samedi 3 septembre 2016

FROM FIRST TO LAST - Heroine

En 2006, From First To Last a fait paraître un album fort intéressant intitulé Heroine et qui a retenu mon attention cette semaine. Cet album de post-hardcore plutôt théâtral doit beaucoup en fait au tempérament histrionique de son chanteur, le dénommé Sonny Moore, qui a d'ailleurs donné son nom de famille à la pièce Waltz Moore qui se retrouve sur l'album Heroine. Sa façon de chanter est très particulière, se faisant tantôt plaintive, tantôt impérieuse, mais toujours animée par un certain sentiment d'urgence. Sa voix nous interpelle, à tout le moins moi, elle m'a interpellé. Ce ne serait rien si les compositions n'étaient pas solides; or, elles le sont. From First To Last débute son album Heroine avec Mothersound, une pièce énergique qui se termine par un solo de guitare électrique qui déconne. Les premières chansons sont généralement excellentes mais la musique évolue au fur et à mesure qu'on avance dans l'album, faisant en sorte qu'on a jamais une mauvaise impression qu'elle soit linéaire ou redondante. Au contraire, l'inspiration de From First To Last est toujours renouvelée et parvient même à nous surprendre. Vers la fin de l'album, dans les dernières et ultimes chansons de Heroine, le style se fait davantage expérimental, ce que n'a pas osé Sum 41 sur son album Screaming Bloody Murder que j'ai critiqué la semaine dernière (voir ma critique de Screaming Bloody Murder du 27 août 2016). Par exemple, avec la pièce Waves Goodbye, c'est au tour de l'équipement électronique de déconner avant de terminer la chanson. From First To Last aime bien déconner, que ce soit à la guitare ou aux percussions électroniques, mais le groupe est généralement assez sérieux dans sa musique. C'est à la fois noir et théâtral, dramatique et urgent, rarement souriant. C'est en tous cas du post-hardcore comme je n'en ai pas entendu souvent dans ma relative courte nouvelle vie de mélomane de ce style pour adolescents (j'écoutais Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) avant cela)...! Je considère par ailleurs que From First To Last est plus crédible dans le rock qu'il nous propose que Bring Me The Horizon et son album extrêmement adolescent There Is A Hell Believe Me Ive Seen It. There Is A Heaven Lets Keep It A Secret dont j'ai déjà fait une critique sur ce blog (voir ma critique de There Is A Hell Believe Me Ive Seen It. There Is A Heaven Lets Keep It A Secret du 23 janvier 2016), tout en faisant preuve de plus d'originalité. J'ai bien aimé Heroine et je le conseille évidemment, mais sachez qu'en n'étant pas un album de post-hardcore commercial typique, il peut désorienter certains auditeurs. C'est en outre un style qui peut ne pas plaire à tout le monde. Je ne dirais pas qu'il s'agit d'un album hermétique mais il faut un peu d'ouverture d'esprit pour écouter cet album de From First To Last. Pour finir, si vous songez à vous procurer le CD, il faut savoir que la couverture blanche de l'album qui est illustrée ici est en réalité la couverture de l'étui de carton dans lequel le boîtier de plastique du CD est inséré. La couverture du livret dans le boîtier est identique à celle de l'étui, sauf qu'elle est noire, ce qui était exactement le cas aussi pour l'album Antics de Interpol que j'ai critiqué cet été (voir ma critique de Antics du 16 juillet 2016). D'ailleurs, le CD lui-même, chose assez rare il faut en convenir, est également noir sur les deux faces, même celle habituellement en miroir sur laquelle le lecteur lit les données audio du CD. Voilà donc un bel objet à collectionner pour les génies en herbe de la musique qui comme moi, aiment collectionner les CD de musique rock. Il ne me reste alors plus qu'à vous souhaiter une bonne écoute et au plaisir que vous veniez me lire la semaine prochaine!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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