samedi 30 novembre 2013

OZZY OSBOURNE - Down To Earth

C'est un insigne honneur pour moi de vous présenter cette semaine un album du plus grand dieu du heavy metal à avoir foulé cette terre. Je parle bien sûr de Ozzy Osbourne, ex-chanteur du premier groupe metal de tous les temps, Black Sabbath. Avec son album Down To Earth paru en l'an de grâce 2001, Ozzy Osbourne poursuit sa carrière solo entamée dans les années '80. Down To Earth compte onze chansons dans la plus pure tradition du heavy metal, fidèle au style développé par Ozzy Osbourne et ses acolytes au fil des années. Ozzy Osbourne sait s'entourer de compagnons de talent et Down To Earth le prouve encore une fois. Ça paraît que les musiciens qui entourent Ozzy Osbourne ont du métier, que ce soit pour les compositions, les arrangements ou les interprétations. Down To Earth est un album très professionnel, peut-être même trop professionnel, en ce sens que les chansons sont plutôt convenues et manquent de fantaisie. Évidemment, Down To Earth n'est pas un album aussi bon que les premiers albums de Black Sabbath, ni même que les albums en solo de Ozzy Osbourne dans les années '80. Je le trouve même moins bon que l'album Sleeping In The Nothing de sa fille Kelly Osbourne (voir ma critique de Sleeping In The Nothing du 3 août 2013)! Down To Earth n'est pourtant pas un mauvais album. C'est seulement un album moyen qui ne déçoit pas vraiment mais qui n'a rien de spécial ou d'enthousiasmant non plus. Le véritable problème est que le dieu semble s'être pris lui-même pour modèle, frisant ainsi la caricature. De plus, il semble que le forcené se soit assagi avec l'âge comme on le constate avec des ballades racoleuses comme Dreamer par exemple. La chanson Dreamer ressemble à un pastiche copié sur une pièce qu'on aurait extraite de l'album Magical Mystery Tour ou alors de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band par The Beatles, la formation musicale dont on sait qu'elle est la préférée de Ozzy Osbourne (voir ma critique de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band du 26 novembre 2011). Il faut savoir que l'album est coupé en deux parties par un interlude musical d'un peu plus d'une minute intitulé You Know... (Part 1) alors qu'on ignore où est passée la deuxième partie! You Know... (Part 1) est encadré par le bruit du changement de postes de radio, se servant ainsi d'un procédé qu'utilisera également Queens Of The Stone Age sur son excellent album Songs For The Deaf (voir ma critique de Songs For The Deaf du 12 octobre 2013). La première partie de Down To Earth est la meilleure, avec des morceaux spectaculaires comme No Easy Way Out ou encore Gets Me Through dans lequel Ozzy Osbourne nous affirme avec lucidité qu'il n'est pas un dieu mais simplement un homme comme les autres: "I'm not the kind of person you think I am / I'm not the Anti-Christ or the Iron Man / But I still love the feeling I get from you / I hope you'll never stop cause it gets me through yeah"! Il n'empêche que malgré tout et même si son album Down To Earth est un peu décevant, Ozzy Osbourne demeure le seul dieu pour moi et pour bien d'autres. Il est d'ailleurs dommage que la seconde partie de son album soit moins immédiatement accrocheuse, avec des morceaux comme Running Out Of Time, une autre ballade qui me fait trop penser à la chanson Boulevard Of Broken Dreams tirée de l'album American Idiot de Green Day (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). En somme, Down To Earth est un album plus sage, destiné au grand public mais naviguant sensiblement dans les mêmes eaux que ce que nous a déjà habitués Ozzy Osbourne jusqu'à maintenant. Je voulais ne donner seulement que 14/20 à cet album mais mon adoration pour le dieu m'a décidé de lui ajouter un point supplémentaire.
 
COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 23 novembre 2013

MUDVAYNE - L.D. 50

Un attroupement de clowns qui décident d'inventer le math metal et de nous en jouer sur un album, qu'est-ce que ça donne? Mudvayne! Cette bande de joyeux lurons s'est fait connaître avec la parution en l'an 2000 de leur album L.D. 50. Leur vidéoclip pour la chanson Dig, où on peut les apercevoir couverts de maquillages bizarres, a beaucoup fait pour asseoir leur réputation dans le monde du heavy metal. Mudvayne joue du metal très complexe et précis, et les rythmes compliqués qui sont parfois basés sur des nombres symboliques ont baptisé le style du groupe comme étant du math metal. Ce faisant, Mudvayne cultive une technique remontant jusqu'à Johann Sebastian Bach (1685-1750)! Parce qu'ils ont un look très particulier et qu'ils sont apparus à peu près à la même époque que Slipknot, on les compare parfois à ce groupe. Mudvayne et Slipknot ont par ailleurs tous les deux fait paraître un premier album original qui est devenu un classique avec les années, L.D. 50 pour Mudvayne et Slipknot pour Slipknot (voir ma critique de Slipknot du 16 novembre 2013). Néanmoins, l'album Slipknot est tellement bon et innovateur qu'il est étonnant que celui de Mudvayne puisse concurrencer un tel album, ce qui explique d'ailleurs ma cote comparable que j'attribue à Mudvayne. L'album L.D. 50 en est un qui intrigue et pique la curiosité. Les chansons de l'album de Mudvayne sont difficiles d'approche à une première écoute mais en le réécoutant, on décortique les rythmes et on trouve des mélodies accrocheuses. Severed se présente comme une pièce poignante faisant partie de mes chansons favorites sur l'album. Tout l'album n'est pas égal et il y a des pièces qui pèchent par un manque de clarté. Par exemple, Mudvayne ne parvient qu'à semer la confusion avec Cradle tandis que Prod est mieux structurée. Au beau milieu de Cradle, la chanson arrête et reprend, je ne suis pas sûr que c'est très professionnel. Mais qu'à cela ne tienne, Mudvayne parvient malgré tout à créer des chansons qui, par la façon dont elles sont conçues, révèlent une véritable originalité de style. Les motifs rythmiques y sont aussi déconcertants que le maquillage de leurs protagonistes et il faut s'accrocher solidement après le bord de la table pour ne pas y perdre pied. D'autre part, on retrouve deux types d'expression vocale sur L.D. 50, à savoir le cri et le chant normal. Les morceaux alternent également avec des moments parlés ou instrumentaux où l'on peut entendre notamment des propos scientifiques et philosophiques extraits d'un documentaire ou alors des épisodes sonores assez étranges. Avec ces moments d'attente, l'album totalise dix-sept titres! En fait, il y a cinq moments parlés ou instrumentaux, ce qui ne fait en réalité que douze chansons. Avec ses dix-sept pistes, ce très long album par les musiciens de Mudvayne atteint presque les 69 minutes. On en a pour son argent alors je ne vois pas pourquoi il faudrait s'en passer. L.D. 50 figure parmi mes albums metal préférés des années 2000 avec Fallen de Evanescence et St. Anger de Metallica, deux albums dont j'ai déjà fait la critique précédemment. N'hésitez pas à consulter mes autres critiques en toute liberté. Je recommande certainement cet excellent album de Mudvayne et je conseillerais d'aller regarder le vidéoclip Dig sur l'Internet pour se donner une idée de quoi ont l'air nos amis les clowns au pays du metal tout-puissant...
 
COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 16 novembre 2013

SLIPKNOT - Slipknot

Au tournant du millénaire, l'industrie musicale a connu une vague de nouveaux groupes metal comme Linkin Park, KoRn et System Of A Down. Parmi ces nouveaux venus, il ne faudrait toutefois pas oublier Slipknot. Ce groupe redoutable s'est fait connaître avec la parution en 1999 de son premier album intitulé tout simplement Slipknot. C'est probablement le plus brutal de tous ces nouveaux artistes car Slipknot ne lésine pas sur les portions de metal saignantes et horrifiantes. Juste en regardant la pochette de son album illustrée ici, on remarque que le look très particulier de la formation ne s'adresse qu'à un public averti. C'est que tous les membres de Slipknot se présentent avec le port d'un masque qu'on croirait tout droit sorti d'un film d'horreur. On ne sait jamais combien ils sont dans le groupe tellement il y a du monde. En fait, si on les compte comme il faut, on constate qu'ils sont neuf musiciens sur la pochette. Ça prend beaucoup de monde pour faire autant de bruit. Car la musique de Slipknot, agressive et dérangeante, se rapproche parfois du bruit tant la musique est chaotique et cacophonique. Il n'y a pas beaucoup de jolies mélodies sur l'album Slipknot mais on en trouve quand même parfois, comme c'est le cas par exemple des pièces Wait And Bleed ainsi que Me Inside. La chanson Me Inside ne se retrouve pas cependant sur toutes les nombreuses versions de Slipknot mais moi c'est celle que je possède. La version que j'ai (et donc que je critique ici) renferme quatorze morceaux musclés de heavy metal tonitruant. Il faut savoir néanmoins qu'après la dernière pièce inscrite au verso de l'album, une chanson intitulée Scissors d'environ huit minutes et demie, il y a un blanc, c'est-à-dire un silence, qui dure cinq minutes. Ensuite, on entend les membres de Slipknot commenter pendant trois minutes une vidéo qu'ils sont en train de regarder avec des rires et des exclamations d'incrédulité et on aimerait bien voir ce qu'ils voient. Mais après ce moment de répulsion, une pièce cachée et intitulée Eeyore nous fait saigner des oreilles et conclut finalement l'album. Slipknot proprement dit ne dure que 39 minutes pour les treize premières chansons, ce qui revient à seulement trois minutes par chanson. Mais avec les huit minutes et demie de Scissors, le blanc et tous les autres appendices à l'album, on totalise plus de 58 minutes! Le fait que les chansons soient courtes permet à Slipknot de varier les idées musicales car du bruit en continu deviendrait lassant. L'album Slipknot est donc un album cru et bruyant mais inventif et me fait penser à l'album KoRn III: Remember Who You Are de KoRn pour le côté sale et perturbant (voir ma critique de KoRn III: Remember Who You Are du 28 septembre 2013). Il peut aussi faire penser à l'album White Blood Cells par The White Stripes pour l'aspect "garage" mais que j'avais trouvé trop facile et à la réputation surfaite (voir ma critique de White Blood Cells du 2 février 2013). La véritable différence entre White Blood Cells et Slipknot, c'est que les membres de Slipknot savent jouer de leurs instruments contrairement à Jack White. Dans ce cas-ci, je crois que Slipknot est meilleur que The White Stripes, même si les critiques qui analysent le rock ne seraient pas d'accord. Par ailleurs, Slipknot n'hésite pas à s'accaparer de certains objets usuels pour en faire du bruit, comme par exemple ce qui ressemble à du papier sablé sur une plaque de tôle au début de la pièce Scissors. Les percussions de Slipknot sont parfois métalliques comme dans la chanson Prosthetics et font penser à l'album St. Anger de Metallica (voir ma critique de St. Anger du 9 novembre 2013). La pièce Prosthetics commence avec une sorte de cri épeurant tiré d'un film d'horreur! Il arrive que Slipknot utilise des extraits de scratch ou du sampling comme avec le morceau au nom étrange 742617000027 en guise d'introduction à l'album, mais parcimonieusement. Tout ce bruit, cette saleté et cette agression sonore contribuent à faire de l'album Slipknot une référence de la musique metal. Slipknot crée ainsi un univers sonore original, souvent hostile mais indubitablement inventif. Je n'étais pas un grand fan de la musique de Slipknot mais plus que j'écoute l'album, plus je me laisse convaincre. Slipknot saura-t-il vous convaincre vous aussi?

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 9 novembre 2013

METALLICA - St. Anger

Nos bons vieux amis de Metallica forment assurément ce que je considère être le meilleur groupe heavy metal de tous les temps. À part peut-être Black Sabbath, je ne vois pas vraiment de compétition sérieuse pour se mériter ce titre enviable. Dans les années '80, Metallica était tout simplement divin. Les albums qu'il a fait paraître durant cette décennie sont dignes du génie. Puis dans les années '90, le groupe a fait un virage commercial, délaissant le thrash metal de ses débuts pour un hard rock musclé mais grand public. Peut-on leur en vouloir? Le succès de son album homonyme en 1991, réalisé par Bob Rock, a permis à Metallica de faire une percée aussi lucrative qu'inespérée. Dans les années 2000, nos bons vieux amis de Metallica ont encore une fois déjoué les prédictions en allant vers de nouveaux horizons, revenant à un son plus dur et moins ouvertement commercial. C'est le cas de l'album St. Anger, paru en 2003 et qui a surpris bien du monde. Réalisé lui aussi par Bob Rock qui souhaitait pour l'album un son plus "garage", St. Anger est un album qui sonne pourtant très bien. Les guitares ne jouent qu'un rôle d'accompagnement aux paroles furieuses de James Hetfield, le chanteur de la formation. Mais la véritable vedette de St. Anger, c'est plutôt la batterie mise en avant-plan par Lars Ulrich et résonnant comme un gros chaudron en métal, ce qui en a rebuté certains qui n'approuvent pas ce son de casserole. Pour ma part, j'adore cette nouvelle sonorité "garage" mais très musicale et qui donne du style aux morceaux de St. Anger. D'ailleurs, l'album est un peu un exercice de style où le design sonore joue un grand rôle. En ce sens, on peut presque dire que Metallica se réinvente sur cet album puisque le groupe parvient à sonner différemment de ce qu'il a fait par le passé et de ce que les autres groupes de nü metal du nouveau millénaire sont capables de faire. Pourtant, les percussions métalliques de St. Anger peuvent faire penser à Slipknot tandis que la chanson The Unnamed Feeling me rappelle un peu System Of A Down. Mais Metallica n'est pas un groupe de suiveurs, c'est même plutôt une bande de révolutionnaires du rock'n'roll. L'album St. Anger est là pour le prouver. Il n'y a ici aucun solo et les chansons sont inhabituellement longues. L'album dure plus d'une heure et quart mais il n'y a pourtant que onze chansons, ce qui revient à une moyenne de presque sept minutes par chanson! Metallica se fout bien de passer à la radio et démontre qu'ils sont toujours aussi créatifs. James Hetfield, dans ses paroles, est partagé par le doute et la colère, d'où le titre de l'album. Comme il le dit lui-même, "shoot me again / I ain't dead yet / all the shots I take / I spit back at you". Il semble vouloir ainsi exorciser ses démons bien avant le souci de plaire au public. Cette intransigeance transparaît d'ailleurs sur une superbe photographie du groupe en noir et blanc par l'artiste Anton Corbijn à l'intérieur de la pochette. Dans le vidéoclip pour la chanson-titre, Metallica joue pour les prisonniers à la prison de San Quentin en Californie! St. Anger termine sur des notes dissonantes aux guitares, montrant ainsi le côté acerbe de l'album. De tout cela, il en ressort un album original et sans compromis, bien plus passionnant que le précédent matériel de Metallica. Bien sûr, St. Anger ne pourra jamais être aussi génial que Ride The Lightning ou que Master Of Puppets mais parvient malgré tout à encore étonner et émerveiller l'auditeur. St. Anger est le genre d'album intemporel qui ne se démodera jamais. En ce sens, St. Anger est pour moi un des meilleurs albums de Metallica, même s'il y a beaucoup de meilleurs albums de Metallica... Le groupe est juste trop parfait pour mes oreilles. J'adore St. Anger et je ne me lasse jamais de l'écouter. Certes, il n'est guère peut-être qu'une curiosité pour les uns, un peu comme l'est l'album Transplants du groupe du même nom (voir ma critique de Transplants du 5 octobre 2013), mais c'est justement ce qui le rend si fascinant. À noter que St. Anger vient avec un DVD en prime montrant les membres du groupe, avec le remarquable nouvel arrivé Robert Trujillo à la basse électrique, jouer toutes les chansons de St. Anger dans le même ordre que le CD audio. On a donc l'embarras du choix entre les deux disques. Il n'y a donc aucune raison pour se priver d'acheter St. Anger, d'autant plus que je le considère comme un des meilleurs albums heavy metal des années 2000.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 18/20

samedi 2 novembre 2013

PAPA ROACH - lovehatetragedy

Si on se fiait à la couverture de la pochette de l'album lovehatetragedy de Papa Roach qui est illustrée ici, on pourrait croire, à voir le bébé qui semble apprécier le rock'n'roll de cet album, qu'il s'agit d'une oeuvre amusante et ludique. Pourtant, il n'en est rien. Les chansons sont plutôt sombres et déprimantes, un peu dans le genre de Infest, l'album précédent de Papa Roach que j'avais beaucoup apprécié (voir ma critique de Infest du 6 juillet 2013). L'album lovehatetragedy (on écrit le titre en un seul mot et tout en minuscules), paru en 2002, est néanmoins fort différent de Infest parce qu'on n'y retrouve à peu près pas de rap metal. En l'an 2000, Infest de Papa Roach pouvait surfer sur la vague de rap metal qui déferlait sur l'Amérique mais en 2002, il fallait passer à autre chose et Papa Roach l'a bien compris. Pour marquer la différence entre les deux albums, le chanteur a même changé son nom, délaissant l'épithète Coby Dick pour son vrai nom, Jacoby Shaddix. La plupart des groupes rap metal n'ont pas survécu à cette mode éphémère mais la musique poignante de Papa Roach place le groupe dans une catégorie à part. En fait, la chanson la plus amusante de l'album lovehatetragedy contenant du rap est probablement She Loves Me Not mais les paroles ne sont pas gaies pour autant. Il y a aussi Code Of Energy qui a un épisode parlé en son milieu mais ce n'est pas vraiment du rap. Non, lovehatetragedy regarde ailleurs, se posant comme un album qui veut jouer du rock musclé mais très expressif. C'est un peu le genre d'album qu'on écoute en pleurant, recroquevillé sur soi-même dans le noir... De quoi plaire à tous les adolescents perturbés qu'on a délaissés lâchement. Cela n'empêche pas que les chansons de Papa Roach soient très accrocheuses, avec plein de petits détails intéressants. Par exemple, la pièce Decompression Period, avec son quintolet caractéristique qui est une métaphore musicale des irrégularités de l'âme, est troublante à souhait. La chanson Singular Indestructible Droid débute par une procession des Krishnas tandis que Black Clouds termine abruptement. À noter que l'album n'a que onze chansons mais il y a deux très bons morceaux en bonus pour un total de treize. Une de ces deux pièces, intitulée Never Said It, peut faire penser au grunge, notamment à Nirvana. Dans l'ensemble, cet album est moins apprécié des fans que Infest mais il n'y a pas de raison pour justifier cela, tant la charge émotionnelle des morceaux qui composent lovehatetragedy est convaincante. Certes, Infest était tellement bon qu'il était difficile pour Papa Roach de l'égaler mais je dois reconnaître que lovehatetragedy est légèrement supérieur à Infest. Il n'y a cependant pas suffisamment de différence de qualité pour que je lui accorde une cote différente, aussi je lui décerne la même note qu'à Infest, un beau 16/20 bien mérité. La différence réelle se situe davantage au niveau du style qu'au niveau de la qualité. À moins d'être un mordu de rap metal et d'être déçu du changement de cap qu'opère Jacoby Shaddix sur lovehatetragedy, l'amateur de hard rock contemporain devrait trouver son compte dans cet album qui a su évoluer avec le passage du temps.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20