samedi 23 décembre 2017

Mettez du soleil dans vos hivers!

Certes, il est vrai que le monde est froid et cruel mais il y a toujours de la place pour la chaleur du soleil. Je vous souhaite donc un bel hiver chaleureux et un Noël ensoleillé, ainsi qu'un Jour de l'An réjouissant et joyeux! Je serai en vacances durant le Temps des Fêtes, aussi je ne pourrai pas publier de nouvelles critiques de CD avant le premier samedi de janvier. Vous pouvez cependant lire et relire mes anciennes critiques à votre convenance, d'autant plus qu'il y en a plusieurs centaines à votre disposition! Il suffit d'explorer mon blog qui sera disponible pour vous tout le temps des célébrations de cette fin d'année. En espérant que 2018 soit fertile en bonnes nouvelles ainsi qu'en parutions d'albums de musique de toutes sortes, je vous offre mes vœux de santé, de bonheur, d'amour et de musique pour la prochaine année. Comme dirait l'autre, c'est enfin le temps de festoyer mes frères, alors festoyons...! Et vive le soleil!!!

JOYEUX NOËL & BONNE ANNÉE 2018 À TOUS!!!

samedi 16 décembre 2017

IL DIVO - The Christmas Collection

Pour mon disque de Noël de cette année, j'ai un best-seller de la musique de Noël, l'album The Christmas Collection par le quatuor lyrique de classe internationale Il Divo. Oui, Il Divo est formé de quatre chanteurs d'opéra qui n'hésitent pas à mêler la musique pop vocale avec la musique classique. En réalité, on pourrait dire que Il Divo est un "boys band" de la musique d'opéra, avec ces quatre beaux garçons qui servent surtout à faire mouiller dans sa culotte votre tante qui ne connaît rien à la musique classique. Pour un mélomane sérieux comme moi, il est évident que Il Divo n'a pas une once de crédibilité. Ce n'est pas parce qu'ils portent des vestons et qu'ils boivent du vin sur leur couverture d'album que cela fait de leur quatuor un monument de la culture savante. Il va donc de soi que j'aie détesté The Christmas Collection dès la première fois que je l'ai écouté. Le succès triomphal de cet album de Il Divo ne fait qu'augmenter ma haine envers ce quatuor ridicule. J'ai tout de même essayé d'écouter attentivement The Christmas Collection pour ma critique hebdomadaire. N'essayez pas cela à la maison, je suis un professionnel. Tout d'abord, ce qui frappe d'emblée notre imagination quand on écoute The Christmas Collection, c'est ce mélange de mielleux et de spectaculaire qui est d'un goût plus que douteux... Quand c'est grandiose, les quatre chanteurs se livrent une bataille à savoir qui est celui qui enterrera les trois autres. Dans les moments plus doux, le ton de la voix sirupeuse de ces bellâtres proprets confine au mauvais goût. Il y a tellement de sirop que les œuvres qu'ils interprètent s'en retrouvent dénaturées, expurgées de leur personnalité véritable. C'est racoleur et tellement guimauve! Je préfère encore les Backstreet Boys! L'album de Il Divo débute sans ambages par une pièce de résistance, le célèbre O Holy Night qui est prétexte ici à faire étalage du savoir-faire de leurs gosiers. Vient ensuite White Christmas, qui est chanté ici en anglais puis en espagnol, ce qui sert à montrer le caractère international de Il Divo (on sait qu'il y a un Espagnol dans le groupe). Il va sans dire que la version originale de Bing Crosby est cent fois meilleure! Le comble du mauvais goût est atteint cependant avec l'incontournable Ave Maria de Schubert. L'introduction progressive de la batterie dans cette œuvre classique est d'un effet tellement kitsch...! Franz Schubert (1797-1828) doit se retourner dans sa tombe. C'est ce qui arrive quand des airs respectables mais trop connus aboutissent entre les mains de charlatans tablant sur le succès commercial à tout prix... C'est mauvais, tellement mauvais... Je ne passerai pas en revue l'album en son entier car cela deviendrais répétitif. When A Child Is Born fait penser fâcheusement à l'air du Titanic de Celine Dion, Adeste Fideles tombe dans le spectaculaire, Over The Rainbow est une chanson issue du Magicien d'Oz et n'a aucun rapport ici, etc... tout est à jeter aux ordures. Notons pour l'anecdote Rejoice qui est la seule pièce originale de cet album de Noël franchement calamiteux ressassant sinon les mêmes airs que l'on entend partout ailleurs. Je trouvais que l'album Noël par The Priests (voir ma critique de Noël du 17 décembre 2016) était soporifique mais au moins il n'y avait pas de fautes de goût majeures comme c'est malheureusement le cas avec The Christmas Collection. Il m'arrive souvent d'écrire des critiques acerbes sur des albums que je n'aime pas mais je leur accorde parfois des cotes d'appréciation pas trop gênantes (je donne 14/20 par exemple). Dans ce cas-ci, c'est trop mauvais et je ne pourrai pas donner mieux que 10/20 à cet album médiocre. The Christmas Collection de Il Divo, paru en 2005 peu avant le temps des Fêtes de fin d'année, est le pire album de Noël que j'ai eu l'occasion de critiquer jusqu'à présent. Si vous avez comme moi un peu de culture musicale, vous ne vous laisserez pas tromper par cette mascarade qui prétend amener Noël à l'opéra. J'ai des albums de Noël par de vrais ténors dans ma liste de cadeaux, il suffit que vous jetiez un œil à mes critiques des années passées sur ce blog (2012 et 2013). Bonne recherche!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 10/20

samedi 9 décembre 2017

BLIND GUARDIAN - A Night At The Opera

C'est Noël qui arrive très bientôt et j'ai décidé de me faire un cadeau de Noël: j'ai choisi pour ma critique un album que je déteste, ainsi je vais pouvoir me défouler à satiété! Blind Guardian pourrait me reprocher mon sadisme mais ils n'avaient qu'à faire un bon album... J'ai plusieurs albums du groupe Blind Guardian dans ma discothèque alors j'ai sélectionné A Night At The Opera, dont le titre qui réfère autant à la musique classique qu'au groupe Queen est parfaitement prétentieux. C'est le premier album de Blind Guardian que je critique et je vous jure que c'est aussi le dernier. Je ne vais quand même pas me taper toute la collection... Commençons donc par dire à quel point A Night At The Opera est un album indigeste: la musique est tellement dense du début à la fin qu'on suffoque et risque de déclencher une crise de claustrophobie. L'album ne laisse aucun moment de répit et ne respire pas du tout, avec des guitares qui jouent sans arrêt, par-dessus le chanteur, pendant, avant et après, sans cesse, au point où on en ressort absolument épuisé. Blind Guardian nous impose ici un album complètement surproduit, avec trop de notes de musique inutiles, trop de couches d'instruments, trop de tout... Le résultat, inlassablement grandiose et intense d'un bout à l'autre sans faire de pause, démontre la palette d'émotions absolument réduite dont semble disposer le groupe pour sa musique. Paradoxalement, ce souffle ridiculement épique a quelque chose de banal et d'endormant, car on n'écoute plus la musique après quelques minutes, puisque tout est pareil tout le temps. Sur les dix titres que comporte A Night At The Opera, les deux seules pièces qui tentent de se démarquer un peu sont Age Of False Innocence ainsi que The Maiden And The Minstrel Knight. D'ailleurs, la chanson The Maiden And The Minstrel Knight semble se terminer vers le milieu.. avant de recommencer de plus belle, à notre grand dam! A Night At The Opera est éprouvant et pénible à écouter, je vous le dis. Le tempérament extraverti et histrionique de Blind Guardian rappelle fâcheusement la musique d'un Protest The Hero de sinistre mémoire. J'avais complètement démoli leur album Scurrilous pour la corvée que représente l'audition de la musique qu'il contient, allez lire ça si le cœur vous en dit (voir ma critique de Scurrilous du 28 octobre 2017). Pour ce qui est du style de A Night At The Opera, le titre nous induit en erreur puisqu'il n'a rien à voir avec l'opéra. C'est du rock progressif des années '70 mais sous la forme du power metal des années 2000. L'album, paru en 2002 sur l'étiquette Virgin, est un peu la rencontre entre Mastodon et Coheed & Cambria, deux groupes dont j'ai fait précédemment la critique et que je respecte certes, mais cela ne veut pas dire pour autant que le résultat soit à la hauteur des attentes. A Night At The Opera abuse en effet des clichés de ce type de musique et s'avère totalement dénué d'une quelconque trace de crédibilité. Aucune chanson ne dure moins de cinq minutes et la plusieurs font allègrement six minutes et demie, sans compter la pièce And Then There Was Silence qui dépasse les quatorze minutes, ce qui est un vilain défaut quand on a hâte que la musique se termine enfin... Comme si 67 minutes interminables de musique ne vous torturaient pas suffisamment, Blind Guardian a cru bon d'ajouter une onzième piste en bonus (merci, ce n'était vraiment pas nécessaire). Intitulée Frutto del Buio, cette pièce de guitares acoustiques avec des paroles en italien (il semble qu'il existe des versions en diverses langues et je ne sais pas pourquoi je me suis retrouvé avec la version italienne) n'a absolument aucun rapport avec tout ce qui précède. En fait, la voilà la chanson qui fait figure de véritable originalité! Bref, inutile d'insister, cet album est particulièrement raté dans son ensemble. Il y a quand même quelques jolies mélodies accrocheuses, certes noyées dans la production de l'album, mais c'est plutôt le constat de l'échec qui s'impose à notre entendement. C'est ce que l'on retient de A Night At The Opera... Prétentieux. Surproduit. Ne respire pas. Banal et endormant. Au tempérament extraverti et histrionique. Le livret ne contient même pas les crédits de l'album! D'une indigence rare, les informations se résument aux paroles des chansons. Mais les paroles sont écrites en lettres si minuscules qu'elles sont pratiquement illisibles. A Night At The Opera de Blind Guardian est un album à éviter avec précaution. C'est définitivement un album minable.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 2 décembre 2017

RHAPSODY - Rain Of A Thousand Flames

Avant de s'appeler Rhapsody Of Fire, le groupe de power metal italien qui naguère nous avait offert Rain Of A Thousand Flames se nommait tout simplement Rhapsody. Cette précision est importante puisque j'ai fait la critique d'un album de Rhapsody Of Fire, à savoir Triumph Or Agony, il y a deux ans (voir ma critique de Triumph Or Agony du 28 novembre 2015). Il s'agit donc bien du même groupe. Avec Rain Of A Thousand Flames, on retrouve le goût de Rhapsody pour la musique classique et les aventures épiques. Cependant, Rain Of A Thousand Flames n'est pas considéré par les fans et autres aficionados du genre au même niveau que les autres albums de Rhapsody car il est un peu à part. Tout d'abord, il ne dure que 42 minutes pile-poil, alors que les autres albums de power metal dépassent facilement l'heure. Ensuite, il présente sept titres à son endos mais en réalité, il n'y a que deux chansons! Ce n'est pas un EP en raison de son minutage mais si on fait abstraction de sa durée, Rain Of A Thousand Flames a tout du EP... En effet, tout l'album de Rhapsody s'articule autour des pièces Queen Of The Dark Horizons, d'une durée d'un peu moins de quatorze minutes, et The Wizard's Last Rhymes, dépassant les dix minutes et demie. Le reste n'est là que pour l'habillage, l'enrobage si on peut dire. Par exemple, Tears Of A Dying Angel ne consiste véritablement qu'à de la prose parlée. Elnor's Magic Valley, qui ne dure qu'une centaine de secondes, n'est qu'une musique de violoneux accompagné d'un joueur de pipeau dans ce qui ressemble à un rigaudon médiéval sorti tout droit de l'année 1426. Pourtant, le CD est bien paru en 2001. Le pire avec Rain Of A Thousand Flames est cependant que la musique n'a souvent pas été composé par Rhapsody. L'album emprunte des thèmes musicaux à d'autres artistes, ce qui réduit l'intérêt de la démarche de Rhapsody puisqu'on connaît déjà les morceaux. C'est le cas de The Wizard's Last Rhymes qui emprunte le thème du dernier mouvement de la Neuvième Symphonie d'Antonín Dvořák (1841-1904). Pour un mélomane comme moi qui a beaucoup écouté de musique dans sa vie, spécialement de la musique classique, il va de soi que le thème est archiconnu. Cela n'ajoute rien à la musique de Rhapsody, bien au contraire... Il est assez facile de piquer la musique des autres et de faire passer ça pour sa composition alors que ce n'est pas le cas. Rhapsody a au moins l'honnêteté d'avouer son plagiat à l'endos de l'album. Bref, pour de multiples raisons, la musique de Rain Of A Thousand Flames est certes très bonne et se mériterait normalement une cote de 16/20 mais je dois la diminuer à 14/20 puisque ce n'est pas un album essentiel pour sa collection de disques de Rhapsody. Bien sûr, avec Rain Of A Thousand Flames, on a le même souffle épique qui anime tout bon groupe de power metal friand d'histoires de vikings, de dieux ou de chevaliers du Moyen-Âge, et l'ensemble est de qualité et très professionnel. Mais le sujet de l'album et son traitement sont bien minces en comparaison avec les autres œuvres du groupe. On pourra donc passer son tour ou si vous y tenez vraiment, mordu de power metal que vous êtes, se le procurer quand même, mais cela ne changera rien au fait que cet opus se situe franchement à part...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20