samedi 30 mars 2013

GOOD CHARLOTTE - The Young And The Hopeless

Certains se questionnent encore à savoir si l'album The Young And The Hopeless, paru en l'an 2002 durant la vague pop punk, est du vrai punk ou si Good Charlotte n'est qu'une bande de poseurs qui ont vendu leurs âmes au diable. Il y a même des critiques de rock, de véritables frustrés sans doute, qui avancent la thèse que Good Charlotte n'invente rien de neuf sur son album rock. C'est le cas du site Web http://www.allmusic.com qui, comme à son habitude, lève le nez sur The Young And The Hopeless de façon très condescendante. Mais qu'est-ce que le punk? Comme le dit bien Good Charlotte dans la chanson-titre The Young And The Hopeless: "no one in this industry understands the life I lead / when I sing about my past it's not a gimmick not an act / these critics and these trust fund kids try to tell me what punk is but when I see them on the street they got nothing to say"! Être punk, c'est d'abord et avant tout d'être soi-même. Et avec cet album, Good Charlotte n'invente rien, c'est vrai, car tout est sincère et donc original. Quand Joel Madden, le chanteur de Good Charlotte, aborde des sujets graves et chante à propos du suicide sur Hold On ou encore de la relation difficile qu'il entretient avec son père sur Emotionless, c'est n'est pas du toc et c'est davantage punk que bien des groupes pop punk comme Green Day et Simple Plan. Et cela n'empêche pas Good Charlotte d'avoir des chansons plus légères pour détendre l'atmosphère comme Riot Girl, très amusante. Juste pour cette raison, je considère donc que The Young And The Hopeless est un album punk où chaque chanson a sa place et est certainement aussi réussi que No Pads, No Helmets... Just Balls de Simple Plan, se méritant de ma part la même cote d'appréciation (voir ma critique de No Pads, No Helmets... Just Balls du 6 octobre 2012). J'ai adoré The Young And The Hopeless et je considère vraiment que cet album est non seulement le meilleur de Good Charlotte mais aussi un parmi les meilleurs du genre pop punk. Je trouve même qu'il n'est pas exagéré de dire qu'il s'agit désormais d'un classique du punk des années 2000. Avec son introduction instrumentale intitulée A New Beginning, on sent que quelque chose d'important commence, et effectivement les frères Madden (Joel chante et Benji joue de la guitare) ne sont pas là pour nous faire perdre notre temps mais plutôt pour nous raconter leurs vies de misère. Deux chansons à succès enchaînent avec The Anthem ainsi que Lifestyles Of The Rich & Famous. Dans The Anthem, ils racontent qu'ils ne peuvent pas aller à l'école et se trouver du boulot tandis que sur Lifestyles Of The Rich & Famous, ils dénoncent la misère des riches qui se plaignent de leur sort malgré la fortune et la célébrité. Le rapport à l'argent est aussi évoqué dans Girls & Boys, une chanson pleine d'originalité qui évoque les années '80 et qui décrit le comportement interessé et opportuniste des filles qui ne veulent que des mecs avec de l'argent. Le problème de la pauvreté est souvent rappelé à l'auditeur et c'est une attitude naturellement punk de la part des frères Madden. Plus tard, après que The Young And The Hopeless ait connu du succès commercial, Good Charlotte ne pourra plus logiquement parler des mêmes sujets alors est-ce que le groupe vendra son âme pour autant? Bien sûr, un album comme Cardiology (voir ma critique de Cardiology du 20 octobre 2012) est moins intéressant que The Young And The Hopeless et tente de plaire au plus grand nombre. Mais qui sommes-nous pour juger? Si Good Charlotte veut faire plus de fric avec Cardiology, ça les regarde mais pour ce qui est de The Young And The Hopeless, la position des frères Madden est intègre et se défend par elle-même. Bien plus qu'une question de style musical ou d'accoutrement vestimentaire (il suffit de regarder l'endos de l'album The Young And The Hopeless ou le vidéoclip Lifestyles Of The Rich & Famous pour constater le look punk intransigeant de Good Charlotte), c'est à cause du discours qu'entretient le groupe qui fait que The Young And The Hopeless est un véritable classique du punk honnête et sincère, peu importe la future direction qu'entreprendra par la suite Good Charlotte dans sa carrière artistique. Quiconque s'intéresse un tant soit peu au pop punk se doit de posséder cet album dans sa collection de disques.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 23 mars 2013

BOWLING FOR SOUP - A Hangover You Don't Deserve

On ne sait jamais trop s'il faut aduler ou mépriser la musique de Bowling For Soup. C'est le genre de groupe que s'il disparaissait, cela ne changerait absolument rien. La facilité avec laquelle le groupe compose ses mélodies explique la grande quantité de chansons que l'on peut retrouver sur leur album A Hangover You Don't Deserve paru en l'an 2004. Ce n'est pas moins de 17 chansons dont nous gratifient les membres de Bowling For Soup avec cet album qui est probablement aussi le meilleur qu'ils ont réussi à concocter. L'album contient le plus grand succès de Bowling For Soup à ce jour, soit la chanson 1985 dont les paroles évoquent pour nous les années '80. C'est peut-être d'ailleurs le seul point d'originalité de A Hangover You Don't Deserve et de la musique de Bowling For Soup en général: le groupe y va de ses petits commentaires avec des anecdotes sur le quotidien ou sur la culture populaire comme c'est le cas de 1985 ou encore de Ohio (Come Back To Texas) où il énumère des noms célèbres originaires de l'état du Texas. Il y a aussi leur répulsion de la féminité qui est fascinante. Par exemple, sur Next Ex-Girlfriend, le groupe chante qu'il ne veut rien savoir des contes de fée que les filles s'imaginent et sur Smoothie King, il déclare définitivement que les chansons d'amour ne valent que de la merde... Les propos pittoresques du groupe l'emportent sur la musique très commerciale et peu originale comme c'est le cas de A Hangover You Don't Deserve et de tous leurs autres albums. Car pour ce qui est de la musique, on a droit à une soupe où le groupe emprunte à différents styles et en fait un produit pré-digéré pour les masses de consommateurs. Le style général de A Hangover You Don't Deserve est pop punk mais souvent plus pop que punk. Les mélodies sont extrêmement accrocheuses mais vont souvent du côté des clichés. Pourtant, Bowling For Soup parvient à ne jamais ennuyer l'auditeur en le distrayant constamment. C'est un album énergique, divertissant, agréable à écouter, résolument commercial. Et le groupe nous réserve une surprise pour la fin: après les 58 minutes des 17 pistes standards, le groupe reprend la partie de Ohio (Come Back To Texas) où il fait l'énumération des noms célèbres texans en nommant à peu près tout ce qu'il peut, de Patrick Swayze à Kelly Clarkson jusqu'à la 43e piste. On peut voir défiler les pistes sur le lecteur de CD pendant que le groupe chante et bavarde. Le problème, c'est que les membres de Bowling For Soup imitent des bruits de pets, éructent sans aucune gêne et rient bruyamment. Je veux bien croire qu'ils sont saoûls mais ils ne sont pas obligés de nous roter dans les oreilles... À la 44e et dernière piste, Bowling For Soup se livre à une parodie de chanson d'amour de boys band intitulée Belgium. Bien sûr, blink-182 avait déjà fait le gag avec le vidéoclip de leur chanson All The Small Things extraite de leur album Enema Of The State que j'ai d'ailleurs déjà critiqué (voir ma critique de Enema Of The State du 13 octobre 2012) et malheureusement la chanson Belgium n'est pas vraiment très bonne à écouter. Voilà qui conclut ce très long album de plus de 71 minutes de pitreries. Inutile de dire que Bowling For Soup ne se prend pas au sérieux et qu'il n'y a rien de profond à soutirer de cet album. C'est bien fait et agréable mais sans conséquences. Et je me demande toujours s'il faut aduler ou mépriser Bowling For Soup...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

samedi 16 mars 2013

SUM 41 - All Killer No Filler

Un groupe punk peut-il aimer le heavy metal? À l'écoute de l'album All Killer No Filler de Sum 41, on dirait bien que oui. À une certaine époque, aux premiers balbutiements du style punk dans les années '70, cela aurait été une véritable hérésie. Mais Sum 41 est un groupe punk des années 2000 et représente parfaitement son époque. Certes, All Killer No Filler est absolument punk d'un bout à l'autre, sauf peut-être la chanson Fat Lip, le plus grand succès de Sum 41 à ce jour, dont le couplet est chanté comme du rap, rappelant les heures de gloire d'un groupe comme les Beastie Boys. Mais les Beastie Boys, faut-il le mentionner, étaient un groupe punk à leurs débuts et ils ont aussi touché au metal avec des hymnes comme Fight For Your Right (To Party) ainsi que No Sleep Till Brooklyn. Néanmoins, comme le chantent bien les membres de Sum 41 sur Fat Lip :
"Heavy metal and mullets it's how we were raised / Maiden and Priest were the gods that we praised" et l'introduction à All Killer No Filler, intitulée Introduction To Destruction, résonne comme une incantation au démon et laisse présager une suite heavy metal à l'album de Sum 41. Pourtant il n'en est rien et il faut attendre la dernière pièce pour que le groupe se livre à une parodie du genre heavy metal avec Pain For Pleasure, chanson humoristique qui est devenue la marque de commerce de Sum 41. D'ailleurs, il faut absolument avoir vu au moins une fois le vidéoclip hilarant pour Fat Lip / Pain For Pleasure (le groupe a réuni les deux chansons dans un seul clip loufoque)! Il n'empêche que quand vient le temps de nous jouer du vrai punk, Sum 41 ne donne pas sa place et chauffe l'atmosphère avec cet album réjouissant et très festif. All Killer No Filler est un excellent album de party, très dynamique et entraînant, livrant ce qu'un groupe de musique pop punk peut faire de mieux. D'une certaine façon, All Killer No Filler, paru en 2001, annonce déjà un peu la première partie de Does This Look Infected? qui sera l'album suivant et que j'ai par ailleurs déjà critiqué (voir ma critique de Does This Look Infected? du 27 octobre 2012). Sauf que la formule adoptée sur All Killer No Filler est cependant très efficace et on ne se lasse pas de ce qui pourrait vite devenir redondant sans le talent de Sum 41. Les chansons de All Killer No Filler sont très courtes comme le veut le style punk, l'album entier ne dépassant à peine les 32 minutes. Sum 41 emprunte une chanson de Half Hour Of Power, leur album précédent, et en fait une reprise pour dépasser la barre de la demi-heure avec All Killer No Filler (il s'agit de la chanson Summer). Le reste de l'album est entièrement original et par sa fraîcheur, sa bonne humeur et sa vivacité, All Killer No Filler s'impose comme un album supérieur à la moyenne de ce qui se faisait dans le punk au début du siècle. Que ce soit punk, rap ou metal, les membres de Sum 41 prouvent avec All Killer No Filler qu'ils sont les maîtres de la musique!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 9 mars 2013

AVRIL LAVIGNE - Let Go

Le Canada compte déjà à son actif plusieurs chanteuses de calibre international. On n'a qu'à penser à Celine Dion, Sarah McLachlan, Shania Twain ou Alanis Morissette. Une de ces chanteuses est la jeune Avril Lavigne qui lançait en 2002 son premier album Let Go, vendu à plusieurs millions d'exemplaires à travers le monde. Avril Lavigne, âgée à peine de 17 ans, s'est imposée alors comme une interprète de talent avec de jolies chansons adressées à un public adolescent comme les fameux succès planétaires Complicated ou encore Sk8er Boi. Cependant, il ne faudrait pas croire que la jeune Avril Lavigne n'est qu'une "teen idol". Certes, elle a été la coqueluche des adolescents à n'en pas douter, mais Let Go présente aussi de vraies chansons plus matures et adultes. C'est le cas notamment de Unwanted et de Naked. De fait, Let Go oscille entre chansons pour les jeunes (enfants et adolescents) et pièces pour adultes et c'est cette dualité qui donne de l'originalité à la démarche artistique de Avril Lavigne. Il y a quelque chose sur Let Go qui rappelle le style sérieux d'une auteure-compositrice-interprète comme Alanis Morissette avec ses albums Jagged Little Pill et Under Rug Swept (voir ma critique de Under Rug Swept du 1er décembre 2012) alors que Sk8er Boi est une chanson punk festive et très adolescente. Comme je ne suis plus un enfant ni un adolescent, je préfère bien sûr les morceaux plus sérieux et chargés émotionnellement comme c'est le cas de I'm With You et de Unwanted. Je sais reconnaître toutefois que les chansons plus adolescentes sont de très bonnes compositions et il fait du bien de voir qu'une idole pop avec de l'intelligence comme Avril Lavigne soit un modèle pour les jeunes. Elle propose des chansons qui permettent aux jeunes d'évoluer musicalement et émotionnellement vers quelque chose de plus exigeant que ce que les stars de la musique pop présentent habituellement aux teenagers. Juste pour cette raison, Avril Lavigne mérite qu'on la respecte, ce que ne font pas toujours les critiques de rock parfois un petit peu snobs... Il est vrai que le son de Let Go n'est pas nouveau puisqu'il se réfère à des modèles comme Alanis Morissette. Mais cet album est tout de même un début solide et convaincant pour une chanteuse de seulement 17 ans. La première moitié de Let Go est absolument réussie, à part peut-être la chanson Mobile qui semble moins sincère et spontanée, mais le reste est indéniablement constitué de succès instantanés. La seconde moitié de l'album est certes un peu moins intéressante, avec un style plus simple et traditionnel où l'accompagnement se résume tranquillement à la guitare acoustique avec percussions, mais ce ne sont pas des chansons de remplissage pour autant. Tomorrow et Too Much To Ask, par exemple, sont de très bonnes chansons tout à fait réussies dans le genre. Dans l'ensemble, Let Go se présente donc comme un album à faire découvrir absolument à vos enfants, même s'il accuse déjà plusieurs années d'existence. La musique d'Avril Lavigne est inoffensive, candide et très bon enfant alors elle peut se mériter l'approbation parentale sans problème. Après tout, on est loin du death metal ou du punk (je parle ici de vrai punk comme les Sex Pistols et les Dead Kennedys, pas du punk "bubblegum" de Sk8er Boi). C'est un album satisfaisant, même pour les adultes, et s'écoute très bien en famille autour du foyer.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 2 mars 2013

KELLY OSBOURNE - Changes

Oui, il s'agit bien de Kelly Osbourne, la fille du dieu heavy metal Ozzy Osbourne, qui nous présente ici son premier album Shut Up paru en 2002. Mais la maison de disques Epic avec laquelle elle faisait affaire l'ayant alors abandonnée, elle récidivait donc l'année suivante avec son album Changes sur étiquette Sanctuary. Changes est en fait le même album que Shut Up mais il contient la reprise de Papa Don't Preach de Madonna ainsi que la reprise de la chanson Changes de Black Sabbath qu'elle chante en duo avec son cher père (en fait, Papa Don't Preach se retrouve aussi sur l'album Shut Up mais en tant que piste cachée). L'album Changes contient en outre des versions live de quatre de ses chansons. Je possède les deux versions de l'album (Shut Up et Changes) mais je vais évidemment critiquer ici Changes qui contient toutes les pièces de Shut Up plus les autres chansons que je viens de mentionner. De fait, l'album Changes contient donc dix-sept chansons et dure près d'une heure. C'est un album un peu long mais les fans de la chanteuse en ont pour leur argent. Kelly Osbourne nous livre ses chansons avec aplomb et on voit bien son côté rebelle. Être la fille d'une méga-vedette comme Ozzy Osbourne n'est pas facile pour se faire un nom dans l'industrie de la musique (on n'a qu'à penser à la carrière musicale désastreuse de Julian Lennon, le fils de John Lennon) et Kelly Osbourne nous montre avec Changes qu'elle veut se démarquer de l'emprise familiale et musicale de son papa. Toutefois, elle ne réussit pas totalement à être parfaitement originale avec cet album. Bien que différente de ce que faisait son père dans Black Sabbath et en solo, la musique de l'album Changes fait quand même penser à des artistes comme Bif Naked ou The Runaways. L'album est visiblement inspiré par le hard rock et le punk, voire le rock garage. Kelly Osbourne ne chante d'ailleurs pas toujours très juste, elle fausse parfois mais ça vient avec le style cru et agressif de sa musique. Il n'y a pas beaucoup de raffinement sur l'album Changes et Kelly Osbourne frise parfois l'amateurisme. The White Stripes, sur leur album White Blood Cells, se présentaient aussi comme des amateurs mais ils avaient au moins de l'originalité et arrivaient à surprendre l'auditeur (voir ma critique de White Blood Cells du 2 février 2013). Sans être totalement prévisible, Changes manque tout de même cruellement de personnalité et d'originalité. En 2003, l'année de parution de Changes, Kelly Osbourne était sous les projecteurs avec la série de télé-réalité américaine The Osbournes et semble avoir voulu profiter de cette situation pour accéder vite au statut de chanteuse et de star du rock. Son empressement à profiter de cette célébrité se traduit sur Changes par un manque de préparation, une sorte de précipitation qui fait en sorte que Changes est un mauvais album. Il aurait mieux valu que Kelly Osbourne fasse ses classes avant de se précipiter à sortir n'importe quel album. Elle aurait pu apprendre à chanter, par exemple. Tout n'est pas noir heureusement car il y a au moins quelques bonnes chansons comme Shut Up qui est accrocheuse et la reprise rock de Papa Don't Preach qui prend un sérieux coup de pêche. Par contre, la ballade More Than Life Itself détonne complètement et nous montre une Kelly Osbourne tout à fait pathétique. Quant à la pièce-titre Changes, c'est une version ennuyante et assez sirupeuse avec un orchestre symphonique qu'elle chante avec son géniteur Ozzy Osbourne. Je ne connais pas la version originale de Black Sabbath mais ça ne me donne pas envie de la connaître non plus... Je ne pensais pas qu'il était possible faire un album aussi décevant que Weezer (green album) du groupe Weezer que j'ai critiqué la semaine dernière (voir ma critique de Weezer (green album) du 23 février 2013) mais Kelly Osbourne y est presque parvenue...! C'est en fouillant dans ma vaste collection de disques que j'ai retrouvé mes albums de Kelly Osbourne et que je me suis dit que ça valait la peine ici de prévenir le public. En somme, je déconseille bien sûr l'acquisition de cet album mais si vous aimez la pièce Shut Up qui en est extraite, vous pouvez vous la procurer en téléchargement sur l'Internet.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 11/20