samedi 3 janvier 2015

EPICA - The Quantum Enigma

Récemment, la formation hollandaise de heavy metal Epica a fait paraître un nouvel opus sur son étiquette Nuclear Blast. C'était au printemps 2014 et l'album s'intitule The Quantum Enigma. Cela fait du bien de voir qu'il n'y a pas que les groupes originaires de Scandinavie qui font du bon heavy metal sur la très réputée étiquette Nuclear Blast. Habituellement, ce que l'on considère comme le renouveau du heavy metal provient toujours de cette partie du monde, de Finlande notamment. Avec The Quantum Enigma, la formation Epica poursuit dans le style du metal symphonique qui a fait la réputation du groupe. S'il est un groupe qui représente par excellence le genre du symphonic metal, c'est bien Epica. C'est son représentant le plus typique, même s'il existe d'autres groupes et d'autres albums encore plus intéressants (c'était le cas par exemple de l'album The Black Halo par l'excellente formation Kamelot dont j'ai eu le plaisir de faire la critique sur ce blog (voir ma critique de The Black Halo du 6 décembre 2014)). C'est aussi un groupe qui a choisi de figurer dans la mouvance des groupes metal dirigés par une chanteuse, à l'instar de Nightwish et Evanescence. Cela ne veut pas dire que Epica soit un groupe moins puissant pour autant. Dès le début de l'album, avec l'introduction instrumentale Originem et la pièce The Second Stone qui suit, on est projeté dans l'aventure sans qu'on puisse reprendre son souffle. La guitare électrique et l'orchestre conduisent cet album par en avant avec aplomb et il est inutile de résister. Tout au long de l'album, on a droit à une démonstration de force avec un orchestre symphonique et un choeur dans le genre grandiose et monumental de Carmina Burana de Carl Orff (1895-1982). La chanteuse Simone Simons et le chœur alternent ensemble et malgré la forte présence des guitares, il n'y a aucun solo. C'est vraiment l'orchestre qui vole la vedette sur The Quantum Enigma et on en ressort essoufflé et époustouflé. Cet autre album par Epica est ainsi le plus abouti et possiblement le meilleur de la formation. La complexité des arrangements et le souffle épique (ce n'est pas pour rien que le groupe s'appelle Epica) qui traverse The Quantum Enigma du début à la fin place cet album au firmament d'un genre qui n'a plus aucun secret pour cette poignée de Hollandais qui savent comment captiver l'auditeur. Le résultat est évidemment très théâtral, pour ne pas dire cinématographique, puisque l'orchestre symphonique omniprésent donne une touche qui n'est pas sans rappeler la musique de film. On se croirait dans un péplum ou une superproduction hollywoodienne du genre Conan le Barbare... L'action pourrait se dérouler en 1378 mais l'album date bien de 2014. Il est par ailleurs à noter qu'on y retrouve un interlude inspiré par l'Extrême-Orient avec la pièce instrumentale The Fifth Guardian vers le milieu de l'album. Bien sûr, ça prend de l'imagination pour pouvoir varier les airs et éviter l'ennui sur cet album d'Epica qui dure près de 70 minutes. Les chansons dépassent la plupart du temps les cinq minutes mais elles ne semblent étonnamment pas trop longues pour un genre grandiloquent qui prend souvent toute la place. Comme il fallait s'y attendre, The Quantum Enigma se termine avec la pièce-titre du même nom d'une durée interminable de près de douze minutes, comme le veut la tradition pour ce genre de musique. Évidemment, The Quantum Enigma est un album assez prévisible et ne se fait pas remarquer par son originalité, mais il est si diablement efficace et réussi qu'il compense largement ce défaut. Je voulais d'abord accorder la note de 16/20 à cet album mais en raison du travail qu'a dû exiger la composition d'un tel album, j'ai cru qu'il méritait un point de plus. C'est ainsi que The Quantum Enigma par la formation Epica s'impose parmi mes albums préférés de l'année 2014.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

Aucun commentaire:

Publier un commentaire