samedi 27 avril 2019

LUNACHICKS - Binge And Purge

Connaissez-vous les Lunachicks? J'ai pour vous cette semaine un de leurs vieux albums paru en 1992, il y a donc plus d'un quart de siècle. C'était à cette époque que les filles de partout dans le monde se sont emparées des guitares électriques de leurs petits copains et ont appris à jouer du rock. Pour ceux qui l'ignorent encore, les Lunachicks étaient un quintette originaire de New York particulièrement vulgaire et bruyant de filles qui ne s'en laissaient pas imposer. On peut considérer qu'elles font partie du mouvement Riot Grrrl des années '90. Leur album Binge And Purge est sorti sur l'étiquette Safe House Communications et peut être difficile à trouver. C'est d'ailleurs pourquoi je conserve précieusement mon exemplaire rare dans ma discothèque malheureusement avare de rock au féminin. À part L7, je ne connais pas de rock qui ressemble à celui des Lunachicks. L'influence punk est en tout cas assez manifeste, bien que je ne m'avancerais pas pour décrire cet album des Lunachicks comme étant du punk. Le seul album que j'ai déjà critiqué et qui se rapproche vaguement de Binge And Purge serait probablement celui éponyme de Mother Feather dont il était question la semaine dernière (voir ma critique de Mother Feather du 20 avril 2019). Il est dommage qu'il n'y ait pas davantage de filles qui fassent du rock et je dirais même qu'il n'y a pas assez de gars non plus depuis une dizaine d'années. Le rock n'est en effet plus à l'ordre du jour en 2019, alors du rock de filles encore moins, hélas! Saluons donc cet opus des Lunachicks, même si certaines critiques n'ont pas été tendres envers Binge And Purge. C'est vrai que la musique n'est pas toujours géniale et qu'il y a des longueurs sur ce court album de seulement trente-six minutes pile. Mais l'intérêt réside surtout au niveau des paroles. Les Lunachicks n'hésitent pas à avoir un langage cru et il souffle un vent de liberté sur cet album qui faisait du bien au début de la décennie '90. La chanteuse Theo a par ailleurs ce timbre de voix qui me fait beaucoup penser à une dominatrice, aïe aïe aïe! Surveillez-vous les mecs car les Lunachicks vont vous botter le cul! Sur Binge And Purge, elles sont complètement déchaînées! Avez-vous remarqué la bouteille de boisson gazeuse sur la couverture de l'album où les mots "diet COKE" deviennent "die OK"? C'est du rock plutôt histrionique, faut-il en convenir... La seule ballade de l'album est Rip U qui dure près de six minutes et demie alors que les autres chansons peinent à dépasser les trois minutes. Binge And Purge, c'est du rock efficace, avec quelques bonnes idées de riffs de guitare et surtout une tonne d'attitude. Quiconque s'intéresse au féminisme dans la musique se doit de connaître les Lunachicks. Pour moi en tout cas, il s'agit d'un groupe-culte qui m'a introduit au rock underground dans les années '90 et dont l'aura de folie furieuse exerce sur moi un attrait certain...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

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