samedi 15 mars 2014

METALLICA - Death Magnetic

Il était temps. Après avoir atteint le sublime dans les années '80 avec des albums qui ont défini le son du thrash metal, puis nous avoir laissés sur notre appétit dans les années '90 avec des albums au son nettement plus commercial, Metallica faisait paraître dans les années 2000 un album controversé qui divisait les fans plus que jamais, à savoir St. Anger (2003). Personnellement, j'étais un des rares mélomanes à avoir apprécié St. Anger, au point de considérer l'oeuvre comme étant celui du retour de Metallica (voir ma critique de St. Anger du 9 novembre 2013). Je ne m'étais pas tellement trompé puisque Metallica a visé en plein dans le mille en 2008 avec Death Magnetic, son album suivant, unanimement salué par les critiques de rock autant que par les fans de la première heure. Pour plusieurs, Death Magnetic est l'album que l'on attendait depuis le "Black Album" de 1991, l'album noir homonyme qui a permis à Metallica de connaître un succès populaire inespéré. St. Anger était un album étrange mais Death Magnetic revient à un son plus familier pour les fans des années '80. Néanmoins, il y a également des pièces qui évoquent le "Black Album" comme la magnifique ballade The Day That Never Comes. Ce n'est pas la seule ballade puisqu'on retrouve aussi The Unforgiven III qui débute doucement par du piano et des cordes avant que les guitares ne reprennent le devant de la scène. The Unforgiven III fait bien sûr une suite aux pièces du même nom qu'on retrouvait sur des albums précédents de Metallica: The Unforgiven sur le "Black Album" et The Unforgiven II sur l'album Reload. Il ne faudrait pas croire pour autant que Metallica nous livre un album mièvre ou commercial avec Death Magnetic. La majorité des pièces durent environ sept ou huit minutes, sont très agressives, complexes et présentent pour certaines d'entre elles des solos de guitare démoniaques et virtuoses par le forcené Kirk Hammett. Death Magnetic ne contient que dix chansons mais comme elles sont très longues, l'album dure une heure et quart. On retrouve même une pièce instrumentale de dix minutes avec Suicide & Redemption où les paroles de James Hetfield sont inutiles pour exprimer le côté épique qu'on retrouve sur l'album. Toutes les chansons sont excellentes et inspirées, et le vidéoclip pour la pièce All Nightmare Long est complètement délirant avec ces étranges expérimentations de biochimistes sous le régime soviétique (allez le regarder sur YouTube, ça vaut le détour). Il s'agit ici, pour sa musique et ses images, d'un de mes vidéoclips préférés depuis l'apparition de MTV en 1981! La pochette de Death Magnetic qu'on peut apercevoir illustrée ici est en réalité une kyrielle de trous épousant la forme de cercueils qui diminuent de grandeur pour donner une impression de 3D. Il y a la version cartonnée mais moi j'ai seulement la version régulière et habituelle dans un boîtier de plastique. J'ai presque l'envie de l'acheter une seconde fois pour avoir la version en carton. Inutile de dire que Death Magnetic de Metallica est un de mes albums rock préférés des années 2000, au même titre que Toxicity de System Of A Down et American Idiot de Green Day (deux albums que j'ai précédemment critiqués et que vous pouvez aller consulter immédiatement). Death Magnetic n'est peut-être pas aussi génial que Master Of Puppets mais il s'impose facilement comme le meilleur album metal de l'année 2008 aux États-Unis.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 19/20

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