samedi 3 février 2018

MARIAN HILL - Act One

Je voulais inclure cet album dans ma rétrospective de l'année 2017 car j'ai découvert Marian Hill en 2017 et je croyais vraiment que leur album Act One était paru durant cette année, d'autant plus que 2017 est inscrit à l'endos de l'album. La couverture de l'album que j'ai en ma possession est la même que celle de la version deluxe illustrée ici, bien que je n'ai que les douze chansons de base sur l'album, ce qui est pour le moins curieux. En faisant des recherches plus approfondies, j'ai toutefois découvert que Act One est paru à l'été 2016 aux États-Unis. J'ignore cependant s'il est sorti en 2017 au Canada. Dans l'incertitude, j'ai donc été obligé de considérer que l'album de Marian Hill est paru en 2016 et non pas en 2017. Je ne peux peut-être pas le comptabiliser parmi les meilleurs albums de 2017 mais peu importe, Act One de Marian Hill est un petit bijou qu'il faut absolument découvrir. La chanson Down, qui a permis à bien du monde de connaître ce dont est capable le tandem qui compose Marian Hill, à savoir l'artiste Jeremy Lloyd et la chanteuse Samantha Gongol, ne montre qu'une des multiples facettes de l'art de Marian Hill. Il faut écouter tout l'album pour prendre la pleine mesure de la créativité de ce duo. L'approche absolument originale de Marian Hill utilise les effets de répétition et de traitement robotique de la voix de Samantha Gongol, conférant à Act One une modernité qui échappe néanmoins aux tendances éphémères de la mode. Pourtant, Marian Hill n'est pas sans évoquer les fameuses chanteuses du moment, telles que Lorde ou bien Kiiara. Parfois, la chanteuse Kehlani n'est pas très loin en raison de certaines influences R'n'B chez Marian Hill. Act One est donc un album qui s'inscrit naturellement dans le paysage musical de son époque, tout en échappant à l'effet d'homogénéisation que crée le médium radiophonique. Il y a même du jazz sur Act One, rendons grâce au saxophoniste Steve Davit. L'album Act One est définitivement inclassable, inventant son propre style au fur et à mesure que l'on progresse dans notre écoute médusée de la douzaine de jolis morceaux de ce chef-d'œuvre de Marian Hill. La suite logique et implacable des morceaux est l'apanage des albums classiques de l'Histoire du rock! On ne peut rien ajouter ni retirer de Act One qui est parfait comme il est. Par ailleurs, de par son originalité et son style, Marian Hill me fait penser à la fois à Tori Amos et à Metallica! Oui, vous avez bien lu. Act One est aussi expérimental que Strange Little Girls de Tori Amos et que St. Anger de Metallica, deux albums précédemment critiqués par votre blogueur ici présent (voir ma critique de Strange Little Girls du 2 juin 2012 et de St. Anger du 9 novembre 2013). Le parallèle avec Tori Amos est plus concevable en raison de la voix féminine et l'aspect très "performance" chez Marian Hill. Celui avec Metallica peut faire sursauter par contre, mais le traitement percutant des percussions s'apparente pour moi avec l'accompagnement de la batterie de casserole sur St. Anger. En outre, au lieu d'avoir des notes tenues pour souligner l'harmonie, Marian Hill n'utilise systématiquement que des notes brèves et bruyantes comme c'est le cas des percussions. Le comble de cette esthétique pointilliste évoquant Georges Seurat (1859-1891) est atteint avec la pièce Sad Song, vraiment fort belle. L'exception confirmant cette règle stylistique est Same Thing, une pièce de cinq minutes et demie bercée par les nappes de synthétiseurs en totale opposition avec le reste de l'album Act One. Bref, vous l'avez compris, Act One est un album de Marian Hill qui m'a singulièrement étonné mais que j'ai beaucoup adoré. Voici donc un des meilleurs albums parus tout récemment, chose d'autant plus admirable qu'il s'agit du premier opus de la formation. Act One sera-t-il suivi par un deuxième acte...? Cela en vaudrait la peine.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

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