samedi 30 août 2014

COLLECTIVE SOUL - Youth

Dans les années '90, le groupe américain Collective Soul était très populaire avec ses vidéoclips qui jouaient régulièrement à MTV et ses chansons qui passaient continuellement à la radio. Malheureusement, les heures de gloire du groupe étaient révolues à l'arrivée de la décennie suivante. L'album Youth, paru en 2004 sur la petite étiquette El Music Group, n'a pas connu le même succès que les albums précédents de Collective Soul. Sûrement que le changement de maison de disques y est pour quelque chose mais il faut aussi avouer que la musique anodine et très commerciale de Collective Soul, qui a procuré du succès pendant un certain temps au groupe, ne pouvait que finalement tomber dans l'oubli. Youth est un album encore plus pop et commercial que les albums précédents de Collective Soul, bien que présentant paradoxalement aussi un côté plus rock. Des pièces comme Better Now, Counting The Days et surtout Feels Like (It Feels Alright), la plus pesante de l'album, sont indéniablement très rock, avec leurs guitares électriques bien en évidence et rappelant le succès qu'avait connu le vidéoclip de la chanson Gel de Collective Soul dans les années '90. Il y a aussi évidemment les incontournables ballades How Do You Love, Under Heaven's Skies et bien sûr Satellite, une chanson nous rappelant le succès The World I Know, qui offrent un peu de profondeur (mais pas tant que ça) à cet album généralement joyeux et positif. Car dès le début de l'album, le ton est donné: ce sera un album facile qui rend de bonne humeur. Inutile de vouloir creuser davantage, Collective Soul n'a cherché qu'à s'amuser et cela s'entend sur son album Youth. Tel qu'évoqué par son titre, cet album respire la jeunesse et la joie, même s'il est tempéré par des ballades plus sérieuses. Mais on ne peut dénier aussi que Youth n'offre pas vraiment quelque chose de nouveau sous le soleil, même si les chansons sont amusantes et agréables. En quelque sorte, Youth est un album inutile et n'apporte pas grand-chose au moulin. Il n'empêche que dans le genre de la musique commerciale, Collective Soul est un groupe plus respectable de Hinder par exemple, et Youth est un album moins insignifiant que Extreme Behavior (voir ma critique de Extreme Behavior du 5 avril 2014). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'octroie une cote supérieure à Youth. Mais pour quelqu'un qui a des goûts musicaux seulement un peu plus exigeants que ce que nous livrent les radios commerciales quotidiennement, Youth paraîtra insuffisant et insatisfaisant. Il n'y a pas de chansons sur cet album de Collective Soul qui nous fait souvenir du passé grunge du groupe comme le succès Shine tiré de son premier album, ce qui est en réalité une bonne chose puisque Youth est tout de même paru au milieu des années 2000, mais aussi une triste chose car Collective Soul semble avoir perdu de sa pertinence. Qu'à cela ne tienne, des morceaux comme Better Now et Satellite, assez accrocheuses pour sauver cet album plutôt court de moins de 38 minutes du naufrage, permettent de passer un bon moment, ce qui n'était là probablement que l'ambition du groupe, sans plus...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

samedi 23 août 2014

SIMPLE PLAN - Get Your Heart On!

Si vous demandez quel a été le tube de l'été 2012 au Québec, bien des gens vous répondront qu'il s'agit de la chanson Summer Paradise du groupe québécois Simple Plan. Il était pratiquement impossible d'ouvrir la radio sans tomber sur la dite chanson avec Sean Paul. Encore de nos jours, c'est une chanson qui joue fréquemment, prouvant qu'il s'agit du plus grand succès extrait de l'album Get Your Heart On! paru en 2011. Ce n'est en réalité qu'une copie de la chanson I'm Yours de Jason Mraz. Notez que la version sur l'album figure un duo avec K'Naan alors que la version qui est diffusée dans les radios québécoises opte plutôt pour Sean Paul avec des paroles en français. Je sais qu'il existe une version de Get Your Heart On! comportant les deux versions en français et en anglais de Summer Paradise avec Sean Paul en plus de la version de K'Naan mais ce n'est pas celle que je possède. Par contre, ma version a les deux versions en français et en anglais de la chanson Jet Lag. La version en anglais est chantée en duo avec la chanteuse pop Natasha Bedingfield tandis que la version en français placée à la fin de l'album a été enregistrée en studio avec la rockstar québécoise Marie-Mai. Il faut dire qu'au Québec, Marie-Mai est plus populaire que Natasha Bedingfield, ce qui fait en sorte qu'on entend toujours la version avec Marie-Mai. Ce ne sont pas les seules collaborations à l'album car Simple Plan a senti le besoin de travailler pour Get Your Heart On! avec plusieurs artistes différents. C'est ainsi que la pièce humoristique Can't Keep My Hands Off You déconne un brin avec Rivers Cuomo du groupe Weezer alors que la chanson rock endiablée Freaking Me Out nous présente plutôt Alex Gaskarth, chanteur du groupe pop punk All Time Low. On sait que Simple Plan était un groupe pop punk populaire au début des années 2000 mais qu'en est-il du groupe au début des années 2010? Si on compare avec leur précédent album homonyme, on se rend compte que les membres de Simple Plan semblent reculer d'un pas (voir ma critique de Simple Plan du 31 août 2013). L'album homonyme était en effet plus sérieux et mature et on pouvait s'attendre à une belle évolution pour le groupe. Malheureusement, Get Your Heart On! revient à la formule très adolescente du pop punk amusant mais sans véritable profondeur. Quand Simple Plan s'essaie à exprimer ses émotions, ce n'est guère convaincant. La chanson Astronaut est une ballade un peu racoleuse mais touchante malgré tout. This Song Saved My Life, par contre, sonne un peu déjà entendue sur les albums précédents de Simple Plan. Le reste est amusant si on a l'âge d'un adolescent mais les membres de Simple Plan ont pourtant passé cet âge. Des chansons comme You Suck At Love devrait appartenir au passé du groupe, pas au présent! Simple Plan essaie pourtant de garder la même recette tout en ayant l'air mature, comme c'est le cas de Jet Lag dont le vidéoclip a été tourné dans un aéroport, rappelant celui pour la chanson Beautiful Day de U2. Il est évident que Simple Plan aimerait bien être Green Day ou U2 mais il n'est que Simple Plan, un groupe de rock pour adolescents. La difficulté de sortir de cette ornière est manifeste et contribue au malaise que je ressens en écoutant cet album. Il y a bien Last One Standing, une pièce dans le style hardcore emo qui détonne par rapport au reste de l'album mais que j'aime. Je doute cependant que Simple Plan emprunte cette nouvelle voie sur son prochain album. On se demande quel est le rapport entre Jet Lag, Summer Paradise et Last One Standing. La direction de l'album est confuse et ne parvient pas à rassembler des morceaux aussi disparates pour former un tout cohérent. C'est dommage mais Get Your Heart On! est un album encore moins bon que Simple Plan, et on désespère que le groupe parvienne un jour à s'imposer parmi les grands comme Green Day et U2!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

samedi 16 août 2014

P!NK - M!ssundaztood

Doit-on considérer M!ssundaztood de P!nk comme étant un classique de la musique pop? En tous cas, si la question même se pose, c'est déjà tout un accomplissement pour cette jeune chanteuse âgée de 22 ans au moment de la parution de son album à la fin de 2001. Une chose est sûre, il s'agit du grand classique de P!nk, même si d'autres albums sont peut-être encore meilleurs comme Can't Take Me Home ainsi que The Truth About Love, deux albums dont j'ai par ailleurs déjà fait la critique sur ce blog (voir ma critique de Can't Take Me Home du 4 mai 2013 et ma critique de The Truth About Love du 14 décembre 2013). P!nk amorce un virage à 180 degrés avec M!ssundaztood (on écrit parfois par erreur Missundaztood sans point d'exclamation à la place du "i") par rapport à son premier et précédent album Can't Take Me Home qui nous l'avait fait découvrir comme une excellente chanteuse de musique R'n'B. Pourtant, il y a beaucoup de soul et de R'n'B sur M!ssundaztood, mais aussi du rock et des styles musicaux très éloignés de Can't Take Me Home. C'est dommage mais P!nk ne se sentait pas à l'aise avec son ancien style sur Can't Take Me Home, aussi elle a tenté de changer son image et sa musique pour quelque chose qui lui ressemblait plus et ce pari risqué a conduit à une grande réussite, son classique M!ssundaztood. Comme elle le chante d'ailleurs sur la pièce Don't Let Me Get Me, un succès extrait de son album M!ssundaztood: "LA told me / You'll be a pop star / All you have to change / Is everything you are / Tired of being compared / To damn Britney Spears / She's so pretty / That just ain't me"... LA est bien sûr LA Reid, son producteur qui nous l'avait révélée avec son précédent album. Sur M!ssundaztood, P!nk s'est associée à Linda Perry, anciennement du groupe 4 Non Blondes, pour la composition de la plupart des chansons. C'est ainsi que cette collaboration fructueuse nous a donné le succès incroyable Get The Party Started, le plus grand succès de P!nk à ce jour, ainsi que d'excellents morceaux tels que Gone To California et surtout My Vietnam P!nk raconte que son père était soldat pour l'armée américaine et qu'il lui a appris le sens de la liberté. On y entend vers la fin quelques notes de la prestation de Jimi Hendrix au festival Woodstock en 1969, de quoi donner des frissons dans le dos. En plus, Linda Perry chante avec P!nk sur la pièce Lonely Girl, une de mes chansons préférées sur l'album. Mais la collaboration la plus prestigieuse demeure celle où P!nk chante en duo avec Steven Tyler, le leader de la formation Aerosmith, sur la pièce Misery qui s'avère être une chanson soul que même Ray Charles n'aurait pas dédaignée...! Le triomphe de l'album a permis à P!nk de s'établir comme une figure incontournable de la musique pop des années 2000. Il y a de tout sur M!ssundaztood car P!nk a des goûts fort éclectiques et l'album va dans plusieurs directions. Mais tout se tient car c'est P!nk, on la prend comme elle est. La couverture de la pochette illustrée ici peut laisser croire qu'il s'agit d'un album léger et amusant, un peu comme le succès Get The Party Started. Pourtant, à part la chanson Respect, les autres pièces de l'album sont plutôt sombres ou à tout le moins sérieuses. Par exemple, Family Portrait, un de mes morceaux préférés sur l'album, raconte les problèmes de sa famille dysfonctionnelle... Tout n'est pas rose pour P!nk. En choisissant d'être honnête et elle-même, P!nk a remporté la victoire avec son classique M!ssundaztood.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 9 août 2014

AVRIL LAVIGNE - The Best Damn Thing

Je ne pensais pas que la petite Avril Lavigne arriverait à nous faire un album pire que Let Go. Elle y est pourtant parvenu avec son album The Best Damn Thing, paru en 2007. C'est tellement mauvais, dans ce que la musique commerciale peut nous donner de plus détestable. En fait, disons-le tout de suite, The Best Damn Thing est peut-être le plus punk mais aussi le pire album d'Avril Lavigne. Ce n'est pas compliqué, c'est un album raté du début à la fin. Il est farci de clichés et d'inepties sous prétexte d'être punk et rebelle au système. Tout ça parce que la jeune chanteuse pousse quelques jurons (qui sont d'ailleurs censurés sur ma version de l'album, comme c'est rebelle...) et qu'elle adopte le style pop punk sur quelques chansons, les autres étant de sirupeuses ballades sans âme et très ennuyantes (comme c'est vraiment vraiment rebelle)! D'une part, la réunion de chansons punk et de ballades sentimentales sur un même album n'est absolument pas convaincant et contrevient à l'unité de l'ensemble. D'autre part, le pseudo-punk rebelle d'Avril Lavigne n'a, dans les faits, aucune originalité. Par exemple, la chanson Everything Back But You pourrait figurer sur un album de blink-182, un groupe d'ailleurs que je n'aime pas. La chanson-titre The Best Damn Thing essaie de profiter de la mode des airs de cheerleaders grâce au succès remporté par le vidéoclip Hollaback Girl de Gwen Stefani à la même époque. Si au moins les ballades étaient bonnes, je pourrais tolérer cet album visiblement destiné à un public-cible d'adolescents. Mais la seule ballade que je peux endurer sur The Best Damn Thing est Innocence où semble transparaître une émotion un peu sincère. Les autres sont nettement moins intéressantes que celles de Under My Skin, son album précédent plus mature que j'avais plutôt apprécié (voir ma critique de Under My Skin du 17 août 2013). Si Avril Lavigne voulait faire un album de rock stupide, très bien mais alors pourquoi inclure des ballades sans rapport avec le reste de l'album? Ses ballades sont malheureusement insipides et racoleuses, prouvant du même coup que Avril Lavigne n'a aucune personnalité propre. Ils ont essayé de la transformer en catin de luxe dans son vidéoclip Hot, copiant ce que font déjà toutes les chanteuses pop qui vendent du sexe à la masse de consommateurs. Quel manque d'originalité flagrant! On a déjà plein de "bad girls" dans l'industrie comme Rihanna et Ke$ha, ce n'est pas comme ça qu'on peut se démarquer. Avril Lavigne n'est qu'un cliché de gamine générique et commerciale qui semble tout droit sortie des épisodes de Fifi Brindacier. La soi-disant rébellion d'Avril Lavigne est tout ce qu'il y a de plus conformiste, une simple image pré-fabriquée qui rapporte de l'argent à l'industrie. On est très loin du punk des Sex Pistols. Ça ne m'impressionne pas et il faut être inculte pour trouver que c'est du punk. Par curiosité, je suis allé voir sur l'Internet à quel point les critiques de rock étaient défavorables. Le site Web http://www.allmusic.com que d'habitude je méprise m'a alors donné un coup de poignard au coeur. J'ai failli tomber à la renverse quand j'ai lu sur ce site que The Best Damn Thing obtenait quatre étoiles et demie sur cinq et qu'il s'agissait d'un des meilleurs albums punk de l'Histoire...! En comparaison, l'album mythique Combat Rock par The Clash ne reçoit que trois étoiles et demie! Ce site Web ne connaît tellement rien au punk qu'il se ridiculise avec ses critiques niaises et complaisantes avec l'industrie de la stupide musique commerciale. Le site ajoute que ça fait du bien après un album aussi maladroit que Under My Skin alors que moi-même j'ai trouvé que Under My Skin était plutôt une immense réussite! Mais quand on y déclare sottement qu'avec son album The Best Damn Thing, Avril Lavigne est plus rebelle que Sid Vicious et plus géniale que Paul McCartney, ça va trop loin et ça dépasse les bornes! OK, j'avoue que j'ai inventé ça et que ce n'est pas dit de cette façon mais ça revient au même... Ça me fâche car les jeunes qui vont sur ce site Web vont croire que le punk véritable, c'est ce que fait leur idole Avril Lavigne. Je n'ai vraiment pas digéré le virage punk et adolescent que prend Avril Lavigne avec son album The Best Damn Thing, moi qui croyais que la petite Ontarienne avait une tête sur ses épaules. Je ne sais pas si c'est à cause de son mariage en juillet 2006 avec Deryck Whibley, leader de la formation Sum 41, mais Avril Lavigne m'a beaucoup déçu. C'est un album inférieur à la moyenne des albums de pop punk commercial et une déception après un album aussi réussi que Under My Skin. Selon moi, The Best Damn Thing mérite d'être vite oublié et enterré au cimetière. Est-ce que je vous ai dit que je n'ai pas aimé cet album?

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 12/20

samedi 2 août 2014

UNCLE KRACKER - No Stranger To Shame

Vous souvenez-vous de Uncle Kracker? Ça faisait bien longtemps que je n'avais écouté du bon vieux Uncle Kracker. C'est l'avantage d'un blog comme celui-ci pour réécouter de vieux albums qu'on avait mis de côté. J'ai donc écouté No Stranger To Shame dernièrement et l'album vieillit très bien, même douze ans plus tard. En effet, No Stranger To Shame de Uncle Kracker est paru en 2002, comme le temps passe vite... On se souvient bien sûr de la reprise de Drift Away, le plus grand succès extrait de l'album. La très belle chanson avait précédemment connu beaucoup de succès dans les années '70 avec la version interprétée par Dobie Gray, et Uncle Kracker l'a d'ailleurs reprise en invitant Dobie Gray à le seconder. Mais c'est loin d'être la seule chanson intéressante car toutes les pièces de No Stranger To Shame sont inspirées et très bien écrites. Les compositions demeureraient solides même si on supprimait les accompagnements. Pourtant, Uncle Kracker s'est entouré de merveilleux musiciens et il en résulte que la texture sonore est dense et riche. Le son organique des instruments employés donne une impression confortable et rassurante. Les arrangements sont très peaufinés mais la variété des styles que l'on retrouve sur No Stranger To Shame concourt également à la richesse d'un tel album. Uncle Kracker visite la musique country, la musique soul et l'americana pour notre plus grand bonheur. Ce n'est pas tout le monde qui aime le style country mais Uncle Kracker le fait d'une manière si accrocheuse qu'il est impossible d'y résister. D'une certaine façon, No Stranger To Shame me fait penser à Up! qui était un album country pop de la chanteuse canadienne Shania Twain paru la même année et qui était encore plus accrocheur (voir ma critique de Up! du 8 décembre 2012). Mais Uncle Kracker est plus country que Shania Twain, voire plus crédible. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter simplement In A Little While ou encore To Think I Used To Love You. Parmi les collaborations à l'album, il ne faudrait pas oublier la pièce-titre No Stranger To Shame Mark McGrath, l'ancien chanteur de la défunte formation Sugar Ray, vient dynamiser la chanson de Uncle Kracker. L'album de Uncle Kracker a été produit par Kid Rock, son mentor pour lequel il a été disc-jockey et qui avait fait des apparitions sur l'album précédent, Double Wide, qui avait également connu du succès avec la pièce Follow Me. Kid Rock semble vouloir laisser Uncle Kracker voler de ses propres ailes sur cet album-ci. Néanmoins, je jurerais que Kid Rock chante du rap sur la pièce d'ouverture, Keep It Comin', même si aucun crédit n'apparaît dans la pochette de l'album. C'est la seule chanson rap de l'album, si on exclut une pièce cachée humoristique qui débute une minute après la dernière chanson et qui s'intitule After School Special. L'influence du rappeur Kid Rock est tout de même bien présente. Un peu comme Kid Rock mais dans une toute autre façon, Uncle Kracker chante sur No Stranger To Shame les valeurs de l'Amérique profonde avec un grand sens du respect et de la reconnaissance. On est très loin ici de la vision controversée de Kid Rock avec son vidéoclip American Bad Ass (vous pouvez aller le regarder sur YouTube). Uncle Kracker n'est pas un rebelle comme Kid Rock, il aime les siens et le chante avec émotion. Écoutez par exemple Letter To My Daughters avec pour thèmes l'amour de la famille et la vie de vieux routier qui parcourt l'Amérique. Les sujets abordés sont donc très traditionnels, pour ne pas dire conventionnels, sans que l'ensemble ne soit banal ou insignifiant pour autant. En définitive, No Stranger To Shame est un album qui fait beaucoup de bien, comme s'il était doté de propriétés curatives. C'est évidemment un album que je conseille à tous.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20