samedi 13 juillet 2013

LINKIN PARK - A Thousand Suns

La première fois que j'ai entendu A Thousand Suns, je suis tombé sur le cul. Était-ce bien Linkin Park que j'entendais? Qui aurait cru qu'un jour, la formation de nü metal Linkin Park pondrait un album aussi ambitieux artistiquement et réussi musicalement? L'introduction à cet album est incroyable, avec la voix du fameux physicien Oppenheimer qui a mis au point la première bombe atomique, nous dire qu'il est la Mort, le Destructeur des mondes. Le concept de l'album, car A Thousand Suns est bien un album-concept, tourne autour de l'idée de la bombe atomique et de sa puissance destructrice semblable à un millier de soleils. Mais le plus incroyable, c'est la nouvelle direction musicale que prend Linkin Park avec A Thousand Suns. Délaissant les guitares électriques au profit des synthétiseurs et des effets sonores électroniques, le groupe amorce un virage inattendu par rapport à ses albums précédents. En fait, Linkin Park explore plusieurs styles musicaux différents, que ce soit par exemple l'électro et le rock sur Burning In The Skies, la world music sur When They Come For Me, le dubstep sur Blackout ou encore le scratching hip hop à la fin de Wretches And Kings. En ce sens, on peut dire que l'album est un autre bel exemple de musique électro-world, un nouveau genre musical que j'ai identifié sur l'album Song Yet To Be Sung de Perry Farrell (voir ma critique de Song Yet To Be Sung du 17 mars 2012). Le résultat s'avère à mes yeux beaucoup plus convaincant que l'album de Perry Farrell et je suis plutôt interloqué par la critique acerbe que réserve le site Web http://www.allmusic.com à A Thousand Suns. Comme il arrive trop souvent avec ce site Web, je suis fortement en désaccord avec les inepties de leurs rédacteurs et la cote misérable de 2½ étoiles sur 5 qui est décerné à l'album de Linkin Park. Il faut être sourd pour ne pas se rendre compte de la qualité d'un tel album. Je crois plutôt que c'est du snobisme car si l'auteur de A Thousand Suns avait été Radiohead par exemple, ces rédacteurs auraient crié au génie mais comme ce n'est que Linkin Park, ils préfèrent lever le nez. Bien moi, je trouve que A Thousand Suns est aussi bon que Amnesiac de Radiohead dont j'ai déjà rédigé la critique sur ce blog alors je lui donne la même cote de 17/20 (voir ma critique de Amnesiac du 26 janvier 2013). OK, j'avoue que c'est un peu exagéré mais c'est parce que je veux que vous écoutiez l'album de Linkin Park. Par sa profondeur, son originalité, sa musicalité de tous les instants, A Thousand Suns est un joyau étonnant qui mélange les styles et les atmosphères pour notre plus grand bonheur. A Thousand Suns est mon album préféré de Linkin Park et de loin alors il n'est pas surprenant que j'aie décidé d'en faire la critique en tout premier lieu. Il y a en tout quinze titres inscrits à l'endos de l'album mais comme Linkin Park se plaît à des expérimentations musicales, plusieurs de ces titres ne sont que des interludes. J'ai dénombré en réalité seulement neuf chansons dont voici les titres: Burning In The Skies, When They Come For Me, Robot Boy, Waiting For The End, Blackout, Wretches And Kings, Iridescent, The Catalyst et The Messenger. Après maints effets sonores de voix trafiqués et de claviers électroniques, cette dernière et ultime pièce, à savoir The Messenger, termine étonnamment l'album A Thousand Suns avec Chester Bennington qui chante sans effet avec un simple accompagnement de guitare acoustique. Il s'agit ici d'un poignant cri du coeur de Chester Bennington pour l'amour et la paix. Cette chanson conclut en beauté un album marquant des années 2010 trop sous-estimé à mes yeux. Paru exactement en l'an 2010, on peut dire que A Thousand Suns commence la décennie de façon superbe pour Linkin Park dont le fameux rap metal de l'album Hybrid Theory semble définitivement très loin...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20 

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