vendredi 23 juin 2017

Bonne St-Jean!

En raison de la Fête nationale du Québec ainsi que de la Fête du Canada, je prendrai congé pour les prochaines semaines et il n'y aura donc pas de nouvelles critiques musicales de ma part sur ce blog. Je reviendrai cependant dès le deuxième samedi de juillet pour mes habituelles critiques hebdomadaires, à chaque samedi à compter de cette date. En attendant, vous pouvez patienter en explorant le contenu de mon blog qui s'étale sur plusieurs années, de quoi satisfaire votre curiosité jusqu'à mon retour. J'aimerais souhaiter une bonne Saint-Jean à tous les Québécois et Québécoises, ainsi qu'à tous ceux qui célèbrent le Québec.

Bonne Fête nationale!

samedi 17 juin 2017

RISE AGAINST - The Unraveling

Avant de devenir mondialement célèbre grâce à des albums aussi médiocres que Siren Song Of The Counter Culture et Appeal To Reason avec la maison de disques Geffen (j'ai d'ailleurs écrit une critique virulente de Appeal To Reason il y a quelques semaines (voir ma critique de Appeal To Reason du 29 avril 2017); quant à Siren Song Of The Counter Culture, je devrais le critiquer dans les mois à venir et je promets que je serai aussi acerbe qu'à l'accoutumée), Rise Against avait fait paraître deux albums sur l'étiquette Fat Wreck Chords. Le premier des deux, et donc aussi le tout premier album de Rise Against, est The Unraveling, paru originellement en 2001 mais réédité en 2005 avec deux chansons en bonus, Join The Ranks et Gethsemane. C'est la version de 2005 que je possède alors c'est évidemment celle que je vais détruire devant vos yeux. Ce n'est un secret pour personne que je déteste cordialement Rise Against, une bande de pourris et d'hypocrites qui jouent la carte du punk mais qui n'ont rien de révolutionnaire à proposer, aussi j'ai haï The Unraveling sans grande surprise. L'album est parfaitement linéaire, prévisible et sans originalité, c'est une honte d'avoir commis pareil gâchis. Rise Against, qui est un des pires groupes rock des années 2000, y va sur son album The Unraveling avec un style hardcore mélodique pré-digéré et re-craché pour nos oreilles de telle manière qu'il n'y ait rien qui retrousse ou qui dépasse, complètement aseptisé et même kitsch par endroits. On dirait un album de jeunes freluquets qui essaient d'épouser le style hardcore sans parvenir à nous faire croire qu'ils sont crédibles, comme si ce n'était qu'un exercice de style. On est bien loin du hardcore de Hatebreed, notamment l'excellent album The Rise Of Brutality, autrement plus musclé et véridique (voir ma critique de The Rise Of Brutality du 20 mai 2017). Rise Against tente de varier ses chansons en opposant constamment les pièces rapides à celles plus lentes mais ne parvient qu'à déployer une formule totalement stéréotypée qui devient vite redondante. De surcroît, le hardcore de Rise Against est nul, comme en témoigne leur couverture d'album laide au style encore rudimentaire. The Unraveling est un album raté dans sa conception parce qu'il n'y a pas justement de conception, etc... Bref, je pourrais continuer longtemps mais vous avez compris qu'il ne faut surtout pas acheter cet album puisque ce serait encourager la mauvaise musique punk. C'est presque aussi mauvais que blink-182. Heureusement, Rise Against ne s'étire pas inutilement dans ses chansons, rejoignant ma conception du punk qui est de composer des chansons courtes et efficaces. Les pièces sur The Unraveling ne font en moyenne que deux minutes et vont droit au but, 3 Day Weekend ne durant même qu'une minute! Cela permet à Rise Against de caser seize chansons, plus deux en bonus, pour un grand total de dix-huit morceaux dépassant la quarantaine de minutes. La chanson que je tolère le plus sur ce premier et risible opus de Rise Against est la dernière, la chanson en bonus Gethsemane, car elle semble être la plus originale du lot. Enfin, The Unraveling est tout de même plus acceptable que l'exécrable Appeal To Reason parce qu'il est plus agressif et je consens généreusement à lui décerner une cote supérieure. The Unraveling de Rise Against est donc en fin de compte un album quasiment potable pour les ringards, bien sûr à déconseiller mais qui permet de comprendre d'où est parti le groupe, et on constate qu'il est parti de bien loin...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 10 juin 2017

AFI - Shut Your Mouth And Open Your Eyes

Il y a 20 ans, AFI faisait paraître son nouvel album punk Shut Your Mouth And Open Your Eyes. Les pièces de cet album sont des chansons dans le genre de celles que l'on retrouve sur les fameuses compilations Punk-O-Rama (pour votre information, j'ai fait la critique d'une de ces compilations, Punk-O-Rama 8 de 2003, que vous pouvez aller lire pour en savoir plus (voir ma critique de Punk-O-Rama 8 du 15 septembre 2012)). Le seul hic est que AFI a signé son contrat de disques avec Nitro Records et non pas Epitaph... Shut Your Mouth And Open Your Eyes n'a pourtant rien à envier aux albums punk qui ont paru sur la prestigieuse étiquette Epitaph et propose en fait du punk tout à fait crédible et convaincant. Shut Your Mouth And Open Your Eyes célèbre donc son vingtième anniversaire cette année mais sans avoir perdu de son punch percutant. Paru dans les années '90, cet album par AFI, dont le nom est un sigle pour A Fire Inside, ne s'intègre pourtant pas très bien avec le renouveau punk qui sévissait alors avec les cinq supergroupes punk de l'époque (Green Day, The Offspring, NOFX, Pennywise et Rancid; quant à Bad Religion, je le considère comme étant un groupe de la décennie précédente, ou si vous aimez mieux, de la première vague punk). Bref, AFI ne cadre pas dans le décor, peut-être parce qu'il propose un son si classique et non commercial comparativement aux cinq supergroupes. Pourtant, les chansons de Shut Your Mouth And Open Your Eyes sont entraînantes et accrocheuses, mais le style fait trop "underground" pour les radios rock qui n'hésitent pourtant pas à jouer Green Day et même les albums de Social Distortion des années '90. Pourtant, AFI mérite d'être découvert, si ce n'est pas déjà fait, et saura ravir l'ouïe du mélomane amateur de chansons punk bien ficelées. Le chanteur de AFI, le très énergique Davey Havok, crie souvent mais sans pourtant tomber dans le style screamo, alors que Adam Carson garde le phare en nous imposant une batterie de bûcheron. Les chansons de l'album sont rapides et courtes, durant en moyenne deux minutes, la plus brève étant Keeping Out Of Direct Sunlight (an introduction) qui ne fait même pas une minute. C'est exactement ma conception de ce que doit être la musique punk. La période punk de AFI des années '90 a pourtant été reniée par le groupe. Tout est pourtant là, même si pourtant ce n'est pas un album important de la scène punk, pourtant Shut Your Mouth And Open Your Eyes est un album à part, alors qu'il est si classique dans sa facture. Paradoxal? Ce n'est simplement qu'un manque d'originalité. Pourtant, j'ai adoré mon album de AFI, même si je ne puis pour toutes ces raisons lui accorder une cote très élevée. C'est comme ça: certains albums que j'aime ne reçoivent pas une cote aussi haute que d'autres qui m'ont pourtant laissé indifférent mais dont je reconnais la qualité artistique supérieure. Pourtant, que cela ne vous décourage point de prêter une oreille amusée à cet album enthousiasmant. Shut Your Mouth And Open Your Eyes, paru en 1997, est un album de la formation punk AFI que je réécoute à l'occasion car c'est le genre de punk que j'apprécie, à la fois pop et "underground", très accrocheur. À écouter donc avec les excellents albums de la série Punk-O-Rama que je recommande chaudement, même si je suis sûr que vous connaissez déjà tout ça. Et pourtant...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 3 juin 2017

FUNERAL FOR A FRIEND - Seven Ways To Scream Your Name

Funeral For A Friend est un groupe qui adore commettre des EP. C'est donc le cas avec Seven Ways To Scream Your Name et comme le suggère le titre de cet album, on y retrouve sept chansons pour une durée totale avoisinant les vingt-huit minutes et le quart. La longueur des chansons est en réalité fort variable, avec certaines qui font moins de trois minutes alors que d'autres dépassent les cinq minutes. L'infâme EP de Funeral For A Friend reprend deux pièces qui se retrouvaient sur un autre EP intitulé Juneau que j'ai d'ailleurs déjà critiqué pour le cinquième anniversaire de mon blog (voir ma critique de Juneau du 20 août 2016). Je n'avais pas beaucoup apprécié Juneau mais Seven Ways To Scream Your Name est quand même plus tolérable, surtout à cause qu'il présente un plus grand nombre de pièces. Cela ne change rien au fait que Getaway Plan soit aussi désastreuse mais au moins il y a des pièces correctes, comme Escape Artists Never Die par exemple. J'ai presque eu du plaisir à écouter ce bref EP, peut-être parce qu'il est bref justement. En fait, Seven Ways To Scream Your Name n'est qu'une carte de visite pour Funeral For A Friend destinée à populariser leur premier vrai album véritable Casually Dressed & Deep In Conversation que je n'ai pas encore écouté et que je ne connais pas. Je vais donc me contenter de critiquer Seven Ways To Scream Your Name. C'est un EP plus réussi et plus convaincant que Juneau et même les pièces les plus affreuses prennent une couleur acceptable, à cause de la séquence des chansons. Funeral For A Friend parvient à se faire aimer et propose même une touche originale entre metal et emo. Il suffit de lire les titres pour savoir qu'on a ici affaire à un autre groupe emo: Red Is The New Black et Kiss And Makeup (une reprise inutile de leur pièce Kiss & Make Up (All Bets Are Off) (radio one rock show) qu'on retrouve sur Juneau) sont à l'évidence destinés à faire partie du nouveau style qui voyait le jour dans les années 2000. Pourtant, Seven Ways To Scream Your Name sait éviter de paraître trop juvénile ou adolescent, ce qui est de bon augure pour la suite des choses. Bon nombre de groupes emo sonnent désespérément immatures en plus de n'offrir que du réchauffé de ce qui se fait en musique dans le moment présent, ce qui n'est pas le cas de Funeral For A Friend. J'aime bien Red Is The New Black qui propose autre chose, du metal emo (je ne connaissais pas ce nouveau style). Il y a cependant un fait étrange avec Seven Ways To Scream Your Name, c'est que j'ignore pourquoi il en est ainsi mais chaque chanson est espacée d'une dizaine de secondes. Serait-ce un truc se faire désirer davantage? Plus on doit attendre après une chose, plus on désire cette chose! Quoi qu'il en soit, on doit reconnaître que le fameux EP de Funeral For A Friend est un peu inégal, même s'il tente de gommer les écarts entre les chansons en choisissant une séquence qui soit plus profitable (on sait que l'intérêt d'une pièce varie selon sa position sur un album). Bref, j'ai trouvé que Seven Ways To Scream Your Name de Funeral For A Friend, paru à l'automne 2003 peu après Juneau, était un EP potable qui se laisse écouter et un bon résumé des principales pièces qu'on retrouve sur les divers EP parus à la même époque, dont Between Order And Model. N'étant guère nécessaire de posséder tous les nombreux EP du groupe, on peut donc se contenter de ne posséder que Seven Ways To Scream Your Name. Qu'on se le tienne alors pour dit!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20