samedi 30 juillet 2016

THRICE - The Alchemy Index Vols. III+IV

Thrice poursuit son exploration musicale et littéraire des quatre éléments traditionnels de la nature avec son album double The Alchemy Index Vols. III+IV. Ce nouvel opus, comme c'était également le cas pour The Alchemy Index Vols. I+II dont j'ai fait la critique élogieuse la semaine dernière (voir ma critique de The Alchemy Index Vols. I+II du 23 juillet 2016), est constitué de deux volumes qui sont en réalité deux EP de six chansons chacun, le troisième volume étant consacré à l'air tandis que la terre occupe le propos du dernier volume. Encore une fois, c'est un pari risqué mais Thrice remporte une fois de plus sa gageure. C'est qu'il n'est pas forcément facile de représenter musicalement des thèmes aussi insaisissables que l'air et la terre tout en étant intéressant, chose encore plus vraie que pour le feu et l'eau qui étaient les thèmes des deux premiers volumes. En effet, ça prend le génie du compositeur Antonio Vivaldi (1678-1741) pour parvenir à intéresser avec le thème de ses célébrissimes Quatre Saisons par exemple. Pourtant, Thrice y parvient très bien, les cas les plus évocateurs étant par exemple A Song For Milly Michaelson et surtout As The Crow Flies pour l'air alors que Thrice a recours principalement au style folk, voire à la musique country, pour son élément de la terre. La pièce A Song For Milly Michaelson pourrait, quant à elle, figurer sur un album de Radiohead! On est très loin du punk des origines qui alimentait l'inspiration de Thrice quelques années auparavant. Il n'y a en fait rien de punk sur The Alchemy Index Vols. III+IV alors qu'il en restait un peu pour le volume du feu. La nouvelle exploration musicale de Thrice était déjà audible avec le volume de l'eau qui plongeait dans les sons électroniques et se poursuit donc avec le volume de l'air, au style alternatif, ainsi qu'avec celui de la terre très axé sur les guitares sèches et acoustiques. En fait, la seule pièce de la terre qui ne soit pas jouée à la guitare acoustique est The Lion And The Wolf au piano, une curieuse comptine pour enfants dont les paroles sont épouvantablement horrifiantes. Ce contraste entre la musique enfantine et les paroles de Thrice, qui font encore plus peur que Le Petit Chaperon Rouge, est admirablement rendu et réussi. Malgré cela, The Alchemy Index Vols. III+IV est moins génial que The Alchemy Index Vols. I+II, mais il faut dire que c'était difficile de répéter l'exploit d'un album double aussi incroyable que celui des deux premiers volumes. Le quatrième volume de Thrice, celui de la terre, est un peu plus traditionnel et prévisible, et donc moins étonnant. C'est probablement le moins intéressant des quatre volumes, même s'il est très inspiré et expressif, ce qui ne l'empêche pas d'obtenir une note appréciable de 16/20 qui correspond selon mes standards à un disque malgré tout fort intéressant. Le troisième volume atteint quant à lui 17/20 alors si on fait la moyenne et qu'on arrondit, on obtient une note d'appréciation de 17/20 pour The Alchemy Index Vols. III+IV, ce qui est un résultat moindre que celle pour The Alchemy Index Vols. I+II. Il faut néanmoins se procurer absolument les deux albums doubles afin d'avoir l'ensemble des quatre thèmes traités par Thrice mais aussi pour la magnifique musique des deux derniers volumes. En fait, le principal défaut de The Alchemy Index Vols. III+IV est qu'il ne totalise que trois quarts d'heure si on additionne les deux volumes, et certaines chansons sont trop courtes. Par exemple, la pièce qui clôt le volume de l'air, Silver Wings, ne dure que deux minutes et aurait gagné à être moins laconique. On a l'impression que la chanson est inachevée. Quant au volume de la terre, il y a une minute inexplicable de silence à la toute fin et encore là, il y aurait pu avoir de la musique à la place. Qu'à cela ne tienne, les quatre volumes ensemble dépassent la durée d'une heure et demie, ce qui est satisfaisant même si on en redemanderait encore plus. Paru en 2008, six mois après The Alchemy Index Vols. I+II, l'extraordinaire album double The Alchemy Index Vols. III+IV de Thrice mérite qu'on s'y arrête pour qu'on puisse enfin juger de la qualité du travail de ce groupe vraiment bourré de talent. De par sa puissance d'évocation, sa profondeur, l'originalité de sa démarche et sa musique néanmoins accrocheuse et accessible, Thrice prouve avec The Alchemy Index Vols. III+IV qu'il est un groupe majeur mais pourtant sous-estimé de la décennie 2000.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 23 juillet 2016

THRICE - The Alchemy Index Vols. I+II

Le concept derrière The Alchemy Index de Thrice est intéressant: il s'agit de visiter les quatre éléments naturels traditionnels en musique. Le premier volume est consacré au feu tandis que le second s'occupe de l'eau. Chaque volume est concentré sur un disque, ce qui fait en sorte que The Alchemy Index Vols. I+II est un album double. Toutefois, chacun des deux disques est un EP de seulement six chansons, donc l'album double en entier ne totalise que douze chansons. Avec une durée d'environ une cinquantaine de minutes si on additionne les deux volumes, on a donc affaire à la même durée qu'un album simple normal. Il ne s'agit alors pas d'une escroquerie déguisée comme c'était le cas, dans un style complètement différent, de l'album double de Shania Twain que j'avais critiqué sur ce blog en des termes revanchards, le malheureux album Up! (voir ma critique de Up! du 8 décembre 2012). En effet, The Alchemy Index Vols. I+II ne se répète pas du tout sur ses deux volumes comme c'était le cas pour les deux disques de Shania Twain, celui du feu étant totalement à l'opposé de celui de l'eau. Le volume du feu est en effet le plus agressif et pesant, laissant toute la place aux guitares électriques, tandis que pour l'eau, Thrice a recours aux sons électroniques très évocateurs de cet élément naturel. On est immergé dans les profondeurs sous-marines avec les deux premières pièces du second volume, Digital Sea ainsi que Open Water, de manière fort convaincante et évocatrice mais surtout grâce à une musique poétique très grisante. Le climax arrive avec la troisième chanson du volume de l'eau, la meilleure sur les douze titres que nous offre Thrice. Intitulée Lost Continent, cette œuvre très prenante et poignante me touche tout particulièrement au point de me faire verser une larme à chaque fois que je la réécoute, avec des paroles sur la désolante condition humaine qui sont pour moi très émouvantes: "Was there a time we weren't at war; when we knew what our hearts and hands were for? I don't believe there ever was. It's been a lie, a soothing lullaby". La musique est ici incroyablement expressive, c'est une des plus belles chansons que j'ai entendue de toute ma vie. Après Lost Continent, qu'est-ce que Thrice peut encore ajouter? Il n'y a pas de paroles possibles, aussi la pièce Night Diving qui suit est un morceau complètement instrumental de six minutes. Les deux dernières chansons du deuxième volume retrouvent la parole et terminent merveilleusement bien le EP de Thrice. Quant au premier volume, celui du feu, il ne peut être aussi génial que celui de l'eau mais il est tout de même très fameux. Des pièces telles que The Arsonist ainsi que The Flame Deluge voient la charge émotionnelle portée à son comble et encore là, il est difficile de rester de glace en entendant pareil pathos. Quant à Burn The Fleet, il semble que Thrice s'inspire de l’œuvre de Radiohead des années '90 pour sa chanson, ce qui montre la qualité des références musicales du groupe qui faisait dans le punk quelques albums auparavant. C'est toute une évolution pour Thrice et The Alchemy Index Vols. I+II est peut-être le sommet de toute la carrière du groupe. Je considère cet album double comme un des plus magnifiques et expressifs à être parus depuis le début du millénaire et il figure certainement parmi mes albums préférés de tous les temps. Il est en outre beaucoup plus accessible que les albums bizarres de Radiohead et je ne peux que vous le recommander chaudement. Je décernerais aisément une cote de 16/20 ou 17/20 pour le premier volume de Thrice mais j'irais jusqu'à 18/20 ou même 19/20 pour le second; une moyenne de 18/20 s'impose donc pour ma cote d'appréciation personnelle de l'album double The Alchemy Index Vols. I+II de Thrice. Cet album double, dont la parution remonte à 2007, prouve qu'il se faisait de l'excellente musique dans les années 2000 qui n'ont rien à envier aux prolifiques années '90, chose que l'on a tendance parfois à croire erronément. Que ce soient RadioheadQOTSA ou bien Thrice, les artistes de talent qui ont œuvré dans les années 2000 ont fait de cette décennie quelque chose de vraiment emballant et inspirant pour la toute première génération du 21e siècle.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 18/20

samedi 16 juillet 2016

INTERPOL - Antics

Cela faisait bien longtemps la dernière fois que j'avais écouté Interpol. Au moins quelques années, c'est tout dire, aussi je me suis rendu compte en écoutant Antics pour ma critique de cette semaine que Interpol me manquait. Quel groupe fabuleux! À l'époque, j'avais adoré l'album Turn On The Bright Lights (voir ma critique de Turn On The Bright Lights du 19 janvier 2013) et même si Antics d'Interpol ne peut se comparer à un classique du rock comme Turn On The Bright Lights, il est clair qu'il s'agit ici encore d'un autre album génial de la fameuse formation post-punk new-yorkaise. Bien qu'on y retrouve cette même idée de créer de la musique à partir de courts motifs et de notes répétées comme sur Turn On The Bright Lights, l'album Antics va ailleurs en diminuant la tension et en se présentant de manière bien plus posée et accessible pour les futurs fans du groupe Interpol. Porté par le tube Slow Hands qui malgré son titre est paradoxalement la plus rapide mais aussi la plus brève de l'album (la pièce ne fait même pas trois minutes), l'album Antics a vite remporté un succès critique bien mérité, chose qui n'était pas évidente pour Interpol après le triomphe de Turn On The Bright Lights puisque le groupe de New York devait ne pas se répéter tout en créant une suite digne à son classique Turn On The Bright Lights. Ma pièce favorite sur Antics n'est toutefois pas Slow Hands mais plutôt la très poignante Take You On A Cruise qui rappelle un peu Turn On The Bright Lights. Je dois dire que des sommets tels que Evil ainsi que Not Even Jail sont aussi pas mal non plus! En fait, toutes les chansons d'Interpol sur Antics sont intéressantes et il n'y a aucun temps mort ni morceau de remplissage. La première pièce intitulée Next Exit se veut une introduction à l'album avec son orgue alors que partout ailleurs, Interpol n'utilise pratiquement que les guitares et la batterie dans un style sobre et épuré. Avec la chanson Narc, le chanteur introduit pour la première fois une espèce de vulnérabilité qui se retrouvera sur certaines autres chansons de l'album Antics, ce qui est la principale nouveauté dans la musique d'Interpol. Le groupe nous faisait passer par toute la gamme des émotions avec Turn On The Bright Lights mais la fragilité du chanteur transperce ici comme il ne l'avait pas fait auparavant. Cette même fragilité culmine avec Take You On A Cruise, ma préférée. Pourtant, Antics parvient à être aussi diversifié que Turn On The Bright Lights, que ce soit avec la batterie rappelant Rebel Rebel de feu David Bowie (1947-2016) avec Not Even Jail ou encore le petit motif obsédant répété à la guitare sur la pièce Length Of Love qui crée presque un effet hypnotique. L'album Antics se conclut avec la magnifique chanson A Time To Be So Small. Il n'y a que dix chansons mais rien n'est superflu, tout se vaut et il n'y a pas de longueurs. En outre, l'originalité patente d'Interpol dans la façon de fabriquer ses petits chefs-d’œuvre, son emploi non traditionnel de l'harmonie et ses structures formelles innovatrices en fait un groupe-phare des années 2000 mais aussi un des groupes les plus intéressants de tous les temps avec ses pairs Pixies, Public Image Limited et Joy Division. Notez si vous le voulez bien en terminant que la couverture du livret dans le boîtier est noir mais que ce même boîtier est inséré dans un étui cartonné ayant la même couverture sauf qu'il est blanc, comme il est illustré ici. En somme, il est incroyable que Interpol soit parvenu à concocter un autre album pertinent après Turn On The Bright Lights sans se répéter artistiquement et en frappant dans le mille aussi fort. Antics d'Interpol est assurément un des albums les plus importants à être paru en 2004 et voire dans toute la décennie 2000.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 9 juillet 2016

KATATONIA - The Great Cold Distance

La pléthore d'albums qu'avait déjà fait paraître Katatonia avant de lancer The Great Cold Distance en 2006 ne m'avait pas préparé à ce que j'allais entendre. Non pas que j'eusse écouté tous les albums de Katatonia auparavant car j'ignorais tout de cette autre formation parmi une kyrielle à nous provenir de Scandinavie. J'avais donc les oreilles vierges qui ne demandaient alors qu'à être déflorées! Le choc a été total: je ne m'attendais point à ce rock progressif sophistiqué où la musique raffinée et expressive a quelque chose me faisant penser irrésistiblement à l'art minimaliste. Cela tient au fait que le chanteur de Katatonia a une manière bien unique et personnelle, vraiment singulière de soutenir les syllabes et de porter les consonnes des fins de mots vers l'avant. Il y a une parcimonie aussi dans l'utilisation de motifs musicaux, une sorte de fétichisme de la note qui est à la fois fascinante et très efficace. Ceci contribue à créer une sorte d'élévation dans l'expressivité artistique de Katatonia qui n'est pas sans évoquer Kamelot et son album The Black Halo dans un tout autre genre il est vrai, quoique les deux protagonistes œuvrent chacun dans le style progressif (voir ma critique de The Black Halo du 6 décembre 2014). Katatonia se rapproche également pour moi, peut-être davantage encore, du style de l'album Siren Charms de leurs compatriotes suédois In Flames dont je viens d'écrire la critique la semaine dernière (voir ma critique de Siren Charms du 2 juillet 2016). L'album The Great Cold Distance en est un de metal intelligent, où l'agressivité fort maîtrisée n'est jamais recherchée pour elle-même mais concourt à l'expression des sentiments. Par exemple, on sent bien que la guitare pesante sur la chanson The Itch sert avant tout à créer un sentiment d'urgence. Dans cette logique artistique, Katatonia est absolument excellent, même si l'album présente une inspiration inégale d'une chanson à l'autre. En fait, le premier tiers de l'album The Great Cold Distance est tout simplement génial. Le milieu de l'album accuse cependant quelques faiblesses et des chansons telles que Rusted ou encore Increase sont passablement ennuyantes et superflues. L'album de plus d'une cinquantaine de minutes aurait d'ailleurs gagné à contenir une ou deux chansons de moins. Heureusement, Katatonia se rattrape avec les dernières chansons de son album, en particulier In The White qui est aussi la plus mélodique sur le disque. D'ailleurs, mes morceaux de musique préférés sur The Great Cold Distance sont Soil's Song ainsi que In The White mais je dois dire que Deliberation et Follower sont aussi pas mal non plus. Avec les meilleures chansons, l'album de Katatonia se mériterait sans peine une cote de 17/20 mais comme il y a également certaines pièces qui ne méritent pas plus de 15/20 ou voire 14/20 vers le milieu de l'album, j'ai calculé la moyenne pour finalement octroyer une cote de 16/20 à ce très bon et respectable album de rock intelligent (je préfère ce terme à celui de metal progressif). Dans l'ensemble, The Great Cold Distance du groupe Katatonia est donc un album dont vous devez considérer l'acquisition mais je recommande de vous procurer la version physique de l'album dont le disque est noir sur les deux côtés, chose assez inusitée avouons-le, et dont le boîtier de plastique transparent est glissé dans un bel étui rouge cartonné tel qu'illustré ici. Notez toutefois que l'album est paru sur une petite étiquette que je ne connaissais pas et qui est peut-être difficile à trouver: Peaceville Records. J'ignore donc si l'album est disponible dans votre coin de pays. La recherche ne devrait pourtant pas être compliquée, surtout que le jeu en vaut vraiment la chandelle. Je considère en effet Katatonia comme un des groupes de metal les plus originaux des années 2000 à être parvenu à mes oreilles.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 2 juillet 2016

IN FLAMES - Siren Charms

Siren Charms est le seul album que je connaisse du groupe In Flames, quoique ce ne soit pas le seul que je possède. Je n'ai pas eu le temps d'écouter d'autres albums de ce groupe. Je ne peux donc pas me prononcer sur l'évolution qui a conduit In Flames à créer cet album, ni sur le style antérieur du groupe avant Siren Charms. Tout ce que je sais, c'est que Siren Charms m'a vraiment séduit comme les charmes d'une sirène... In Flames adopte un style de metal assez raffiné avec Siren Charms, empruntant occasionnellement à diverses sortes de metal mais de façon parcimonieuse. À la première chanson intitulée In Plain View, on dirait que ce sera un album de techno industriel mais non, In Flames s'en va ailleurs. Même chose avec la deuxième chanson intitulée Everything's Gone qui débute comme du death metal mais qui bifurque de sa trajectoire. D'une certaine manière, Siren Charms me fait penser à l'album Animosity de Sevendust qui avait pour commencer des morceaux de metal industriel mais qui adoucissait son son au fur et à mesure qu'on avançait dans le disque (voir ma critique de Animosity du 1er novembre 2014). In Flames réussit mieux que Sevendust à ce jeu ou ce pari risqué, quoi qu'en disent les critiques de rock qui ont "descendu en flammes" l'album Siren Charms (après tout, le groupe s'appelle In Flames)... Il est vrai que ne pouvant juger d'après les anciens albums du groupe, je ne peux pas être déçu! Peut-être que In Flames était un groupe fameux mais Siren Charms n'est certainement pas un mauvais album. Il est difficile de décrire le metal évolué et intelligent de Siren Charms, certains affirmant qu'il s'agit de metal progressif mais ce n'est pas mon avis. Je dirais plutôt du metal alternatif, mais c'est une appellation un peu trop commode pour ceux qui manquent de vocabulaire musical. En fait, les emprunts à différents styles font en sorte que Siren Charms est passablement inclassable. On retrouve indéniablement du metal sur des pièces comme Rusted Nail ou bien Monsters In The Ballroom mais en général, la musique n'est pas tellement agressive et la voix du chanteur Anders Fridén est très clean. Il adopte toutefois une voix monstrueuse sur la chanson When The World Explodes, avec la voix angélique de la soprano Emilia Feldt qui fait contraste en évoquant le metal avec voix féminine comme Lacuna Coil, Within Temptation ou Nightwish, tous des groupes dont j'ai déjà fait la critique précédemment sur ce blog. Mes morceaux préférés sur l'album sont cependant In Plain View ainsi que Filtered Truth, parce que sont ceux qui sont les plus accrocheurs. In Flames, avec son album Siren Charms, n'est cependant pas le genre de groupe à tenter d'être commercial car le style est assez élitiste et ne s'adresse pas à n'importe qui. Effectivement, Siren Charms est un album beaucoup trop original pour la masse qui ne demande qu'à être divertie avec des ritournelles faciles et banales. L'originalité patente de cet opus lui confère un aura plutôt sibyllin. C'est un album insaisissable, pour ne pas dire énigmatique, ce qui réjouira les intellectuels du rock'n'roll. Ayant écouté passablement de musique classique dans ma vie, je peux affirmer que j'apprécie la finesse des compositions du groupe sans vouloir pour autant pérorer là-dessus. Je ne comprends pas pourquoi cet album a été mal reçu par l'intelligentsia du rock car il présente une maturité souvent absente chez les formations metal qui ne souhaitent que d'être les plus bruyants possible. En tous cas, tant pis pour eux, moi j'ai bien apprécié ce metal sophistiqué et je me fais un devoir d'aller écouter mon autre album du groupe In Flames qui se trouve quelque part dans une pile d'albums chez-moi. J'ai beaucoup d'albums que je n'ai pas encore écoutés et qui me restent à découvrir. Bref, l'album Siren Charms du groupe In Flames, paru récemment en 2014, est un album que j'ai bien aimé peu importe le nombre de ses détracteurs mais sachez qu'il ne s'adresse qu'à des oreilles averties. Si vous voulez explorez un peu plus et sortir des sentiers battus du metal mais de manière civilisée et intelligente, il est sûr que Siren Charms est un album que je recommande.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20