samedi 27 juin 2015

UNCLE KRACKER - Happy Hour

Voici une critique d'album plutôt spéciale! C'est en effet avec Happy Hour de Uncle Kracker que je franchis le cap des 200 critiques écrites sur ce blog! Cela fait 200 articles depuis ma première critique pour l'album I Should Coco de Supergrass en 2011 et l'aventure continue! Pourtant, on ne peut pas dire pour autant que Happy Hour soit un album spécial en tant que tel. La fête est en fait un peu ternie par la piètre valeur artistique de cet album. Le style en est trop commercial et convenu pour célébrer en grand ce 200e album passé sous mon radar. Pour bien faire le compte-rendu de cet opus de Uncle Kracker, je vais y aller en ordre une chanson après l'autre. Tout d'abord, Happy Hour a été lancé aux États-Unis à la fin des années 2000, plus précisément à la fin de l'été 2009. Il débute avec la pièce Smile qui fut aussi le premier simple extrait de cet album. C'est une chanson très conventionnelle qui ne fait pas honneur à la qualité dont Uncle Kracker nous a habitués par le passé. Elle donne pourtant le ton à cet album qui emprunte une nouvelle conception artistique pour le célèbre chanteur. Son album No Stranger To Shame que j'ai eu notamment le plaisir d'analyser sur ce blog (voir ma critique de No Stranger To Shame du 2 août 2014) présentait une sincérité et une intégrité qu'on ne retrouve pas sur Happy Hour. Ce qui est un peu ironique, c'est que dans la chanson suivante de son album Happy Hour, une pièce intitulée Another Love Song, notre cher Uncle Kracker se questionne sur la pertinence des chansons d'amour remplies de clichés et de métaphores alors qu'il en use lui-même à profusion dans sa chanson Smile! Il est vrai que Uncle Kracker n'est pas le plus original artiste sur le marché mais avec son album Happy Hour, il descend d'un cran et nous livre une oeuvre médiocre. Le comble de l'horreur est atteint dès la troisième chanson avec la pièce My Girlfriend au propos lesbien dont le vidéoclip consternant se transporte sur un plateau de cinéma porno! On dirait une mauvaise blague de Bowling For Soup... Qu'est-ce qui se passe dans la tête de Uncle Kracker? Pourquoi tombe-t-il aussi bas? Nul ne le sait. La quatrième chanson est également épouvantable avec son effet d'auto-tune dans une reprise du succès Here I Go Again de Whitesnake! Le pire est que Uncle Kracker n'est même pas capable d'aller au bout de son idée et fait embarquer la guitare metal par après pour ressembler davantage à la version originale. Avec Corner Bar, la cinquième pièce de Happy Hour, le chanteur retrouve son côté hip hop d'antan qui avait été écarté depuis un ou deux albums. Quant à la sixième chanson, elle est aussi la première à adopter un ton plus sérieux avec la ballade Me Again en duo avec la chanteuse country Jesse Lee. Mais le dommage est fait et on ne s'étonne plus qu'avec la septième pièce intitulée Good To Be Me, le pauvre Uncle Kracker semble s'être fortement inspiré de la pièce Hurts So Good de John Cougar Mellencamp au point de frôler le plagiat pur et simple. On n'est pas au bout de ses peines néanmoins. Les chansons I Hate California et Hot Mess semblent tout droit sorties d'un album de Bowling For Soup, ce qui est une insulte pour les fans du vieux matériel de Uncle Kracker comme moi. La pièce I Hate California en particulier imite bien la prose humoristique de Bowling For Soup qu'on peut retrouver sur un album comme The Great Burrito Extortion Case que j'avais trouvé assez crétin (voir ma critique de The Great Burrito Extortion Case du 26 juillet 2014). Les deux pièces de Uncle Kracker qui suivent sur Happy Hour en dixième et onzième position sont sans intérêt et parfaitement oubliables, ce qui fait que je passerai outre sur ces deux chansons de remplissage. Il faut attendre la dernière et ultime douzième chanson de Happy Hour pour que Uncle Kracker nous livre un morceau digne d'intérêt avec sa reprise des années '70 de Mainstreet du fort respectable Bob Seger & The Silver Bullet Band. Malheureusement, c'est trop peu trop tard car le mal est déjà fait. Happy Hour est un album insignifiant, quand il n'est pas carrément mauvais et pourri. Je voulais accorder une cote de 13/20 à cet album de Uncle Kracker mais je me suis souvenu que j'avais donné seulement 12/20 à l'album de Bowling For Soup dont j'ai fait mention précédemment alors j'ai décidé de diminuer la cote de Uncle Kracker en conséquence. Je considère que 12/20 est une cote assez basse pour vous décourager d'acheter cet album parfaitement superflu. Dire que j'ai déjà aimé Uncle Kracker! Bonne fête tout de même à cette 200e critique...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 12/20

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