samedi 2 décembre 2017

RHAPSODY - Rain Of A Thousand Flames

Avant de s'appeler Rhapsody Of Fire, le groupe de power metal italien qui naguère nous avait offert Rain Of A Thousand Flames se nommait tout simplement Rhapsody. Cette précision est importante puisque j'ai fait la critique d'un album de Rhapsody Of Fire, à savoir Triumph Or Agony, il y a deux ans (voir ma critique de Triumph Or Agony du 28 novembre 2015). Il s'agit donc bien du même groupe. Avec Rain Of A Thousand Flames, on retrouve le goût de Rhapsody pour la musique classique et les aventures épiques. Cependant, Rain Of A Thousand Flames n'est pas considéré par les fans et autres aficionados du genre au même niveau que les autres albums de Rhapsody car il est un peu à part. Tout d'abord, il ne dure que 42 minutes pile-poil, alors que les autres albums de power metal dépassent facilement l'heure. Ensuite, il présente sept titres à son endos mais en réalité, il n'y a que deux chansons! Ce n'est pas un EP en raison de son minutage mais si on fait abstraction de sa durée, Rain Of A Thousand Flames a tout du EP... En effet, tout l'album de Rhapsody s'articule autour des pièces Queen Of The Dark Horizons, d'une durée d'un peu moins de quatorze minutes, et The Wizard's Last Rhymes, dépassant les dix minutes et demie. Le reste n'est là que pour l'habillage, l'enrobage si on peut dire. Par exemple, Tears Of A Dying Angel ne consiste véritablement qu'à de la prose parlée. Elnor's Magic Valley, qui ne dure qu'une centaine de secondes, n'est qu'une musique de violoneux accompagné d'un joueur de pipeau dans ce qui ressemble à un rigaudon médiéval sorti tout droit de l'année 1426. Pourtant, le CD est bien paru en 2001. Le pire avec Rain Of A Thousand Flames est cependant que la musique n'a souvent pas été composé par Rhapsody. L'album emprunte des thèmes musicaux à d'autres artistes, ce qui réduit l'intérêt de la démarche de Rhapsody puisqu'on connaît déjà les morceaux. C'est le cas de The Wizard's Last Rhymes qui emprunte le thème du dernier mouvement de la Neuvième Symphonie d'Antonín Dvořák (1841-1904). Pour un mélomane comme moi qui a beaucoup écouté de musique dans sa vie, spécialement de la musique classique, il va de soi que le thème est archiconnu. Cela n'ajoute rien à la musique de Rhapsody, bien au contraire... Il est assez facile de piquer la musique des autres et de faire passer ça pour sa composition alors que ce n'est pas le cas. Rhapsody a au moins l'honnêteté d'avouer son plagiat à l'endos de l'album. Bref, pour de multiples raisons, la musique de Rain Of A Thousand Flames est certes très bonne et se mériterait normalement une cote de 16/20 mais je dois la diminuer à 14/20 puisque ce n'est pas un album essentiel pour sa collection de disques de Rhapsody. Bien sûr, avec Rain Of A Thousand Flames, on a le même souffle épique qui anime tout bon groupe de power metal friand d'histoires de vikings, de dieux ou de chevaliers du Moyen-Âge, et l'ensemble est de qualité et très professionnel. Mais le sujet de l'album et son traitement sont bien minces en comparaison avec les autres œuvres du groupe. On pourra donc passer son tour ou si vous y tenez vraiment, mordu de power metal que vous êtes, se le procurer quand même, mais cela ne changera rien au fait que cet opus se situe franchement à part...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

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