samedi 22 avril 2017

AVENGED SEVENFOLD - Hail To The King

Hail To The King (à ne pas confondre avec Hail To The Thief ou The King Of Limbs, deux albums de Radiohead que j'ai déjà critiqués sur ce blog par le passé) d'Avenged Sevenfold est le successeur de l'album Nightmare mais il ne lui ressemble absolument pas. Effectivement, Nightmare était un album à la fois expérimental et convenu, ce qui est un flagrant paradoxe, mais Hail To The King est tout à fait commercial et intense. Avenged Sevenfold n'aime pas se répéter, on lui en saura gré, mais Hail to The King, paru en 2013 après une pléiade d'albums à succès pour le fameux groupe metal, a bien peu à offrir, hélas! Au lieu d'explorer les nombreuses possibilités offertes par la musique metal et d'essayer des trucs nouveaux comme sur l'intéressant album Nightmare (voir ma critique de Nightmare du 11 juin 2016), Avenged Sevenfold semble plutôt vouloir explorer le passé du metal en le revisitant. On assiste donc impuissant au festival du cliché et de la formule déjà éprouvée, avec des citations gênantes de l’œuvre des grands groupes metal de l'Histoire. Par exemple, Hail To The King débute par le tintement d'une cloche comme sur le premier album de Black Sabbath, alors que This Means War rappelle fâcheusement le succès Sad But True de Metallica, presque note pour note. La pièce Requiem peut faire penser à Kashmir de Led Zeppelin, etc... Le plagiat omniprésent sur l'album de nos bons amis d'Avenged Sevenfold s'explique par la dévotion qu'ils entretiennent envers leurs idoles Guns N'Roses, Metallica et Black Sabbath pour ne nommer que ceux-là, mais ils n'étaient pas obligés de nous resservir leurs musiques que l'on connaît déjà par cœur. Peut-être que les jeunes qui n'ont pas connu l'époque des supergroupes peuvent trouver là quelque chose de neuf à se mettre sous la dent, mais ce n'est malheureusement pas mon cas. Bien sûr, on retrouve sur Hail To The King la même créativité harmonique et mélodique qui a fait la gloire d'Avenged Sevenfold ces dernières années, avec d'excellents riffs de guitare et des refrains accrocheurs et efficaces, une facilité qui n'est pas sans évoquer pour moi, mélomane de musique classique, rien de moins que Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)! Je suis comme ça moi, je n'hésite pas à déblatérer des propos inopinés... D'ailleurs, pour l'anecdote, Planets est une chanson visiblement inspirée de l’œuvre de Gustav Holst (1874-1934). Bref, malgré tous ses défauts, et ils sont légion, Hail To The King sonnera familier à l'auditeur plus âgé et s'avère indubitablement bien plus accessible que n'importe quel autre album d'Avenged Sevenfold, le groupe ayant tourné le dos à son tempérament expérimental qui le démarquait jadis des autres formations metal populaires. En outre, on entend sur Hail To The King une austérité, une sévérité, oui, une noirceur qui s'exprime de manière intense dans des morceaux sombres et dépouillés, sans artifices superflus et constamment centré sur le message, chose que l'on ne peut certainement pas reprocher à ce groupe vraiment étonnant de heavy metal américain. L'absence totale d'originalité est donc compensée par la sincérité et le sérieux, l'émotion primant sur la recherche sonore. Il y a en effet une force de persuasion peu commune sur leur album qui ne s'explique que par une conviction inébranlable, une foi absolue de leur part en leur musique. Espérons néanmoins que Avenged Sevenfold retrouve sa verve expérimentale et qu'il cesse de s'en remettre toujours à ses sources d'influence. Hail To The King de la formation metal Avenged Sevenfold est donc un album que je recommande malgré tout ça, car peu importe ce qu'il fait, c'est toujours intriguant de voir et d'entendre ce que Avenged Sevenfold a à nous proposer.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

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