samedi 28 octobre 2017

PROTEST THE HERO - Scurrilous

Cette semaine, j'ai pour vous un album totalement merdique à critiquer. Il s'agit de Scurrilous de Protest The Hero, un groupe qui m'emmerde plus qu'il ne me réjouit. Ce n'est pas la première fois que je critique la musique de Protest The Hero puisque j'avais dû endurer l'album Fortress afin d'en écrire la critique. Dire qu'il m'avait décontenancé serait un euphémisme (voir ma critique de Fortress du 6 février 2016). Scurrilous est du même acabit: ce n'est qu'un fatras de mélodies qui ne débouchent sur nulle part avec un tourbillon vertigineux de notes égrenées à la guitare aussi rapidement que la chose soit possible. C'est du tape-à-l’œil qui peut émerveiller le jeune en quête de sensations fortes mais qui ne me touche absolument pas. Les Canadiens de Protest The Hero se fourrent un doigt dans l’œil s'ils songent sérieusement que je puisse être épaté par cette virtuosité vide de sens. Ce ne sont que des adolescents immatures qui n'ont rien du tout à proposer, sinon que de la poudre aux yeux. L'absence de profondeur émotionnelle témoigne atrocement de l'ineptie du discours musical de ses créateurs. Du début à la fin, Scurrilous sonne tout à fait pareil, rendant impossible la distinction d'une pièce par rapport à l'autre. Tout est linéaire et la musique est tellement plate. De là à savoir si Scurrilous est pire ou mieux que Fortress, je m'en fous car ça ne m'intéresse pas de me livrer à la tâche ingrate de la comparaison. Je vais donc lui octroyer la même cote généreuse, pour l'effort et la virtuosité qu'il a demandés durant sa composition, même si je le trouve bien soporifique. Protest The Hero m'endort, m'ennuie. J'ai de bien meilleurs disques à critiquer, alors pourquoi je perds mon temps avec Protest The Hero, un groupe que je ne supporte pas du tout? Parce qu'il faut dénoncer. Quand on subit du harcèlement de la part de ces maudits artistes, quand il y a de la mauvaise musique au menu, il faut avoir le courage de dénoncer et de dire que ça suffit. La musique de Protest The Hero me harcèle et m'oblige à dire non. Je peux toujours arrêter le CD dans son lecteur mais il faut aussi faire de la prévention. Je vous préviens donc que vous serez terriblement malheureux à l'écoute de Scurrilous comme moi je l'ai été tout le temps que j'ai enduré Protest The Hero. N'ayez pas peur et prononcez-vous contre Scurrilous et contre tous les abus que vous subissez de la part de musiciens que vous détestez. Le groupe s'appelle Protest The Hero alors c'est ce que je fais: je proteste contre ces héros de la scène metal. Ce groupe a beau être encensé, moi je dénonce la frime et l'imposture. Scurrilous de Protest The Hero, paru en 2011 après la sortie de l'album à succès Fortress, n'est en réalité qu'un calque de celui-ci. Il n'y a rien de neuf sous le soleil, il n'y a rien à ajouter car il n'y a rien d'intéressant à dire, rien de nouveau qui émerge de Scurrilous. Je me suis fait berner quand j'ai acheté naïvement l'album mais cela ne veut pas dire que vous devez à votre tour vous faire berner. Alors, je dénonce...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 21 octobre 2017

BULLET FOR MY VALENTINE - Scream Aim Fire

Je crois bien avoir écrit une critique pour à peu près chacun des albums que Bullet For My Valentine a fait paraître jusqu'à présent, à part peut-être Fever. Hé! bien, en voici encore une autre: celle pour l'album Scream Aim Fire paru en 2008. Après The Poison en 2006, il fallait que Bullet For My Valentine soit à la hauteur des attentes: en effet, The Poison était un album fort réussi de metalcore qui ouvrait de nouvelles perspectives pour ce nouveau genre, alors il était certain que les fans espéraient un album de la même trempe. Heureusement, Scream Aim Fire qui a suivi est un album très solide, avec une intégrité musicale que le groupe perdra par la suite. De là à dire que c'est un classique du genre, ce serait cependant un peu trop exagéré. Certes, les chansons sont accrocheuses et les riffs intéressants (je note quelques solos vraiment très bons), mais déjà on voit poindre à l'horizon le goût un peu fâcheux de Bullet For My Valentine pour le metal des années '80. On aimerait que la célèbre formation galloise fasse évoluer le son qu'elle a mis au point sur The Poison vers le futur et non vers le passé. The Poison était trop bon: on en espérait trop (voir ma critique de The Poison du 8 octobre 2016). Cette esthétique très nostalgique atteindra son comble sur Temper Temper qui m'avait bien déçu (voir ma critique de Temper Temper du 15 avril 2017). Au moins, il n'y a pas trop de ballades et de chansons lentes sur Scream Aim Fire comme Bullet For My Valentine les aime trop souvent, la seule de ce type étant Say Goodnight. Il y a bien Hearts Burst Into Fire qui débute comme une "power ballad" mais l'action prend bien vite le dessus. C'est un album assez dur, surtout parce qu'il est habité par la noirceur: Scream Aim Fire est l'album le plus noir du groupe. Chansons préférées: Eye Of The Storm, ainsi que Waking The Demon et Last To Know, sont assez noirs pour me plaire et satisfaire. Ça demeure bien entendu commercial, Bullet For My Valentine n'allant jamais dans les recoins du metal obscur, underground ou extrême, mais flirtant tout de même avec le côté sombre du metalcore. Sachez que les chansons de Scream Aim Fire sont assez longues, aucune en bas de quatre minutes et certaines approchant les six minutes, l'ultime et dernière Forever And Always les dépassant même avec en prime 25 secondes de silence à la toute fin. L'album se termine par ailleurs comme un sorte d'hymne répétitif pendant quelques minutes. Voilà qui est conforme à ma conception du metal: des pièces longues contrairement au punk dont les chansons doivent êtres courtes. On ne peut pas reprocher à Bullet For My Valentine de ne pas être assez "metal"; on peut simplement leur reprocher de ne pas être assez "agressif". Mais puisque Scream Aim Fire est le seul album à ne proposer qu'une seule ballade, on est quand même agréablement surpris par cette mouture. C'est selon moi un des meilleurs albums de Bullet For My Valentine, presque aussi bon que Venom et voire même que The Poison. Comme les deux albums ont obtenu chacun la même cote, la moyenne des deux veut selon toute logique que la même cote s'applique aussi à Scream Aim Fire! Un classique? Non, mais un autre album franchement réussi de la part de Bullet For My Valentine...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 14 octobre 2017

ASKING ALEXANDRIA - Reckless & Relentless

Je veux changer d'énergie mais je reviens encore au metalcore. Putain! J'aime tellement ce style... une des meilleures inventions musicales du nouveau siècle. J'y reviens également parce que Asking Alexandria adore faire la fête, tout comme le groupe dont je critiquais l'album Soundtrack To A Headrush la semaine dernière (voir ma critique de Soundtrack To A Headrush du 7 octobre 2017). En effet, le chanteur Danny Worsnop est un alcoolique toujours en train de se détruire à petit feu, au point où c'est le sujet principal de l'album Reckless & Relentless paru en 2011 et dont il est question maintenant. En quelque sorte, c'est un thème récurrent pour Asking Alexandria qui reprendra cette question éternelle sur son album The Black que j'avais aimé (voir ma critique de The Black du 14 janvier 2017). Pourtant, le groupe changera de chanteur dans l'intervalle en continuant brièvement sa carrière chaotique avec Denis Stoff. Quant à Danny Worsnop, il est ce que j'appelle un "fucking dude", un chanteur qui semblerait davantage dans son élément avec un groupe de hair metal des années '80 comme Warrant ou Skid Row que dans une formation metalcore! Mais l'effet de mode veut que dans les années 2000 et 2010, ce soit plutôt ce genre de metal qui prime. Et bien sûr, la musique est bien plus pesante. Reckless & Relentless est un peu la lutte acharnée entre les ténèbres et la lumière, chose rendue évidente par le traitement musical. Il y a des moments obscurs tout comme des moments lumineux mais ces derniers sont beaucoup plus rares que ces premiers. C'est le cas de Dedication qui semble porté par l'espoir mais de façon assez éphémère... ce n'est d'ailleurs même pas une chanson mais un simple interlude. On en retrouve aussi sur la pièce-titre, mais c'est bien mince. Asking Alexandria est davantage heureux dans le conflit que dans le dénouement de celui-ci. On a alors des morceaux agressifs et tendus comme le veut le style metalcore, tous les clichés y passent. C'est pour moi l'exemple parfait de ce que le metalcore a de plus archétypique. La première moitié de l'album est spectaculaire et sensationnel mais il manque de souffle dans sa seconde moitié. L'intérêt baisse d'un cran parce que Asking Alexandria se perd dans des maniérismes stylistiques au lieu de faire de bonnes chansons. Une espèce d'ennui s'infiltre dans la musique et le tout manque de variété. Reckless & Relentless est néanmoins supérieur à The Black et c'est quand même un album que j'aime beaucoup à cause de mon penchant pour le metalcore alors il allait de soi que je vous le présente, surtout qu'il s'écoute d'une traite. C'est comme si les pièces étaient enchaînées une à l'autre. Les dix chansons (Welcome et Dedication ne sont pas des chansons) que l'on retrouve sur l'album Reckless & Relentless paru en 2011 sur l'étiquette Sumerian Records par la formation anglaise Asking Alexandria offrent un exemple magistral de ce que l'on est en droit de s'attendre d'un groupe de screamo et de metalcore. Tout comme The Black, je le conseille donc à vos oreilles.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 7 octobre 2017

EMANUEL - Soundtrack To A Headrush

À l'audition de l'album Soundtrack To A Headrush paru en 2005 sur étiquette Vagrant par le groupe de rock américain Emanuel, il est assez clair qu'on a là une formation qui aime faire la fête. Sur les dix titres qui composent cet album de rock sauvage et déchaîné, à peu près tous utilisent le son assourdissant et tonitruant de la guitare électrique comme un véritable mur de son entre le groupe et l'auditeur. C'est du rock'n'roll bien tapé et efficace, rappelant même parfois le mythique album Raw Power des années '70 par Iggy Pop and The Stooges... c'est tout un compliment. Pourtant, on ne peut pas dire que Soundtrack To A Headrush propose quelque chose de neuf dans le monde de la musique rock. Certes, voilà du rock énergique, mais aussi plutôt conventionnel. On pense alors à l'album Extreme Behavior de Hinder... ce n'est pas du tout un compliment (voir ma critique de Extreme Behavior du 5 avril 2014). D'ailleurs, les deux albums sont parus la même année: peut-être que ce genre de rock était dans l'air du temps à ce moment ou alors ce n'est qu'une coïncidence. En outre, on a droit sur Soundtrack To A Headrush à l'incontournable ballade sexy avec la pièce Make Tonight qui est en quelque sorte le "Lips Of An Angel" d'Emanuel. Pour le reste, Emanuel est sensiblement plus bruyant que Hinder. Le clip de la chanson The Willing que l'on retrouve sur Soundtrack To A Headrush est manifestement une autre preuve que le groupe fait le party et ne se gêne pas pour le faire savoir (allez voir ça sur YouTube). Les meilleures chansons issues de Soundtrack To A Headrush sont The Willing assurément, mais aussi les deux dernières pièces de l'album, à savoir Xeroxicide ainsi que Dislocated. Par contre, la pièce-titre de l'album figure parmi les plus ennuyantes du disque d'Emanuel. Dans l'ensemble, Soundtrack To A Headrush est un album correct mais sans plus, surtout parce que Emanuel n'arrive pas à sortir du moule du rock'n'roll dans lequel il s'est engouffré, malgré que le tout soit fort divertissant et indéniablement festif. Ce n'est pas le genre d'album qu'il faut absolument avoir écouté dans sa vie, contrairement au classique Raw Power, donc je ne le recommanderais pas vraiment à vos oreilles, bien que je tenais à en parler car je me rends compte de n'avoir pas fait la critique de ce genre de rock bien souvent sur ce blog jusqu'à présent. J'annonce en passant que je ne ferai plus beaucoup de critiques sur des albums metal puisque j'ai déjà donné dans ce domaine. Je vais peut-être revenir à ce genre épisodiquement sur ce blog mais je veux changer d'énergie alors tenez-vous le pour dit. Je ferai néanmoins une exception à l'approche des Fêtes de fin d'année. Pour moi, le heavy metal rime avec Noël... Bref, l'album Soundtrack To A Headrush d'Emanuel, d'une durée approximative de 33 minutes et demie qui passe très vite, s'écoute fort bien lors d'une soirée arrosée ou en fumant des trucs qui font rigoler, mais c'est à peu près tout ce qu'il y a à en tirer...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20