samedi 26 janvier 2019

JAMES BAY - Electric Light

Poursuivant ma rétrospective musicale des parutions de l'année dernière, c'est au tour de James Bay cette semaine avec son deuxième album intitulé Electric Light. C'est un album éminemment commercial, quoiqu'il ne contienne aucun succès radiophonique. James Bay est l'exemple typique du chanteur à la mode; on retrouve sur Electric Light tout ce qui se fait dans l'air du temps, avec comme nouveauté par rapport à son premier album l'apparition de claviers et de sons électroniques. C'est une évolution bien prévisible pour quiconque souhaite obtenir le succès par les temps qui courent. On y cherchera en vain quoi que ce soit d'original ou d'inédit. Il est plus économique pour une compagnie de disques de produire de la musique par ordinateur que d'engager des musiciens compétents. Mais le véritable problème de cet album de James Bay, c'est qu'il sonne de manière horrible. Le matriçage (traduction française de "mastering") est carrément raté. Le son est poussé au maximum jusqu'à atteindre la saturation, faisant en sorte que l'on a envie de diminuer le volume, ce qui n'est pas bon signe. La médiocrité du son varie d'une chanson à l'autre, les pires chansons étant celles avec de la guitare comme par exemple Pink Lemonade et Just For Tonight. Certains sons sont parfois même inaudibles dans toute cette bouillie sonore. C'est très "cheap" et ça contredit stupidement la volonté de faire un album très racoleur et léché. Il y avait quelques pièces enregistrées dans une boîte à chaussures sur l'album Now de Shania Twain (voir ma critique de Now du 10 novembre 2018), sauf qu'ici le problème est vraiment pire! Il semble que ce soit la nouvelle tendance fâcheuse en matière d'enregistrement, les compagnies de disques faisant exprès que ça sonne comme de la merde afin de compresser le son et d'envoyer le tout sur Internet. La logique ne tient pourtant pas quand vient le moment de produire des disques. Quand je paie un vinyle ou CD, je m'attends à avoir de la qualité. Avec Electric Light, on a la fâcheuse impression de se faire arnaquer car cet album est si déplaisant à entendre qu'on n'a pas envie de le réécouter. Cela rentre dans la logique commerciale des compagnies de disques à produire des artistes jetables après usage, hélas! Je doute fort qu'on se souvienne de James Bay dans trente ans. En tout cas, il est clair que Electric Light est un album au son très laid, une vive déception de 2018. Electric Light de James Bay aurait pu être un album potable s'il avait été "masterisé" correctement. Malheureusement, tout le travail de James Bay est réduit à néant à cause d'un ingénieur de son imbécile. J'avais été tendre pour l'album Now de Shania Twain mais ici avec Electric Light, ça ne passe pas. Je vais donc décerner une cote faible à cet album. Ça lui apprendra à James Bay de travailler avec des gens d'affaires peu scrupuleux. C'est enfin ce qui me fait dire que Electric Light est à la musique ce que le fast-food est à la gastronomie: il donne envie de vomir. Electric Light a été produit comme de la vile marchandise pour une consommation rapide et éphémère, comme dans la planétaire chaîne de restaurants Burger King. Pour moi, je dois donc considérer James Bay, avec son album intenable, comme étant un artiste à jeter aux ordures. Pour moi, James Bay c'est du Burger King.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 10/20

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