dimanche 23 décembre 2012

Je vous offre mes voeux

Je vous offre mes voeux de bonheur et de paix pour Noël et la nouvelle année. N'oubliez pas de prendre vos bonnes résolutions pour 2013, comme cesser de fumer, manger moins de poutines, faire de l'exercice physique et écouter plus de musique. Et bien sûr, revenir ici pour lire mes critiques de CD. Je serai en vacances pour le temps des Fêtes alors il n'y aura pas de nouvelles critiques durant cette période. Je serai de retour avec mes habituelles critiques d'albums provenant de ma discothèque personnelle le premier samedi de janvier.

En attendant, relisez mes anciennes critiques et célébrez avec l'amour dans le coeur!

JOYEUX NOËL & BONNE ANNÉE 2013 !

samedi 22 décembre 2012

DIANA ROSS - Christmas In Vienna

Noël approche à grands pas et j'ai décidé qu'à partir de maintenant, je ferais la critique d'un album de Noël de ma collection personnelle à chaque fin d'année pour le temps des Fêtes. Quoi de mieux que de fêter Noël avec un concert live de musique lyrique dans la splendide cité de Vienne? L'album Christmas In Vienna adopte la formule de réunir sur une même scène des musiciens classiques avec des artistes de la chanson populaire. On y retrouve Diana Ross, la très fameuse star de la musique soul des années '60 avec son groupe The Supremes, flanquée des meilleurs ténors du moment, Plácido Domingo et José Carreras. Il ne manque plus que le gros Pavarotti. Notons que les solistes sont accompagnés par l'Orchestre symphonique de Vienne sous la baguette de maestro Vjekoslav Šutej. Un choeur d'enfants s'ajoute à l'ensemble. L'enregistrement en public a eu lieu le 23 décembre 1992 et la parution de l'album a suivi en 1993. Précisons tout de suite que je n'ai pas l'habitude de critiquer de la musique classique mais on peut bien faire une exception pour le temps des Fêtes. J'adore le punk et le country, mais aussi l'opéra. Comme vous pouvez le figurer, j'ai des goûts absolument éclectiques. Avec des noms aussi aguerris de l'art lyrique, Diana Ross ne peut rivaliser avec sa voix pure et angélique. Elle essaie donc d'apporter sa touche personnelle à ce pot-pourri d'airs traditionnels, d'oeuvres classiques et de chansons de Noël. En ce sens, elle oppose sa douceur à la puissance des voix des deux ténors, sa fantaisie à leur solennité, sa fragilité à la force. Il faut reconnaître cependant que ses prestations s'intègrent parfois mal à l'ensemble. Les styles sont trop dissemblables pour pouvoir assurer l'unité de l'album. En plus, le mariage des voix n'est pas toujours parfait, comme dans Carol Of The Drum où la voix de José Carreras ressort plus distinctement que celle de Diana Ross qu'il est supposé accompagner. Dans The Gift Of Love, la voix tonitruante de Plácido Domingo contraste fortement avec le petit filet de voix chevrotante d'un garçon soliste... Aussi charmante et attendrissante soit la voix du garçonnet, on ne peut nier qu'il y a déséquilibre des voix! En général, je préfère les interventions de José Carreras à celles de Plácido Domingo. Sur Navidad, José Carreras est absolument bouleversant. Quant à Diana Ross, que l'on entend même rigoler à un certain moment, elle chante la plupart des airs légers de Noël, les deux chanteurs d'opéra se réservant des pièces plus classiques et formelles. Notamment, ils chantent des Ave Maria, José Carreras entonnant celui de Franz Schubert (1797-1828) tandis que Plácido Domingo s'occupe de celui de Pietro Mascagni (1863-1945). Plácido Domingo interprète également la célèbre berceuse de Johannes Brahms (1833-1897). En outre, il y a aussi des clins d’œil à Haendel et J.S. Bach. Mais Diana Ross est capable de chanter des pièces plus sérieuses elle aussi, comme c'est le cas de la pièce Amazing Grace qui débute tout doucement mais qui prend de l'ampleur au fur et à mesure que Diana Ross monte la voix, ou encore If We Hold On Together qui est très belle aussi. Vers la fin de l'album, il y a un medley de chansons de Noël où les trois protagonistes mélangent leurs voix pour le plus grand bonheur des mélomanes dans la salle. Alors qu'on entend sur Christmas In Vienna les applaudissements des spectateurs entre chaque numéro, ils restent silencieux durant toute la durée du medley, comme suspendus aux lèvres des interprètes. On entend par ailleurs les instruments de l'orchestre qui s'accordent lorsque le public enthousiaste applaudit. Notons que l'album bénéficie de l'apport du célèbre compositeur et arrangeur Lalo Schifrin qui a écrit la musique de plusieurs trames sonores de film et qui a arrangé et adapté ici la musique absolument magnifique de Christmas In Vienna. Avec un minutage généreux de plus d'une heure de musique, Christmas In Vienna nous en donne pour notre argent. L'album est une vraie oeuvre polyglotte puisque les ténors chantent en italien, en allemand, en espagnol, en anglais, en latin et même en français avec le célèbre Minuit, chrétiens. Il ne manque que le vietnamien, le serbo-croate et le zoulou. Diana Ross, pour des raisons faciles à comprendre, s'en tient seulement à l'anglais. Bien qu'enregistré en Autriche, l'album Christmas In Vienna nous invite donc à un Noël international où s'échange l'amour entre les peuples. Voilà un album à recommander et qui sait, à acheter en cadeau de Noël à un être cher?

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 15 décembre 2012

LEANN RIMES - I Need You

LeAnn Rimes, avec son album I Need You paru en 2001, essaie de s'éloigner de la musique country avec un son plus pop comme on peut d'ailleurs le constater avec l'image de la pochette illustrée ici. LeAnn Rimes y apparaît avec un look que les jeunes peuvent trouver cool. À noter qu'il existe une version différente de la pochette mais moi je possède la version que voici. Je ne comprends pas pourquoi toutes les chanteuses country tentent de devenir des chanteuses pop dans les années 2000 mais il semble que ce soit malheureusement le cas. J'aime le country, en particulier Garth Brooks et les Dixie Chicks. Je ne vois pas de raison pour renier ce style séculaire et incontournable de la musique populaire du 20e siècle. En ce qui nous concerne ici, je dois dire que j'ai déjà fait la critique d'un album de LeAnn Rimes auparavant, soit l'album This Woman (2005) que j'avais jugé peut-être un peu trop sévèrement (voir ma critique de This Woman du 30 juin 2012). Avec I Need You en 2001, LeAnn Rimes nous donne de bonnes raisons pour ne pas aimer ce qu'elle fait et c'est bien dommage. Pourtant, la faute n'est pas à être imputée à LeAnn Rimes: d'un point de vue purement vocal, la chanteuse sonne admirablement. De plus, les compositions sont solides et bien arrangées. Hélas! La réalisation est fade et donne à penser que la production de l'album a manqué de budget. Même la pochette est présentée pauvrement avec un simple feuillet plié en deux en guise de livret. C'est mince et c'est dommage pour LeAnn Rimes qui est une artiste professionnelle et qui mérite mieux de la part de sa maison de disques. Pire, l'ensemble pèche par un manque de vision et de direction musicale. D'une chanson à l'autre, on ne comprend pas ce qui unit l'album dans son entier. Il y a des chansons très pop comme la pièce-titre I Need You ou encore You Are avec son rythme disco et des chansons plus country comme Together, Forever, Always qui est écrite de la main même de LeAnn Rimes en personne. Ceci confirme l'adage selon lequel "on peut sortir quelqu'un du country mais on ne peut pas sortir le country de quelqu'un"... Il semble qu'on veuille ici prendre ses distances avec le style country mais timidement, seulement à moitié. Le résultat est que l'auditeur est laissé sur son appétit et demeure confus quant à la direction artistique de cet album. Peut-être n'est-ce qu'un ramassis de chansons hétéroclites misant surtout sur le succès de la pièce Can't Fight The Moonlight extraite de la bande sonore du film Coyote Ugly et qui est sûrement le plus grand succès de LeAnn Rimes à ce jour. La production de l'album souffre d'un manque de budget mais on dirait que Can't Fight The Moonlight a reçu trop de budget au contraire et qu'on a voulu y mettre le paquet puis tout mettre en même temps dans la chanson, ce qui est assez ridicule. J'ai toujours trouvé que cette chanson était un peu bizarre, peut-être à cause du drôle de raccord après le refrain vers le couplet. Par ailleurs, Can't Fight The Moonlight semble instable du point de vue de la tonalité. Le succès de Can't Fight The Moonlight ne doit pas nous faire oublier l'autre succès de son album I Need You, à savoir Written In The StarsLeAnn Rimes chante en duo avec le légendaire Elton John sur une pièce extraite cette fois d'une comédie musicale, soit Aïda par Elton John avec Tim Rice. La version de l'album diffère cependant de la version du vidéoclip sans trop savoir pourquoi. Ce sont de bonnes chansons mais personnellement j'ai un faible pour One Of These Days, elle aussi excellente. C'est triste que ces chansons se retrouvent sur un album mal réalisé, inégal et produit à la hâte pour profiter le plus vite possible de la manne engendrée par les collaborations de LeAnn Rimes à divers projets. Avec seulement dix chansons pour un total de moins de quarante minutes, le tout est trop léger pour que je lui accorde une cote élevée et honorable. C'est donc avec amertume que je dois donner une cote aussi faible pour un album aussi faible.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 12/20

samedi 8 décembre 2012

SHANIA TWAIN - Up!

Up! est un album malhonnête. Pour être exact, je devrais dire un "double-album" car il y a deux disques à l'intérieur. C'est un double-album malhonnête parce que le second disque est pratiquement identique au premier. Pour les différencier, chacun a sa couleur: c'est ainsi que le disque rouge est le disque pop tandis que le disque vert est le disque country. Le disque vert reprend les mêmes chansons que le disque rouge et dans le même ordre, avec parfois de légères modifications, de minimes ajouts d'instruments country. Si le disque vert était une version country du disque rouge, cela ne me poserait pas trop de problème, mais ce n'est pas tout à fait le cas. Le problème est que le disque vert ne présente pratiquement pas de changement par rapport au disque rouge, constituant ainsi une arnaque visant à vendre deux disques au lieu d'un seul aux fans de la chanteuse. Encore pire, cela met en évidence le dilemme commercial de Shania Twain, ancienne chanteuse country devenue chanteuse pop, en essayant de plaire aux deux sortes de public avec un seul double-album. Les choses se corsent encore davatange avec le mystérieux troisième disque bleu...! Ce disque, qui semble disponible uniquement sur l'Internet, reprend encore une fois les mêmes chansons que les disques rouge et vert mais se veut d'inspiration exotique et orientale, histoire encore une fois de plaire à ses fans dans les pays de l'Orient. Tout le problème est là: Shania Twain est maintenant une chanteuse du Canada au succès planétaire et traîne derrière elle une multitude de fans avec des goûts divers. Il en résulte trois disques sans grande personnalité, sans originalité, aux styles aseptisés puisque le disque rouge n'est que de la pop générique, le disque vert n'est pas vraiment country afin de ne pas trop déplaire à personne, et le disque bleu... je n'ai pas écouté le disque bleu alors je ne commenterai que les deux disques que j'ai en ma possession. Heureusement, Shania Twain nous offre avec Up! dix-neuf chansons par disque, ce qui tempère un peu cette escroquerie déguisée des disques de couleurs différentes mais musicalement pratiquement semblables. L'album est donc très long, avoisinant la durée d'une heure et quart. Bien que le style extrêmement commercial de l'album Up! soit évident, les chansons plus accrocheuses les unes que les autres permettent de passer un bon moment et évite l'ennui de justesse. On a droit à des chansons rythmées, enjouées et bon enfant, qui alternent avec les incontournables ballades pop très sentimentales. La formule, très éprouvée et usée à la corde, fonctionne néanmoins et on se surprend à fredonner les chansons faciles à mémoriser. Si on compare par exemple Up! avec l'album Cry de Faith Hill (voir ma critique de Cry du 23 juin 2012), on voit que le style de musique pop très adulte de Faith Hill peut ne pas plaire à tous et s'adresse à un public précis alors que Up! essaie de rejoindre un public très vaste de 7 à 77 ans... Je ne passerai pas en revue les dix-neuf chansons car ce serait trop long mais mentionnons tout de même les pièces qui s'inspirent des musiques du monde (la musique latine de Juanita ou l'inspiration d'Extrême-Orient dans Waiter! Bring Me Water!), les chansons avec un commentaire social (Ka-Ching! avec son début qui rappelle Money de Pink Floyd ou encore What A Way To Wanna Be!), les chansons de type "girl power" (She's Not Just A Pretty Face ainsi que In My Car (I'll Be The Driver)), les inévitables chansons d'amour (I'm Jealous et When You Kiss Me entre autres), etc... j'en passe et des meilleurs. Il y en a pour tous les goûts, ce qui est visiblement recherché par Shania Twain afin de plaire au maximum de consommateurs. Il y a beaucoup de clichés et d'idées éculées sur Up! et on ne peut sûrement pas dire qu'il fait avancer la musique pop et encore moins la musique country. Néanmoins, si on veut seulement passer un bon moment, Up! est un album très efficace, que l'on écoute le disque rouge ou le disque vert (cela revient au même). Qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, Up! est un album important à avoir marqué l'année 2002. J'ai failli donner une cote de 15/20 à l'album Up! de Shania Twain pour son importance commerciale mais en raison du maudit disque vert inutile, j'ai décidé de lui ôter un point de plus.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 1 décembre 2012

ALANIS MORISSETTE - Under Rug Swept

L'aventure expérimentale de Supposed Former Infatuation Junkie (1998) n'aura duré que le temps d'un album. Avec Under Rug Swept paru en 2002, la talentueuse chanteuse canadienne Alanis Morissette retourne à la formule gagnante de son album Jagged Little Pill qui avait cartonné de façon planétaire comme ce n'est plus possible de nos jours. Bien sûr, Under Rug Swept est un album qui ne peut être comparé à Jagged Little Pill qui était un cri de rage fascinant à observer et un album juste assez étrange pour être au diapason de la mode du rock alternatif de l'époque. Mais au niveau du style, Under Rug Swept rappelle tout de même Jagged Little Pill et confirme que l'incomparable Alanis Morissette a encore des choses pertinentes à dire et qu'elle a une tête sur les épaules. Les propos intelligents de Under Rug Swept sont d'ailleurs ce qui fait l'intérêt de l'album, quoique la musique soit également fort intéressante. J'aime sa façon d'aborder la vie dans ses textes, par exemple sur la chanson 21 Things I Want In A Lover, elle énumère les qualités qu'elle préfère retrouver chez son partenaire sexuel. Musicalement, Alanis Morissette est ici influencée par des artistes établies et s'éloigne du style bizarre de Supposed Former Infatuation Junkie. Par exemple, la chanson That Particular Time nous rappelle Sarah McLachlan et son album à succès Surfacing (voir ma critique de Surfacing du 9 juin 2012) tandis que A Man pourrait être une chanson de Tori Amos pour laquelle j'ai énormément de respect et d'admiration. Avec de telles références, Under Rug Swept s'élève aisément au-dessus de la moyenne des albums qui arrivent dans les bacs de disquaires à chaque année. L'album est excellent, même si on ne peut le comparer au magistral Jagged Little Pill avec sa pléiade de succès instantanés. Cela n'a pas empêché Under Rug Swept d'avoir lui aussi des chansons avec un certain potentiel commercial pour la télé et la radio, comme c'est le cas de Hands Clean dont le vidéoclip génial retrace le parcours d'une chanson au travers de toutes les étapes de sa vie depuis la création jusqu'à sa montée au sommet des palmarès, en une sorte de petit documentaire sur l'industrie musicale. Alanis Morissette connaît très bien les rouages de l'industrie et en adoptant un style plus commercial avec Under Rug Swept, elle sait bien donner à ses fans ce qu'ils veulent. L'intégrité artistique de Under Rug Swept n'est pourtant jamais reniée pour autant, bien au contraire. Alanis Morissette procède ici à une intéressante exploration psychologique par l'expression fine des sentiments. Chaque chanson est unique et différente des autres et il n'y a aucune mauvaise chanson sur l'album. J'aurais tout de même souhaité une fin plus remarquable à Under Rug Swept dont les deux dernières chansons sont légèrement moins bonnes que le reste de l'album mais c'est juste mon goût personnel et mon humble opinion. Si vous avez adoré comme moi Jagged Little Pill, vous devriez bien apprécier aussi Under Rug Swept. Voilà certainement un album notable à avoir marqué l'année 2002.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 24 novembre 2012

BIG SUGAR - Brothers & Sisters, Are You Ready?

Voici un bel exemple de groupe rock injustement sous-estimé. La formation canadienne Big Sugar roulait pourtant sa bosse depuis de nombreuses années lorsqu'elle fit paraître son très bon album Brothers & Sisters, Are You Ready? en 2001. Sachez qu'il existe également une version en français de cet album avec les mêmes chansons traduites mais qui s'intitule Brothers & Sisters, Etes Vous Ready? car Big Sugar aime bien faire plaisir à ses fans du Québec. Toutefois, c'est la version entièrement en anglais que je vais ici critiquer car c'est celle que je possède dans ma collection de CD. Big Sugar fait des albums difficiles à décrire car ils sont très éclectiques. Par exemple, sur Brothers & Sisters, Are You Ready?, le groupe s'essaie au funk, au rock, au reggae, au blues et même à la pop (écoutez la jolie mélodie de l'excellente chanson pop rock All Hell For A Basement). Néanmoins, ce sont surtout les guitares électriques qui sont à l'avant-plan de cet album dont les chansons ont par conséquent des arrangements simples et minimalistes. C'est du moins ce qu'il semble à la première écoute mais en le réécoutant plus attentivement, on se rend compte de plein de menus détails dans l'accompagnement des chansons. Il y a notamment de l'orgue, de l'harmonica, du saxophone, des cuivres... La simplicité de l'album n'est que factice et le tout regorge d'éléments musicaux soigneux. La structure de l'album de Big Sugar adopte une construction en arche, c'est-à-dire que la fin est semblable au début, avec un milieu différent mais qui divise l'album symétriquement. Ainsi, Brothers & Sisters, Are You Ready? commence avec des chansons rock au tempo modéré mais qui accélère le pas jusqu'au sommet de l'album avec la chanson funky Butterball pour ensuite ralentir et revenir à un tempo plus posé, avec du reggae notamment. Le milieu de l'album est composé de pièces funk très rythmées et groovy qui donnent envie de danser. Ahhh...! Le funk. Ça nous rappelle qu'il y avait de la bien bonne musique dans les années '70. Le dernier morceau toutefois, un peu comme c'est le cas de l'album Elephant par The White Stripes qui adoptait lui aussi une solide structure en arche (voir ma critique de Elephant du 25 février 2012), déroge à cette structure et préfère conclure avec l'hymne national canadien! C'est avec plaisir et fierté pour le Canada que Big Sugar entonne le célèbre O Canada à la guitare électrique pour ses fans réunis pour l'écouter, un peu comme Jimi Hendrix l'avait fait à Woodstock avec l'hymne des États-Unis. Cependant, il n'a pas le même commentaire social car Big Sugar est ici plus patriotique que véritablement critique envers le Canada... La formation rock de Toronto termine alors son album Brothers & Sisters, Are You Ready? dans l'euphorie. Comme d'habitude, le site Web http://www.allmusic.com se fourvoie allègrement en n'accordant que deux étoiles et demie sur cinq au bon album de Big Sugar. Dire que cet album est génial serait exagéré mais Big Sugar a trouvé un son original qui permet de le reconnaître quand on l'entend. Big Sugar mérite d'être plus connu. Voilà pourquoi j'avais décidé d'en faire la critique sur ce blog, lui aussi par ailleurs fort éclectique...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 17 novembre 2012

FRANZ FERDINAND - You Could Have It So Much Better

La première fois que j'ai écouté You Could Have It So Much Better, l'album que les Écossais de Franz Ferdinand ont fait paraître en 2005, à peine un an et demi après leur extraordinaire et premier album homonyme Franz Ferdinand (voir ma critique de Franz Ferdinand du 25 août 2012), j'ai vraiment été impressionné, voire renversé par l'ingéniosité des morceaux et des arrangements ainsi que par la débauche de rythmes et de mélodies de cet album qui ne tarit jamais d'invention musicale. En le réécoutant toutefois, il m'a semblé moins intéressant qu'il en avait l'air à première vue. Il a un son un peu moins original que l'album homonyme Franz Ferdinand, bien que You Could Have It So Much Better soit très diversifié artistiquement et stylistiquement. Notamment, le groupe puise simplement dans le répertoire rock du passé sur Eleanor Put Your Boots On qui sonne comme un hommage aux Beatles ou encore la fort jolie pièce Fade Together qui me fait penser au groupe Queen des années '70. En outre, Franz Ferdinand reprend la même formule que sur l'album Franz Ferdinand, à savoir un rock mélodique, efficace et énergique, très accrocheur, en l'exagérant toutefois. Néanmoins, You Could Have It So Much Better est un album bien meilleur que la moyenne des albums rock des années 2000. C'est un album où les structures des chansons sont éclatées et où foisonnent les idées musicales de toutes sortes, montrant toute la créativité et le savoir-faire du groupe. Un peu plus et l'album serait disparate, un piège que Franz Ferdinand évite de justesse sur leur album. On peut d'ailleurs voir déconner les membres de Franz Ferdinand dans un musée d'art contemporain avec leur vidéoclip Do You Want To, une chanson festive et dynamique à l'extrême. Certaines chansons sont si énergiques qu'on en ressort épuisé et tout essoufflé, comme sur This Boy ou bien encore la pièce-titre You Could Have It So Much Better. La fin abrupte de This Boy est si inattendue que j'ai éclaté de rire en l'écoutant. Quant à You Could Have It So Much Better, c'est un morceau effréné à couper le souffle... Il y a bien des moments plus calmes, comme par exemple Walk Away qui survient à propos après les trois premières chansons rapides de l'album, mais dans l'ensemble, voilà un album qui donne vraiment envie de faire la fête et de danser dans son salon. J'ai failli lui donner une cote de 17/20 mais ça aurait été équivalent à ce que j'ai déjà donné au premier album original de la formation, alors je me suis retenu. Voilà pourtant enfin un album qui donne envie de crier sa joie! En tous cas, il est plus varié musicalement que Franz Ferdinand et offre une belle suite à l'album homonyme de la fameuse formation écossaise... Bravo Franz Ferdinand et vive l'Écosse!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 10 novembre 2012

THE BRAVERY - The Sun And The Moon

Les amateurs de mélodies accrocheuses devraient considérer l'album que j'ai décidé de critiquer pour vous cette semaine. Il s'agit de The Sun And The Moon par l'excellente (mais pas assez connue) formation rock new-yorkaise The Bravery, un album paru en 2007 sur étiquette Island Records. J'ai déjà fait la critique d'un autre album de The Bravery auparavant, en l'occurence leur album homonyme The Bravery (voir ma critique de The Bravery du 24 mars 2012), mais j'ai vraiment un faible pour ce groupe alors voici une nouvelle critique consacrée à ces musiciens. The Sun And The Moon est un album qui, à l'instar de son prédécesseur The Bravery, est très porté sur les mélodies accrocheuses qui se propagent dans nos cerveaux jusqu'à la contagion. Le style très cool de l'album The Bravery se présentait en une sorte de renouveau de la new wave très sucré et alléchant. The Sun And The Moon conserve son goût pour les mélodies sucrées mais se départit de ses sons électroniques qui avaient fait le succès de la formation, notamment avec la chanson An Honest Mistake. Sur The Sun And The Moon, toutes les chansons pourraient être des succès pour The Bravery tant elles sont accrocheuses. Il n'y a aucune mauvaise chanson sur cet album et cela prouve que le groupe n'a pas besoin de coller à la mode du renouveau new wave pour faire de bonnes chansons. En fait, le style moins new wave et plus pop de The Sun And The Moon permet de mettre en évidence la qualité des compositions. Ici, il n'y a que des mélodies, de superbes mélodies et l'album va droit à l'essentiel, à savoir l'émotion. Comment résister à la chanson Every Word Is A Knife In My Ear, tellement accrocheuse que cela en est ridicule, à la mélodie sifflée de Bad Sun (essayez de siffler la chanson vous aussi avec des biscuits soda dans la bouche) ou encore au souffle tragique de Tragedy Bound, une chanson toute simple à la guitare acoustique mais tellement émouvante. Il résulte de The Sun And The Moon un album diablement efficace, qui ne prend jamais de repos pour ce qui est de la qualité musicale, et qui s'écoute sans effort comme si la musique était simplement évidente, sans laisser de doute dans l'esprit de l'auditeur. L'album, avec ses onze chansons (il y a douze pistes mais la première d'entre elles n'est qu'une introduction intitulée Intro et qui ne dure que quelques secondes), dure moins de 40 minutes, mais quelles 40 minutes! J'ai failli donner une cote de 16/20 à cet album fort réussi de The Bravery mais je trouve qu'il a moins de style que son prédécesseur The Bravery auquel j'avais donné aussi 16/20 alors pour être conséquent, je dois donner une note inférieure. Mais 15/20 ne signifie nullement un mauvais album, bien au contraire! The Sun And The Moon n'est peut-être pas un album marquant des années 2000 mais il serait injuste de passer à côté d'une formation aussi talentueuse que The Bravery, ce qui explique que j'aie fait la critique de deux albums de ce groupe fort attachant. Alors allez écouter The Sun And The Moon tout de suite mais n'oubliez pas aussi de faire de même pour l'autre album The Bravery de The Bravery!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 3 novembre 2012

THE HIVES - Tyrannosaurus Hives

Il y a plusieurs styles de punk. Le punk peut être souverainement classique comme Green Day, hardcore comme Rise Against ou encore nostalgique comme The Hives. À l'écoute de Tyrannosaurus Hives, l'album que la sensation punk suédoise The Hives fit paraître en 2004, on constate en effet des réminescences du rock brut des années '60. Même la ballade Diabolic Scheme, composée cette fois-ci par le groupe (la ballade de leur album précédent était une composition de Curtis Mayfield), sonne très authentique, voire pathétique et torturée à la façon de certains groupes des années '60. Avec la pièce Dead Quote Olympics, The Hives puisent leur belle inspiration dans le punk et la new wave éclatée des années '70. Le style punk de ce groupe est plein de références et a bien meilleur goût que bien des groupes pop punk des années 2000. En outre, Tyrannosaurus Hives est un album plus complexe et élaboré que Veni Vidi Vicious, leur album précédent (voir ma critique de Veni Vidi Vicious du 28 juillet 2012). Les chansons sont plus posées mais tout aussi déjantées, ce qui est pour le moins paradoxal. Quant au succès Walk Idiot Walk extrait de Tyrannosaurus Hives, il est absolument fascinant tant il est accrocheur. On y sent toute la puissance contenue, tout en retenue par The Hives qui ne cèdent jamais à la violence. La chanson contraste avec le reste de l'album, plus débridé, mais qui présente tout de même beaucoup de style et c'est ce qui fait que Tyrannosaurus Hives a de la classe. L'imagination du groupe pour renouveler les arrangements, les mélodies et les styles est tout simplement extraordinaire. Le seul défaut de cet album est qu'il est bien trop court, on aimerait en avoir plus. L'album dure exactement une demi-heure pour douze chansons, ce qui revient à deux minutes et demie par chanson en moyenne. The Hives composent leurs albums avec parcimonie, ce qui explique que l'on ait peu de musique de la main de The Hives depuis leur premier album qui remonte aux années '90. Mais c'est typique du punk, même celui de The Hives: les chansons sont brèves, ce qui fait que les albums soient si courts. Mais il ressort de cette concision davantage de punch, de dynamisme et les chansons sont indubitablement plus efficaces que de longs babillages. Pour la variété des styles, la richesse de l'imagination débordante des chansons, l'indéniable capacité à être accrocheur et l'honnêteté de la démarche, Tyrannosaurus Hives est un album important de l'année 2004. Avec l'album Tyrannosaurus Hives, le groupe prouve qu'il est un des groupes marquants de la décennie 2000 avec The Strokes et Franz Ferdinand.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 27 octobre 2012

SUM 41 - Does This Look Infected?

Il est difficile pour moi de choisir lequel des albums du fameux groupe punk canadien Sum 41 est mon préféré tant le groupe a de bons albums à son actif. Mon choix se porterait peut-être sur Does This Look Infected? qui est paru à l'automne 2002. Ce n'est peut-être pas leur meilleur album mais c'est celui dont j'ai le plus de plaisir à l'écoute. En effet, c'est l'album avec les chansons les plus accrocheuses et agréables à fredonner. Pourtant, avec son minutage d'à peine une demi-heure (nos amis de Sum 41 aiment bien faire des albums courts comme le veut le style punk), il faut savoir que Does This Look Infected? est un peu un album de transition entre All Killer No Filler (2001), plutôt punk et Chuck (2004), plutôt metal. L'album All Killer No Filler avait obtenu un franc succès à sa sortie au printemps 2001 au Canada et Sum 41 n'a pas perdu de temps en lançant Does This Look Infected? à peine un an et demi plus tard. Cependant, Does This Look Infected? ne ressemble pas à All Killer No Filler, quoi qu'en dise le site Web http://www.allmusic.com qui prétend que les albums de Sum 41 se ressemblent. Cela ne fait que prouver que ces soi-disant experts ne connaissent rien au punk. Moi, j'aime le punk pour de vrai alors fiez-vous plutôt à ce que je dis. Certes, il n'y a pas un schisme artistique entre All Killer No Filler et Does This Look Infected? mais Sum 41 évolue tout de même au fil des albums. Sur Does This Look Infected?, Sum 41 s'essaie à divers styles de punk et fait même une incursion timide dans le style metal. Ici, l'influence du metal n'est plus traitée de façon parodique comme sur All Killer No Filler mais est intégrée au style punk, surtout dans la seconde moitié de l'album. D'ailleurs, pour comprendre cet album, il faut le diviser en deux parties: une première partie très accrocheuse dans divers styles de punk, très efficace pour démarrer un album et une deuxième partie moins immédiatement accrocheuse mais toute aussi bonne, avec une touche un peu plus metal et hardcore. Does This Look Infected? reste quand même facile d'écoute dans la seconde partie de l'album. C'est le genre d'album rock qu'on écoute sans se casser la tête. Il ne renouvelle pas la question du punk ou du metal bien qu'on sente que Sum 41 est ici un peu plus sérieux qu'auparavant et cherche à explorer divers genres de musique. Certains comparent Sum 41 à blink-182. Personnellement, je trouve que le style de Sum 41 sur Does This Look Infected? est de bien meilleur goût que celui de blink-182 sur Enema Of The State (voir ma critique de Enema Of The State du 13 octobre 2012). Ne vous arrêtez pas à la pochette au goût douteux de Does This Look Infected? telle qu'elle est illustrée ici avec le batteur Steve Jocz maquillé en zombie de la mort, le look parfait pour l'Halloween, alors que celle de blink-182 nous présente une actrice porno. Ce qui compte, c'est la musique et les styles punk de blink-182 et de Sum 41 ne se ressemblent pas du tout, pourquoi chercher à les comparer? Sur l'album Does This Look Infected?, je décèle plutôt l'influence de Green Day et de Bad Religion. Avec de telles références, il est difficile de faire des fautes de goût. En somme, si vous cherchez un bon album avec du punk qui a du goût, je vous recommande Does This Look Infected? avec plaisir. Même si vous n'êtes pas un fan de Sum 41, cet album est si mélodique et accrocheur qu'il est bien difficile d'y rester de glace en l'entendant... Puis tant qu'à faire, achetez donc aussi All Killer No Filler, histoire d'encourager le punk canadien...!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 20 octobre 2012

GOOD CHARLOTTE - Cardiology

Good Charlotte a bien changé. Du temps de leur album The Young And The Hopeless, Good Charlotte jouait du punk et dénonçait le monde du vedettariat, notamment sur leur chanson Lifestyles Of The Rich & Famous. En 2010, avec leur album Cardiology, le groupe a totalement délaissé le punk au profit d'une musique pop commerciale sur laquelle on peut danser et a vendu son âme au diable en incarnant tout ce que le monde du vedettariat représente de plus détestable. Les deux frères Madden, leaders de la formation, sont maintenant des vedettes à leur tour et ne semblent pas trop dérangés par le fait que leur musique pop leur rapporte beaucoup d'argent. On pourrait toujours leur pardonner si au moins la musique qu'ils faisaient était pertinente et intéressante. Malheureusement, avec Cardiology, on a plutôt un album inégal et visiblement très orienté vers la musique commerciale. Il y a quelques chansons ineptes de remplissage sur cet album contenant 15 pistes au total. En fait, il n'y a véritablement que 13 chansons car la première piste, intitulée Introduction To Cardiology, n'est qu'un clin d'oeil, un aperçu de la dernière chanson-titre Cardiology et la onzième piste, intitulée Interlude: The Fifth Chamber, n'est qu'un bref interlude instrumental. Pourtant, réduit à 13 chansons, l'album renferme quand même certaines insipidités dont Good Charlotte aurait pu nous épargner. Après le court aperçu en guise d'introduction, le groupe enchaîne deux chansons sans intérêt, ce qui démarre l'album plutôt mal. Cardiology ne commence à lever qu'à la quatrième piste, une chanson nostalgique du temps du cinéma en noir et blanc sur un rythme rock'n'roll évoquant les années '50 et intitulée Silver Screen Romance. La pièce qui suit, Like It's Her Birthday, est probablement la plus connue de l'album mais ce n'est pas la meilleure. Elle sert surtout à nous conduire vers la chanson suivante, Last Night, très accrocheuse avec sa petite guitare obsédante dans le refrain. Mais ma chanson préférée de Cardiology est la suivante, Sex On The Radio, peut-être le climax de l'album. Extrêmement accrocheuse, inspirée de la new wave et de la pop des années '80, Sex On The Radio a des paroles vraiment amusantes et savoureuses telles que "She sounds like sex on the radio / I love to hear her scream / And when I push play she's screaming in stereo"! Le propos de Alive, la chanson qui suit, est plus sérieux. Après cette pièce, malheureusement, le reste de l'album est de moindre intérêt. Sauvons quand même du naufrage la chanson Harlow's Song (Can't Dream Without You), inhabituellement introspective et expressive sur cet album de Good Charlotte, une jolie pièce vraiment profonde. Quant à Right Where I Belong, elle évoque pour moi le groupe alternatif Angels & Airwaves avec ses guitares atmosphériques. En définitive, Cardiology est un album très éloigné des premiers albums de Good Charlotte et il se peut sûrement que vous détestiez cet album très commercial si l'ancien style punk du groupe vous plaisait. Cardiology est une marchandise, un produit au son très léché avec des synthétiseurs destiné à faire vendre l'album. Ce n'est certes pas une grande oeuvre artistique et bien qu'il soit parfois agréable et même contagieux avec des chansons comme Last Night et Sex On The Radio, l'ensemble est fade et trop délibérément commercial pour retenir davantage l'attention. Simple Plan aussi fait de la musique commerciale, comme c'est par exemple le cas avec leur album No Pads, No Helmets... Just Balls (voir ma critique de No Pads, No Helmets... Just Balls du 6 octobre 2012) mais leur album transcendait le genre en étant animé par le souffle de la jeunesse, une magie qui fait défaut ici. L'album Cardiology de Good Charlotte, paru en 2010, essaie peut-être simplement de surfer sur la vague de la musique dance qui connaît un regain de popularité en ce début de la décennie 2010. C'est que les années 2000, fastes pour le style pop punk, sont maintenant révolues et la mode a bien changé. Comme c'est assurément le cas aussi de Good Charlotte...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

samedi 13 octobre 2012

BLINK-182 - Enema Of The State

La jolie femme que l'on aperçoit sur la couverture de la pochette de l'album Enema Of The State telle qu'illustrée ici n'est pas une vraie infirmière. En réalité, il s'agit d'une actrice porno. Voilà qui met la table à l'humour bien particulier, au goût discutable et assurément très adolescent du groupe punk blink-182 (on écrit le nom du groupe tout en minuscules). Aussi bien le dire tout de suite, je ne suis pas un fan de blink-182. Je n'aime pas trop blink-182, du moins c'est ce que je croyais jusqu'à ce que j'écoute leur album homonyme de 2003 où le groupe s'ouvre à l'expérimentation et à l'expression. Par contre, pour ce qui est de Enema Of The State, paru en 1999, blink-182 innove peu et poursuit dans la même veine que leur précédent album, Dude Ranch. En fait, Enema Of The State est moins immature que Dude Ranch mais il est aussi moins inventif. La seule nouveauté sur Enema Of The State est l'arrivée de Travis Braker au sein du groupe en tant que batteur où il apporte au groupe une section rythmique énergique. Mais le style de Enema Of The State, semblable à Dude Ranch, est à mon sens un manque de goût pour la musique punk. Certes, les gars de blink-182 ont un style unique et original immédiatement reconnaissable mais aussi de très mauvais goût. Bizarrement, c'est justement ce mauvais goût qui donne du style à blink-182, comme étant une partie inhérente de leur style. Enema Of The State est un album moins immature parce qu'on y retrouve des chansons plus profondes qu'à l'accoutumée pour le groupe, comme c'est le cas de What's My Age Again? ainsi que Adam's Song. Mais le reste est pour moi assez indigeste et Enema Of The State est probablement le pire album de blink-182 (je fais exception de leur album Cheshire Cat que je n'ai pas encore écouté). L'album entier dure à peine un peu plus de 35 minutes avec des chansons courtes comme le veut le style punk mais c'est déjà trop pour moi. Comment expliquer alors le succès de Enema Of The State auprès de la clientèle jeune? D'abord, l'humour du groupe qui a misé sur des vidéoclips loufoques et hilarants pour faire vendre l'album. Le clip All The Small Things est une parodie tordante des boys band de l'époque comme les Backstreet Boys et N*Sync. J'avoue que le clip est bien fait. Dans What's My Age Again?, on voit les membres du groupe nus comme des vers vagabonder dans la cité... Mais ce qui distingue l'album Enema Of The State de la production courante du punk de la fin des années '90, c'est le caractère commercial de la musique qui explique son succès monstre inhabituel pour ce genre de musique. L'album a permis une percée du punk dans la musique pop commerciale qui fait en sorte qu'on puisse dire qu'il a marqué l'Histoire de la musique. Un peu comme Nirvana l'avait fait pour le rock alternatif avec son album Nevermind (voir ma critique de Nevermind du 15 octobre 2011), blink-182 a ouvert plein de portes pour les groupes punk qui ont suivi comme Sum 41, Good Charlotte et Simple Plan. Ces groupes n'aurait peut-être pas vu le jour sans Enema Of The State. Cela n'empêche pas, à mon avis, que le vieux style de blink-182 sonne vraiment mauvais. Si vous recherchez du bon punk à écouter, je vous suggère plutôt de vous procurer une bonne compilation punk comme c'est le cas par exemple de Punk-O-Rama 8 que j'ai déjà critiqué (voir ma critique de Punk-O-Rama 8 du 15 septembre 2012). Sinon, procurez-vous les albums de blink-182 à partir de leur album homonyme blink-182, mais pas ceux avant! Mon coeur me disait de n'accorder qu'une cote de 13/20 à Enema Of The State mais en raison de l'importance historique que revêt un tel album, j'ai décidé de lui octroyer un point supplémentaire.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 6 octobre 2012

SIMPLE PLAN - No Pads, No Helmets... Just Balls

À l'écoute des paroles de certaines chansons de No Pads, No Helmets... Just Balls, l'album qui nous a fait découvrir en 2002 la jeune formation punk québécoise Simple Plan, on pourrait croire qu'il s'agit d'un album sombre, voire noir et désespéré, de musique punk. Effectivement, les thèmes des chansons sont parfois pessimistes comme c'est pas possible, du genre  "que la vie est cauchemardesque", "aujourd'hui est le pire jour de tous les temps" ou encore "Dieu doit sûrement me détester"... Pourtant, la musique de No Pads, No Helmets... Just Balls est tout le contraire. Les chansons sont ici très pop (certes punk, mais bien pop punk) et excessivement accrocheuses, joyeuses et entraînantes au point de donner le goût de danser dans son salon. Des paroles aussi déprimantes sont là pour connecter avec les adolescents, le public-cible de cet album assurément juvénile, dont on sait qu'ils traversent une des périodes les plus pénibles de la vie, à savoir l'adolescence. Quand Simple Plan se permet de faire un peu d'humour, c'est le plus souvent débilitant: la chanson My Alien, par exemple, raconte que la petite copine du chanteur est une extra-terrestre avec quatre jambes... D'un point de vue littéraire, on a déjà fait mieux! Ce qui fait le véritable intérêt de No Pads, No Helmets... Just Balls, c'est plutôt la musique. Cet album est exceptionnel parce qu'on y sent la fébrilité des gars de Simple Plan pour leurs nouvelles compositions qui sonnent ici comme des classiques du genre. Les chansons sont tellement accrocheuses et parfaitement construites qu'elles me rappellent rien de moins que The Beatles à leurs débuts...! On l'oublie parfois mais The Beatles, au commencement de leur carrière, étaient un "boys band" comme Simple Plan. La seule différence avec Simple Plan est que The Beatles ont évolué par la suite vers la musique expérimentale sur des albums-phares comme Revolver et surtout Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (voir ma critique de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band du 26 novembre 2011). Simple Plan, sur ses albums ultérieurs, stagnera quant à lui dans le pop punk commercial en réfutant toute évolution du style. Le titre de l'album No Pads, No Helmets... Just Balls, quant à lui, me fait penser à Nevermind The Bollocks, l'album punk mythique des Sex Pistols. Il faut savoir qu'en argot britannique, "bollocks" signifie "balls", c'est-à-dire "couilles". Le parallèle est assez évident. Enfin, s'il est vrai que le Québec a produit maints artistes internationaux incontournables comme Celine Dion, Leonard Cohen et Arcade Fire, il reste que Simple Plan est malgré tout le groupe préféré de beaucoup d'adolescentes en chaleur. Pour bien des jeunes filles du Québec, 2002 est une année marquante car elle correspond tout simplement à l'année de parution de No Pads, No Helmets... Just Balls, le premier album de Simple Plan. Ce n'est d'ailleurs pas seulement leur premier album mais aussi leur meilleur. Jamais les gars de Simple Plan ne parviendront à recréer un album aussi parfait que No Pads, No Helmets... Just Balls. En ce sens, cet album est devenu un classique du mouvement pop punk du tournant du siècle et doit figurer dans toute discothèque de musique pop, qu'on soit Québécois ou non!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 29 septembre 2012

NEW FOUND GLORY - Catalyst

Dès le début de Catalyst, l'album que le groupe punk américain New Found Glory a fait paraître en 2004, on est assommé par une chanson thrash de 37 secondes qui brutalise l'auditeur. C'est que la formation souhaite dès le départ s'affirmer comme un groupe qui ne fait pas de punk pop comme tant de groupes de teen idols. Cette chanson, intitulée laconiquement Intro, ne ressemble toutefois pas au reste de l'album, plus commercial. Il est vrai que New Found Glory veut être pris au sérieux et peut même être politiquement engagé comme c'est le cas par exemple de No News Is Good News où le groupe nous offre une réflexion sur la publicité envahissante dans notre chère société de consommation. Cela n'empêche cependant pas New Found Glory de nous chanter de jolies ballades, comme I Don't Wanna Know ainsi que Ending In Tragedy, sur un rythme ternaire. Musicalement, Catalyst n'est pas très différent de ce qui se fait déjà dans l'univers de la musique punk, ressemblant par exemple à ce que peut nous jouer Yellowcard dont j'ai critiqué l'album Paper Walls précédemment (voir ma critique de Paper Walls du 22 septembre 2012). Je trouve même que Yellowcard a un peu plus de personnalité que New Found Glory. Ce qui distingue les deux groupes, c'est d'abord la présence du violon dans les chansons de Yellowcard alors que New Found Glory a un chanteur avec une petite voix nasillarde plutôt détestable. Pour se donner du style, New Found Glory utilise des synthétiseurs sur leur succès Failure's Not Flattering, histoire de nous rappeler les années '80. Mais ça devient un peu facile de se servir de synthétiseurs pour évoquer les années '80 et ça prend un peu plus que cela. Le reste de l'album est par ailleurs assez commercial et n'échappe pas toujours au style pop punk, même s'il est plus musclé que les autres albums de ce style. Il s'avère que Catalyst est donc un album assez standard, dans la moyenne, mais le travail est bien fait et de qualité. Les chansons sont parfois un peu complexes mais néanmoins accrocheuses et Catalyst est un bon album à n'en pas douter. Signalons que l'album contient quatorze chansons mais il y a une piste cachée à la fin. Oui, on a deux brèves chansons enchaînées une à l'autre et pour le moins curieuses après Who Am I, celle qui conclut Catalyst. La première des deux chansons évoque le vent et le froid hivernal tandis que la seconde prend place sur la mer avec ses cris d'oiseaux. Ce ne sont pas des chansons véritables mais de petites bagatelles, d'innocentes plaisanteries qu'il ne faut pas prendre trop au sérieux. Voilà qui met fin à un album qui ne passera certes pas à l'Histoire mais qui est très bien réalisé et qui mérite l'attention des fanatiques de punk contemporain. Les autres peuvent cependant passer leur chemin ou se contenter des albums de Green Day, plus "mainstream" mais aussi plus satisfaisant émotionnellement, comme c'est le cas notamment de leur grand album American Idiot dont j'ai également fait la critique (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011)...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 22 septembre 2012

YELLOWCARD - Paper Walls

Il est de bon ton, dans certains cercles spécialisés, de faire la fine bouche sur la musique de Yellowcard. Ces snobs associent le groupe avec des entités pop punk comme Simple Plan, Paramore et Avril Lavigne. Tout d'abord, je dois ici personnellement dire qu'il n'y a rien de honteux à écouter Simple Plan et Paramore... Ce ne sont peut-être pas de grands artistes comme Paul McCartney et Tori Amos mais ils font leur petite affaire et c'est bien correct. Mais surtout, Yellowcard n'a que peu à voir avec ces "entités pop punk". C'est vrai, on peut qualifier la musique de Yellowcard de pop punk, puisque les mélodies sont bien travaillées au-dessus d'un accompagnement de guitares tout à fait punk. Sauf que Yellowcard est tout de même plus pesant que la moyenne des groupes pop punk, et leur engagement artistique est beaucoup plus crédible que les groupes pop punk de musique commerciale pour adolescents. En fait, si j'avais un adolescent, je préférerais qu'il écoute Yellowcard, et en particulier l'album Paper Walls, paru en 2007. Cet album est très solide au point de vue des compositions et bénéficie, comme sur les albums précédents du groupe, de l'apport du violoniste Sean Mackin et du chanteur Ryan Key. La caractéristique principale de Yellowcard, c'est bien sûr le violon qui donne un style pittoresque à la musique du groupe. Toutefois, le violon est assez discret en général et on entend d'autres instruments, notamment du violoncelle sur leur succès Light Up The Sky. L'album est très bien équilibré entre le côté plus pesant de Yellowcard et les ballades émouvantes. Dès le début de Paper Walls, on est catapulté dans l'univers musical de Yellowcard avec une pièce à l'élan irrésistible, The Takedown. S'enchaînent alors différentes pièces enjouées et dynamiques qui démontrent que Yellowcard a bien l'intention de nous jouer du rock qui déménage. The Takedown et Five Becomes Four sont parmi les plus décapantes. Il y a toutefois les ballades, comme Shadows And Regrets qui débute à la guitare acoustique et You And Me And One Spotlight qui agit comme une grande procession. Malheureusement, certaines ballades sont parfois un peu empruntées, c'est-à-dire que Yellowcard semble être sur le pilote automatique et préfère s'en tenir à des formules creuses plutôt que d'exprimer vraiment les émotions. Je fais néanmoins exception de Dear Bobbie, un hommage à la vieillesse tout à fait touchant et sincère. C'est seulement dommage que grand-père vienne se rappeler ses souvenirs des années '40 avec sa grosse voix horrible... C'est que pépé a une voix vraiment insupportable, on dirait qu'il déglutit dans le micro, c'est franchement pénible à endurer. Sinon il y a aussi la chanson-titre Paper Walls qui est très bonne, placée en dernière position et concluant l'album sur une note spéciale avec son choeur d'enfants en introduction et son émotion retenue. Encore une fois, Yellowcard vient gâcher la sauce au centre de la chanson avec des airs empruntés à l'émotion factice. On sait que Yellowcard est un groupe avec du métier et un savoir-faire professionnel irréprochable. C'est seulement dommage que le groupe ne fasse pas toujours la distinction entre sincérité et musique préfabriquée. Le résultat pourtant très accrocheur est d'une grande beauté et on s'y laisse prendre. Malgré ces quelques réserves, je suis donc d'avis que Paper Walls est un bon album, ne renouvelant certes pas la roue, mais très divertissant et honnête. Le consommateur ne se fera pas rouler s'il se procure cet album. Voilà du punk moderne qui sait faire la part des choses entre produit commercial et intégrité artistique. Ce n'est évidemment pas un album de la trempe de l'impressionnant album 21st Century Breakdown de Green Day, autrement plus crédible et expressif (voir ma critique de 21st Century Breakdown du 1er septembre 2012), mais Paper Walls tient le juste milieu entre les deux extrêmes du commerce et de l'art et procure satisfaction à l'auditeur amateur de punk bien dosé et de ballades assurées...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 15 septembre 2012

ARTISTES VARIÉS - Punk-O-Rama 8

J'aime le punk. Et conséquemment, j'adore les compilations de musique punk. J'ai déjà fait la critique d'une compilation punk sur ce blog avec Punk Rock Is Your Friend 5 (voir ma critique de Punk Rock Is Your Friend 5 du 18 février 2012) mais je ne pouvais pas me retenir d'en faire une autre. Alors voici Punk-O-Rama 8, la huitième compilation de la célèbre série Punk-O-Rama de la maison de disques réputée Epitaph. Comme son nom l'indique, la série Punk-O-Rama offre un panorama du punk annuel depuis déjà quelques années. Punk-O-Rama 8 est l'édition de l'année 2003. Cette édition est particulière car il s'agit d'un album double. Il y a 15 chansons sur le premier disque et 17 chansons sur le deuxième pour un total de 32 chansons en tout avec en bonus un vidéoclip de Death By Stereo pour la chanson Wasted Words sur le premier disque. Toutefois, la dernière chanson du deuxième disque est une reprise remixée par le collectif Error de Quick Death de Transplants, également sur le deuxième disque. Comme il s'agit plus ou moins d'un doublon, on peut dire qu'il n'y a réellement que 16 chansons sur le deuxième disque. Tous les styles sont représentés, du punk hardcore de Death By Stereo avec Unstoppable au pop punk de Pulley avec The Ocean Song, en passant par le punk au féminin sur I Am A Revenant par The Distillers et l'électro-punk minimaliste sur Trapped In par Division Of Laura Lee, et même le hip hop engagé avec Makeshift Patriot de Sage Francis ainsi que le blues avec Thickfreakness du groupe The Black Keys (avant qu'il ne devienne célèbre). Comme à son habitude, cette compilation regorge de noms prestigieux comme Rancid, NOFX, Bad Religion, Pennywise, Millencolin etc... mais aussi des noms moins connus comme Hot Water Music, Ikara Colt, US Bombs, Atmosphere, j'en passe et des meilleurs. Mes chansons préférées sont celles qui foncent dans le tas, c'est-à-dire les plus agressives comme c'est le cas de l'anarchique Sweating Blood de F-Minus, l'irrésistible A New Morning, Changing Weather par The (International) Noise Conspiracy, le terrible Coup d'État de Refused, l'excellent Train Of Flesh de Turbonegro, le violent Get This Right! de Raised Fist et même le classique Shattered Faith de Bad Religion. Cependant, j'aime beaucoup moins Holiday In The Sun de Pennywise, Incorporeal de Tiger Army et Contribution de Guttermouth. En outre, certains artistes pèchent par manque d'originalité comme Randy avec Welfare Problems qu'on croirait extrait de l'album Veni Vidi Vicious du groupe punk suédois The Hives que j'avais toutefois bien aimé (voir ma critique de Veni Vidi Vicious du 28 juillet 2012) ou encore No Fun At All avec Lose Another Friend qui ressemble à s'y méprendre à du Pennywise. C'est vrai que la voix du chanteur de No Fun At All ressemble à celle de Jim Lindberg. Je trouve enfin que Punk-O-Rama 8 est une édition moins intéressante que par les années passées, signe que le punk est peut-être en train de s'essouffler un peu dans les années 2000 comparativement à l'embellie que ce style avait connue dans les années '90. Il reste que la compilation Punk-O-Rama 8 est tout de même intéressante et puis avec deux disques au lieu d'un, on en a pour son argent. À conseiller donc aux fans de punk, mais il faut découvrir toutes les éditions des années antérieures, encore meilleures que celle-ci de l'excellente année 2003. Punk's not dead!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 8 septembre 2012

GOLDFINGER - Disconnection Notice

Ne vous fiez pas à la couverture de la pochette de cet album de Goldfinger illustrée ici qui laisse présager du punk très agressif et rebelle. Disconnection Notice est plutôt un album de musique pop et rock assez léger, avec quelques rares réminescences de musique ska, la spécialité traditionnelle de Goldfinger qui remonte aux années '90. Il est vrai que les paroles sont ici plus contestataires que la musique: par exemple, Goldfinger inclut dans sa chanson Behind The Mask quelques extraits d'une allocution donnée par la présidente de l'organisation PETA qui milite contre la cruauté envers les animaux. Il faut dire que l'engagement de John Feldmann, le chanteur et leader de la formation Goldfinger, pour les droits des animaux est bien connue et remonte à plusieurs années déjà. Ainsi, le côté rebelle de Goldfinger réside bien plus dans les paroles de leurs chansons que dans leur musique, suivant ainsi une démarche qui n'est pas sans rappeler celle de la formation punk engagée et légendaire The Clash. Ce groupe jouait davantage de reggae que de punk, montrant ainsi que la rébellion n'est pas obligée de passer par des guitares électriques à tue-tête et une batterie d'enfer. Au lieu du reggae, Goldfinger opte d'habitude plutôt pour le ska, un cousin musical du reggae mais avec Disconnection Notice, le groupe semble plutôt attiré pour des mélodies très accrocheuses et des arrangements soignés, riches et colorés, ce qui le rapproche de la musique pop. Disconnection Notice est un album où musicalement règne la bonne humeur, avec des chansons dynamiques et bon enfant. D'ailleurs, l'album conclut par une touche d'humour avec la chanson Stalker John Feldmann chante qu'il veut marier la fille fanatique qui le harcèle! L'album, paru en 2005, est malheureusement un peu anachronique si on le compare avec des albums de punk au son plus moderne comme Veni Vidi Vicious de The Hives, paru pourtant en l'an 2000 (voir ma critique de Veni Vidi Vicious du 28 juillet 2012). L'album laisse en outre l'impression d'être inachevé, en partie parce que les chansons sont très courtes (la plupart d'entre elles ne durent même pas trois minutes), faisant en sorte que l'on ait fait le tour de l'album entier en moins de 35 minutes. On a donc un peu l'impression de rester sur notre appétit. C'est le cas notamment de Faith, la chanson la plus brève de Disconnection Notice, qui dure à peine un peu plus de deux minutes. La concision de l'album est d'ailleurs le seul point commun avec l'album punk de The Hives, bien plus intéressant. Disconnection Notice est un album moyen composé de chansons moyennes par un groupe moyen qui fait de la musique moyenne. Il est agréable et distrayant, sans plus. Ce n'est pas un mauvais album mais on peut s'en passer sans sourciller, malgré la qualité des mélodies et des arrangements. À réserver donc aux inconditionnels de la formation, les autres pouvant se contenter de leur album Hang-Ups, davantage ska que Disconnection Notice et que j'avais bien aimé. L'année 2005 ne restera donc pas dans les mémoires comme étant celle de la parution de Disconnection Notice mais il est tout de même réconfortant de savoir que le militantisme de Goldfinger se poursuive dans les années 2000 et au-delà...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 1 septembre 2012

GREEN DAY - 21st Century Breakdown

Le punk avait besoin de Green Day. Après le triomphe de l'album American Idiot au milieu des années 2000, qu'est-ce que Green Day pouvait bien faire? Il aura fallu attendre cinq ans pour que Green Day nous donne la réponse et sorte un nouvel album concept qui forcément se compare à American Idiot. Mais est-ce que 21st Century Breakdown est un digne successeur de American Idiot? La comparaison passe-t-elle le test? D'emblée, je dois dire oui! Green Day a réussi l'impossible, refaire le même album sans qu'on puisse à proprement parler de répétition ou de stagnation artistique. Laissez-moi vous présenter le chef-d'oeuvre. 21st Century Breakdown est un ambitieux album punk de Green Day paru en 2009 qui rappelle un peu les albums d'opéra rock de The Who comme Tommy et Quadrophenia. Green Day utilise ici des sonorités un peu éloignées du punk comme du piano et un orchestre à cordes. Toutefois, ce sont les guitares électriques qui sont à l'avant-plan de cet album à la fois énergique et introspectif, puissant et sensible. L'équilibre entre le punk pur et dur (Know Your Enemy, Horseshoes And Handgrenades) et les ballades émouvantes (Last Night On Earth, 21 Guns) est parfaitement dosé et réussi, faisant de 21st Century Breakdown un album qui peut plaire à un vaste public. L'imagination débordante de Green Day pour renouveller sans cesse l'intérêt de l'auditeur, la qualité des mélodies, la diversité des styles et des émotions, le sens du spectacle et l'intelligence de la musique et des textes forcent véritablement l'admiration. Pourtant, ce n'était pas une gageure gagnée d'avance puisque American Idiot avait été un sommet pour la musique rock (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). Il semble que le savoir-faire et la créativité du groupe ne se soient pas taris après American Idiot. En tous cas, Green Day a davantage réussi sa carrière musicale et sa longévité que The Offspring par exemple. Les deux formations avaient fait paraître des albums marquants pour le punk en 1994 (Green Day avait fait paraître Dookie alors que The Offspring avait lancé Smash) et bien que leurs styles soient très différents, on pouvait toujours les comparer comme les deux principaux groupes du renouveau du punk en Amérique après les révolutionnaires Ramones dans les années '70. Mais tandis que The Offspring a vendu son âme au diable, Green Day est encore respecté de nos jours et a même renforcé sa crédibilité. Regardez où sont rendus les gars de The Offspring aujourd'hui... On est assez loin de 21st Century Breakdown! Il faut dire que cet album bénéficie de l'apport du légendaire Butch Vig à la réalisation (ce membre essentiel de Garbage avait réalisé notamment Nevermind de Nirvana et Siamese Dream des Smashing Pumpkins, ce n'est pas rien...) et l'album, à mon avis, sonne encore mieux que American Idiot. Il est remarquable que Green Day ait réussi à survivre à la mode du punk des années '90 (ce que malheureusement The Offspring n'a pas fait) et ait même produit des albums encore meilleurs dans les années 2000. Tandis que le rock, et à plus forte raison le punk, semble s'essouffler et se perdre au profit du dance pop (David Guetta, Timbaland...), 21st Century Breakdown conclut en beauté la décennie.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 25 août 2012

FRANZ FERDINAND - Franz Ferdinand

La formation écossaise Franz Ferdinand a lancé son album homonyme en 2004 et depuis, le succès de l'album ne s'est pas démenti. L'extrait Take Me Out a rendu la formation très populaire grâce à son rythme contagieux et sa mélodie facile à mémoriser. C'est d'ailleurs le secret du succès de Franz Ferdinand: les chansons sont amusantes, très accrocheuses et faciles à saisir. Pourtant, la structure des chansons ne respectent pas toujours l'alternance habituelle d'un couplet suivi d'un refrain. Franz Ferdinand se permet des libertés qui rendent son album intègre artistiquement bien qu'exploitable commercialement. Ceci s'explique en partie parce que les influences de Franz Ferdinand proviennent du punk et de la new wave de la fin des années '70 alors que la musique était à la fois expérimentale et accrocheuse. Ce n'est toutefois pas du new wave aux synthétiseurs comme le fait notamment The Bravery sur son album homonyme (voir ma critique de The Bravery du 24 mars 2012). Personnellement, je décèle également l'influence du britpop des années '90 car par exemple, Auf Achse est une chanson qui me rappelle le groupe Pulp et Michael sonne un peu comme du Elastica. C'est vrai que Elastica, sur son propre album homonyme, était un groupe qui s'inspirait lui-même de la fin des années '70 (voir ma critique de Elastica du 3 décembre 2011). Mais c'est surtout le côté pop de Franz Ferdinand qui retient l'attention car on peut même danser sur certaines chansons de son album. Il serait difficile pour moi d'identifier quelles sont les meilleurs chansons de l'album car elles sont toutes très bonnes. Que ce soit Take Me Out, This Fire, Darts Of Pleasure ou bien encore 40' (on doit prononcer "40 feet"), on ne peut s'empêcher de hocher la tête et de taper du pied. Il faut savoir cependant que Franz Ferdinand n'est pas le nom du chanteur. En fait, c'est le nom de l'homme dont le meurtre a déclenché la Première Guerre Mondiale. Ainsi, Franz Ferdinand se pose en groupe qui veut faire la révolution musicale...! En effet, au milieu de la décennie 2000, la musique de Franz Ferdinand a été un vrai vent de fraîcheur sur l'industrie musicale de l'époque. Non, le nom du chanteur est plutôt Alex Kapranos et sa voix est sexy comme ses chansons. Oui, il faut absolument avoir écouté Alex Kapranos chanter Michael avec ses paroles drôles et sexy pour s'en convaincre. Franz Ferdinand est un groupe à la fois pop et rock, post-punk et new wave, britpop et dance, j'en passe et des meilleurs... En ce sens, l'album Franz Ferdinand est universel et peut plaire à un vaste public. La qualité des chansons, le sens du style, le "groove" irrésistible de sa musique font en sorte que cet album peut être d'ores et déjà considéré comme un classique de la décennie.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 18 août 2012

THE STROKES - Room On Fire

J'ai réécouté mon vieil album Room On Fire des Strokes dernièrement (ça faisait longtemps que je ne l'avait pas écouté) et je me suis rendu compte que la musique des Strokes me manquait et que c'était donc bon... Quelle belle occasion pour en faire une critique sur mon blog! Room On Fire est dans la suite logique de Is This It, leur album précédent. Il lui ressemble un peu mais il introduit un brin de new wave avec les chansons 12:51, le succès extrait de Room On Fire, ainsi que The End Has No End. En effet, on y entend des sons qui nous font demander s'il s'agit d'une guitare ou d'un synthétiseur. En outre, il introduit aussi de la musique soul avec Under Control. C'est un album qui parvient à ressembler à Is This It sans pour autant se répéter. On a toujours la voix rauque et écorchée de Julian Casablancas, le chanteur et compositeur du groupe, qui fait merveille sur toutes les chansons de l'album. Julian Casablancas chante de façon désinvolte comme un rockeur qui connaît la "hype". Il est vrai que The Strokes sont un groupe qui était très en vogue à cette époque. Is This It les a propulsés au sommet de la gloire et Room On Fire a ensuite confirmé l'excellence de cette formation new-yorkaise très "trendy". Pour Room On Fire, The Strokes n'ont simplement eu qu'à surfer sur la vague de succès remporté par Is This It (voir ma critique de Is This It du 7 janvier 2012). Le succès 12:51 est une chanson très pop si on fait abstraction des arrangements. Les compositions de Room On Fire sont d'ailleurs très solides, ce qui fait en sorte que l'album soit aussi accrocheur. Les chansons sont courtes (l'album entier ne dure à peine que 33 minutes) mais efficaces. Il est toutefois un fait assez curieux, c'est que chaque chanson est séparée par une pause de plusieurs secondes de silence. Ceci produit un effet bizarre comme à la fin de The End Has No End qui termine abruptement par des notes de guitare déconcertantes qui semblent se résoudre quelques secondes plus tard par l'accord d'ouverture de la chanson suivante, I Can't Win. Malgré ses mélodies "catchy" qu'on a envie de fredonner un peu comme du punk, The Strokes sonnent de façon indubitablement originale et je ne peux les comparer à personne d'autre. Il me serait difficile de décrire le style de The Strokes, très posé et maniéré. Les meilleurs chansons de l'album se situent au début et à la fin mais l'intérêt ne faiblit jamais cependant. J'adore toutes les chansons de l'album Room On Fire et je ne puis nommer celles que je préfère tant chaque chanson a sa place sur l'album et parvient à ravir l'auditeur. Que ce soit What Ever Happened?, Reptilia, 12:51 ou I Can't Win, on ne sait plus où donner de la tête pour savourer les chansons. Sans égaler Is This It qui était absolument génial, Room On Fire est certainement un des meilleurs albums de 2003 et un incontournable de la décennie.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 11 août 2012

THE VINES - Winning Days

Suite au succès remarquable remporté par Highly Evolved, le groupe rock australien The Vines récidivait en 2004 avec son album Winning Days. Le son de Winning Days n'est pas très différent de celui de Highly Evolved, le groupe pratiquant un rock sale aux couleurs du post-grunge et plus particulièrement près du son de Nirvana. En fait, il y a deux grands pôles musicaux sur Winning Days: des chansons nostalgiques des années '60 aux allures hippies comme Rainfall et des pièces nostalgiques des années '90 aux allures grunge comme Evil Town. D'un côté, The Vines copient Nirvana sur Animal Machine et de l'autre, ils plagient The Beatles sur She's Got Something To Say To Me. Il semble que Craig Nicholls, le chanteur et compositeur de The Vines, ait une conception manichéenne de la musique: les pièces rock sont toujours tournées vers Nirvana et les ballades sont toujours tournées vers les "sixties". Ceci limite l'originalité stylistique de The Vines qui apparaissent plus que jamais comme des pilleurs du répertoire de la pop music des cinquante dernières années. Bien sûr, Ride est une chanson rock énergique, accrocheuse et diablement efficace, Autumn Shade II est la suite logique de Autumn Shade de l'album Highly Evolved bien que les mélodies soient différentes et Evil Town est un morceau noir et dramatique à souhait. De plus, il n'y a pas de pitreries comme Factory (une autre chanson de Highly Evolved) sur Winning Days, à part peut-être F.T.W.Craig Nicholls crie "fuck the world" comme un malade mental...! Et Sun Child semble être inspirée par l'Extrême-Orient. Il y a donc de l'espoir sur Winning Days que le célèbre groupe originaire d'Australie soit capable de transcender ses sources d'inspiration habituelles. À vrai dire, je trouve même que Winning Days est plus réussi que Highly Evolved (voir ma critique de Highly Evolved du 21 avril 2012) car les chansons sont plus accrocheuses et l'expression musicale semble plus caractérisée. Je sais que la plupart des critiques de rock ont détesté Winning Days à sa sortie mais je persiste et signe en avouant que pour moi, c'est Highly Evolved qui m'avait bien plus déçu. Winning Days est un album de plagiat, je suis d'accord, mais il n'est vraiment pas inférieur à Highly Evolved pour autant. Mes chansons préférées de Winning Days sont donc Animal Machine, Autumn Shade II, Evil Town et Rainfall, celles qui sont les plus typiques du style (ou du manque de style?) de The Vines. En conclusion, Winning Days poursuit dans la lignée de Highly Evolved et je ne comprends toujours pas pourquoi les critiques ont aimé le plagiat fait sur Highly Evolved et pas sur Winning Days... Pour ma part, je m'en fiche comme d'une guigne et oui, j'aime écouter Winning Days à l'occasion, quand je me sens plutôt "flower power"...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 4 août 2012

WEEZER - Make Believe

L'année 2005 a vu la parution de l'album Make Believe de Weezer avec son succès irrésistible Beverly Hills dont le vidéoclip a été tourné au manoir Playboy avec la participation de quelques Playmates. Pourtant, le clip n'est pas sexy pour autant, évitant de tomber dans le cliché du sexe pour faire vendre l'album. Au lieu d'images érotiques, Weezer se concentre ici plutôt sur le rythme tellement accrocheur de Beverly Hills qui a contribué à sa popularité. Ce n'est pourtant pas la meilleure chanson de Make Believe et je dois dire que je préfère We Are All On Drugs ainsi que Freak Me Out, mais surtout l'incroyable finale Haunt You Every Day qui effectivement, comme le titre l'indique, résonne dans la mémoire et vous hante une fois l'album terminé. Haunt You Every Day est une pièce intense émotionnellement et conclut à merveille cet album plutôt personnel de Rivers Cuomo (le chanteur et compositeur de Weezer). Make Believe est un album où Rivers Cuomo semble vouloir exorciser ses démons, même dans des pièces plutôt joyeuses comme Beverly Hills. Il suffit pour cela d'écouter les paroles où Rivers Cuomo se plaint de n'être qu'un moins que rien et désire vivre comme les stars qui habitent à Beverly Hills. Malheureusement, cette volonté de faire un album plus personnel et expressif est gâchée par la réalisation musicale de l'album. Les gars de Weezer ont engagé le célèbre Rick Rubin qui a travaillé avec maints artistes de renom pour réaliser leur album et le son très léché et professionnel qui en résulte tend à rendre le tout trop lisse et homogène au point d'en devenir inconsistant. Weezer s'écarte ainsi du son garage de certains de ses albums précédents. C'est particulièrement évident dans des pièces comme This Is Such A Pity ou bien encore The Damage In Your Heart Weezer semble avoir enclenché le pilote automatique pour interpréter les compositions... Le résultat est un album frustrant où certaines pièces sont bizarrement très touchantes et ennuyeuses à la fois. En conséquence, Make Believe n'est certes point un grand album de Weezer et ne saurait en aucun cas faire oublier des chefs-d'oeuvre comme Pinkerton ou le mythique album bleu intitulé simplement Weezer (comme plusieurs autres albums du groupe). Make Believe est un album qui nous laisse sur notre appétit, malgré des titres comme Haunt You Every Day. Ce n'est pas un mauvais album, mais ce n'est pas non plus un excellent album du genre qui s'impose à l'auditeur. Il s'adresse surtout aux fans qui apprécieront les tergiversations existentielles de Rivers Cuomo et qui ne voudront pas manquer la chance d'avoir le titre Beverly Hills en leur possession. Pour les autres, je conseillerais plutôt d'acquérir le premier album de Weezer, le fameux album bleu...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 28 juillet 2012

THE HIVES - Veni Vidi Vicious

À la fin du siècle dernier en Suède, un groupe rock fort intéressant est apparu dans le paysage musical de l'époque. Il s'agit de The Hives, un groupe punk original qui apportait du sang neuf à une industrie musicale en perte de vitesse pour ce qui est du rock de qualité. The Hives sont un groupe punk mais n'ont rien à voir avec la mode pop punk de blink-182 ou de Simple Plan. Il s'agit ici d'un authentique groupe punk, certains disent qu'ils font du garage punk pour les différencier du punk plus commercial du pop punk. Le punk est un style qui a déjà été rebelle mais on est bien loin aujourd'hui du vrai punk d'origine des années '70 avec tous ces "teen idols" du pop punk qu'on présente aux enfants pour les divertir. The Hives sont tout à fait punk, débridés et énergiques, mais cela ne les empêche pas d'avoir des chansons bien construites et accrocheuses. Avec leur album Veni Vidi Vicious paru en l'an 2000 sur étiquette Epitaph, The Hives ont frappé dans le mille en s'imposant comme un groupe marquant du renouveau du rock'n'roll avec notamment les fameux groupes The Vines et The White Stripes. L'album ne dure même pas une demi-heure tant les douze chansons de Veni Vidi Vicious sont courtes, effrenées et exubérantes, et The Hives pratiquent un rentre-dedans sans scrupules visant à faire bondir leur auditoire en délire. Les chansons Main Offender ainsi que Hate To Say I Told You So sont les plus connues mais aussi les plus tranquilles de l'album. Les autres chansons sont emportées dans le tourbillon de folie et d'insouciance du rock'n'roll festif de The Hives. Je fais exception toutefois de Find Another Girl, la ballade obligée de l'album, qui a été écrite par Curtis Mayfield mais qui est interprétée ici de façon hors pair par The Hives. Les autres chansons ont été composées par Randy Fitzsimmons, un mystérieux sixième membre du groupe que personne n'a jamais vu. En réalité, les chansons sont d'excellentes compositions de The Hives qui ont inventé ce canular pour unir le groupe sous un pseudonyme. Les titres des chansons sont aussi originales et facétieuses, par exemple on a The Hives - Declare Guerre Nucleaire ou bien Die, All Right! ou encore Knock Knock. Musicalement, la formule de chansons punk jetées en plein visage sur un tempo d'enfer pourrait tourner vite à quelque chose de systématique et de lassant avec le temps mais The Hives font par bonheur des chansons aussi inventives que les titres de leurs chansons, des pièces où l'inspiration est constamment renouvelée par le fameux Randy Fitzsimmons. Les dernières chansons de Veni Vidi Vicious ont peut-être légèrement moins de panache que les premières pièces de l'album mais ce n'est qu'une remarque subjective relativement sans importance. The Hives sont certainement un des meilleurs groupes rock des années 2000 avec Franz Ferdinand et Yeah Yeah Yeahs et il faut avoir écouté Veni Vidi Vicious si on s'intéresse à cette période faste de l'Histoire de la musique. Tout simplement phénoménal!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20