samedi 23 mai 2015

PAPA ROACH - Metamorphosis

Papa Roach en était déjà à son cinquième album studio avec la parution de Metamorphosis en 2009 (je ne compte pas un album paru dans les années '90 sur une petite étiquette de disques avant de devenir populaire). Quel chemin parcouru depuis son album rap metal Infest! Papa Roach, avec Metamorphosis, ne ressemble plus en rien à ce qu'il était à ses débuts. Le titre de l'album est en ce sens bien choisi car c'est véritablement à une métamorphose du groupe à laquelle on a pu assister au fil des ans. Metamorphosis est un album hard rock et n'a absolument rien de rap, chose que l'on pouvait déjà constater chez Papa Roach depuis un album ou deux. Le précédent album, The Paramour Sessions, avait bien encore quelques réminiscences du passé de Papa Roach mais fort peu et Metamorphosis s'éloigne encore plus de l'excellent Infest. Autant dire que Metamorphosis est encore moins intéressant que The Paramour Sessions, un album que j'avais pourtant descendu dans ma critique (voir ma critique de The Paramour Sessions du 7 juin 2014). Pourtant, le groupe a fait de grands efforts pour écrire des chansons diversifiées qui parlent à l'auditeur. C'est ainsi que sur Metamorphosis, Papa Roach louvoie entre l'amertume de Had Enough et l'espoir de Lifeline ou de March Out Of The Darkness. Malheureusement, l'expression en est assez convenue. Il semble que Papa Roach soit plus préoccupé de traduire avec justesse les émotions qu'il veut exprimer avec Metamorphosis qu'à faire des expériences de style. D'ailleurs, son hard rock est déjà balisé, pour ne pas dire stéréotypé, par certaines stations de radio rock, alors à quoi bon se forcer pour être original. Non, l'intérêt se situe ailleurs avec Metamorphosis et on sent bien l'exercice de sincérité auquel se prête Papa Roach sur ce nouvel album. Le chanteur Jacoby Shaddix, qui signe ici tous les textes des chansons, semble avoir soudainement eu une prise de conscience avec des paroles presque engagées comme c'est le cas de Hollywood Whore qui dénonce vertement le culte de la beauté artificielle qui sévit dans le star-système ou encore Had Enough qui s'apitoie sur le sort du monde aux prises avec la guerre et la violence. Certes, les propos de Jacobi Shaddix sont quelque peu candides mais c'est fait avec tant de sérieux et de sincérité qu'on lui pardonnerait presque. C'est le point fort de Metamorphosis: des textes qui sonnent vrais et sincères aux dépens de la musique qui est calamiteuse. Cela fait en sorte que Metamorphosis demeure bien préférable dans le genre hard rock à l'album Extreme Behavior de Hinder (un autre groupe populaire de hard rock contemporain) qui n'était qu'une marchandise commerciale tout ce qu'il y a de plus vil et détestable (voir ma critique de Extreme Behavior du 5 avril 2014). À comparer avec l'horrible Extreme Behavior, l'album Metamorphosis de Papa Roach ressemble à un chef-d'oeuvre! Je dois avouer quand même que la barre était placée très bas... Sachez donc que Papa Roach est à l'exact opposé de Linkin Park: comme je l'ai déjà dit auparavant sur ce blog, tandis que Linkin Park s'améliore d'album en album de Hybrid Theory jusqu'à l'excellent A Thousand Suns, Papa Roach ne fait que décliner de Infest à cet album calamiteux qui fait l'objet de ma critique ici... Metamorphosis est bien entendu le pire album de Papa Roach pour ce qui est de la musique et on se demande jusqu'où le groupe de Jacoby Shaddix va s'enfoncer dans la merde. Franchement, ne perdez pas votre temps avec cet album car il n'y a rien de génial à en tirer. L'ingénuité des paroles et l'absence totale d'originalité dans la musique rendent l'album Metamorphosis complètement caduc. Notez toutefois, si vous y tenez vraiment, que l'album ne contient que onze chansons et non douze car la première pièce intitulée Days Of War sur l'album n'est en fait qu'une petite introduction d'une minute et demie à peine. Par contre, les deux dernières intitulées Nights Of Love et State Of Emergency totalisent ensemble près de dix minutes et demie car elles sont sensiblement plus longues que la moyenne des chansons sur l'album. Mais à vrai dire, on s'en fout.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

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