samedi 13 septembre 2014

KORN - Untouchables

KoRn a été incontestablement un des groupes majeurs de la scène metal des années '90 avec Alice In Chains, Rage Against The Machine et Pantera. Je n'ai commencé à m'intéresser à KoRn qu'à partir de l'album Issues (1999). L'ancien son de KoRn, bien qu'original et innovateur, ne me rejoignait pas à cause de l'absence de mélodies et de recherche sonore. Mais à partir de Issues, et même avant sur Follow The Leader, nos amis de KoRn ont commencé à explorer les possibilités sonores de textures et d'atmosphères riches qui m'envoûtent encore aujourd'hui. Les mélodies sont bien travaillées et le résultat est bien moins hermétique que sur les premiers albums de KoRn. Avec l'album Untouchables paru en 2002, KoRn poursuit le travail déjà réalisé sur le précédent album Issues. Le groupe est maintenant très à l'aise avec leur nouveau son et on peut considérer Untouchables comme l'album de la maturité pour KoRn. Le style a mûri et la musique semble avoir été composée sans effort, comme allant de soi. Pourtant, ce n'est pas le cas et il y a beaucoup de travail derrière cet album. Untouchables n'est pourtant pas très novateur par rapport à Issues et se situe simplement dans la suite logique de l'opus précédent. KoRn semble moins intéressé d'explorer les sons étranges comme sur Issues et davantage préoccupé par l'expression des sentiments. Peut-être que je me suis simplement habitué à l'univers bizarre du fameux groupe. Cependant, je me dois de mentionner que Jonathan Davis, le leader de KoRn, utilise sa voix comme jamais auparavant, exploitant les multiples possibilités vocales qu'il peut produire. Il se sert autant de sa grosse voix de chanteur metal que de sa petite voix plus tendre. Sur des chansons comme Hollow Life ou encore Hating, il semble se servir de sa voix de tête et se présente sans masque. Sa voix de fausset nous le montre tout nu et vulnérable, alors que sa grosse voix semble le rendre plus viril. L'émotion de Hollow Life est en outre décuplée par les harmonies poignantes et tordues comme KoRn en a le secret. J'adore la musicalité unique et originale de KoRn lorsque le groupe prend des risques et se met ainsi en position de danger. KoRn est beaucoup plus intéressant à écouter que Godsmack par exemple, un groupe idiot dont j'ai déjà fait la critique de son album Faceless sur ce blog (voir ma critique de Faceless du 4 février 2012). À mon avis, les meilleures chansons de Untouchables sont Here To Stay, bien sûr Hollow Life ainsi que Thoughtless (cette chanson sera reprise par la formation Evanescence sur l'album live Anywhere But Home que j'ai déjà critiqué et où je vous avais d'ailleurs promis de faire une critique de Untouchables avant la fin de l'année, ce qui est maintenant chose faite (voir ma critique de Anywhere But Home du 3 mai 2014)) et sans oublier bien sûr Beat It Upright mais il y a plein de bons moments sur Untouchables et je ne peux tous les nommer. Il y a en tout quatorze chansons sur l'album mais il faut savoir que KoRn nous réserve une pièce cachée à la fin, ce qui fait en tout quinze titres au total pour une durée généreuse de 65 minutes. La pièce en bonus est une version remixée du succès Here To Stay, donnant à la chanson un côté plus dance. KoRn aime bien la musique dance, il suffit d'écouter par exemple la pièce à succès Got The Life sur l'album Follow The Leader et son utilisation d'une piste rythmique très dansante et entraînante. Bref, pour résumer l'album Untouchables de KoRn, je dirais qu'il s'agit d'un bon album mais un peu décevant par rapport à Issues car KoRn semble surtout se mouvoir dans les sons qu'il connaît déjà au lieu d'explorer encore plus. Il s'agit donc d'un album qui sonne un peu ordinaire. Par "ordinaire", je veux dire que c'est "ordinaire" pour KoRn alors que ce serait génial pour un autre artiste, comme par exemple... Godsmack!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

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