samedi 25 février 2017

PRIESTESS - Prior To The Fire

Si vous recherchez du bon rock progressif à la québécoise, j'ai un album à vous proposer. C'est Prior To The Fire, le deuxième album tant attendu de Priestess, un groupe originaire de Montréal qu'il faut absolument découvrir. J'ai déjà fait une critique de leur premier album, l'excellent Hello Master, mais Prior To The Fire va dans une toute autre direction. Effectivement, Hello Master était assez simple et direct, sans se casser la tête, comme tout bon album rock de base se doit de l'être, et j'avais assez aimé (voir ma critique de Hello Master du 1er août 2015). Avec Prior To The Fire cependant, Priestess fait une incursion inopinée dans le territoire du rock progressif et offre des chansons autrement plus compliquées que celles de Hello Master. Sur son second album, Priestess combine hard rock musclé et metal de fantaisie (ou si vous préférez, du metal progressif), trahissant aussi bien l'influence de Led Zeppelin que celle de Jethro Tull. On le constate tout au long de ce remarquable opus, que ce soit sur la pièce The Firebird qui n'a rien à voir avec l’œuvre d'Igor Stravinski (1882-1971) et dont le rythme évoque presque la danse de cet oiseau de feu, sur The Gem d'une durée de huit minutes et qui porte décidément bien son nom puisqu'il s'agit réellement d'un joyau, ou encore sur Sideways Attack qui s'élance dans un rythme effréné et irrésistible. En fait, tout l'album est intéressant, Priestess s'appliquant à des jeux rythmiques et des métriques complexes qui sautent sans ambages du 3/4 au 2/2 au 5/4 etc... Il y a de fréquents changements de tempo et l'aspect mélodique est assez recherché. Priestess maîtrise magistralement son style plus dur que le rock progressif mais plus doux que le heavy metal, évoluant sur son album avec beaucoup de constance et de cohérence. Même s'il est très différent de Hello Master, le véritable fan de rock devrait y trouver son compte avec Prior To The Fire, pour peu qu'il soit ouvert d'esprit sur la question musicale et qu'il ait déjà écouté dans sa vie un peu de Genesis ou de Wolfmother, ou les deux. Mes seuls bémols concernant Prior To The Fire résident plutôt dans le fait que j'aurais souhaité une finale plus éclatante, plus concluante, alors que Trapped In Space & Time, l'ultime numéro de cet album, ne se démarque guère de ce qui précède. De surcroît, le feuillet plié inséré à l'intérieur de l'album ne fournit pas beaucoup d'informations sur l'album, aucunes données en ce qui a trait aux musiciens et membres du groupe par exemple. Sans doute les protagonistes de Priestess voulaient rester dans l'ombre. Qu'importe, le Québec nous aura donné maints artistes célèbres dont Men Without Hats, Arcade Fire et Leonard Cohen, mais aussi des figures notables du metal comme Despised Icon et Voïvod, et maintenant Priestess qui veut jouer dans la cour des grands. Avec son album Prior To The Fire paru en 2009 au Canada, Priestess prouve hors de tout doute qu'il est une formation metal québécoise marquante, même s'il est dommage que son album soit le dernier à être paru jusqu'à présent... Le groupe se serait-il séparé?

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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