samedi 18 juillet 2015

HATEBREED - Perseverance

La semaine dernière, j'ai critiqué vertement un album de cette bande de chiffes molles qu'est Five Finger Death Punch, à savoir The Way Of The Fist (voir ma critique de The Way Of The Fist du 11 juillet 2015). Ça ne risque pas d'arriver cette semaine car Hatebreed est un groupe avec des couilles. Le titre de son album Perseverance paru en 2002 veut tout dire: malgré les aléas de la vie et les embûches sur notre route, on peut vaincre si l'on persévère. Et pour réussir, Hatebreed réussit admirablement à passer son message de persévérance avec son album. En fait, si l'on écoute attentivement les paroles qui nous sont jetées violemment au visage, on dirait que le chanteur agit comme une sorte de coach qui veut nous motiver à reprendre notre vie en main. Hatebreed s'adresse à tous ceux que la vie a déçus, à tous les déshérités du monde. C'est un puissant message d'espoir et de motivation qui sied lorsque le moral se fait bas. La musique agressive est là pour nous fouetter à se lever debout et à se rebeller contre l'autorité ou l'ennemi, ce qui n'est guère le cas avec The Way Of The Fist. Le style de Hatebreed est un mélange de punk et de metal, de metalcore et de hardcore. Les pièces sont généralement metal mais l'influence punk n'est jamais bien loin comme c'est particulièrement évident avec les chansons les plus rapides. C'est ce qui fait en sorte que la plupart des chansons sont très courtes, ne dépassant presque jamais les trois minutes. Le dernier titre de l'album ne dure que 38 secondes! Cette ultime pièce, intitulée simplement Outro, est en réalité l'introduction de la pièce d'ouverture intitulée Tear It Down de l'album suivant de Hatebreed, The Rise Of Brutality. Néanmoins, le tempo des pièces de l'album Perseverance fluctue grandement d'une chanson à l'autre, prodiguant une certaine variété à l'ensemble. Cependant, le chanteur crie toujours sur le même ton, ce qui devient vite monotone, lassant et redondant. Il n'est pas facile de créer du hardcore qui soit diversifié car ce style oblige à crier sans cesse et à jouer bruyamment tous les riffs de guitare par-dessus une batterie de bûcheron. C'est agressant mais curieusement endormant à la longue. J'aime bien écouter Perseverance de Hatebreed pour m'endormir, le soir. Il suffit pour cela que le volume demeure constant, ce qui est le cas de Perseverance où tous les boutons des amplis sont réglés au maximum. Je n'ai qu'à baisser le son pour obtenir un son confortable et uniforme. Il y a bien pourtant un titre qui fait bande à part sur Perseverance, la pièce Bloodsoaked Memories qui marque un temps d'arrêt sur un album où tout est autrement brutal ou effréné. Également exceptionnelle est la chanson Final Prayer où le guitariste invité de Slayer, le très sympathique Kerry King, accepte de faire honneur à Hatebreed en exécutant le seul solo de tout l'album. Malheureusement, son solo sonne sans particularité, j'ai déjà entendu de meilleurs solos. En somme, Perseverance de Hatebreed est un album correct mais il m'a un peu déçu de la part d'un groupe-phare de la scène hardcore américaine, surtout à cause de la voix monotone du chanteur qui crie son texte sans mélodie. Ce n'est pas à ma guise comme on dit mais ce n'est peut-être qu'une question de goût. Je reconnais néanmoins la qualité des compositions de cet album. Après tout, Perseverance vaut trois fois mieux que n'importe quel album de Five Finger Death Punch! Les gars de Hatebreed nous délivrent ici une bonne dose d'adrénaline et il est clair que le fan de hardcore voudra se le procurer sans faute. Perseverance est un album violent, hargneux et infernal: que demander de plus à un groupe de hardcore?

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

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