samedi 5 août 2017

AFI - Sing The Sorrow

Il était temps que je fasse la critique de Sing The Sorrow, un album que j'adore et qui figure non seulement parmi les meilleurs albums de la formation AFI, sinon carrément le meilleur, mais s'avère aussi un des plus marquants de sa génération à mon avis. Paru en 2003, Sing The Sorrow capture parfaitement le climat musical de son époque à l'instar de Box Car Racer, Evanescence et The Killers. Dans ce temps-là, il y a une quinzaine d'années, le rock grouillait de créativité, ce qui n'est plus le cas de nos jours où le rock n'est plus qu'un style musical moribond, hélas! Cet album de AFI est un classique des années 2000 au même titre que American Idiot de Green Day, Toxicity de System Of a Down ou encore l'album homonyme de Franz Ferdinand. Sans aller jusqu'à parler de génie, il faut tout de même reconnaître la qualité d'écriture des chansons de cet album mémorable puisque aucune chanson n'est à jeter aux ordures, enfilant les succès commerciaux un après l'autre: The Leaving Song Pt. II, Bleed Black, Silver And Cold, Girl's Not Grey, etc... Par contre, on peut affirmer que Sing The Sorrow a été réalisé par deux artistes de génie, Jerry Finn qui a notamment produit ...And Out Come The Wolves de Rancid et Butch Vig qui a produit Nevermind de Nirvana, rien de moins! Ces réalisateurs de renom ont poussé AFI à adopter un nouveau son plus ambitieux puisque Sing The Sorrow ne ressemble en rien à ce que le groupe punk avait fait auparavant. Pour s'en convaincre, il suffit d'aller écouter par exemple Shut Your Mouth And Open Your Eyes qui est certes un bon album mais qui est à cent lieues de Sing The Sorrow (voir ma critique de Shut Your Mouth And Open Your Eyes du 10 juin 2017). Le travail a porté ses fruits puisqu'il en résulte un album plus sophistiqué et substantiel, voire plus métaphysique. L'alternance entre le doux et le fort donne du relief aux compositions et les voix d'accompagnement ont un aspect quasi choral fort approprié. La façon dont les paroles sont réparties entre le chanteur solo principal Davey Havok et ses confrères musiciens qui s'occupent des voix d'accompagnement est cependant parfois pour le moins curieux. Davey Havok a en outre un timbre de voix fort particulier qui peut ne pas plaire à tous. Pour ma part, je trouve néanmoins que la prestation vocale du célèbre chanteur est absolument pertinente dans ce contexte. Cela permet à AFI d'offrir un album unique qui ne ressemble à aucun autre, pas même aux autres albums du groupe. En effet, AFI adoptera un son beaucoup plus électronique par la suite, l'éloignant encore plus de ses racines punk. En quelque sorte, Sing The Sorrow de AFI est l'album de la consécration pour le groupe, celui qui lui a permis d'amorcer une percée commerciale qui marque le début d'une odyssée musicale et artistique passionnante. L'importance de cet album est capitale et il faut avoir écouter ce chef-d’œuvre une fois dans sa vie. En terminant,  notez que l'endos de l'album indique qu'il y a douze chansons mais en réalité, une treizième pièce intitulée This Time Imperfect est cachée à la fin du CD, après quelques dizaines de secondes de silence, faisant en sorte que la dernière piste cumule une durée de plus d'un quart d'heure. Après un début d'album fracassant, Sing The Sorrow finit doucement sur des notes contemplatives...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

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