posséder encore et de ne pas l'avoir offert en cadeau à Marilyn Manson lors de son passage à Montréal en 1996 pour lui signifier son manque d'audace en matière de musique...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 18/20

samedi 9 avril 2016

DESPISED ICON - The Healing Process

Voici un album à ne pas mettre entre toutes les oreilles... The Healing Process est probablement l'album le plus violent et agressif que j'ai jamais critiqué sur ce blog jusqu'à présent et qui le sera pour le reste de toute ma vie. Il surclasse même All That You Fear du groupe finlandais des années '90 Impaled Nazarene dont j'avais fait une critique tout bonnement médusée (voir ma critique de All That You Fear du 26 septembre 2015). Le vacarme perpétré par cette horde de barbares québécois qui forment Despised Icon est absolument épouvantable. Si le Québec est bien connu pour sa musique douce comme celle de Céline Dion, la formation de deathcore Despised Icon est très certainement l'exception qui confirme la règle. En fait, c'est un secret bien gardé, il y a plusieurs groupes de heavy metal agressifs au Québec, on n'a qu'à penser à Anonymus dont j'avais fait la critique élogieuse de son très bon album Chapter Chaos Begins sur ce blog (voir ma critique de Chapter Chaos Begins du 5 septembre 2015). Or, en frais de chaos, Despised Icon n'a pas de leçon à recevoir de la part d'Anonymus. Le tapage infernal qu'on retrouve sur The Healing Process est à la fois impitoyable pour l'auditeur et diaboliquement complexe à jouer pour les membres du groupe. On pourrait croire qu'il ne s'agit que d'un chaos improvisé. Ce serait une erreur car chaque note de musique est calculée, un peu comme c'est le cas avec la technique dodécaphonique en musique sérieuse. La musique contemporaine de Iannis Xenakis (1922-2001), Karlheinz Stockhausen (1928-2007) et Pierre Boulez (1925-2016) est très difficile à écouter et ressemble à n'importe quoi, ce qui est le cas aussi de Despised Icon. Peu importe qu'il s'agisse de musique stochastique ou de sérialisme généralisée, de hasard préparé ou de formules mathématiques rigides, c'est imbuvable pour le commun des mortels, tout comme l'est la musique de Despised Icon. C'est fascinant d'écouter The Healing Process et de penser à la musique classique. C'est la liberté d'expression dans sa forme la plus libre. Je veux vivre dans un monde où l'on peut écouter le bruit de Karlheinz Stockhausen, de Frank Zappa et de Despised Icon! Et pour ce qui est du bruit, on est servi avec The Healing Process. Les influences de l'album sont diverses, allant du thrash metal au death metal sans oublier le grindcore, pour former le deathcore assassin complètement malade de cette formation à découvrir. Despised Icon a deux chanteurs: il y en a un qui grogne pendant que l'autre n'arrête pas de crier. Oubliez la mélodie et l'harmonie: c'est un magma informe mais puissant qui vient directement des tripes, une sorte de cri primal viscéral lancé par des hommes préhistoriques en rut. Mes morceaux de musique préférés sur The Healing Process sont Bulletproof Scales, Warm Blooded et The Sunset Will Never Charm Us. D'ailleurs, Bulletproof Scales et Warm Blooded sont les pièces que l'on retrouve sur le EP de Despised Icon qui s'intitule Syndicated Murderers. Il vaut mieux se procurer The Healing Process qui est paru en 2005 car on en a plus pour son argent. Il est seulement dommage que The Healing Process ne renferme que neuf pièces pour une durée dépassant à peine les 32 minutes, quoique c'est bien suffisant à avaler d'un coup... Si vous souhaitez avoir mal aux tympans et saigner des oreilles, je vous jure qu'avec The Healing Process de Despised Icon, vous allez pisser le sang.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 2 avril 2016

SIKTH - Death Of A Dead Day

SikTh est un groupe metal britannique que j'ai découvert il y a une dizaine d'années grâce à son clip Bland Street Bloom dont la précieuse chanson figure sur l'album Death Of A Dead Day que l'on peut trouver sur l'étiquette Bieler Bros. Records en Amérique du Nord. Je n'avais jamais rien entendu de tel et j'ai immédiatement acheté l'album, chose que je n'ai pas regrettée depuis. C'était alors l'avant-garde à l'époque, des sons inhabituels et révolutionnaires dans la musique metal qui m'ont fasciné dès le commencement. Toutefois, il serait hasardeux pour moi de vouloir définir avec précision le style metal progressif de SikTh. Puisqu'il est si difficile de décrire un son aussi étudié et sophistiqué, il vaut encore mieux d'aller écouter l'album pour se faire une idée juste. Je peux néanmoins dire que le metal progressif de SikTh présente certes des rythmes et des mélodies complexes mais demeure toujours logique, ce que ne fait pas toujours Protest The Hero par exemple, un groupe à qui on peut le comparer mais dont j'avais décrié l'album Fortress (voir ma critique de Fortress du 6 février 2016). Il est vrai que pour ce qui est de l'extravagance, SikTh s'est fait dépassé depuis longtemps par Protest The Hero, même si à l'époque de la parution de Death Of A Dead Day en 2006, on était abasourdi par la folie de SikTh. C'est Bland Street Bloom qui ouvre d'ailleurs la marche de cet album et la chanson est bien entendu excellente, de même que les suivantes. Vers le milieu de l'album, SikTh s'assagit un peu, proposant même une ballade avec In This Light. Cette chanson émouvante qui peut rappeler la britpop et le Radiohead des années '90 (après tout, SikTh est britannique) s'écarte sensiblement du reste de l'album, beaucoup plus énergique. D'ailleurs, SikTh revient à la charge vers la fin de Death Of A Dead Day et nous offre possiblement ses deux chansons les plus agressives, Another Sinking Ship ainsi que As The Earth Spins Round. Cette dernière et ultime chanson se termine par un "fade out" mémorable d'une durée de... deux minutes! Du début à la fin, SikTh semble être inspiré et construit un album absolument magnifique, à écouter sans faute. À noter que Death Of A Dead Day est un album où figure douze titres inscrits officiellement à l'endos mais qu'il n'y a en réalité que onze chansons puisque Mermaid Slur n'est que de la prose parlée pendant approximativement trois quarts de minute. C'est malgré tout un album relativement assez long par rapport à son nombre de chansons puisque l'album complet de SikTh dure tout près de 54 minutes, donnant ainsi des chansons d'environ cinq minutes chacune, la dernière faisant plus de six minutes et demie à cause de son superbe "fade out"... Il est vrai que le rock progressif appelle à faire de longues chansons et que SikTh n'a décidément rien de commercial. Dans l'ensemble, l'originalité et la complexité de Death Of A Dead Day de SikTh font en sorte que je me dois de le recommander chaudement à tous les amoureux de musique progressive, même si l'album n'est pas pour toutes les oreilles. Il requiert en effet une bonne dose d'ouverture d'esprit et le goût de l'aventure pour se faire apprécier à sa juste valeur. Je suggère d'acheter la version physique puisque le boîtier de l'album en carton est comme une petite œuvre d'art, affichant une couverture fort belle qui est d'ailleurs illustrée ici, avec des écritures en relief qui procure une sensation tactile au toucher. Cela reflète bien la musique de SikTh qui est en elle-même également comme une véritable petite œuvre d'art...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20