samedi 7 janvier 2017

OF MICE & MEN - Cold World

2016 vient tout juste de s'achever et c'est le temps des rétrospectives. J'ai donc décidé de consacrer le mois de janvier à des parutions de la dernière année, à commencer par l'album Cold World de Of Mice & Men. Feu John Steinbeck (1902-1968) est l'auteur dont s'est inspirée la formation pour son nom de groupe. Of Mice & Men fait dans le nü metal et bien que l'album Cold World soit paru en 2016, on dirait qu'il aurait pu sortir quinze ans plus tôt. En effet, le son du groupe californien doit beaucoup à Linkin Park, ce qui rend son album quelque peu anachronique. De plus, on doit noter un manque d'originalité assez évidente. Certaines chansons de Cold World ressemble tellement à du Linkin Park que ça en devient presque gênant... Le chanteur de Of Mice & Men imite parfois très bien celle de Chester Bennington, leader de Linkin Park, et il est clair que nous avons là des exemples de pastiches à éviter. C'est que Cold World ressemble davantage à un exercice de style qu'à un album que l'on puisse prendre au sérieux. Certaines chansons sont carrément des copies de Linkin Park et manquent singulièrement de sincérité. Il faut attendre les dernières pièces de l'album, comme Down The Road ou bien Away, pour que Of Mice & Men s'écarte un tantinet de sa source d'inspiration fétiche et affiche un brin d'authenticité dans sa palette d'émotions. De toute façon, même quand il est influencé par Linkin Park, le groupe est rarement aussi bon que l'original. Il suffit de comparer Cold World à n'importe quel album de Linkin Park, prenons au hasard Minutes To Midnight (voir ma critique de Minutes To Midnight du 16 mai 2015). Linkin Park y dévoile son côté profond qui fait pâlir Of Mice & Men en comparaison. Quand il essaie plutôt d'être "cool", en se lançant dans sa chanson rap metal obligée, le résultat est mitigé: Relentless semble ici curieusement déplacée. C'est un autre point faible de cet album discutable, à savoir que l'ensemble des pièces de l'album semblent manquer non seulement de naturel, mais aussi d'unité. C'est un album inégal, avec quelques chansons potables mais d'autres qui sont très décevantes. Malgré tout, pour certaines raisons, le fan invétéré de Linkin Park y trouvera peut-être son compte et ne voudra pas manquer cet album qui sonne un peu comme un hommage à la fameuse formation nü metal. Certes, Cold World est un album mauvais mais il est quand même agréable à écouter si on n'a guère d'attentes en le plaçant dans son lecteur de CD. L'aspect très clean, léché et accrocheur de cet album de Of Mice & Men n'est pas étranger à cette impression confortable, car il faut dire que Cold World a tout de même un certain potentiel commercial. Ce n'est évidemment pas une grande œuvre mais il peut faire passer un bon moment. Notez, avant que je ne conclusse ma première critique annuelle dévolue à des albums parus en 2016, que Cold World renferme treize pistes audio mais que deux d'entre elles ne sont que de brefs interludes instrumentaux, pour un total réel de onze chansons. Ce n'est pas un album très long, ce qui pourrait constituer un atout si on ne souhaite point s'appesantir sur un style dont on a par ailleurs vite fait le tour. Cold World de Of Mice & Men n'est peut-être pas très intéressant mais 2016 ayant été une année musicale assez minable, il est difficile de trouver des opus qui soient dignes d'attention...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

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