samedi 22 février 2014

BUCKCHERRY - 15

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, cet album de Buckcherry ne contient pas du tout 15 chansons et ce n'est évidemment pas le quinzième album de sa production. L'album s'intitule pourtant 15 mais ne présente que 11 chansons. C'est un album rock solide comme on pourrait s'attendre de la formation Buckcherry. S'il est un groupe qui incarne le rock'n'roll, c'est bien Buckcherry. Même le nom du groupe est un jeu de mots avec Chuck Berry, le pionnier du rock'n'roll des années '50. Mais 15 est paru en 2006 en Amérique du Nord (il était déjà disponible au Japon l'année précédente) et ne sonne donc pas comme du vieux Chuck Berry. C'est néanmoins du rock typiquement américain, tout comme Oasis est un groupe rock typiquement britannique. Si on comparait l'album 15 de Buckcherry avec (What's The Story) Morning Glory? de Oasis (voir ma critique de (What's The Story) Morning Glory? du 3 septembre 2011), on pourrait dire que Oasis sonne comme The Beatles mais que Buckcherry sonne plus près de Lynyrd Skynyrd... L'album 15 présente du rock réactionnaire comme on aime cela dans le Sud des États-Unis et en Californie. Il n'est donc pas étonnant d'apprendre que Buckcherry est un groupe originaire de Los Angeles. Josh Todd, le chanteur de Buckcherry, ne joue pas à la rock star, il EST une rock star. Pour ce genre de rock, la crédibilité est importante et on ne peut nier que Buckcherry est un putain de groupe rock. Comme Josh Todd le chante sur So Far, la première chanson de 15: «Drinking, and smoking, and fucking, and making nothing / I didn't do it for money, I did it all for free...». La table est mise pour le reste de l'album avec du rock endiablé et énergique, sans originalité mais il s'agit ici de compenser le manque d'originalité par la sincérité. L'album de Buckcherry débute de façon intempestive mais s'assagit peu à peu jusque vers le milieu de l'album avec des pièces qui essaient d'être profondes, montrant aussi que les membres de Buckcherry ont une tête sur les épaules et ne font pas que faire la fête. Cependant, le rock'n'roll revient à la rescousse avec la pièce Crazy Bitch, une chanson dont le vidéoclip dans sa version non censurée nous montre des danseuses aux seins nus... Vous voyez le genre. Si cela vous intéresse, vous pouvez sûrement trouver cela sur l'Internet. Jusqu'à la fin de 15, on a droit à d'autres spécimens de cette espèce, sauf peut-être la chanson Brooklyn, plutôt modérée et blues rock, et dans laquelle Josh Todd n'arrête pas de crier "Brooklyn" à tout bout de champ. Mais c'est en faisant le party avec Broken Glass que ce termine cet album de Buckcherry certes très efficace mais pour lequel il faut laisser son cerveau au vestiaire afin d'apprécier le spectacle. C'est un album idiot, pas très original, festif, énergique, essoufflant parfois mais qui à tout le moins ne frime pas et qui est inattaquable sur ce plan. L'album s'intitule 15 et c'est exactement la note que je vais lui donner, soit une cote de 15/20 pour cet album honnête de Buckcherry.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

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