samedi 14 novembre 2015

AMON AMARTH - Deceiver Of The Gods

C'est en 2013 que la formation metal suédoise Amon Amarth a fait paraître son album Deceiver Of The Gods mais il aurait pu voir le jour à peu près n'importe quand. En fait, il aurait pu apparaître au dixième siècle, à l'époque où les vikings ont traversé le nord de l'océan Atlantique pour se retrouver en Amérique, bien avant Christophe Colomb. En effet, Amon Amarth a rejoint le continent américain en 2013, apportant avec lui son lot de mélodies power metal et de chant caverneux et guttural typique au death metal. Il y a certes de la nostalgie pour le Moyen-Âge dans Deceiver Of The Gods, surtout au niveau des paroles bien entendu. Musicalement, cet autre opus par Amon Amarth, son neuvième pour être exact si on exclut la compilation de 2010, est diablement efficace et accrocheur en employant une économie de moyens peu commune. Les motifs thématiques sont utilisés judicieusement avec parcimonie et contribuent à rendre le propos clair et net. Les mélodies sont omniprésentes et éloignent Deceiver Of The Gods du death metal mais permettent de présenter l'histoire que nous raconte Amon Amarth avec une simplicité tout bonnement désarmante. C'est la force de cet album: il se déploie sans faire de chichis et va plutôt droit à l'essentiel du message un tantinet malicieux véhiculé par Amon Amarth sur les batailles de guerriers et les dieux. On peut évidemment sourire devant ces récits naïfs mais Amon Amarth est si convaincu de son propos qu'il nous accroche et nous attrape dans son filet. On se laisse avoir par ces chansons épiques à la puissance d'évocation étonnante et on retient notre souffle jusqu'à la pièce finale. Mes chansons favorites sur l'album Deceiver Of The Gods sont Coming Of The Tide et Hel (avec un seul "L") mais elles sont toutes excellentes et surtout indispensables à la progression dramatique de l'album. Chaque chanson contribue à faire avancer l'action et il n'y a donc aucune pièce superflue de remplissage. Au contraire, l'ensemble présente une grande unité, une forte cohésion remarquable tant au niveau des textes que de la musique. Bien sûr, il n'y a que dix chansons sur cet album que nous a concocté Amon Amarth mais certaines d'entre elles sont assez longues, par exemple Under Siege fait plus de six minutes tandis que Warriors Of The North dépasse allègrement les huit minutes. On pourra arguer que Deceiver Of The Gods n'est en fait qu'un autre album typique du viking metal et qu'il n'y a rien là de bien nouveau sous le soleil. Il y a également des groupes de power metal qui sont bien plus raffinés que Amon Amarth, notamment Kamelot dont l'incroyable album The Black Halo m'avait jeté par terre (voir ma critique de The Black Halo du 6 décembre 2014). Qu'importe: Amon Amarth réussit néanmoins son pari de nous captiver et de nous faire passer un satané beau moment en sa compagnie. Il est inutile de vouloir faire dire à Amon Amarth autre chose que ce dont pourquoi il est fait, c'est-à-dire de nous divertir avant tout, et je dois dire qu'il le fait d'une fort belle façon. Ce sont là des héros dans ce domaine et Deceiver Of The Gods, loin de les en empêcher, prouve plutôt qu'ils méritent leur place au sein du metal scandinave fort prolifique il est vrai. Laissez-vous donc tenter par l'album Deceiver Of The Gods de nos amis de la formation Amon Amarth, vous ne le regretterez absolument pas!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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