samedi 3 août 2013

KELLY OSBOURNE - Sleeping In The Nothing

Quel changement! On ne reconnaît plus rien de Kelly Osbourne, la fille du chanteur heavy metal Ozzy Osbourne, sur son album Sleeping In The Nothing paru en 2005. Après un album punk rock plutôt minable avec Shut Up, puis Changes (voir ma critique de Changes du 2 mars 2013), c'est un virage à 180 degrés que prend Kelly Osbourne en se lançant tête première dans l'aventure de la musique new wave électronique. En effet, Sleeping In The Nothing, avec ses couches de synthétiseurs et de batterie électronique, explore les années '80 avec des sonorités envoûtantes et branchées. Car il faut le dire, autant Changes était un album raté, autant Sleeping In The Nothing est réussi et franchement excellent. Certaines chansons de Sleeping In The Nothing pourraient avoir été composées en 1979 à l'époque de Gary Numan et autres pionniers de la new wave. Le plus étonnant est que ces chansons électroniques sont de la plume de Linda Perry, la chanteuse des années '90 du groupe 4 Non Blondes! Depuis son groupe 4 Non Blondes, il est vrai que Linda Perry a revu le parcours de sa carrière musicale, ayant collaborée avec maints noms prestigieux de la musique pop comme P!nk et Gwen Stefani. Avec Kelly Osbourne, il semble que Linda Perry se soit fait plaisir et ça paraît. Les pièces de Sleeping In The Nothing sont toutes intéressantes, et ce même si Kelly Osbourne ne soit pas toujours à son avantage. Sur la pièce Uh Oh par exemple, Kelly Osbourne chante faux comme c'était le cas avec son album Changes et ruine l'excellente chanson de Linda Perry. Dans un passage au milieu de la chanson Secret Lover, elle chante aussi très faux mais ce n'est pas la même chose car il semble qu'elle fasse exprès, que ce soit délibéré. Dans les autres chansons, Kelly Osbourne réussit cependant à tirer son épingle du jeu mais je la soupçonne d'utiliser l'auto-tune sur la chanson One Word, le plus grand succès de l'album. Le vidéoclip de One Word évoque l'époque des films français de la Nouvelle Vague et d'ailleurs, on entend une femme parler en français dans la chanson. One Word est une chanson magnifique, de même que Secret Lover avec son style bien pittoresque, Edge Of Your Atmosphere qui lorgne vers la musique électronique expérimentale, Suburbia que j'adore et Don't Touch Me While I'm Sleeping qui raconte furieusement une histoire de viol pendant le sommeil. Et que dire de la pièce Entropy, sinon qu'elle témoigne de l'évolution artistique de Kelly Osbourne? Ce sont mes chansons favorites mais les autres sont également superbes et accrocheuses. Il y a en tout dix chansons mais à la fin il y a une piste cachée avec une reprise remixée de près de huit minutes de One Word en version dance music qui évoque pour nous irrésistiblement les années '80. Comme c'est le cas de l'album homonyme de The Bravery que j'ai déjà critiqué sur ce blog (voir ma critique de The Bravery du 24 mars 2012), Sleeping In The Nothing offre un bel exemple du style new wave revival qui a frappé les nostalgiques années 2000. L'album de Kelly Osbourne est même encore plus new wave que celui de The Bravery à cause de la présence discrète des guitares et l'omniprésence des claviers. Il y a toutefois de la guitare électrique sur Uh Oh ainsi que I Can't Wait par exemple, et il y a même un solo de guitare au milieu de Don't Touch Me While I'm Sleeping. On ne peut toutefois s'empêcher de penser que le tout sonne un peu comme un exercice de style tant les chansons sont typiques dans leur genre. Mais c'est malgré tout un bond spectaculaire qu'effectue Kelly Osbourne par rapport à son album Changes précédent. Elle n'est évidemment pas une grande chanteuse mais si vous avez détesté comme moi son amateurisme sur Shut Up ou sur Changes, laissez donc une nouvelle fois la chance à Kelly Osbourne de vous convaincre avec Sleeping In The Nothing. Vous serez étonné et ravi.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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