samedi 20 septembre 2014

SUM 41 - Chuck

Il fallait bien un jour que Sum 41 change. Pour conserver sa crédibilité, Sum 41 se devait d'évoluer, ce que n'a pas fait par exemple Simple Plan avec son album Get Your Heart On! (voir ma critique de Get Your Heart On! du 23 août 2014). C'est ainsi que suite à quelques mésaventures au Congo, nos amis de Sum 41 ont trouvé une nouvelle vision de la vie et cela transparaît sur leur album Chuck paru en 2004. Chuck marque un changement car le groupe délaisse son humour juvénile habituel pour épouser des chansons bien plus sombres et sérieuses. On retrouve sur l'album Chuck quelques pièces où Sum 41 ralentit la cadence comme Some Say ou encore Pieces qui furent malgré tout de grands succès. La transformation aurait pu ne pas marcher mais fort heureusement pour Sum 41, les choses se sont bien passées pour eux. Il faut dire que l'album présente aussi des morceaux plus durs, tels que Welcome To Hell qui adopte un style punk hardcore ou alors The Bitter End qui emprunte le style thrash metal de Metallica des années '80. On retrouvera par la suite encore du thrash metal sur la dernière pièce, intitulée laconiquement 88. C'est probablement ce mélange détonnant mais plutôt réussi qui a assuré le succès de Chuck, à cause de la présence d'un côté plus doux et d'un côté plus dur, d'un côté plus sombre et d'un côté plus énergique. On remarque également le mélange du punk avec du metal, Sum 41 puisant dans toutes ses sources d'inspiration sans recourir à l'humour. Le succès We're All To Blame a par exemple un véritable couplet metal, sans rire! Il y a même un côté expérimental à l'affaire puisque la pièce Slipping Away ressemble davantage à un interlude musical qu'à une vraie chanson. Toutes les pièces de Chuck sont excellentes et il faut saluer ici le courage de vouloir changer au risque de décevoir les fans de la première heure. Il est vrai que Sum 41 en a fait du chemin depuis Half Hour Of Power (voir ma critique de Half Hour Of Power du 12 juillet 2014). Ce premier opus était très expérimental lui aussi, bien plus même que Chuck, et pourtant il n'a pas la même maturité que les albums ultérieurs dont l'album qui nous préoccupe ici, à savoir Chuck et son pas en avant vers davantage de profondeur et la fin des pitreries adolescentes. Mais le tout est fait avec talent, ce qui sauve Chuck du risque de l'ennui ou du mélodrame. On discerne une émotion sincère dans tous les succès de l'album, des pièces plus lentes et touchantes aux pièces plus dures ou pesantes. Pour toutes ces raisons, Chuck de Sum 41 doit être acclamé comme un pas dans la bonne direction, même si l'album suivant, Underclass Hero (voir ma critique de Underclass Hero du 24 août 2013), ne sera pas à la hauteur des attentes...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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