mardi 23 décembre 2014

C'est le temps des vacances...

Comme le chantait si bien l'artiste québécois Pierre Lalonde: "c'est le temps des vacances"! Pour cette raison, je ne serai pas disponible durant le temps des Fêtes. Par conséquent, il n'y aura donc aucune critique de ma part avant l'année prochaine. Je serai de retour avec mes traditionnelles critiques hebdomadaires seulement le premier samedi de janvier et tous les autres samedis par la suite, comme d'habitude. Relisez mes anciennes critiques d'albums pour patienter et soyez sages pendant les Fêtes. Amusez-vous avec modération et ne conduisez pas si vous êtes saouls. Essayez de ne pas commettre de crimes. Aimez-vous les uns les autres. Et puis surtout, passez de belles Fêtes!

Joyeux Noël & bonne année 2015 !

samedi 20 décembre 2014

SUSAN BOYLE - The Gift

C'est maintenant devenu la tradition à chaque année, il est temps pour moi de vous présenter un album de Noël. J'aime beaucoup la musique de Noël, tout comme j'aime à peu près tous les styles de musique qui existent sur cette Terre. Ça tombe bien car ce n'est pas tout le monde qui aime Susan Boyle. Une chance que je suis là pour pouvoir apprécier son album The Gift paru en 2010, juste à temps pour les Fêtes de fin d'année. Le style de Susan Boyle, qui laisse toute la place à sa voix exceptionnelle et émouvante, se situe quelque part entre la musique Nouvel Âge et la musique classique, en raison de l'instrumentation divisée entre les nappes de synthétiseurs, la musique chorale et la musique symphonique. J'aime bien le genre du Nouvel Âge avec des artistes comme Enya, Enigma et Era. Le seul exemple qui se rapprocherait un peu de la musique Nouvel Âge dont j'ai déjà fait la critique par le passé serait peut-être Surfacing de Sarah McLachlan, bien que la comparaison soit un tantinet boiteuse (voir ma critique de Surfacing du 9 juin 2012). The Gift est un album de Noël de pop vocal avant tout, reflétant le sentiment qu'éprouve Susan Boyle pour Noël. Je partage son sentiment puisque pour moi, Noël doit être un moment privilégié d'amour et de paix. Il y a tant de violence de par le monde qu'on a bien besoin du réconfort et de la lumière que nous apporte en cadeau Susan Boyle pour Noël. Sur The Gift, tout respire la paix, la quiétude et la sérénité, même si l'apport d'un orchestre ajoute parfois un élément grandiose dans le climax de certaines pièces de l'album. C'est évidemment le cas avec O Holy Night (la version anglaise du célèbre Minuit, chrétiens du compositeur romantique français Adolphe Adam (1803-1856)) qui se prête tout particulièrement à un traitement grandiose. Susan Boyle sait se faire intimiste dans des morceaux comme The First Noel accompagné à la guitare acoustique ou bien au piano avec le traditionnel Auld Lang Syne. L'introduction a cappella par un garçonnet à la chanson Away In A Manger est par ailleurs très charmante et réussie. La simplicité des moyens utilisés pour atteindre à l'émotion tout au long de l'album est extraordinaire. Il y a plusieurs chansons de Noël mais The Gift est un album qui ne se limite pas qu'à ça. On y retrouve aussi des chansons populaires dont le répertoire va de Leonard Cohen jusqu'à Crowded House (le groupe avait connu du succès avec la chanson Don't Dream It's Over dans les années '80) en passant par... Lou Reed! Comme quoi The Gift n'est pas si prévisible qu'il puisse en avoir l'air. Il y a également des mélodies dont la composition remonte aux années '60 comme Make Me A Channel Of Your Peace ainsi que Do You Hear What I Hear? dont une partie semble avoir inspiré le collectif USA For Africa qui avait fait un tabac dans les années '80 avec We Are The World. On se souvient que Stevie Wonder et Bruce Springsteen notamment avaient participé à la chanson dont l'objectif était avant tout caritatif. Quant à la pièce Hallelujah de Leonard Cohen qui est ici reprise par Susan Boyle, elle avait été interprétée de manière magistrale dans les années '90 par le regretté Jeff Buckley, au point d'en faire oublier la version d'origine. L'interprétation de Susan Boyle est magnifique mais elle ne parvient pas à surpasser celle de Jeff Buckley. Peu importe, The Gift est un album merveilleux, très apaisant pour l'âme et ravissant pour les oreilles. J'aime The Gift de Susan Boyle, peu importe ce qu'en disent les critiques. Le seul reproche que je pourrais émettre quant à cet album est qu'avec seulement dix chansons et une durée d'à peine 35 minutes, il est beaucoup trop court. C'est la raison pourquoi il faut l'écouter en boucle, durant le temps de Noël. Je ne puis alors que souhaiter de joyeuses Fêtes à vous tous ainsi qu'à Susan Boyle, si un jour elle lit cette humble critique de son album de ma part!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 13 décembre 2014

APOCALYPTICA - Apocalyptica

Ne point se fier au nom cauchemardesque dont est affublé ce petit groupe de musiciens originaires de Finlande. En réalité, Apocalyptica est une formation néo-classique qui se consacre à la musique de violoncelle. L'idée originale derrière Apocalyptica est en effet d'enchevêtrer la musique classique, plus particulièrement l'instrument classique du violoncelle, avec le rock, voire le metal. Cet album s'adresse donc avant tout aux amoureux du violoncelle dont je fais moi-même partie. Le violoncelle est un instrument noble dans la musique classique et on n'a qu'à penser au récitatif du mouvement final de la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven (1770-1827) ou encore aux Suites pour violoncelle seul de Johann Sebastian Bach (1685-1750). La beauté et la gravité de cet instrument explique son attrait sur les nouvelles générations de musiciens. Il n'y a pas de chanteur dans Apocalyptica, seulement du violoncelle, que du violoncelle. Apocalyptica invite parfois des chanteurs plus ou moins connus à chanter sur quelques titres de ses albums mais dans l'ensemble, les pièces sont généralement instrumentales. Sur son album homonyme paru en 2005, Apocalyptica n'a pour chansons que les morceaux Life Burns! et Bittersweet avec le chanteur invité de la formation finlandaise The Rasmus. Tout le reste est sans paroles. En fait, il y a aussi une pièce cachée à la fin de l'album, après un peu plus de deux minutes de silence, qui présente des paroles inédites en français pour Apocalyptica, mais il ne s'agit que d'une reprise de la pièce instrumentale Quutamo que l'on retrouve déjà sur l'album. Quant à Betrayal/Forgiveness, il y a bien des paroles mais on dirait qu'une erreur s'est produite lors du mixage de cet enregistrement, ce qui fait que les paroles sont inaudibles. C'est consternant de penser que l'album Apocalyptica ait été lancé avec cette erreur qui pour ma part est impardonnable. Ce défaut technique nous prive d'une chanson qui aurait pu être de qualité, d'autant plus que Dave Lombardo du prestigieux groupe Slayer était invité sur celle-ci. C'est d'autant plus drôle que la dite pièce erronée arrive tout de suite après la pièce... Fatal Error. Il faut donc être prévenu avant d'acheter cet album si on ne veut pas se faire avoir! Ce n'est d'ailleurs pas le seul problème avec notre album Apocalyptica. La première fois que j'ai écouté cet album, je croyais qu'il s'agissait du premier opus de cette formation parce que c'est un album homonyme mais aussi parce que les morceaux de musique présentent un petit côté débutant. Le style ne semble pas être arrivé à maturité et il faut attendre Ruska et Deathzone, les deux derniers titres de ce cinquième album de nos amis de Apocalyptica, pour trouver des numéros qui exploitent à fond l'expressivité de cet instrument grave qu'est le violoncelle. Les autres morceaux semblent plutôt anodins, même quand Apocalyptica essaie d'être plus rock et musclé. La pièce la plus heavy de l'album est probablement Fisheye, surtout avec sa fin inattendue en speed metal. Mais le violoncelle, aussi épatant soit-il, ne peut rivaliser avec la guitare électrique quand vient le temps de jouer du metal. Apocalyptica a beau électrifier ses violoncelles, le résultat n'est pas ici très probant. Il n'empêche que la démarche est originale et il faut saluer cette initiative qui nous vient bien sûr de ce coin du monde tellement ouvert musicalement qu'est la Scandinavie. Malgré tout, le résultat est ennuyeux et provoque chez moi le même sentiment de frustration que MACHINA/The Machines Of God du groupe Smashing Pumpkins avec lequel on peut le comparer (voir ma critique de MACHINA/The Machines Of God du 28 janvier 2012). Je voulais donner 14/20 à cet album de Apocalyptica mais en raison de Betrayal/Forgiveness, je dois lui soutirer un point supplémentaire...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

samedi 6 décembre 2014

KAMELOT - The Black Halo

Voici un album très spécial qui ne s'adresse pas à tous. C'est un album pour le mélomane sérieux, le connaisseur de musique heavy metal. La musique qu'on retrouve sur The Black Halo, l'album que la formation metal Kamelot fit paraître à la fin de l'hiver 2005, est un must, un pur joyau du genre. Le style de l'album est inspiré du power metal, du symphonic metal et du rock progressif mais Kamelot parvient à transcender ces influences pour nous donner un album véritablement marquant dans le monde malheureusement trop souvent routinier du heavy metal. Ce chef-d'oeuvre, par le raffinement de ses mélodies, la justesse du propos musical et la puissance de son inspiration, ne peut être apprécié que si l'on connaît bien le genre de prime abord. Quand Kamelot visite le rock progressif, comme il s'y adonne par exemple le temps d'un solo sur la pièce d'ouverture March Of Mephisto, il le fait bien et proprement, évitant de tomber dans le piège de la trop grande sophistication qui en ferait un album hermétique pour le commun des mortels. The Black Halo est puissant (la pièce Memento Mori, la plus longue de l'album avec ses neuf minutes de musique, vous donne même la chair de poule), raffiné mais accessible, ce qui permet au non-initié de l'apprécier quand même, quoiqu'il ne pourrait évidemment en savourer toutes les subtilités. Il n'y a aucun fla-fla sur cet album de Kamelot, aucune poudre aux yeux, juste de la musique qui va droit à l'essentiel, au message. La musique est composée de telle sorte qu'on croirait qu'elle nous raconte une histoire, un peu comme c'était le cas de l'album punk American Idiot de Green Day qui est paru à la même époque que The Black Halo (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). En ce sens, on peut véritablement parler ici d'album-concept. Le génie de Kamelot est de réussir à exprimer le sens des paroles dans la musique et de le faire avec précision. Avec The Black Halo, Kamelot fait montre de sa maturité et l'album s'adresse à l'auditeur adulte et averti. Ce n'est point du heavy metal adolescent (Mötley Crüe, Twisted Sister) mais plutôt de l'art pour l'art, un superbe bouquet de fleurs que l'on prend plaisir à admirer si on en a la culture musicale et le quotient intellectuel requis. Notamment, au dernier interlude (il y a trois interludes en tout qui participent au concept de l'album), il est difficile de ne pas évoquer The Beatles et l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (voir ma critique de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band du 26 novembre 2011) avec son allure bruitiste expérimentale. Il est clair pour moi que The Black Halo de Kamelot est un des meilleurs albums heavy metal des années 2000, voire un des meilleurs albums toutes catégories confondues. Il rejoint sans peine des opus dignes de mention de cette décennie dont j'ai déjà fait la critique dithyrambique comme Songs For The Deaf de Queens Of The Stone Age et même Toxicity de System Of A Down (voir ma critique de Songs For The Deaf du 12 octobre 2013 et ma critique de Toxicity du 25 janvier 2014). Je ne peux toutefois pas déclarer que The Black Halo soit le meilleur album de Kamelot puisque je n'ai pas encore écouté tous les albums de cette désormais fameuse formation (dirigée à l'époque par le Norvégien Khan et soutenue de merveilleuse façon par le guitariste américain Thomas Youngblood) mais je suis sûr qu'il figure certainement dans le peloton de tête de la discographie du groupe alors ruez-vous sur cet album chez votre disquaire. Avec The Black Halo, nos amis de Kamelot se positionnent aisément parmi les plus grands groupes heavy metal de l'Histoire du rock avec Black Sabbath et Metallica. Qu'on se le dise!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 18/20