samedi 19 septembre 2015

ISCARIOT - Lifeless Design

Le hasard fait bien les choses. C'est en effet par pur hasard si j'ai acheté ce CD du groupe death metal Iscariot (à ne pas confondre avec le groupe de black metal américain Judas Iscariot). J'ai aperçu l'album Lifeless Design dans un bac de disques usagés et sans même connaître le groupe, j'ai pris le risque de l'acheter. Il faut dire que je ne l'ai payé que 49 cents ou 99 cents et comme je l'ai aimé tout de suite après l'avoir écouté à la maison, on peut dire qu'il s'agit d'un excellent rapport qualité/prix! Iscariot joue du death d'excellente qualité, chose un peu étonnante étant donné qu'il s'agit d'un groupe assez obscur n'ayant produit qu'un seul album selon mes sources. Lifeless Design est paru en 2006 sur la petite étiquette de disques 567 Records, étiquette que je ne connais pas davantage. Pourtant, Iscariot n'a rien à envier aux autres formations death metal dûment établies. Le chanteur pratique autant le cri que le chant guttural et le jeu des guitares est à la fois très précis et technique. C'est du death metal sophistiqué, avis aux amateurs du genre comme moi. Les chansons sont assez complexes mais facilement compréhensibles, avec comme matière sonore de petits motifs vraiment accrocheurs. La musique d'Iscariot est surtout composée de motifs musicaux davantage que de mélodies mais réussit malgré tout à être parfaitement accrocheur. Il est difficile de résister à des chansons que j'adore comme Hollowed Eyes, Carnal Shades Of Darkness ou Our Lifeless Design, la dernière sur l'album, mais elles sont toutes excellentes. Les chansons ont pour la plupart une durée standard de trois à quatre minutes, sauf la dernière qui avoisine les six minutes et quart. La première piste de l'album, The Gates Of The Flames, n'est pas vraiment une chanson mais plutôt une introduction instrumentale d'une cinquantaine de secondes seulement. Il y a en tout dix pistes mais comme The Gates Of The Flames n'est pas une chanson, on peut dire qu'il y a en fait neuf chansons véritables de la part d'Iscariot. C'est d'ailleurs le principal défaut de cet album: il est si bon qu'on regrette de n'avoir que neuf chansons à se mettre sous la dent. Avec une durée totale d'un peu plus de 36 minutes, Lifeless Design n'est toutefois pas un EP. Certains diront peut-être que la musique d'Iscariot se ressemble un peu trop d'une chanson à l'autre. Mais je considère qu'il y a suffisamment de variété dans les motifs et d'imagination pour renouveler le discours musical qu'on ne s'y ennuie pas une seconde. Iscariot a en outre la particularité de ne pas copier un autre groupe précis comme le fait Operator, un autre groupe obscur qui mériterait d'être néanmoins aussi découvert, avec son album Soulcrusher que j'ai déjà critiqué auparavant (voir ma critique de Soulcrusher du 22 août 2015). Certes, il est plutôt vrai que Iscariot ne réinvente pas le death metal et peut ressembler un peu à n'importe quel autre groupe du même genre que lui, mais c'est finement exécuté et très soigné du point de vue tant de la composition que de l'interprétation. Iscariot n'est donc pas un groupe extrêmement original mais il l'est tout de même davantage que Operator, ça c'est sûr. Iscariot ne triche pas et nous offre un album honnête, ce qui est tout à son honneur! Je crois que Iscariot, pour le soin qu'il apporte au death metal complexe qu'il joue, mérite définitivement une chance d'être découvert et le fan de ce genre de musique devrait y jeter un coup d’œil. Le fan en question, et ce pourrait être vous, n'en sera point désappointé, je vous le promets, c'est garanti!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

Aucun commentaire:

Publier un commentaire