samedi 1 août 2015

PRIESTESS - Hello Master

Dans les années 2000, un sentiment de nostalgie pour le bon vieux rock'n'roll s'est fait sentir sur la scène musicale. On n'a qu'à penser à des groupes rock populaires comme Wolfmother, Jet, Airbourne, The Darkness etc... C'est aussi le cas de Priestess mais plus spécifiquement de son album Hello Master paru en 2005 au Québec. Priestess est un groupe hard rock originaire de Montréal et on sait comment cette ville est le théâtre de nombreux projets musicaux foisonnants depuis les années 2000, le plus connu d'entre eux étant sûrement Arcade Fire. Pour ce qui est de Priestess cependant, on a un style beaucoup plus ancré dans le rock traditionnel des années '70, même si le groupe appartient bien au 21e siècle. À ce titre, on peut cataloguer Priestess dans le genre stoner rock comme c'est le cas de Queens Of The Stone Age par exemple. Le style de Priestess est toutefois moins expérimental que celui de Queens Of The Stone Age et la seule chanson de Priestess qui ressemble au style de nos amis de QOTSA est la dernière sur l'album, la pièce Blood. Ce morceau s'écarte sensiblement du reste de l'album qui penche plutôt vers le style de Wolfmother dont j'ai par ailleurs déjà fait une critique positive de son album homonyme sur ce blog (voir ma critique de Wolfmother du 8 février 2014). Ce sera aussi le cas de Hello Master car j'ai bien aimé cet album de Priestess, quoique je l'ai trouvé un peu court puisque l'album dépasse à peine les quarante minutes. Ceci s'explique par le fait que Priestess va droit à l'essentiel et refuse de s'égarer dans les méandres complexes et élaborés du rock progressif qui s'étale pendant d'interminables minutes. Ironiquement, l'album de Priestess qui suivra Hello Master sera... un album de rock progressif! Comme quoi les joyeux lurons de Priestess n'ont pas fini de nous étonner! Mais pour revenir à Hello Master, l'instrumentation de Priestess est réduit au strict minimum puisqu'il s'agit ici d'émuler le rock classique. C'est du rock simple et bruyant, catchy et amusant. On les compare souvent à Black Sabbath et AC/DC et c'est vrai que Run Home ou l'intro de la pièce The Shakes peuvent évoquer AC/DC mais Priestess a tout de moins un style bien à lui et facilement reconnaissable, ce qui n'est pas le cas de Airbourne et de son album Runnin' Wild qui n'est qu'une imposture, un vil plagiat de AC/DC (voir ma critique de Runnin' Wild du 6 juin 2015). De fait, comment résister au rythme contagieux et accrocheur que Priestess infuse à The Shakes? De plus, les membres de Priestess explorent différents styles de rock sur Hello Master, offrant ainsi une belle diversité d'une chanson à l'autre. Les comparer à AC/DC est assez réducteur et s'éloigne donc de la vérité. En fait, il y a ici une grande utilisation de la gamme blues comme c'est le cas chez Black Sabbath mais tandis que le groupe du grand Ozzy Osbourne sonne plutôt metal (en fait, ils ont carrément inventé le genre), Priestess se cantonne plutôt dans le hard rock. Peu importe: que ce soit du stoner rock, du blues rock ou du hard rock, une chose est sûre, c'est que Priestess s'est fait tatoué le rock sur le coeur! Quiconque aime le rock'n'roll des années '70 se doit de faire un détour par l'album Hello Master de Priestess. Il est peut-être moins impressionnant ou extravagant que l'album homonyme de Wolfmother dont je parlais plus tôt mais ce n'est en fait qu'une question de style. Si vous aimez Wolfmother, vous pourriez (et devriez) être tenté de découvrir ce dont les rockers canadiens de Priestess sont capables. Une heureuse découverte!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

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