samedi 14 février 2015

GWEN STEFANI - Love.Angel.Music.Baby.

Love.Angel.Music.Baby., c'est bien sûr le premier album solo tant attendu de Gwen Stefani dont les initiales qui forment l'acronyme L.A.M.B. signifient "agneau" dans la langue de Shakespeare. L'album qui est paru en 2004 marque une étape importante pour Gwen Stefani car c'est avec cet album qu'elle laissa de côté son travail au sein de No Doubt pour s'investir entièrement dans sa carrière personnelle. Cet hiatus musical devait nous donner encore un autre album au succès planétaire, ce qui n'est pas peu dire quand on songe aux albums retentissants qu'elle avait déjà fait paraître avec No Doubt, dont le dernier en date était Rock Steady que j'avais trouvé tout bonnement extraordinaire (voir ma critique de Rock Steady du 5 mai 2012). Pourtant, le son de L.A.M.B. est différent de celui de No Doubt, en particulier de Tragic Kingdom. Pour comprendre cet album, il faut le scinder en deux. La première partie est simplement constituée d'une kyrielle de succès, que ce soient la très stylisée What You Waiting For? composée avec Linda Perry qui faisait partie de 4 Non Blondes à une autre époque et qui est responsable de d'autres succès inimaginables de P!nk, Christina Aguilera et Kelly Osbourne, l'entraînante Rich Girl qui est une reprise d'un vieux morceau chantée ici avec la rappeuse Eve mais dont ce n'est pas la première collaboration puisque Gwen Stefani et Eve avaient uni leurs voix pour le rap Let Me Blow Ya Mind, la très accrocheuse Hollaback Girl qui est un chant de cheerleaders évoquant le tube des années '80 de Toni Basil pour Mickey, etc... Même Cool, plus conventionnelle, et Luxurious qui est construite sur un extrait d'une pièce des années '80 par The Isley Brothers, ont connu du succès en vidéoclips. La pièce Bubble Pop Electric est par ailleurs un étrange morceau qui sonne comme si The Stray Cats, légendaire groupe des années '80, s'étaient mis à déconner avec des instruments électroniques. Quant à la deuxième partie de L.A.M.B., elle plonge carrément dans les années '80, comme si ce n'était pas déjà suffisant avec la première partie. Ce sont des morceaux moins connus de Gwen Stefani car elles n'ont pas fait l'objet de vidéoclips mais aussi peut-être à cause de ses sonorités désuètes. Il est évident que Gwen Stefani se fait plaisir avec ces chansons qui sont à la limite du pastiche des années '80, et ce parti pris de kitsch est tout à fait assumé par la chanteuse cool. Gwen Stefani se livre ici à des plaisirs impurs mais on lui pardonne car elle est si déterminée, investie dans ce projet de dépoussiérer ses influences de jeunesse que c'est finalement convaincant. Seule la dernière pièce, chantée en tandem avec André 3000 du groupe rap Outkast dont ce n'est pas la première collaboration sur l'album puisqu'il avait participé à la pièce Bubble Pop Electric, a des sonorités électroniques plus actuelles mais c'est parce qu'elle devait à l'origine être incluse sur un album du fameux rappeur. Les autres chansons de cette seconde partie sont donc malgré tout intéressantes, que ce soient Harajuku Girls qui est une ode offerte aux petites Japonaises qui accompagnent partout Gwen Stefani, la chanson The Real Thing qui tente d'émuler les années '80 au point où ça en est presque gênant mais qui fait sourire ou Serious dont l'intro avec des claviers à cinq sortis tout droit des années '80 est fort douteuse mais qui se rattrape heureusement bien vite. Il va de soi que L.A.M.B. n'est pas mon album préféré de Gwen Stefani, que ce soit en solo ou avec son groupe No Doubt, mais tout ce que fait Gwen Stefani est toujours une coudée en avant de ce que font les autres artistes pop, que ce soit Rihanna, Lady Gaga ou même Madonna. Ce n'est pas de la pop prévisible et Gwen Stefani parvient toujours à nous surprendre au fil de ses chansons aux influences très disparates, ce qui est tout à son honneur. Somme toute, L.A.M.B. de Gwen Stefani est un très bon album pop, très divertissant et vraiment cool à écouter. À se procurer sans faute si on s'intéresse à la musique pop des années 2000... ou '80!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

Aucun commentaire:

Publier un commentaire