samedi 13 décembre 2014

APOCALYPTICA - Apocalyptica

Ne point se fier au nom cauchemardesque dont est affublé ce petit groupe de musiciens originaires de Finlande. En réalité, Apocalyptica est une formation néo-classique qui se consacre à la musique de violoncelle. L'idée originale derrière Apocalyptica est en effet d'enchevêtrer la musique classique, plus particulièrement l'instrument classique du violoncelle, avec le rock, voire le metal. Cet album s'adresse donc avant tout aux amoureux du violoncelle dont je fais moi-même partie. Le violoncelle est un instrument noble dans la musique classique et on n'a qu'à penser au récitatif du mouvement final de la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven (1770-1827) ou encore aux Suites pour violoncelle seul de Johann Sebastian Bach (1685-1750). La beauté et la gravité de cet instrument explique son attrait sur les nouvelles générations de musiciens. Il n'y a pas de chanteur dans Apocalyptica, seulement du violoncelle, que du violoncelle. Apocalyptica invite parfois des chanteurs plus ou moins connus à chanter sur quelques titres de ses albums mais dans l'ensemble, les pièces sont généralement instrumentales. Sur son album homonyme paru en 2005, Apocalyptica n'a pour chansons que les morceaux Life Burns! et Bittersweet avec le chanteur invité de la formation finlandaise The Rasmus. Tout le reste est sans paroles. En fait, il y a aussi une pièce cachée à la fin de l'album, après un peu plus de deux minutes de silence, qui présente des paroles inédites en français pour Apocalyptica, mais il ne s'agit que d'une reprise de la pièce instrumentale Quutamo que l'on retrouve déjà sur l'album. Quant à Betrayal/Forgiveness, il y a bien des paroles mais on dirait qu'une erreur s'est produite lors du mixage de cet enregistrement, ce qui fait que les paroles sont inaudibles. C'est consternant de penser que l'album Apocalyptica ait été lancé avec cette erreur qui pour ma part est impardonnable. Ce défaut technique nous prive d'une chanson qui aurait pu être de qualité, d'autant plus que Dave Lombardo du prestigieux groupe Slayer était invité sur celle-ci. C'est d'autant plus drôle que la dite pièce erronée arrive tout de suite après la pièce... Fatal Error. Il faut donc être prévenu avant d'acheter cet album si on ne veut pas se faire avoir! Ce n'est d'ailleurs pas le seul problème avec notre album Apocalyptica. La première fois que j'ai écouté cet album, je croyais qu'il s'agissait du premier opus de cette formation parce que c'est un album homonyme mais aussi parce que les morceaux de musique présentent un petit côté débutant. Le style ne semble pas être arrivé à maturité et il faut attendre Ruska et Deathzone, les deux derniers titres de ce cinquième album de nos amis de Apocalyptica, pour trouver des numéros qui exploitent à fond l'expressivité de cet instrument grave qu'est le violoncelle. Les autres morceaux semblent plutôt anodins, même quand Apocalyptica essaie d'être plus rock et musclé. La pièce la plus heavy de l'album est probablement Fisheye, surtout avec sa fin inattendue en speed metal. Mais le violoncelle, aussi épatant soit-il, ne peut rivaliser avec la guitare électrique quand vient le temps de jouer du metal. Apocalyptica a beau électrifier ses violoncelles, le résultat n'est pas ici très probant. Il n'empêche que la démarche est originale et il faut saluer cette initiative qui nous vient bien sûr de ce coin du monde tellement ouvert musicalement qu'est la Scandinavie. Malgré tout, le résultat est ennuyeux et provoque chez moi le même sentiment de frustration que MACHINA/The Machines Of God du groupe Smashing Pumpkins avec lequel on peut le comparer (voir ma critique de MACHINA/The Machines Of God du 28 janvier 2012). Je voulais donner 14/20 à cet album de Apocalyptica mais en raison de Betrayal/Forgiveness, je dois lui soutirer un point supplémentaire...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

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