samedi 31 août 2013

SIMPLE PLAN - Simple Plan

La semaine dernière, pour ma critique hebdomadaire du samedi où je me penchais sur l'album Underclass Hero de Sum 41, j'écrivais que l'album American Idiot de Green Day a influencé maints groupes de pop punk (voir ma critique de Underclass Hero du 24 août 2013). C'est également le cas de l'album homonyme de Simple Plan, dans une moindre mesure il est vrai. Comme on peut s'en rendre compte avec le recto de la pochette de l'album Simple Plan, une simple photographie en noir et blanc quelque peu austère, le groupe rock québécois adopte sur ce nouvel opus un son plus sérieux et mature que sur les deux albums précédents. Simple Plan semble vouloir se distancier de leur dernier album Still Not Getting Any... qui s'adressait clairement aux jeunes ados (voir ma critique de Still Not Getting Any... du 18 mai 2013). Il faut dire que quatre années séparent l'album Simple Plan, paru en 2008, de Still Not Getting Any... qui remonte à 2004 et Simple Plan s'est dit probablement que leur bassin de fans a vieilli en âge, aussi fallait-il faire évoluer le son du groupe. Néanmoins, le son de Simple Plan demeure très commercial et n'a que peu en commun avec American Idiot. Le début de la chanson Your Love Is A Lie sur l'album Simple Plan fait tout de même penser à Boulevard Of Broken Dreams que l'on retrouve sur American Idiot (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). Simple Plan, avec la pièce Holding On, me fait également penser à l'album We Don't Need To Whisper de Angels & Airwaves (voir ma critique de We Don't Need To Whisper du 15 juin 2013). Toutefois, Simple Plan est un album beaucoup moins ouvertement plagié sur ces devanciers que Underclass Hero et on apprécie ce minimum de respect pour l'auditeur. Le véritable problème avec cet album de Simple Plan est qu'il n'a aucune originalité et qu'il se sert de clichés musicaux à profusion. Il y a plusieurs ballades ennuyantes et racoleuses sur l'album, comme par exemple I Can't Wait Forever qui pourrait être une ballade de Cinderella (vous souvenez-vous de ce groupe de hair metal des années '80?) tant c'est une pièce au son dépassé pour les années 2000. Simple Plan n'a pas grand-chose de neuf à proposer avec leur album, si ce n'est des mélodies évidemment accrocheuses et des morceaux rassembleurs à grands coups de clichés. Il y a quand même des moments agréables, comme par exemple la pièce Generation qui sonne comme du vrai rock alternatif, mais la chanson suivante retourne bien vite au son commercial stéréotypé, sage et propret, de Simple Plan. Il est dommage que nos amis de Simple Plan ne prennent pratiquement pas de risque artistique car ils ont du talent pour écrire des succès et pourraient sûrement trouver une entente possible entre art et commerce. L'album Simple Plan est donc à conseiller aux fans qui ne recherchent pas à se faire déranger dans leurs habitudes d'écoute mais ne s'adresse certainement pas à l'amateur de punk, ni même de rock alternatif. On a ici de la musique pop rock, tout simplement, bien faite mais aussi bien vide...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 24 août 2013

SUM 41 - Underclass Hero

L'album punk American Idiot de Green Day aura fait bien des émules. C'était un album-concept ambitieux et brillant qui a causé toute une commotion dans le monde de la musique punk, surtout pop punk. American Idiot présentait une musique exigeante, avec de fréquents changements de tempo et une rhétorique crédible contre l'administration Bush des années 2000 alors au pouvoir à la Maison-Blanche (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). Je vous en parle parce que l'album Underclass Hero de Sum 41 est un des meilleurs exemples de cette influence que Green Day a eu sur les autres groupes punk au milieu des années 2000. Paru en 2007, Underclass Hero se sert de la même recette que sur American Idiot, au point d'en abuser et de se ridiculiser. Car il faut le dire, Underclass Hero n'est qu'une pâle copie de l'album-concept de Green Day. Sur l'album Underclass Hero, il n'y a que des clichés et du plagiat. Sum 41 copie Green Day, mais aussi blink-182 et même Yellowcard. En effet, le refrain de la chanson With Me de Sum 41 est une copie de la chanson Only One de Yellowcard qu'on peut retrouver sur l'album Ocean Avenue (voir ma critique de Ocean Avenue du 6 avril 2013). Sum 41 va jusqu'à se copier lui-même avec la chanson-titre Underclass Hero qui débute l'album et qui est une copie de Fat Lip qu'on retrouve également sur l'album All Killer No Filler (voir ma critique de All Killer No Filler du 16 mars 2013). Même les images du vidéoclip Underclass Hero rappelle le vidéoclip Fat Lip. Je pourrais continuer encore très longtemps mais vous avez compris le principe. Sum 41 est devenu comme une éponge qui gobe tous les clichés du genre pour en faire une oeuvre absolument vide de sens. Underclass Hero est le pire album de Sum 41 et il est triste d'assister au spectacle affligeant d'un groupe complètement désorienté, qui ne sait plus quel style emprunter et qui se contente de copier sans imagination tous ses pairs. Avant cet album, Sum 41 était un groupe respectable et on se demande bien pourquoi American Idiot a détruit tout ça. Le nouveau style de Sum 41, supposément sérieux et faussement révolté, sonne comme celui d'un groupe qui veut prouver qu'il est capable d'être mature mais qui ne l'est pas. Les chansons de Underclass Hero sont avant tout prévisibles et délibérément commerciales, cherchant piteusement à capitaliser sur le succès de American Idiot. Sum 41 veut être Green Day mais il est tout sauf Green Day. Underclass Hero veut être punk mais il est tout sauf punk. La philosophie du punk demande que l'on soit rebelle à un système, que l'on soit non-conformiste. Underclass Hero est un album parfaitement mercantile et tout ce qu'il y a de plus conformiste. Il y a tout de même la pièce Ma Poubelle qui m'a fait bien rigoler, c'est une chanson aux paroles obscènes dans un très mauvais français qui donne un petit moment drôle à l'album de Sum 41. Bien sûr, tout n'est pas complètement pourri sur Underclass Hero, et si on recherche un pop punk pré-fabriqué sans grande réflexion originale sur la vie et la société, une galette commerciale avec des mélodies accrocheuses et prévisibles, on est tout à fait servi avec Underclass Hero. Cet album peu édifiant de 2007 est tout simplement symptomatique de la difficulté du genre pop punk à se redéfinir dans la seconde moitié des années 2000 après la parution d'un album aussi révolutionnaire que American Idiot. À noter qu'il y a quatorze chansons inscrites à l'endos de l'album de Sum 41 mais il y a à la fin une quinzième piste cachée intitulée Look At Me qui débute par deux minutes de silence suivies par deux autres minutes de musique où Deryck Whibley, le chanteur de Sum 41, s'accompagne à la guitare acoustique. À moins d'être un mordu de Sum 41, et encore, je déconseille évidemment l'achat de Underclass Hero qui s'avère être un album extrêmement décevant de la part d'un groupe qui nous avait auparavant donné l'amusant All Killer No Filler. À fuir.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 12/20

samedi 17 août 2013

AVRIL LAVIGNE - Under My Skin

Le meilleur album d'Avril Lavigne, à mon avis, c'est Under My Skin. Et c'est celui dont j'ai décidé de vous entretenir cette semaine. Je me souviens de la première fois que j'ai entendu Under My Skin, cela m'avait vraiment fait une bonne impression, surtout après l'album Let Go (2002). En effet, Let Go était un album sympathique mais un peu désordonné et pouvait laisser sur notre appétit (voir ma critique de Let Go du 9 mars 2013). Avec Under My Skin, tout n'est pas parfait mais on assiste à un album mieux structuré et qui s'éparpille beaucoup moins. Comme sur tous les albums d'Avril Lavigne, on a droit à au moins une chanson punk festive et sur Under My Skin, il s'agit de He Wasn't. C'est une bonne pièce mais c'est la seule du genre (je ne compte pas la pièce Freak Out qui rappelle aussi un peu le son du pop punk) puisque Avril Lavigne semble décidée de s'affranchir de son style punk qui avait fait son succès avec la chanson Sk8er Boi. Sur Under My Skin, elle emprunte un personnage plus rembruni, voire austère. Alors que Let Go, avec des chansons joyeuses et lumineuses comme Complicated et My World, nous présentait une jeune fille pétulante et plutôt gamine, Under My Skin s'assombrit et fait place à des tergiversations autrement plus existentielles. Alors que Let Go s'offrait sous un ciel ensoleillé, Under My Skin voit se pointer les nuages gris. En effet, Under My Skin est parcouru par une angoisse, une noirceur sur la presque totalité des morceaux de l'album. Ce résultat s'explique par l'arrivée de Chantal Kreviazuk parmi les collaborateurs à la musique de Under My Skin. Le talent indéniable de Chantal Kreviazuk pour la composition fait merveille sur la moitié des titres de l'album et apporte avec lui un sérieux qui faisait défaut à l'image de vilaine petite fille que personnifiait Avril Lavigne sur le précédent opus. Avec cet apport important à sa musique, Avril Lavigne semble vouloir montrer qu'elle est une adulte avant tout. Après tout, elle avait dix-neuf ans à la parution de l'album en 2004 et était alors devenue majeure. À noter que je ne possède pas la version de 2004 car j'ai la chance d'avoir une version parue en 2005 avec un DVD en prime. En fait, l'album que j'ai dans ma collection bénéficie de la technologie DualDisc qui consiste à un unique disque avec le CD audio proprement dit sur un côté et le DVD avec du matériel inédit de l'autre. La mention de 2005 à propos de l'année de parution de l'album n'est donc pas erronée en ce qui me concerne. Car il faut le dire, je suis un fan d'Avril Lavigne quand celle-ci est capable de montrer ses émotions et fait plus que jouer à la gamine. Avril Lavigne est une femme intelligente avec une tête sur les épaules et sa musique sérieuse le prouve. Son image de jeune fille espiègle plaît peut-être aux adolescents mais moi c'est la femme adulte, mature et sérieuse qui se trouve en elle que je respecte et apprécie. C'est pourquoi Under My Skin est mon album préféré d'Avril Lavigne, car c'est celui qui présente le plus de maturité. Et de fait, toutes les chansons sombres de l'album réussissent à me toucher et m'émouvoir. En fait, je devrais dire presque toutes les chansons car Under My Skin n'est malheureusement pas parfait. Les huit premiers morceaux sont géniaux, même He Wasn't dans une moindre mesure. Mais les choses se corsent avec les trois chansons suivantes, c'est-à-dire Who Knows, Fall To Pieces et Freak Out. Elles ne sont pas totalement mauvaises mais semblent tout de même moins inspirées et il faut attendre la douzième et dernière pièce, Slipped Away, pour que l'inspiration miraculeuse de Chantal Kreviazuk revienne enfin. Mais même Fall To Pieces, co-écrite avec Raine Maida, le chanteur du groupe rock canadien Our Lady Peace, est bonne après mûre réflexion. Certains ne savent pas comment définir le style de Under My Skin, à savoir s'il s'agit de rock adulte alternatif ou de pop contemporaine, etc... Moi, j'ai trouvé une étiquette toute simple qui va à merveille à l'album d'Avril Lavigne: il s'agit ici simplement de pop rock. Mais de l'excellent pop rock, avec de vraies émotions et pas seulement des mélodies accrocheuses. Les guitares électriques sont plus présentes que sur Let Go et dans un genre très différent de Sk8er Boi. Mes chansons favorites sur Under My Skin sont Take Me AwayTogether, Nobody's Home, Forgotten... je ne peux pas toutes les énumérer! Il y a suffisamment de chansons excellentes sur Under My Skin pour que je lui réserve une cote de 16/20 que j'accorde seulement aux albums de qualité. C'est un peu beaucoup pour ce genre d'album commercial car je suis normalement assez sévère sur l'octroi des cotes. Par exemple, je n'ai accordé que 14/20 à l'album Cry de Faith Hill qui est pourtant un excellent album adulte commercial (voir ma critique de Cry du 23 juin 2012). Avril Lavigne peut être fière de sa note de 16/20 et devrait me remercier! J'attends un appel de sa part incessamment...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 10 août 2013

P!NK - Try This

Plusieurs albums de P!nk ont vu le jour durant ces dernières années mais Try This se démarque du lot, aussi j'ai décidé d'en faire la critique cette semaine. En effet, l'album Try This qui est paru en 2003 se distingue des autres par un son plus rock et moins pop. En fait, il s'agit de l'album de P!nk qui est le plus rock, tournant définitivement le dos à son album Can't Take Me Home qui nous l'avait fait connaître avec un style R'n'B en l'an 2000 (voir ma critique de Can't Take Me Home du 4 mai 2013). Entre les deux albums, P!nk a lancé un album très différent de Can't Take Me Home mais Try This est catégorique quant à son changement de style. C'est nettement perceptible avec des chansons presque hard rock comme Try Too Hard ou encore Humble Neighborhoods qui ont un tempo déchaîné et des grosses guitares électriques. Bien sûr, il y a aussi des pièces plus douces comme Catch Me While I'm Sleeping qui est l'exception R'n'B de l'album ou alors Love Song qui est selon P!nk la première chanson d'amour qu'elle ait écrite sans pleurer. Mais dans l'ensemble, Try This est un album plus rock que tout ce que P!nk avait fait jusque-là et même qu'elle a fait depuis. Malheureusement, il n'a pas connu le même succès que ses albums précédents et cela s'explique de différentes manières. Tout d'abord, Try This est un album plutôt inégal, avec d'excellentes chansons comme Waiting For Love qui donne le frisson ou Feel Good Time, une pièce qu'on retrouve également sur la bande originale du film Charlie's Angels: Full Throttle et qui a été composée par Beck et William Orbit (il semble qu'on ne retrouve pas Feel Good Time sur toutes les versions de Try This, aussi faites attention et assurez-vous de vous procurer la même version que moi avec Feel Good Time vers la fin de l'album car c'est une pièce excellente). Mais Try This contient également des chansons sans grand intérêt comme Tonight's The Night ou encore Unwind, ce qui fait en sorte que l'intérêt varie grandement d'une pièce à l'autre. Ensuite, la direction musicale est un peu confuse car les styles divergent et ne parviennent pas créer un tout cohérent. Car le véritable problème avec cet album, c'est la collaboration de P!nk avec Tim Armstrong du groupe punk Rancid. Sûrement que P!nk a pensé que l'apport d'un rebelle original comme Tim Armstrong serait un plus pour son album. Sauf que c'est une fausse bonne idée car Tim Armstrong est justement un original avec une forte personnalité et son style qui rappelle celui qu'il insuffle à son projet Transplants dont le premier album est paru en 2002, un peu avant Try This (je n'ai pas encore fait la critique de Transplants mais je la ferai certainement dans les prochains mois), marque au fer rouge la production de Try This de P!nk. Autrement dit, on a l'impression d'entendre Transplants sur la moitié des morceaux de Try This, alors que le reste va dans une toute autre direction. C'est frustrant car on aimerait écouter P!nk et non pas Tim Armstrong... Le style de Transplants est patent sur des pièces comme Last To Know ou Oh My God qui a le mérite de réunir les chanteuses P!nk et Peaches. Qui aurait cru qu'un jour, P!nk, Tim Armstrong et Peaches seraient réunis dans la même chanson! Dans l'ensemble, Try This est donc un album intéressant si on l'écoute par petits morceaux mais décevant si on l'écoute d'un trait. À noter qu'il y a quatorze chansons inscrites au dos de l'album si on compte Feel Good Time mais on retrouve sur le disque une quinzième piste cachée avec la chanson Hooker. Avec quinze chansons au total, on en a donc pour son argent et le fan de P!nk devrait malgré tout trouver son compte. Ce n'est pas le meilleur album de P!nk mais tout ce qu'elle fait n'est jamais totalement mauvais alors la décision d'acheter l'album revient au mélomane averti. Après tout, Try This contient des chansons qui ont connu un relatif succès comme l'entraînante Trouble ainsi que God Is A DJ, aussi l'album mérite-t-il qu'on l'écoute au moins une fois...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 3 août 2013

KELLY OSBOURNE - Sleeping In The Nothing

Quel changement! On ne reconnaît plus rien de Kelly Osbourne, la fille du chanteur heavy metal Ozzy Osbourne, sur son album Sleeping In The Nothing paru en 2005. Après un album punk rock plutôt minable avec Shut Up, puis Changes (voir ma critique de Changes du 2 mars 2013), c'est un virage à 180 degrés que prend Kelly Osbourne en se lançant tête première dans l'aventure de la musique new wave électronique. En effet, Sleeping In The Nothing, avec ses couches de synthétiseurs et de batterie électronique, explore les années '80 avec des sonorités envoûtantes et branchées. Car il faut le dire, autant Changes était un album raté, autant Sleeping In The Nothing est réussi et franchement excellent. Certaines chansons de Sleeping In The Nothing pourraient avoir été composées en 1979 à l'époque de Gary Numan et autres pionniers de la new wave. Le plus étonnant est que ces chansons électroniques sont de la plume de Linda Perry, la chanteuse des années '90 du groupe 4 Non Blondes! Depuis son groupe 4 Non Blondes, il est vrai que Linda Perry a revu le parcours de sa carrière musicale, ayant collaborée avec maints noms prestigieux de la musique pop comme P!nk et Gwen Stefani. Avec Kelly Osbourne, il semble que Linda Perry se soit fait plaisir et ça paraît. Les pièces de Sleeping In The Nothing sont toutes intéressantes, et ce même si Kelly Osbourne ne soit pas toujours à son avantage. Sur la pièce Uh Oh par exemple, Kelly Osbourne chante faux comme c'était le cas avec son album Changes et ruine l'excellente chanson de Linda Perry. Dans un passage au milieu de la chanson Secret Lover, elle chante aussi très faux mais ce n'est pas la même chose car il semble qu'elle fasse exprès, que ce soit délibéré. Dans les autres chansons, Kelly Osbourne réussit cependant à tirer son épingle du jeu mais je la soupçonne d'utiliser l'auto-tune sur la chanson One Word, le plus grand succès de l'album. Le vidéoclip de One Word évoque l'époque des films français de la Nouvelle Vague et d'ailleurs, on entend une femme parler en français dans la chanson. One Word est une chanson magnifique, de même que Secret Lover avec son style bien pittoresque, Edge Of Your Atmosphere qui lorgne vers la musique électronique expérimentale, Suburbia que j'adore et Don't Touch Me While I'm Sleeping qui raconte furieusement une histoire de viol pendant le sommeil. Et que dire de la pièce Entropy, sinon qu'elle témoigne de l'évolution artistique de Kelly Osbourne? Ce sont mes chansons favorites mais les autres sont également superbes et accrocheuses. Il y a en tout dix chansons mais à la fin il y a une piste cachée avec une reprise remixée de près de huit minutes de One Word en version dance music qui évoque pour nous irrésistiblement les années '80. Comme c'est le cas de l'album homonyme de The Bravery que j'ai déjà critiqué sur ce blog (voir ma critique de The Bravery du 24 mars 2012), Sleeping In The Nothing offre un bel exemple du style new wave revival qui a frappé les nostalgiques années 2000. L'album de Kelly Osbourne est même encore plus new wave que celui de The Bravery à cause de la présence discrète des guitares et l'omniprésence des claviers. Il y a toutefois de la guitare électrique sur Uh Oh ainsi que I Can't Wait par exemple, et il y a même un solo de guitare au milieu de Don't Touch Me While I'm Sleeping. On ne peut toutefois s'empêcher de penser que le tout sonne un peu comme un exercice de style tant les chansons sont typiques dans leur genre. Mais c'est malgré tout un bond spectaculaire qu'effectue Kelly Osbourne par rapport à son album Changes précédent. Elle n'est évidemment pas une grande chanteuse mais si vous avez détesté comme moi son amateurisme sur Shut Up ou sur Changes, laissez donc une nouvelle fois la chance à Kelly Osbourne de vous convaincre avec Sleeping In The Nothing. Vous serez étonné et ravi.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20