samedi 15 avril 2017

BULLET FOR MY VALENTINE - Temper Temper

On ne peut pas vraiment dire que Temper Temper de Bullet For My Valentine fait avancer le rock. Cet album de 2013 s'inspire bien entendu des années 2000 mais aussi du hair metal des années '80. Par moments, on croirait entendre Mötley Crüe sur Temper Temper. La pièce Dead To The World pourrait être une ballade de Whitesnake si seulement elle ne s'emballait pas pour devenir du rock endiablé vers la fin de la chanson. Bullet For My Valentine, qui jouissait jusqu'alors d'une certaine réputation enviable, semble avoir choisi pour son album Temper Temper de produire un album éminemment commercial et, disons-le, décevant. Bien sûr, la sonorité de Temper Temper est jolie, agréable à l'écoute; il ne fait guère de doutes que le fameux groupe metal ait les moyens financiers d'embaucher des gens de talent pour produire un album à la mode. Le problème est peut-être justement là: cet album de Bullet For My Valentine est trop sage, trop clean, trop policé, trop lisse. Il y figure plusieurs chansons dans un tempo modéré, voire lent, et est beaucoup moins agressif que les albums précédents de Bullet For My Valentine. D'ailleurs, il suffit d'écouter la nouvelle mouture de la chanson Tears Don't Fall que l'on retrouvait sur le premier album du groupe, The Poison, et de la comparer avec la suite intitulée simplement Tears Don't Fall (Part 2) que le groupe en a fait sur son album Temper Temper. La dichotomie est évidente. On peut étendre la comparaison à tout l'album puisque The Poison est de façon générale bien plus agressif, sale et intéressant que Temper Temper (voir ma critique de The Poison du 8 octobre 2016). C'est vrai que Bullet For My Valentine n'est pas aussi idiot que Godsmack, Drowning Pool ou pire, Five Finger Death Punch (tous des groupes calamiteux dont j'ai critiqué des albums sur ce blog). Mais avec Temper Temper, la célèbre formation du pays de Galles s'en rapproche dangereusement... Par bonheur, l'album qui suivra Temper Temper, le potable Venom, mettra un peu de baume sur le cœur des fans de la première heure. Oui, j'avais aimé Venom (voir ma critique de Venom du 16 janvier 2016). Il est évident que les gars de Bullet For My Valentine ne retourneront pas à leur style d'origine mais il est toujours intriguant de les suivre pour savoir ce qu'ils vont nous concocter. En terminant, pour l'anecdote, le gros budget de production de Bullet For My Valentine ne l'a pas empêché de commettre un impair avec le titre de sa pièce Dirty Little Secrets... Il n'est pas clair si la chanson s'intitule Dirty Little Secret au singulier comme il est fait mention à l'endos de l'album ou bien Dirty Little Secrets au pluriel tel qu'il est écrit à l'intérieur du livret de Temper Temper. Comme le chanteur répète Dirty Little Secrets ad nauseam dans sa chanson, je supposerai qu'il s'agit de la bonne orthographe. Temper Temper de Bullet For My Valentine n'est pas le meilleur album du groupe, c'est même probablement son pire album, mais si vous y tenez vraiment, vous pouvez l'acheter quand même puisqu'il est bien réalisé et malgré tout agréable à écouter si on ne veut pas trop se creuser les méninges...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

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