samedi 10 février 2018

OWL CITY - Ocean Eyes

Owl City est surtout connu de nos jours pour son succès radiophonique Good Time en tandem avec la jolie Carly Rae Jepsen qui nous avait donné précédemment un autre morceau encore plus populaire, Call Me Maybe. Il ne faudrait pas oublier cependant l'autre tube de Owl City, sans collaboration cette fois-ci, pour la chanson Fireflies. C'est cette chanson-ci que l'on retrouve sur l'album Ocean Eyes paru en 2009 et que j'ai écouté pour ma critique musicale hebdomadaire. Mentionnons tout d'abord que je possède dans ma discothèque la version Deluxe Edition de dix-neuf chansons réparties sur deux CD, à savoir le CD de base de douze titres plus le CD en bonus de sept chansons, dont une très bonne reprise remixée de la pièce Hello Seattle du premier CD. Il n'y a d'ailleurs pas beaucoup de différence entre les deux CD, le style synth-pop de Owl City étant assez homogène d'une pièce à l'autre et d'un CD à l'autre. Cela s'explique peut-être par le fait que Owl City est avant tout l'affaire d'un seul homme, le musicien polyvalent Adam Young. C'est même là un des multiples défauts de Ocean Eyes: les chansons ont toutes tendance à se ressembler sur cet album-double. Certes, il y a des chansons plus "up tempo" comme Umbrella Beach et d'autres au tempo plus modéré, de véritables morceaux de "dance music" et d'autres plus pop, mais dans l'ensemble, la signature stylistique ne laisse aucun doute sur la paternité de Owl City sur ses pièces. L'utilisation systématique des claviers et de la boîte à rythmes électroniques devient vite redondante et finit par lasser. Certes, le ton de l'album est généralement badin et très sympathique, les paroles allant de la candeur à l'humour, mais la musique électronique sur Ocean Eyes n'emprunte que fort rarement des instruments acoustiques. En ce sens, on peut dire que Fireflies représente assez bien l'album avec ses paroles qui évoquent pour moi une sorte d'art naïf littéraire, quoiqu'elle s'en démarque néanmoins en même temps à cause de son refrain si accrocheur. Je pense alors à Too High To Die de Meat Puppets par exemple, dans un style complètement opposé mais tout de même naïf et drôle lui aussi (voir ma critique de Too High To Die du 8 octobre 2011). J'aime bien quand Owl City y va de son humour personnel, comme c'est le cas de Dental Care ou encore plus de Rugs From Me To You qui se retrouve sur le CD en bonus. La pièce Dental Care est suivie par Meteor Shower, plus grave et montrant aussi le côté plus sérieux de Owl City. L'ingénuité de Ocean Eyes peut toutefois déplaire à certains qui ne prendront pas au sérieux la démarche artistique de Owl City. Je comprends que certains critiques de pop et de rock n'aient pas aimé Ocean Eyes, d'autant plus que sa naïveté émerveillée soit noyée dans un océan de couches de synthétiseurs du début à la fin de l'album. Il semble difficile pour Owl City de varier sa musique et son approche, même si des efforts patents ont été faits sur Ocean Eyes. Qu'importe, l'originalité et l'honnêteté de Owl City me font dire en dépit de tout que Ocean Eyes est un bon album, même si le disque en bonus est identique au premier et donc superflu. Il saura vous mettre un sourire dans le visage et même si on ne peut pas parler de véritable profondeur, il n'empêche que Ocean Eyes est un divertissement agréable à avaler. Si vous le trouvez indigeste, rabattez-vous sur Too High To Die... Enfin, mentionnons en terminant que Ocean Eyes est bel et bien paru en 2009 mais que la version Deluxe Edition que je viens de critiquer est peut-être paru plutôt au début de 2010, ce qui explique que l'album soit classé curieusement avec deux années différentes de parution...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

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