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Un attroupement de clowns qui décident d'inventer le math metal et de nous en jouer sur un album, qu'est-ce que ça donne?
Mudvayne! Cette bande de joyeux lurons s'est fait connaître avec la parution en l'an 2000 de leur album
L.D. 50. Leur vidéoclip pour la chanson
Dig, où on peut les apercevoir couverts de maquillages bizarres, a beaucoup fait pour asseoir leur réputation dans le monde du heavy metal.
Mudvayne joue du metal très complexe et précis, et les rythmes compliqués qui sont parfois basés sur des nombres symboliques ont baptisé le style du groupe comme étant du math metal. Ce faisant,
Mudvayne cultive une technique remontant jusqu'à
Johann Sebastian Bach (1685-1750)! Parce qu'ils ont un look très particulier et qu'ils sont apparus à peu près à la même époque que
Slipknot, on les compare parfois à ce groupe.
Mudvayne et
Slipknot ont par ailleurs tous les deux fait paraître un premier album original qui est devenu un classique avec les années,
L.D. 50 pour
Mudvayne et
Slipknot pour
Slipknot (voir ma critique de
Slipknot du 16 novembre 2013). Néanmoins, l'album
Slipknot est tellement bon et innovateur qu'il est étonnant que celui de
Mudvayne puisse concurrencer un tel album, ce qui explique d'ailleurs ma cote comparable que j'attribue à
Mudvayne. L'album
L.D. 50 en est un qui intrigue et pique la curiosité. Les chansons de l'album de
Mudvayne sont difficiles d'approche à une première écoute mais en le réécoutant, on décortique les rythmes et on trouve des mélodies accrocheuses.
Severed se présente comme une pièce poignante faisant partie de mes chansons favorites sur l'album. Tout l'album n'est pas égal et il y a des pièces qui pèchent par un manque de clarté. Par exemple,
Mudvayne ne parvient qu'à semer la confusion avec
Cradle tandis que
Prod est mieux structurée. Au beau milieu de
Cradle, la chanson arrête et reprend, je ne suis pas sûr que c'est très professionnel. Mais qu'à cela ne tienne,
Mudvayne parvient malgré tout à créer des chansons qui, par la façon dont elles sont conçues, révèlent une véritable originalité de style. Les motifs rythmiques y sont aussi déconcertants que le maquillage de leurs protagonistes et il faut s'accrocher solidement après le bord de la table pour ne pas y perdre pied. D'autre part, on retrouve deux types d'expression vocale sur
L.D. 50, à savoir le cri et le chant normal. Les morceaux alternent également avec des moments parlés ou instrumentaux où l'on peut entendre notamment des propos scientifiques et philosophiques extraits d'un documentaire ou alors des épisodes sonores assez étranges. Avec ces moments d'attente, l'album totalise dix-sept titres! En fait, il y a cinq moments parlés ou instrumentaux, ce qui ne fait en réalité que douze chansons. Avec ses dix-sept pistes, ce très long album par les musiciens de
Mudvayne atteint presque les 69 minutes. On en a pour son argent alors je ne vois pas pourquoi il faudrait s'en passer.
L.D. 50 figure parmi mes albums metal préférés des années 2000 avec
Fallen de
Evanescence et
St. Anger de
Metallica, deux albums dont j'ai déjà fait la critique précédemment. N'hésitez pas à consulter mes autres critiques en toute liberté. Je recommande certainement cet excellent album de
Mudvayne et je conseillerais d'aller regarder le vidéoclip
Dig sur l'Internet pour se donner une idée de quoi ont l'air nos amis les clowns au pays du metal tout-puissant...
COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20
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