samedi 6 janvier 2018

AFI - AFI (The Blood Album)

Après une année qui s'achève, il est temps de faire la rétrospective de ce que l'on vient de vivre. Janvier sera donc entièrement consacré à une rétrospective musicale de l'année 2017 avec des critiques d'albums parus dans la dernière année. On a connu des pertes importantes dans le monde de la musique, comme le décès de Chris Cornell suivi par celle de Chester Bennington. Par bonheur, on a aussi connu des albums fort intéressants, comme c'est le cas de l'album homonyme que le groupe californien AFI a fait paraître en début d'année. Pour ne pas le confondre avec une compilation homonyme elle aussi, AFI a rebaptisé son album AFI (The Blood Album). Cela fait presque un an qu'il est sorti dans les bacs des disquaires et je ne m'en lasse tout simplement pas. Il s'agit peut-être même du meilleur album que j'aie entendu en 2017. C'est véritablement pour moi un coup de cœur, faisant encore augmenter mon adoration que j'entretenais déjà pour ce groupe depuis plusieurs années. Loin de se caser ou de se ranger dans un style commercial pour passer à la radio, AFI plonge tête première dans un passionnant album de post-punk inspiré fortement par les années '80. La fureur, l'énergie, la véhémence, la fougue de Davey Havok sont carrément électrisantes. Après trois chansons servant à établir le style de l'album, AFI se lance dans une série de chansons effrénées accrocheuses et contagieuses au point où il est inutile de vouloir résister. Hidden Knives, Get Hurt, Above The Bridge et So Beneath You sont autant de pièces menées à fond de train par AFI qui semble jouer ici comme si c'était la dernière fois de sa carrière. AFI a tout donné sur son album AFI (The Blood Album) et on en ressort quasiment épuisé, je n'exagère pas. Tout est admirable ici: les mélodies infectieuses et vénéneuses, la voix formidable de Davey Havok et la créativité de Jade Puget, les arrangements musicaux par couches d'instruments particulièrement denses et riches, le style parfaitement crédible et convaincant, la générosité dans le nombre de morceaux (AFI (The Blood Album) compte quatorze titres et aucune chanson de remplissage), la sincérité et le sérieux de AFI pour sa musique et pour ses fans, mais surtout l'expression des émotions marquée par l'intensité et l'urgence... Il faut que vous ayez entendu vous aussi cet album avant de mourir. Si vous avez aimé Sing The Sorrow comme moi (voir ma critique de Sing The Sorrow du 5 août 2017), il y a même une pièce de AFI (The Blood Album) qui s'en inspire, à savoir White Offerings. Le seul bémol de cet album est que les sons utilisés par AFI ont déjà été entendus maintes fois depuis les années '80. AFI est pourtant crédible mais AFI (The Blood Album) est tout de même moins original que Sing The Sorrow. C'est pourquoi je lui décerne une cote inférieure à Sing The Sorrow, en espérant que cela ne vous effarouchera point et que vous tendrez l'oreille à l'un des meilleurs albums de l'année 2017...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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