samedi 4 juillet 2015

GODSMACK - IV

IV, comme son titre peu recherché l'indique avec évidence, est bien le quatrième album du groupe heavy metal américain Godsmack. Je dis que Godsmack est une formation heavy metal mais si on veut être précis et parler franchement, j'appellerais ça plutôt du mauvais post-grunge réactionnaire. Le style de l'album IV de Godsmack se situe quelque part entre Alice In Chains et Creed, mais en plus prévisible si cela est possible. Je possède plusieurs albums de Godsmack dans ma collection de CD mais cela ne veut pas dire pour autant que je sois un grand fan de la première heure. Je suis simplement un collectionneur invétéré. Non, au contraire, le style très formaté et commercial de IV ou de toute l'oeuvre de Godsmack a quelque chose pour moi d'abrutissant, voire d'aliénant. C'est du hard rock conventionnel qui ne recherche surtout pas à réinventer la roue mais plutôt à s'adresser à notre cerveau reptilien. Même quand Godsmack exprime des émotions (c'est un groupe post-grunge après tout), on se sent devenir moins intelligent. En ce sens, je suis obligé de dire que IV est un album encore plus stupide et balisé que Faceless, l'album qui le précède et que j'avais critiqué jadis dans les premiers mois d'existence de ce blog (voir ma critique de Faceless du 4 février 2012). Ceci explique par ailleurs que je réserve une cote moindre à IV qu'à Faceless. Car IV ne renferme absolument rien d'original, ni par rapport à Faceless, ni par rapport à la scène musicale de l'époque où IV est paru, au printemps de 2006. Godsmack se contente avec IV de se contraindre aux sentiers déjà battus par lui-même en tant que formation assez peu édifiante. On a donc droit à du hard rock musclé sans surprise où les chansons rythmées alternent avec les moments "profonds" ou "émotifs" dans le plus pur ramassis de clichés de ce que le mauvais post-grunge a à offrir... Ce qui est dommage, c'est que cela satisfait bien des oreilles d'adolescents qui parfois ne connaissent même pas l'excellente formation Alice In Chains puisqu'ils n'étaient pas encore nés au moment où le grunge sévissait aux débuts des années '90. Godsmack nous livre des pièces bien "senties" comme la pièce d'ouverture Livin In Sin, le duo prétendument poignant du chanteur de Godsmack avec la chanteuse Lisa Guyer que je ne connais absolument pas et que je n'ai surtout pas envie de connaître sur le morceau Hollow, ou encore le comble du cliché avec le son de la pluie sur la pièce finale One Rainy Day, un morceau de près de sept minutes et demie. Rassurez-vous toutefois, cette longue durée inhabituelle pour une chanson de rock commercial n'est pas le résultat d'hypothétiques expérimentations de la part de Godsmack mais plutôt du fait que One Rainy Day se termine avec près de deux minutes avec seulement le bruit de la pluie... J'en frissonne de voir l'originalité et l'inventivité de ce groupe audacieux...! Je fais dans le sarcasme mais c'est parce qu'il y en a marre de la connerie de ce groupe de rednecks américains. Je préfère Björk et Miles Davis. Le comble de l'incapacité de Godsmack à avancer musicalement est cependant atteint avec la pièce Voodoo Too où le groupe croit bien faire en nous infligeant d'endurer une suite à sa pièce Voodoo qu'on retrouvait sur le premier album homonyme de la formation et qui est peut-être son plus grand succès en carrière. Il est clair que Godsmack ait voulu, avec son très ennuyant album IV, se cantonner dans des sonorités déjà éprouvées et surtout pas du tout innovatrices, avec un style confortable et pas compliqué mais fort lucratif. Si vous recherchez un bon somnifère, j'ai un CD pour vous à vous proposer...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

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