samedi 2 août 2014

UNCLE KRACKER - No Stranger To Shame

Vous souvenez-vous de Uncle Kracker? Ça faisait bien longtemps que je n'avais écouté du bon vieux Uncle Kracker. C'est l'avantage d'un blog comme celui-ci pour réécouter de vieux albums qu'on avait mis de côté. J'ai donc écouté No Stranger To Shame dernièrement et l'album vieillit très bien, même douze ans plus tard. En effet, No Stranger To Shame de Uncle Kracker est paru en 2002, comme le temps passe vite... On se souvient bien sûr de la reprise de Drift Away, le plus grand succès extrait de l'album. La très belle chanson avait précédemment connu beaucoup de succès dans les années '70 avec la version interprétée par Dobie Gray, et Uncle Kracker l'a d'ailleurs reprise en invitant Dobie Gray à le seconder. Mais c'est loin d'être la seule chanson intéressante car toutes les pièces de No Stranger To Shame sont inspirées et très bien écrites. Les compositions demeureraient solides même si on supprimait les accompagnements. Pourtant, Uncle Kracker s'est entouré de merveilleux musiciens et il en résulte que la texture sonore est dense et riche. Le son organique des instruments employés donne une impression confortable et rassurante. Les arrangements sont très peaufinés mais la variété des styles que l'on retrouve sur No Stranger To Shame concourt également à la richesse d'un tel album. Uncle Kracker visite la musique country, la musique soul et l'americana pour notre plus grand bonheur. Ce n'est pas tout le monde qui aime le style country mais Uncle Kracker le fait d'une manière si accrocheuse qu'il est impossible d'y résister. D'une certaine façon, No Stranger To Shame me fait penser à Up! qui était un album country pop de la chanteuse canadienne Shania Twain paru la même année et qui était encore plus accrocheur (voir ma critique de Up! du 8 décembre 2012). Mais Uncle Kracker est plus country que Shania Twain, voire plus crédible. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter simplement In A Little While ou encore To Think I Used To Love You. Parmi les collaborations à l'album, il ne faudrait pas oublier la pièce-titre No Stranger To Shame Mark McGrath, l'ancien chanteur de la défunte formation Sugar Ray, vient dynamiser la chanson de Uncle Kracker. L'album de Uncle Kracker a été produit par Kid Rock, son mentor pour lequel il a été disc-jockey et qui avait fait des apparitions sur l'album précédent, Double Wide, qui avait également connu du succès avec la pièce Follow Me. Kid Rock semble vouloir laisser Uncle Kracker voler de ses propres ailes sur cet album-ci. Néanmoins, je jurerais que Kid Rock chante du rap sur la pièce d'ouverture, Keep It Comin', même si aucun crédit n'apparaît dans la pochette de l'album. C'est la seule chanson rap de l'album, si on exclut une pièce cachée humoristique qui débute une minute après la dernière chanson et qui s'intitule After School Special. L'influence du rappeur Kid Rock est tout de même bien présente. Un peu comme Kid Rock mais dans une toute autre façon, Uncle Kracker chante sur No Stranger To Shame les valeurs de l'Amérique profonde avec un grand sens du respect et de la reconnaissance. On est très loin ici de la vision controversée de Kid Rock avec son vidéoclip American Bad Ass (vous pouvez aller le regarder sur YouTube). Uncle Kracker n'est pas un rebelle comme Kid Rock, il aime les siens et le chante avec émotion. Écoutez par exemple Letter To My Daughters avec pour thèmes l'amour de la famille et la vie de vieux routier qui parcourt l'Amérique. Les sujets abordés sont donc très traditionnels, pour ne pas dire conventionnels, sans que l'ensemble ne soit banal ou insignifiant pour autant. En définitive, No Stranger To Shame est un album qui fait beaucoup de bien, comme s'il était doté de propriétés curatives. C'est évidemment un album que je conseille à tous.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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