dimanche 22 décembre 2013

Joyeux Noël! Ho! Ho! Ho!

De concert avec le Père Noël, j'aimerais vous souhaiter un très joyeux Noël et une bonne année. Que la santé, l'amour et la prospérité soient avec vous pour l'année nouvelle. Je serai en vacances pour le temps des Fêtes, aussi il n'y aura pas de nouvelles critiques d'albums avant mon retour. Je vous reviendrai avec mes habituelles critiques hebdomadaires le premier samedi de janvier. En attendant, veuillez consulter mes anciennes critiques et laisser vos commentaires sur les pages de blog. Ce n'est pas parce que c'est le temps des Fêtes qu'il faut cesser d'écouter de la musique. En passant, vous ne trouvez pas que le Père Noël est musical avec son "Ho! Ho! Ho!"?
 
JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE 2014!

samedi 21 décembre 2013

NATALIE COLE - A Celebration Of Christmas

Voilà Noël qui frappe déjà à notre porte et il va de soi que je vous fasse la critique d'un album de Noël en ces temps de réjouissances. L'album A Celebration Of Christmas avec Natalie Cole se classe parmi une série d'albums mieux connus sous le titre Christmas In Vienna que les deux ténors José Carreras et Plácido Domingo offrent à leurs fans à chaque année. J'ai d'ailleurs déjà critiqué le premier album de cette série avec Diana Ross (voir ma critique de Christmas In Vienna du 22 décembre 2012). Pour l'album avec Natalie Cole, les options artistiques de nos chers ténors sont pratiquement les mêmes: un album de Noël enregistré live un 23 décembre à Vienne avec une chanteuse noire populaire accompagnée par le très beau choeur d'enfants Gumpoldskirchner Spatzen sous la direction de Elisabeth Ziegler et l'Orchestre symphonique de Vienne avec Vjekoslav Šutej au pupitre. Les deux albums se termine par un medley d'airs favoris arrangés par Lalo Schifrin avant que le célèbre Stille Nacht ne mette un point final aux deux concerts. On retrouve comme à l'habitude des airs typiques de Noël avec des chants populaires ainsi que des numéros exotiques comme c'est le cas par exemple de ¡Ay! Para Navidad et de Pero Mira Como Beben Los Peces En Río. Dans le cas de l'album A Celebration Of Christmas avec Natalie Cole, l'album est paru en 1996 mais a été enregistré devant public le 23 décembre 1995. On peut d'ailleurs entendre le public applaudir avec frénésie, même durant le medley! Ce n'était pas le cas sur l'album avec Diana Ross. Comme quoi le public deviendrait de plus en plus inculte avec les années... Est-ce que les spectateurs ont au moins reconnu les courts extraits de Casse-Noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) qui servent à relier entre eux les morceaux de chant de ce medley qui dure une vingtaine de minutes? Certains surnomment cette oeuvre Craque-Pinotte, ce qui est franchement un manque de respect pour Tchaïkovski. Ça se dit souvent: "on va écouter le ballet Craque-Pinotte"! Parmi les autres oeuvres classique de ce concert viennois, il faut signaler le Panis Angelicus de César Franck (1822-1890) ainsi que l'Agnus Dei de Georges Bizet (1838-1875), deux compositeurs romantiques français bien connus. Le style de chant de nos ténors est très classique et démontre une rectitude artistique absolue, sonnant même peut-être un peu trop sec. En ce sens, A Celebration Of Christmas avec Natalie Cole est beaucoup plus puriste et élitiste que l'album avec Diana Ross. Même Natalie Cole a davantage de technique vocale que Diana Ross, chantant ses airs avec plus de sûreté mais moins de charme que sa consoeur pop. Malgré cela, le timbre de voix de Natalie Cole contraste avec celui des deux chanteurs d'opéra. A Celebration Of Christmas pourrait ne pas plaire à tous, puisque cet album est bien moins magique que ce à quoi on pourrait s'attendre. Peut-être que la formule de nos deux ténors commence à être usée. Il faut dire qu'il est difficile de ne pas se répéter et d'offrir un spectacle différent avec des airs semblables. Du point de vue strictement stylistique, A Celebration Of Christmas parvient à être sensiblement différent de l'album avec Diana Ross puisqu'il est bien plus classique et rigide. Les seules chansons qui se répètent sur les deux albums sont White Christmas, Amazing Grace et évidemment Stille Nacht. Le morceau identifié comme étant un Cantique de Noël est nul autre que le fameux Minuit, chrétiens également présent sur les deux albums. Quant à What Child Is This?, il s'agit en réalité du fameux air médiéval Greensleeves que l'on peut entendre un peu partout. Mentionnons aussi The Lord's Prayer qui n'est en fait que la prière du Notre Père que l'on récite dans les églises. La pièce Navidad, bien qu'ayant un titre identique à une pièce du même nom sur l'album de Diana Ross, est complètement autre chose et ne se répète donc pas. Nos ténors José Carreras et Plácido Domingo réussissent donc à offrir un concert assez différent, avec des arrangements par ailleurs très originaux comme c'est le cas pour Winter Wonderland où l'on peut entendre la clarinette et la flûte imiter les flocons de neige qui virevoltent dans le vent. À force de vouloir être original et ne pas se répéter cependant, certains arrangements confinent presque à la bizarrerie. C'est du moins l'impression que m'a fait A Celebration Of Christmas quand je l'ai écouté pour la première fois, parce que je m'attendait trop à retrouver le charme de Christmas In Vienna avec Diana Ross. Il y a plusieurs petites surprises, comme par exemple le début un peu blues au piano de What A Wonderful World, détonnant dans un contexte aussi classique. En somme, A Celebration Of Christmas est donc malgré tout intéressant, même si je préfère l'album Christmas In Vienna avec Diana Ross, peut-être un peu plus guimauve mais tout de même plus charmant. Je recommande donc les deux albums et passez un joyeux Noël, bande de mélomanes invétérés que vous êtes!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 14 décembre 2013

P!NK - The Truth About Love

Aussi bien le dire en commençant, je fais une entorse à ma règle de ne critiquer que des albums de ma discothèque personnelle. En fait, je possède la rarissime version Fan Edition de cet album de P!nk qui contient vingt chansons et un DVD. Cependant, comme c'est une version peu répandue, je critique ici plutôt la version deluxe de dix-sept chansons de l'album The Truth About Love de P!nk. Cette version contient quatre chansons de plus que la version standard habituelle. Les treize premières chansons de la version deluxe sont identiques à la version standard car les quatre morceaux en bonus sont placés à la fin de la version deluxe. Avec ses dix-sept titres, l'édition deluxe totalise environ 67 minutes et demie. P!nk nous a offert ces deux versions en septembre 2012 et plusieurs chansons qui en sont extraites ont connu un grand succès bien mérité. En effet, des morceaux excellents de musique pop comme Try et surtout Just Give Me A Reason (en duo avec Nate Ruess, le chanteur du groupe fun. qui a lui aussi connu le succès en 2012 avec sa chanson We Are Young) ont dominé les radios et connu une grande popularité auprès du public. C'est que P!nk revient de loin si l'on peut dire. Ses derniers albums avaient laissé une impression mitigée mais c'est souvent le cas avec P!nk. Ses albums ne sont jamais totalement mauvais mais rarement superlatifs. Un bel exemple de ceci est son album Try This que j'ai eu l'occasion de critiquer et qui se révèle comme une oeuvre mi-figue mi-raisin (voir ma critique de Try This du 10 août 2013). P!nk essaie de se démarquer des chanteuses pop de même acabit mais tout en restant commerciale et accessible. Elle n'y parvient pas toujours mais avec son album The Truth About Love, elle a visé dans le mille! À l'écoute de cet album ambitieux qui se propose comme la somme des réflexions que P!nk porte sur la chose amoureuse, et elle sait de quoi elle parle, on est à la fois subjugué et agréablement surpris. Il semble que la star ait voulu se dépasser avec cet album en se donnant totalement à fond. Devant cet exhibitionnisme émotionnel, on peut être séduit ou mal à l'aise, mais l'important est de ne pas laisser indifférent. C'est avec impudeur que P!nk nous chante Slut Like You, un morceau extrêmement débridé où la chanteuse s'envoie en l'air, ainsi que la pièce-titre The Truth About Love qui évoque avec humour les années '50 et '60. Ces deux chansons forment assurément le climax de l'album car l'intérêt diminue au fur et à mesure qu'on se dirige vers la fin. Here Comes The Weekend semble moins sincère et inutilement alambiquée, n'étant sauvée de la noyade que par l'intervention magistrale du rappeur Eminem en son milieu. De même, How Come You're Not Here a un couplet magnifique mais le refrain est complètement raté. Quant à Where Did The Beat Go?, elle me fait inévitablement penser à la copie d'un succès de Beyoncé Knowles. Malgré tout, et même si P!nk présente ici un album inégal comme tous ses autres albums, il en ressort que The Truth About Love est supérieur à la moyenne de sa production, parce que P!nk a décidé de mettre la gomme et de se montrer à nous sans pudeur. On y retrouve par exemple de merveilleuses ballades, comme Beam Me Up ainsi que The Great Escape. Il est seulement dommage que les quatre chansons en bonus soient bonnes mais pas aussi intéressantes que le reste de l'album car sinon, on en aurait eu pour son argent. On comprend pourquoi P!nk a décidé de les exclure de l'édition standard. Je suis donc plutôt tenté de déconseiller l'achat de l'édition deluxe, à moins que vous ne soyez un fan absolu de la chanteuse. Mais je recommande certainement l'édition standard, et même la version deluxe si l'album standard n'est pas disponible. Car il faut que vous écoutiez cet album, ne serait-ce que pour vous figurer de quoi P!nk est capable dans ses meilleurs moments. Contrairement à bien des chanteuses pop actuelles, P!nk a de quoi à dire et elle le dit très bien...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 7 décembre 2013

LINKIN PARK - Living Things

Il est de bon ton, dans certains cercles spécialisés, de rechigner devant la musique de Linkin Park. S'il est vrai que les premiers albums du groupe, de style nü metal, étaient très adolescents, il n'en va pas de même de Living Things, paru en 2012. En fait, Linkin Park a marqué un virage vers une plus grande maturité dès l'album précédent, intitulé A Thousand Suns, que j'avais tellement adoré qu'il m'était difficile de ne pas en faire une critique véritablement élogieuse (voir ma critique de A Thousand Suns du 13 juillet 2013). Et de fait, Living Things se ressent encore de l'influence de A Thousand Suns, mais avec le punch de Hybrid Theory, le premier album de Linkin Park. Living Things est donc un croisement entre A Thousand Suns et les premiers albums de la formation, mais est-il recommandable autant que ceux-ci? À mon sens, A Thousand Suns était un sommet difficile à reproduire et Living Things, bien que fort intéressant, ne peut concurrencer un tel album. Il y a pourtant de très beaux moments sur Living Things, par exemple Burn It Down que j'ai souvent en tête avec sa rythmique quasi martiale, ou encore Roads Untraveled ainsi que Skin To Bone, des compositions évoquant pour moi la musique classique à l'aube du romantisme réarrangée dans un contexte pop avec des thèmes fort bien écrits et très émouvants. Powerless, la pièce qui clôt magistralement l'album, figure également parmi mes préférées. Il y a bien pourtant quelques défauts à cet opus de Linkin Park, notamment parce qu'il retrouve certains tics malencontreux de ses premiers albums, comme celui de nous crier par la tête à la fin de la pièce Lies Greed Misery, et surtout dans la désagréable chanson Victimized, très agressive. Cela importune l'oreille inutilement. Surtout, cela manque de maturité et contrevient au nouveau style adopté par nos amis de Linkin Park. De manière plus grave, la chanson Until It Breaks s'égare dans une structure mal conçue avec des changements inattendus de style. En effet, Until It Breaks débute avec un flot de rap très cool par Mike Shinoda mais bifurque plusieurs fois de sa trajectoire lors de l'intervention plus mélodique de Chester Bennington. Néanmoins, Living Things demeure un album de bonne qualité, avec des hauts et des bas mais toujours étonnant, ce qui constitue d'ailleurs le point fort de cet album de Linkin Park. Pour analyser cet album, il convient de le diviser en deux moitiés de six morceaux chacune, pour un total de douze pièces. Les chansons sont courtes pour une durée totale d'à peine un peu plus de 37 minutes. Notons toutefois que la pièce Tinfoil, qui ne dure qu'une minute et des poussières et qui s'avère instrumentale, n'est pas vraiment une chanson mais davantage une transition entre Until It Breaks et Powerless. Ceci étant dit, on peut maintenant distinguer la première partie de Living Things, d'un style électro très branché inspiré des années '80 mais sonnant dans un style résolument contemporain, de la seconde qui se veut plus exploratoire et allant complètement ailleurs. Linkin Park s'éloigne donc encore une fois de ce qu'on pourrait s'attendre de la part de cette formation, même si des éléments de Hybrid Theory et de Minutes To Midnight refont surface dans Living Things. Ceci contribue à rendre l'expérience d'écoute de cet album de Linkin Park plutôt déroutante à un premier contact, mais qui se bonifie lors d'écoutes successives. C'est d'ailleurs le propre de Living Things que de toujours surprendre l'auditeur, laissant celui-ci à la merci de nos compères de Linkin Park. Living Things est donc un album original et imprévisible, pas autant que A Thousand Suns mais dont les défauts le rendent encore plus beau, plus vrai et plus attachant. Je le recommande donc forcément et n'écoutez pas les préjugés négatifs que certains critiques de cercles spécialisés peuvent attribuer à cet album. Living Things vaut certainement son pesant d'or et je ne saurais m'en lasser, aussi il devrait en être de même pour vous. Du moins, c'est ce que j'espère sincèrement.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20