samedi 4 avril 2015

AS I LAY DYING - The Powerless Rise

As I Lay Dying, c'est vrai, n'est pas une formation que je connais très bien. Tout ce que je sais de ce groupe metalcore se résume à cet album paru en 2010. The Powerless Rise est en effet le seul album de As I Lay Dying que je possède dans ma collection de plusieurs milliers de disques mais à son écoute, il me donne envie d'en savoir davantage et de me procurer les autres albums du groupe. La décharge d'énergie et d'agressivité qui se manifeste en l'écoutant revigore tous mes sens et me réveille de ma léthargie. As I Lay Dying, c'est du metal très corrosif, certes, mais la réalisation sonore est superbe et très belle, voire même léchée. Ça sonne fort mais le son est peaufiné et certaines pièces qui ont droit à quelques mélodies chantées, comme Anodyne Sea ou bien Parallels, ou encore Upside Down Kingdom par exemple, sont expressives et fort réussies. À ce titre, la plus poignante et aussi ma favorite est cependant la dernière de l'album, intitulée The Blinding Of False Light. On sent bien le sentiment de désolation et de perdition que As I Lay Dying a voulu traduire dans sa musique. Il s'agit ici d'une sorte de brutalité raffinée, c'est violent mais très maîtrisé par les membres très compétents de As I Lay Dying. On a donc du death metal, du metalcore qui s'écoute de façon confortable, la balance entre agression sonore et qualité technique de l'enregistrement étant optimale. C'est brutal mais très clean à la fois. Par ailleurs, la structure des pièces est parfaite, on ne peut rêver mieux. C'est en quelque sorte une petite oeuvre d'art musicale, ou l'équilibre s'ajuste à la démesure, ou chaque note compte et ou le savoir-faire est patent. L'album The Powerless Rise dure environ trois quarts d'heure mais on dirait qu'il ne dure que vingt-cinq minutes tellement il coule de source. C'est un signe qu'on ici un album agréable où il est impossible de s'ennuyer. Il se dégage de cet opus de As I Lay Dying un sentiment de perfection comme c'est le cas des albums de qualité comme The Black Halo de Kamelot dans un autre genre (voir ma critique de The Black Halo du 6 décembre 2014). La comparaison est flatteuse pour As I Lay Dying car j'adore The Black Halo. C'est peut-être un brin exagéré mais vous avez compris l'idée. The Powerless Rise ne réinvente pas la roue mais dans son style, il est très convaincant. Il a seulement moins de variété sonore que sur The Black Halo à cause principalement du style mais il présente une forte cohésion, une grande unité sans pour autant lasser l'auditeur. On s'y abreuve comme à une source d'eau claire. La violence déchaînée de Beyond Our Suffering ou alors de Without Conclusion, pour ne citer que ces exemples, avec sa grosse caisse enragée et son jeu précis mais furieux et pesant de la guitare électrique, est juste assez piquante pour exciter sans tomber dans la démence. Ce n'est tout de même pas du génie, non ce serait trop fort, mais As I Lay Dying propose ici un album de metalcore bien dosé, bien charpenté et idéal pour s'initier à des styles de metal plus extrêmes que le heavy metal de base de Iron Maiden ou de Judas Priest. Le metalcore n'aura jamais sonné si enthousiasmant pour l'auditeur. Je suis ravi d'avoir découvert ce groupe. Je n'ai presque que des bons mots à dire de cet album et je ne puis que vous le recommander chaudement. The Powerless Rise de As I Lay Dying est un album metal de la décennie 2010 que j'ai très apprécié. Je vais sûrement explorer mieux la discographie de ce groupe qui mérite qu'on s'y arrête. J'en ferai la critique pour vous quand cela sera possible en espérant que ce ne soit pas là le seul bon album de cette formation. En attendant, j'ai au moins The Powerless Rise que je peux écouter à profusion, sans que cela ne devienne tannant!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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