samedi 2 mai 2015

DISTURBED - Ten Thousand Fists

Ten Thousand Fists marque un retour aux sources pour Disturbed. Le fameux groupe heavy metal de David Draiman retrouve en effet la saveur électronique du premier album intitulé The Sickness que j'avais apprécié mais également très critiqué (voir ma critique de The Sickness du 22 novembre 2014). Le style industriel très léger de Ten Thousand Fists, paru en 2005, est utilisé avec parcimonie puisqu'on entend des sons électroniques le plus souvent pour introduire une chanson, sans plus. Il faut attendre les deux dernières chansons de l'album de Disturbed pour avoir les pièces les plus près de The Sickness, j'ai nommé Pain Redefined et Avarice. On est tout de même bien loin d'un vrai album industriel comme Animosity de Sevendust (voir ma critique de Animosity du 1er novembre 2014)! Car dans l'ensemble, Ten Thousand Fists est bien moins expérimental que l'album The Sickness et donc moins original. Il est patent que Disturbed ait voulu délibérément faire un album de rock commercial avec Ten Thousand Fists et le résultat est moins excitant qu'avec ses deux premiers albums. En fait, au fur et à mesure que la carrière de Disturbed avance, ses albums sont de moins en moins intéressants. The Sickness n'était peut-être pas un grand album mais au moins on sentait la volonté d'explorer des sons nouveaux, ce qui n'est évidemment pas le cas avec Ten Thousand Fists. Il semble que Disturbed ait forgé son style en fonction de son potentiel commercial et qu'il en est fort aise. Les chansons de Ten Thousand Fists sont ainsi accrocheuses et rassembleuses, destinées à plaire à un maximum d'adolescents. Il y a quelque chose qui tient de l'hymne rock sur cet album de Disturbed, montrant que le style de Disturbed semble être parvenu à maturité. En ce sens, on a toujours les petits cris caractéristiques du chanteur qui va jusqu'à en abuser. Il y a bien sûr aussi la ballade incontournable et sur Ten Thousand Fists, elle s'intitule Overburdened. C'est une longue pièce de près de six minutes, la plus longue de l'album, alors que la majorité des autres chansons ont une durée d'environ quatre minutes, ce qui est idéal pour passer à la radio. Avarice dure moins de trois minutes! Avec en tout quatorze titres, Ten Thousand Fists dure approximativement 56 minutes (14 fois 4 minutes = 56 minutes) mais on ne sent pas que le temps s'étire car le tout est dans l'ensemble agréable à écouter, sans plus toutefois. Disturbed essaie de montrer qu'il a de la substance avec ses textes mais le résultat est plutôt moyen. On peut quand même entendre l'ancien président George W. Bush raconter de façon éhontée des mensonges au début de la pièce Deify. Il va jusqu'à refaire une chanson de Genesis avec sa reprise du succès Land Of Confusion des années '80 mais la différence de qualité entre la pièce de Genesis et les autres chansons de Disturbed est assez évidente. Land Of Confusion ressort du lot et montre malheureusement que Disturbed ne fait pas le poids ici. L'idée était pourtant bonne car on sait que Disturbed aime bien jouer des reprises des années '80, comme c'était d'ailleurs le cas avec un autre succès de Tears For Fears sur son album The Sickness. Le vidéoclip pour Land Of Confusion est intéressant, sans égaler toutefois le vidéoclip original de Genesis qui est un classique du vidéoclip. Dans la version de Disturbed, on peut admirer The Guy, la mascotte de Disturbed que l'on peut par ailleurs apercevoir sur la couverture de l'album illustrée ici. Ten Thousand Fists vaut donc surtout pour sa reprise de Genesis, les autres chansons étant plutôt décevantes par rapport à celles des deux précédents albums de Disturbed. Des chansons telles que Just Stop ou bien Sacred Lie sont passablement ennuyantes. Si on aime le rock formaté et commercial, on appréciera peut-être Ten Thousand Fists de Disturbed mais ce n'est certainement rien de bien génial, prouvant que ce n'est sûrement pas Disturbed qui ait inventé le bouton à quatre trous...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

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