dimanche 23 décembre 2012

Je vous offre mes voeux

Je vous offre mes voeux de bonheur et de paix pour Noël et la nouvelle année. N'oubliez pas de prendre vos bonnes résolutions pour 2013, comme cesser de fumer, manger moins de poutines, faire de l'exercice physique et écouter plus de musique. Et bien sûr, revenir ici pour lire mes critiques de CD. Je serai en vacances pour le temps des Fêtes alors il n'y aura pas de nouvelles critiques durant cette période. Je serai de retour avec mes habituelles critiques d'albums provenant de ma discothèque personnelle le premier samedi de janvier.

En attendant, relisez mes anciennes critiques et célébrez avec l'amour dans le coeur!

JOYEUX NOËL & BONNE ANNÉE 2013 !

samedi 22 décembre 2012

DIANA ROSS - Christmas In Vienna

Noël approche à grands pas et j'ai décidé qu'à partir de maintenant, je ferais la critique d'un album de Noël de ma collection personnelle à chaque fin d'année pour le temps des Fêtes. Quoi de mieux que de fêter Noël avec un concert live de musique lyrique dans la splendide cité de Vienne? L'album Christmas In Vienna adopte la formule de réunir sur une même scène des musiciens classiques avec des artistes de la chanson populaire. On y retrouve Diana Ross, la très fameuse star de la musique soul des années '60 avec son groupe The Supremes, flanquée des meilleurs ténors du moment, Plácido Domingo et José Carreras. Il ne manque plus que le gros Pavarotti. Notons que les solistes sont accompagnés par l'Orchestre symphonique de Vienne sous la baguette de maestro Vjekoslav Šutej. Un choeur d'enfants s'ajoute à l'ensemble. L'enregistrement en public a eu lieu le 23 décembre 1992 et la parution de l'album a suivi en 1993. Précisons tout de suite que je n'ai pas l'habitude de critiquer de la musique classique mais on peut bien faire une exception pour le temps des Fêtes. J'adore le punk et le country, mais aussi l'opéra. Comme vous pouvez le figurer, j'ai des goûts absolument éclectiques. Avec des noms aussi aguerris de l'art lyrique, Diana Ross ne peut rivaliser avec sa voix pure et angélique. Elle essaie donc d'apporter sa touche personnelle à ce pot-pourri d'airs traditionnels, d'oeuvres classiques et de chansons de Noël. En ce sens, elle oppose sa douceur à la puissance des voix des deux ténors, sa fantaisie à leur solennité, sa fragilité à la force. Il faut reconnaître cependant que ses prestations s'intègrent parfois mal à l'ensemble. Les styles sont trop dissemblables pour pouvoir assurer l'unité de l'album. En plus, le mariage des voix n'est pas toujours parfait, comme dans Carol Of The Drum où la voix de José Carreras ressort plus distinctement que celle de Diana Ross qu'il est supposé accompagner. Dans The Gift Of Love, la voix tonitruante de Plácido Domingo contraste fortement avec le petit filet de voix chevrotante d'un garçon soliste... Aussi charmante et attendrissante soit la voix du garçonnet, on ne peut nier qu'il y a déséquilibre des voix! En général, je préfère les interventions de José Carreras à celles de Plácido Domingo. Sur Navidad, José Carreras est absolument bouleversant. Quant à Diana Ross, que l'on entend même rigoler à un certain moment, elle chante la plupart des airs légers de Noël, les deux chanteurs d'opéra se réservant des pièces plus classiques et formelles. Notamment, ils chantent des Ave Maria, José Carreras entonnant celui de Franz Schubert (1797-1828) tandis que Plácido Domingo s'occupe de celui de Pietro Mascagni (1863-1945). Plácido Domingo interprète également la célèbre berceuse de Johannes Brahms (1833-1897). En outre, il y a aussi des clins d’œil à Haendel et J.S. Bach. Mais Diana Ross est capable de chanter des pièces plus sérieuses elle aussi, comme c'est le cas de la pièce Amazing Grace qui débute tout doucement mais qui prend de l'ampleur au fur et à mesure que Diana Ross monte la voix, ou encore If We Hold On Together qui est très belle aussi. Vers la fin de l'album, il y a un medley de chansons de Noël où les trois protagonistes mélangent leurs voix pour le plus grand bonheur des mélomanes dans la salle. Alors qu'on entend sur Christmas In Vienna les applaudissements des spectateurs entre chaque numéro, ils restent silencieux durant toute la durée du medley, comme suspendus aux lèvres des interprètes. On entend par ailleurs les instruments de l'orchestre qui s'accordent lorsque le public enthousiaste applaudit. Notons que l'album bénéficie de l'apport du célèbre compositeur et arrangeur Lalo Schifrin qui a écrit la musique de plusieurs trames sonores de film et qui a arrangé et adapté ici la musique absolument magnifique de Christmas In Vienna. Avec un minutage généreux de plus d'une heure de musique, Christmas In Vienna nous en donne pour notre argent. L'album est une vraie oeuvre polyglotte puisque les ténors chantent en italien, en allemand, en espagnol, en anglais, en latin et même en français avec le célèbre Minuit, chrétiens. Il ne manque que le vietnamien, le serbo-croate et le zoulou. Diana Ross, pour des raisons faciles à comprendre, s'en tient seulement à l'anglais. Bien qu'enregistré en Autriche, l'album Christmas In Vienna nous invite donc à un Noël international où s'échange l'amour entre les peuples. Voilà un album à recommander et qui sait, à acheter en cadeau de Noël à un être cher?

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 15 décembre 2012

LEANN RIMES - I Need You

LeAnn Rimes, avec son album I Need You paru en 2001, essaie de s'éloigner de la musique country avec un son plus pop comme on peut d'ailleurs le constater avec l'image de la pochette illustrée ici. LeAnn Rimes y apparaît avec un look que les jeunes peuvent trouver cool. À noter qu'il existe une version différente de la pochette mais moi je possède la version que voici. Je ne comprends pas pourquoi toutes les chanteuses country tentent de devenir des chanteuses pop dans les années 2000 mais il semble que ce soit malheureusement le cas. J'aime le country, en particulier Garth Brooks et les Dixie Chicks. Je ne vois pas de raison pour renier ce style séculaire et incontournable de la musique populaire du 20e siècle. En ce qui nous concerne ici, je dois dire que j'ai déjà fait la critique d'un album de LeAnn Rimes auparavant, soit l'album This Woman (2005) que j'avais jugé peut-être un peu trop sévèrement (voir ma critique de This Woman du 30 juin 2012). Avec I Need You en 2001, LeAnn Rimes nous donne de bonnes raisons pour ne pas aimer ce qu'elle fait et c'est bien dommage. Pourtant, la faute n'est pas à être imputée à LeAnn Rimes: d'un point de vue purement vocal, la chanteuse sonne admirablement. De plus, les compositions sont solides et bien arrangées. Hélas! La réalisation est fade et donne à penser que la production de l'album a manqué de budget. Même la pochette est présentée pauvrement avec un simple feuillet plié en deux en guise de livret. C'est mince et c'est dommage pour LeAnn Rimes qui est une artiste professionnelle et qui mérite mieux de la part de sa maison de disques. Pire, l'ensemble pèche par un manque de vision et de direction musicale. D'une chanson à l'autre, on ne comprend pas ce qui unit l'album dans son entier. Il y a des chansons très pop comme la pièce-titre I Need You ou encore You Are avec son rythme disco et des chansons plus country comme Together, Forever, Always qui est écrite de la main même de LeAnn Rimes en personne. Ceci confirme l'adage selon lequel "on peut sortir quelqu'un du country mais on ne peut pas sortir le country de quelqu'un"... Il semble qu'on veuille ici prendre ses distances avec le style country mais timidement, seulement à moitié. Le résultat est que l'auditeur est laissé sur son appétit et demeure confus quant à la direction artistique de cet album. Peut-être n'est-ce qu'un ramassis de chansons hétéroclites misant surtout sur le succès de la pièce Can't Fight The Moonlight extraite de la bande sonore du film Coyote Ugly et qui est sûrement le plus grand succès de LeAnn Rimes à ce jour. La production de l'album souffre d'un manque de budget mais on dirait que Can't Fight The Moonlight a reçu trop de budget au contraire et qu'on a voulu y mettre le paquet puis tout mettre en même temps dans la chanson, ce qui est assez ridicule. J'ai toujours trouvé que cette chanson était un peu bizarre, peut-être à cause du drôle de raccord après le refrain vers le couplet. Par ailleurs, Can't Fight The Moonlight semble instable du point de vue de la tonalité. Le succès de Can't Fight The Moonlight ne doit pas nous faire oublier l'autre succès de son album I Need You, à savoir Written In The StarsLeAnn Rimes chante en duo avec le légendaire Elton John sur une pièce extraite cette fois d'une comédie musicale, soit Aïda par Elton John avec Tim Rice. La version de l'album diffère cependant de la version du vidéoclip sans trop savoir pourquoi. Ce sont de bonnes chansons mais personnellement j'ai un faible pour One Of These Days, elle aussi excellente. C'est triste que ces chansons se retrouvent sur un album mal réalisé, inégal et produit à la hâte pour profiter le plus vite possible de la manne engendrée par les collaborations de LeAnn Rimes à divers projets. Avec seulement dix chansons pour un total de moins de quarante minutes, le tout est trop léger pour que je lui accorde une cote élevée et honorable. C'est donc avec amertume que je dois donner une cote aussi faible pour un album aussi faible.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 12/20

samedi 8 décembre 2012

SHANIA TWAIN - Up!

Up! est un album malhonnête. Pour être exact, je devrais dire un "double-album" car il y a deux disques à l'intérieur. C'est un double-album malhonnête parce que le second disque est pratiquement identique au premier. Pour les différencier, chacun a sa couleur: c'est ainsi que le disque rouge est le disque pop tandis que le disque vert est le disque country. Le disque vert reprend les mêmes chansons que le disque rouge et dans le même ordre, avec parfois de légères modifications, de minimes ajouts d'instruments country. Si le disque vert était une version country du disque rouge, cela ne me poserait pas trop de problème, mais ce n'est pas tout à fait le cas. Le problème est que le disque vert ne présente pratiquement pas de changement par rapport au disque rouge, constituant ainsi une arnaque visant à vendre deux disques au lieu d'un seul aux fans de la chanteuse. Encore pire, cela met en évidence le dilemme commercial de Shania Twain, ancienne chanteuse country devenue chanteuse pop, en essayant de plaire aux deux sortes de public avec un seul double-album. Les choses se corsent encore davatange avec le mystérieux troisième disque bleu...! Ce disque, qui semble disponible uniquement sur l'Internet, reprend encore une fois les mêmes chansons que les disques rouge et vert mais se veut d'inspiration exotique et orientale, histoire encore une fois de plaire à ses fans dans les pays de l'Orient. Tout le problème est là: Shania Twain est maintenant une chanteuse du Canada au succès planétaire et traîne derrière elle une multitude de fans avec des goûts divers. Il en résulte trois disques sans grande personnalité, sans originalité, aux styles aseptisés puisque le disque rouge n'est que de la pop générique, le disque vert n'est pas vraiment country afin de ne pas trop déplaire à personne, et le disque bleu... je n'ai pas écouté le disque bleu alors je ne commenterai que les deux disques que j'ai en ma possession. Heureusement, Shania Twain nous offre avec Up! dix-neuf chansons par disque, ce qui tempère un peu cette escroquerie déguisée des disques de couleurs différentes mais musicalement pratiquement semblables. L'album est donc très long, avoisinant la durée d'une heure et quart. Bien que le style extrêmement commercial de l'album Up! soit évident, les chansons plus accrocheuses les unes que les autres permettent de passer un bon moment et évite l'ennui de justesse. On a droit à des chansons rythmées, enjouées et bon enfant, qui alternent avec les incontournables ballades pop très sentimentales. La formule, très éprouvée et usée à la corde, fonctionne néanmoins et on se surprend à fredonner les chansons faciles à mémoriser. Si on compare par exemple Up! avec l'album Cry de Faith Hill (voir ma critique de Cry du 23 juin 2012), on voit que le style de musique pop très adulte de Faith Hill peut ne pas plaire à tous et s'adresse à un public précis alors que Up! essaie de rejoindre un public très vaste de 7 à 77 ans... Je ne passerai pas en revue les dix-neuf chansons car ce serait trop long mais mentionnons tout de même les pièces qui s'inspirent des musiques du monde (la musique latine de Juanita ou l'inspiration d'Extrême-Orient dans Waiter! Bring Me Water!), les chansons avec un commentaire social (Ka-Ching! avec son début qui rappelle Money de Pink Floyd ou encore What A Way To Wanna Be!), les chansons de type "girl power" (She's Not Just A Pretty Face ainsi que In My Car (I'll Be The Driver)), les inévitables chansons d'amour (I'm Jealous et When You Kiss Me entre autres), etc... j'en passe et des meilleurs. Il y en a pour tous les goûts, ce qui est visiblement recherché par Shania Twain afin de plaire au maximum de consommateurs. Il y a beaucoup de clichés et d'idées éculées sur Up! et on ne peut sûrement pas dire qu'il fait avancer la musique pop et encore moins la musique country. Néanmoins, si on veut seulement passer un bon moment, Up! est un album très efficace, que l'on écoute le disque rouge ou le disque vert (cela revient au même). Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, Up! est un album important à avoir marqué l'année 2002. J'ai failli donner une cote de 15/20 à l'album Up! de Shania Twain pour son importance commerciale mais en raison du maudit disque vert inutile, j'ai décidé de lui ôter un point de plus.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 1 décembre 2012

ALANIS MORISSETTE - Under Rug Swept

L'aventure expérimentale de Supposed Former Infatuation Junkie (1998) n'aura duré que le temps d'un album. Avec Under Rug Swept paru en 2002, la talentueuse chanteuse canadienne Alanis Morissette retourne à la formule gagnante de son album Jagged Little Pill qui avait cartonné de façon planétaire comme ce n'est plus possible de nos jours. Bien sûr, Under Rug Swept est un album qui ne peut être comparé à Jagged Little Pill qui était un cri de rage fascinant à observer et un album juste assez étrange pour être au diapason de la mode du rock alternatif de l'époque. Mais au niveau du style, Under Rug Swept rappelle tout de même Jagged Little Pill et confirme que l'incomparable Alanis Morissette a encore des choses pertinentes à dire et qu'elle a une tête sur les épaules. Les propos intelligents de Under Rug Swept sont d'ailleurs ce qui fait l'intérêt de l'album, quoique la musique soit également fort intéressante. J'aime sa façon d'aborder la vie dans ses textes, par exemple sur la chanson 21 Things I Want In A Lover, elle énumère les qualités qu'elle préfère retrouver chez son partenaire sexuel. Musicalement, Alanis Morissette est ici influencée par des artistes établies et s'éloigne du style bizarre de Supposed Former Infatuation Junkie. Par exemple, la chanson That Particular Time nous rappelle Sarah McLachlan et son album à succès Surfacing (voir ma critique de Surfacing du 9 juin 2012) tandis que A Man pourrait être une chanson de Tori Amos pour laquelle j'ai énormément de respect et d'admiration. Avec de telles références, Under Rug Swept s'élève aisément au-dessus de la moyenne des albums qui arrivent dans les bacs de disquaires à chaque année. L'album est excellent, même si on ne peut le comparer au magistral Jagged Little Pill avec sa pléiade de succès instantanés. Cela n'a pas empêché Under Rug Swept d'avoir lui aussi des chansons avec un certain potentiel commercial pour la télé et la radio, comme c'est le cas de Hands Clean dont le vidéoclip génial retrace le parcours d'une chanson au travers de toutes les étapes de sa vie depuis la création jusqu'à sa montée au sommet des palmarès, en une sorte de petit documentaire sur l'industrie musicale. Alanis Morissette connaît très bien les rouages de l'industrie et en adoptant un style plus commercial avec Under Rug Swept, elle sait bien donner à ses fans ce qu'ils veulent. L'intégrité artistique de Under Rug Swept n'est pourtant jamais reniée pour autant, bien au contraire. Alanis Morissette procède ici à une intéressante exploration psychologique par l'expression fine des sentiments. Chaque chanson est unique et différente des autres et il n'y a aucune mauvaise chanson sur l'album. J'aurais tout de même souhaité une fin plus remarquable à Under Rug Swept dont les deux dernières chansons sont légèrement moins bonnes que le reste de l'album mais c'est juste mon goût personnel et mon humble opinion. Si vous avez adoré comme moi Jagged Little Pill, vous devriez bien apprécier aussi Under Rug Swept. Voilà certainement un album notable à avoir marqué l'année 2002.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20