dimanche 22 décembre 2013

Joyeux Noël! Ho! Ho! Ho!

De concert avec le Père Noël, j'aimerais vous souhaiter un très joyeux Noël et une bonne année. Que la santé, l'amour et la prospérité soient avec vous pour l'année nouvelle. Je serai en vacances pour le temps des Fêtes, aussi il n'y aura pas de nouvelles critiques d'albums avant mon retour. Je vous reviendrai avec mes habituelles critiques hebdomadaires le premier samedi de janvier. En attendant, veuillez consulter mes anciennes critiques et laisser vos commentaires sur les pages de blog. Ce n'est pas parce que c'est le temps des Fêtes qu'il faut cesser d'écouter de la musique. En passant, vous ne trouvez pas que le Père Noël est musical avec son "Ho! Ho! Ho!"?
 
JOYEUX NOËL ET BONNE ANNÉE 2014!

samedi 21 décembre 2013

NATALIE COLE - A Celebration Of Christmas

Voilà Noël qui frappe déjà à notre porte et il va de soi que je vous fasse la critique d'un album de Noël en ces temps de réjouissances. L'album A Celebration Of Christmas avec Natalie Cole se classe parmi une série d'albums mieux connus sous le titre Christmas In Vienna que les deux ténors José Carreras et Plácido Domingo offrent à leurs fans à chaque année. J'ai d'ailleurs déjà critiqué le premier album de cette série avec Diana Ross (voir ma critique de Christmas In Vienna du 22 décembre 2012). Pour l'album avec Natalie Cole, les options artistiques de nos chers ténors sont pratiquement les mêmes: un album de Noël enregistré live un 23 décembre à Vienne avec une chanteuse noire populaire accompagnée par le très beau choeur d'enfants Gumpoldskirchner Spatzen sous la direction de Elisabeth Ziegler et l'Orchestre symphonique de Vienne avec Vjekoslav Šutej au pupitre. Les deux albums se termine par un medley d'airs favoris arrangés par Lalo Schifrin avant que le célèbre Stille Nacht ne mette un point final aux deux concerts. On retrouve comme à l'habitude des airs typiques de Noël avec des chants populaires ainsi que des numéros exotiques comme c'est le cas par exemple de ¡Ay! Para Navidad et de Pero Mira Como Beben Los Peces En Río. Dans le cas de l'album A Celebration Of Christmas avec Natalie Cole, l'album est paru en 1996 mais a été enregistré devant public le 23 décembre 1995. On peut d'ailleurs entendre le public applaudir avec frénésie, même durant le medley! Ce n'était pas le cas sur l'album avec Diana Ross. Comme quoi le public deviendrait de plus en plus inculte avec les années... Est-ce que les spectateurs ont au moins reconnu les courts extraits de Casse-Noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) qui servent à relier entre eux les morceaux de chant de ce medley qui dure une vingtaine de minutes? Certains surnomment cette oeuvre Craque-Pinotte, ce qui est franchement un manque de respect pour Tchaïkovski. Ça se dit souvent: "on va écouter le ballet Craque-Pinotte"! Parmi les autres oeuvres classique de ce concert viennois, il faut signaler le Panis Angelicus de César Franck (1822-1890) ainsi que l'Agnus Dei de Georges Bizet (1838-1875), deux compositeurs romantiques français bien connus. Le style de chant de nos ténors est très classique et démontre une rectitude artistique absolue, sonnant même peut-être un peu trop sec. En ce sens, A Celebration Of Christmas avec Natalie Cole est beaucoup plus puriste et élitiste que l'album avec Diana Ross. Même Natalie Cole a davantage de technique vocale que Diana Ross, chantant ses airs avec plus de sûreté mais moins de charme que sa consoeur pop. Malgré cela, le timbre de voix de Natalie Cole contraste avec celui des deux chanteurs d'opéra. A Celebration Of Christmas pourrait ne pas plaire à tous, puisque cet album est bien moins magique que ce à quoi on pourrait s'attendre. Peut-être que la formule de nos deux ténors commence à être usée. Il faut dire qu'il est difficile de ne pas se répéter et d'offrir un spectacle différent avec des airs semblables. Du point de vue strictement stylistique, A Celebration Of Christmas parvient à être sensiblement différent de l'album avec Diana Ross puisqu'il est bien plus classique et rigide. Les seules chansons qui se répètent sur les deux albums sont White Christmas, Amazing Grace et évidemment Stille Nacht. Le morceau identifié comme étant un Cantique de Noël est nul autre que le fameux Minuit, chrétiens également présent sur les deux albums. Quant à What Child Is This?, il s'agit en réalité du fameux air médiéval Greensleeves que l'on peut entendre un peu partout. Mentionnons aussi The Lord's Prayer qui n'est en fait que la prière du Notre Père que l'on récite dans les églises. La pièce Navidad, bien qu'ayant un titre identique à une pièce du même nom sur l'album de Diana Ross, est complètement autre chose et ne se répète donc pas. Nos ténors José Carreras et Plácido Domingo réussissent donc à offrir un concert assez différent, avec des arrangements par ailleurs très originaux comme c'est le cas pour Winter Wonderland où l'on peut entendre la clarinette et la flûte imiter les flocons de neige qui virevoltent dans le vent. À force de vouloir être original et ne pas se répéter cependant, certains arrangements confinent presque à la bizarrerie. C'est du moins l'impression que m'a fait A Celebration Of Christmas quand je l'ai écouté pour la première fois, parce que je m'attendait trop à retrouver le charme de Christmas In Vienna avec Diana Ross. Il y a plusieurs petites surprises, comme par exemple le début un peu blues au piano de What A Wonderful World, détonnant dans un contexte aussi classique. En somme, A Celebration Of Christmas est donc malgré tout intéressant, même si je préfère l'album Christmas In Vienna avec Diana Ross, peut-être un peu plus guimauve mais tout de même plus charmant. Je recommande donc les deux albums et passez un joyeux Noël, bande de mélomanes invétérés que vous êtes!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 14 décembre 2013

P!NK - The Truth About Love

Aussi bien le dire en commençant, je fais une entorse à ma règle de ne critiquer que des albums de ma discothèque personnelle. En fait, je possède la rarissime version Fan Edition de cet album de P!nk qui contient vingt chansons et un DVD. Cependant, comme c'est une version peu répandue, je critique ici plutôt la version deluxe de dix-sept chansons de l'album The Truth About Love de P!nk. Cette version contient quatre chansons de plus que la version standard habituelle. Les treize premières chansons de la version deluxe sont identiques à la version standard car les quatre morceaux en bonus sont placés à la fin de la version deluxe. Avec ses dix-sept titres, l'édition deluxe totalise environ 67 minutes et demie. P!nk nous a offert ces deux versions en septembre 2012 et plusieurs chansons qui en sont extraites ont connu un grand succès bien mérité. En effet, des morceaux excellents de musique pop comme Try et surtout Just Give Me A Reason (en duo avec Nate Ruess, le chanteur du groupe fun. qui a lui aussi connu le succès en 2012 avec sa chanson We Are Young) ont dominé les radios et connu une grande popularité auprès du public. C'est que P!nk revient de loin si l'on peut dire. Ses derniers albums avaient laissé une impression mitigée mais c'est souvent le cas avec P!nk. Ses albums ne sont jamais totalement mauvais mais rarement superlatifs. Un bel exemple de ceci est son album Try This que j'ai eu l'occasion de critiquer et qui se révèle comme une oeuvre mi-figue mi-raisin (voir ma critique de Try This du 10 août 2013). P!nk essaie de se démarquer des chanteuses pop de même acabit mais tout en restant commerciale et accessible. Elle n'y parvient pas toujours mais avec son album The Truth About Love, elle a visé dans le mille! À l'écoute de cet album ambitieux qui se propose comme la somme des réflexions que P!nk porte sur la chose amoureuse, et elle sait de quoi elle parle, on est à la fois subjugué et agréablement surpris. Il semble que la star ait voulu se dépasser avec cet album en se donnant totalement à fond. Devant cet exhibitionnisme émotionnel, on peut être séduit ou mal à l'aise, mais l'important est de ne pas laisser indifférent. C'est avec impudeur que P!nk nous chante Slut Like You, un morceau extrêmement débridé où la chanteuse s'envoie en l'air, ainsi que la pièce-titre The Truth About Love qui évoque avec humour les années '50 et '60. Ces deux chansons forment assurément le climax de l'album car l'intérêt diminue au fur et à mesure qu'on se dirige vers la fin. Here Comes The Weekend semble moins sincère et inutilement alambiquée, n'étant sauvée de la noyade que par l'intervention magistrale du rappeur Eminem en son milieu. De même, How Come You're Not Here a un couplet magnifique mais le refrain est complètement raté. Quant à Where Did The Beat Go?, elle me fait inévitablement penser à la copie d'un succès de Beyoncé Knowles. Malgré tout, et même si P!nk présente ici un album inégal comme tous ses autres albums, il en ressort que The Truth About Love est supérieur à la moyenne de sa production, parce que P!nk a décidé de mettre la gomme et de se montrer à nous sans pudeur. On y retrouve par exemple de merveilleuses ballades, comme Beam Me Up ainsi que The Great Escape. Il est seulement dommage que les quatre chansons en bonus soient bonnes mais pas aussi intéressantes que le reste de l'album car sinon, on en aurait eu pour son argent. On comprend pourquoi P!nk a décidé de les exclure de l'édition standard. Je suis donc plutôt tenté de déconseiller l'achat de l'édition deluxe, à moins que vous ne soyez un fan absolu de la chanteuse. Mais je recommande certainement l'édition standard, et même la version deluxe si l'album standard n'est pas disponible. Car il faut que vous écoutiez cet album, ne serait-ce que pour vous figurer de quoi P!nk est capable dans ses meilleurs moments. Contrairement à bien des chanteuses pop actuelles, P!nk a de quoi à dire et elle le dit très bien...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 7 décembre 2013

LINKIN PARK - Living Things

Il est de bon ton, dans certains cercles spécialisés, de rechigner devant la musique de Linkin Park. S'il est vrai que les premiers albums du groupe, de style nü metal, étaient très adolescents, il n'en va pas de même de Living Things, paru en 2012. En fait, Linkin Park a marqué un virage vers une plus grande maturité dès l'album précédent, intitulé A Thousand Suns, que j'avais tellement adoré qu'il m'était difficile de ne pas en faire une critique véritablement élogieuse (voir ma critique de A Thousand Suns du 13 juillet 2013). Et de fait, Living Things se ressent encore de l'influence de A Thousand Suns, mais avec le punch de Hybrid Theory, le premier album de Linkin Park. Living Things est donc un croisement entre A Thousand Suns et les premiers albums de la formation, mais est-il recommandable autant que ceux-ci? À mon sens, A Thousand Suns était un sommet difficile à reproduire et Living Things, bien que fort intéressant, ne peut concurrencer un tel album. Il y a pourtant de très beaux moments sur Living Things, par exemple Burn It Down que j'ai souvent en tête avec sa rythmique quasi martiale, ou encore Roads Untraveled ainsi que Skin To Bone, des compositions évoquant pour moi la musique classique à l'aube du romantisme réarrangée dans un contexte pop avec des thèmes fort bien écrits et très émouvants. Powerless, la pièce qui clôt magistralement l'album, figure également parmi mes préférées. Il y a bien pourtant quelques défauts à cet opus de Linkin Park, notamment parce qu'il retrouve certains tics malencontreux de ses premiers albums, comme celui de nous crier par la tête à la fin de la pièce Lies Greed Misery, et surtout dans la désagréable chanson Victimized, très agressive. Cela importune l'oreille inutilement. Surtout, cela manque de maturité et contrevient au nouveau style adopté par nos amis de Linkin Park. De manière plus grave, la chanson Until It Breaks s'égare dans une structure mal conçue avec des changements inattendus de style. En effet, Until It Breaks débute avec un flot de rap très cool par Mike Shinoda mais bifurque plusieurs fois de sa trajectoire lors de l'intervention plus mélodique de Chester Bennington. Néanmoins, Living Things demeure un album de bonne qualité, avec des hauts et des bas mais toujours étonnant, ce qui constitue d'ailleurs le point fort de cet album de Linkin Park. Pour analyser cet album, il convient de le diviser en deux moitiés de six morceaux chacune, pour un total de douze pièces. Les chansons sont courtes pour une durée totale d'à peine un peu plus de 37 minutes. Notons toutefois que la pièce Tinfoil, qui ne dure qu'une minute et des poussières et qui s'avère instrumentale, n'est pas vraiment une chanson mais davantage une transition entre Until It Breaks et Powerless. Ceci étant dit, on peut maintenant distinguer la première partie de Living Things, d'un style électro très branché inspiré des années '80 mais sonnant dans un style résolument contemporain, de la seconde qui se veut plus exploratoire et allant complètement ailleurs. Linkin Park s'éloigne donc encore une fois de ce qu'on pourrait s'attendre de la part de cette formation, même si des éléments de Hybrid Theory et de Minutes To Midnight refont surface dans Living Things. Ceci contribue à rendre l'expérience d'écoute de cet album de Linkin Park plutôt déroutante à un premier contact, mais qui se bonifie lors d'écoutes successives. C'est d'ailleurs le propre de Living Things que de toujours surprendre l'auditeur, laissant celui-ci à la merci de nos compères de Linkin Park. Living Things est donc un album original et imprévisible, pas autant que A Thousand Suns mais dont les défauts le rendent encore plus beau, plus vrai et plus attachant. Je le recommande donc forcément et n'écoutez pas les préjugés négatifs que certains critiques de cercles spécialisés peuvent attribuer à cet album. Living Things vaut certainement son pesant d'or et je ne saurais m'en lasser, aussi il devrait en être de même pour vous. Du moins, c'est ce que j'espère sincèrement.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 30 novembre 2013

OZZY OSBOURNE - Down To Earth

C'est un insigne honneur pour moi de vous présenter cette semaine un album du plus grand dieu du heavy metal à avoir foulé cette terre. Je parle bien sûr de Ozzy Osbourne, ex-chanteur du premier groupe metal de tous les temps, Black Sabbath. Avec son album Down To Earth paru en l'an de grâce 2001, Ozzy Osbourne poursuit sa carrière solo entamée dans les années '80. Down To Earth compte onze chansons dans la plus pure tradition du heavy metal, fidèle au style développé par Ozzy Osbourne et ses acolytes au fil des années. Ozzy Osbourne sait s'entourer de compagnons de talent et Down To Earth le prouve encore une fois. Ça paraît que les musiciens qui entourent Ozzy Osbourne ont du métier, que ce soit pour les compositions, les arrangements ou les interprétations. Down To Earth est un album très professionnel, peut-être même trop professionnel, en ce sens que les chansons sont plutôt convenues et manquent de fantaisie. Évidemment, Down To Earth n'est pas un album aussi bon que les premiers albums de Black Sabbath, ni même que les albums en solo de Ozzy Osbourne dans les années '80. Je le trouve même moins bon que l'album Sleeping In The Nothing de sa fille Kelly Osbourne (voir ma critique de Sleeping In The Nothing du 3 août 2013)! Down To Earth n'est pourtant pas un mauvais album. C'est seulement un album moyen qui ne déçoit pas vraiment mais qui n'a rien de spécial ou d'enthousiasmant non plus. Le véritable problème est que le dieu semble s'être pris lui-même pour modèle, frisant ainsi la caricature. De plus, il semble que le forcené se soit assagi avec l'âge comme on le constate avec des ballades racoleuses comme Dreamer par exemple. La chanson Dreamer ressemble à un pastiche copié sur une pièce qu'on aurait extraite de l'album Magical Mystery Tour ou alors de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band par The Beatles, la formation musicale dont on sait qu'elle est la préférée de Ozzy Osbourne (voir ma critique de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band du 26 novembre 2011). Il faut savoir que l'album est coupé en deux parties par un interlude musical d'un peu plus d'une minute intitulé You Know... (Part 1) alors qu'on ignore où est passée la deuxième partie! You Know... (Part 1) est encadré par le bruit du changement de postes de radio, se servant ainsi d'un procédé qu'utilisera également Queens Of The Stone Age sur son excellent album Songs For The Deaf (voir ma critique de Songs For The Deaf du 12 octobre 2013). La première partie de Down To Earth est la meilleure, avec des morceaux spectaculaires comme No Easy Way Out ou encore Gets Me Through dans lequel Ozzy Osbourne nous affirme avec lucidité qu'il n'est pas un dieu mais simplement un homme comme les autres: "I'm not the kind of person you think I am / I'm not the Anti-Christ or the Iron Man / But I still love the feeling I get from you / I hope you'll never stop cause it gets me through yeah"! Il n'empêche que malgré tout et même si son album Down To Earth est un peu décevant, Ozzy Osbourne demeure le seul dieu pour moi et pour bien d'autres. Il est d'ailleurs dommage que la seconde partie de son album soit moins immédiatement accrocheuse, avec des morceaux comme Running Out Of Time, une autre ballade qui me fait trop penser à la chanson Boulevard Of Broken Dreams tirée de l'album American Idiot de Green Day (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). En somme, Down To Earth est un album plus sage, destiné au grand public mais naviguant sensiblement dans les mêmes eaux que ce que nous a déjà habitués Ozzy Osbourne jusqu'à maintenant. Je voulais ne donner seulement que 14/20 à cet album mais mon adoration pour le dieu m'a décidé de lui ajouter un point supplémentaire.
 
COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 15/20

samedi 23 novembre 2013

MUDVAYNE - L.D. 50

Un attroupement de clowns qui décident d'inventer le math metal et de nous en jouer sur un album, qu'est-ce que ça donne? Mudvayne! Cette bande de joyeux lurons s'est fait connaître avec la parution en l'an 2000 de leur album L.D. 50. Leur vidéoclip pour la chanson Dig, où on peut les apercevoir couverts de maquillages bizarres, a beaucoup fait pour asseoir leur réputation dans le monde du heavy metal. Mudvayne joue du metal très complexe et précis, et les rythmes compliqués qui sont parfois basés sur des nombres symboliques ont baptisé le style du groupe comme étant du math metal. Ce faisant, Mudvayne cultive une technique remontant jusqu'à Johann Sebastian Bach (1685-1750)! Parce qu'ils ont un look très particulier et qu'ils sont apparus à peu près à la même époque que Slipknot, on les compare parfois à ce groupe. Mudvayne et Slipknot ont par ailleurs tous les deux fait paraître un premier album original qui est devenu un classique avec les années, L.D. 50 pour Mudvayne et Slipknot pour Slipknot (voir ma critique de Slipknot du 16 novembre 2013). Néanmoins, l'album Slipknot est tellement bon et innovateur qu'il est étonnant que celui de Mudvayne puisse concurrencer un tel album, ce qui explique d'ailleurs ma cote comparable que j'attribue à Mudvayne. L'album L.D. 50 en est un qui intrigue et pique la curiosité. Les chansons de l'album de Mudvayne sont difficiles d'approche à une première écoute mais en le réécoutant, on décortique les rythmes et on trouve des mélodies accrocheuses. Severed se présente comme une pièce poignante faisant partie de mes chansons favorites sur l'album. Tout l'album n'est pas égal et il y a des pièces qui pèchent par un manque de clarté. Par exemple, Mudvayne ne parvient qu'à semer la confusion avec Cradle tandis que Prod est mieux structurée. Au beau milieu de Cradle, la chanson arrête et reprend, je ne suis pas sûr que c'est très professionnel. Mais qu'à cela ne tienne, Mudvayne parvient malgré tout à créer des chansons qui, par la façon dont elles sont conçues, révèlent une véritable originalité de style. Les motifs rythmiques y sont aussi déconcertants que le maquillage de leurs protagonistes et il faut s'accrocher solidement après le bord de la table pour ne pas y perdre pied. D'autre part, on retrouve deux types d'expression vocale sur L.D. 50, à savoir le cri et le chant normal. Les morceaux alternent également avec des moments parlés ou instrumentaux où l'on peut entendre notamment des propos scientifiques et philosophiques extraits d'un documentaire ou alors des épisodes sonores assez étranges. Avec ces moments d'attente, l'album totalise dix-sept titres! En fait, il y a cinq moments parlés ou instrumentaux, ce qui ne fait en réalité que douze chansons. Avec ses dix-sept pistes, ce très long album par les musiciens de Mudvayne atteint presque les 69 minutes. On en a pour son argent alors je ne vois pas pourquoi il faudrait s'en passer. L.D. 50 figure parmi mes albums metal préférés des années 2000 avec Fallen de Evanescence et St. Anger de Metallica, deux albums dont j'ai déjà fait la critique précédemment. N'hésitez pas à consulter mes autres critiques en toute liberté. Je recommande certainement cet excellent album de Mudvayne et je conseillerais d'aller regarder le vidéoclip Dig sur l'Internet pour se donner une idée de quoi ont l'air nos amis les clowns au pays du metal tout-puissant...
 
COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 16 novembre 2013

SLIPKNOT - Slipknot

Au tournant du millénaire, l'industrie musicale a connu une vague de nouveaux groupes metal comme Linkin Park, KoRn et System Of A Down. Parmi ces nouveaux venus, il ne faudrait toutefois pas oublier Slipknot. Ce groupe redoutable s'est fait connaître avec la parution en 1999 de son premier album intitulé tout simplement Slipknot. C'est probablement le plus brutal de tous ces nouveaux artistes car Slipknot ne lésine pas sur les portions de metal saignantes et horrifiantes. Juste en regardant la pochette de son album illustrée ici, on remarque que le look très particulier de la formation ne s'adresse qu'à un public averti. C'est que tous les membres de Slipknot se présentent avec le port d'un masque qu'on croirait tout droit sorti d'un film d'horreur. On ne sait jamais combien ils sont dans le groupe tellement il y a du monde. En fait, si on les compte comme il faut, on constate qu'ils sont neuf musiciens sur la pochette. Ça prend beaucoup de monde pour faire autant de bruit. Car la musique de Slipknot, agressive et dérangeante, se rapproche parfois du bruit tant la musique est chaotique et cacophonique. Il n'y a pas beaucoup de jolies mélodies sur l'album Slipknot mais on en trouve quand même parfois, comme c'est le cas par exemple des pièces Wait And Bleed ainsi que Me Inside. La chanson Me Inside ne se retrouve pas cependant sur toutes les nombreuses versions de Slipknot mais moi c'est celle que je possède. La version que j'ai (et donc que je critique ici) renferme quatorze morceaux musclés de heavy metal tonitruant. Il faut savoir néanmoins qu'après la dernière pièce inscrite au verso de l'album, une chanson intitulée Scissors d'environ huit minutes et demie, il y a un blanc, c'est-à-dire un silence, qui dure cinq minutes. Ensuite, on entend les membres de Slipknot commenter pendant trois minutes une vidéo qu'ils sont en train de regarder avec des rires et des exclamations d'incrédulité et on aimerait bien voir ce qu'ils voient. Mais après ce moment de répulsion, une pièce cachée et intitulée Eeyore nous fait saigner des oreilles et conclut finalement l'album. Slipknot proprement dit ne dure que 39 minutes pour les treize premières chansons, ce qui revient à seulement trois minutes par chanson. Mais avec les huit minutes et demie de Scissors, le blanc et tous les autres appendices à l'album, on totalise plus de 58 minutes! Le fait que les chansons soient courtes permet à Slipknot de varier les idées musicales car du bruit en continu deviendrait lassant. L'album Slipknot est donc un album cru et bruyant mais inventif et me fait penser à l'album KoRn III: Remember Who You Are de KoRn pour le côté sale et perturbant (voir ma critique de KoRn III: Remember Who You Are du 28 septembre 2013). Il peut aussi faire penser à l'album White Blood Cells par The White Stripes pour l'aspect "garage" mais que j'avais trouvé trop facile et à la réputation surfaite (voir ma critique de White Blood Cells du 2 février 2013). La véritable différence entre White Blood Cells et Slipknot, c'est que les membres de Slipknot savent jouer de leurs instruments contrairement à Jack White. Dans ce cas-ci, je crois que Slipknot est meilleur que The White Stripes, même si les critiques qui analysent le rock ne seraient pas d'accord. Par ailleurs, Slipknot n'hésite pas à s'accaparer de certains objets usuels pour en faire du bruit, comme par exemple ce qui ressemble à du papier sablé sur une plaque de tôle au début de la pièce Scissors. Les percussions de Slipknot sont parfois métalliques comme dans la chanson Prosthetics et font penser à l'album St. Anger de Metallica (voir ma critique de St. Anger du 9 novembre 2013). La pièce Prosthetics commence avec une sorte de cri épeurant tiré d'un film d'horreur! Il arrive que Slipknot utilise des extraits de scratch ou du sampling comme avec le morceau au nom étrange 742617000027 en guise d'introduction à l'album, mais parcimonieusement. Tout ce bruit, cette saleté et cette agression sonore contribuent à faire de l'album Slipknot une référence de la musique metal. Slipknot crée ainsi un univers sonore original, souvent hostile mais indubitablement inventif. Je n'étais pas un grand fan de la musique de Slipknot mais plus que j'écoute l'album, plus je me laisse convaincre. Slipknot saura-t-il vous convaincre vous aussi?

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 9 novembre 2013

METALLICA - St. Anger

Nos bons vieux amis de Metallica forment assurément ce que je considère être le meilleur groupe heavy metal de tous les temps. À part peut-être Black Sabbath, je ne vois pas vraiment de compétition sérieuse pour se mériter ce titre enviable. Dans les années '80, Metallica était tout simplement divin. Les albums qu'il a fait paraître durant cette décennie sont dignes du génie. Puis dans les années '90, le groupe a fait un virage commercial, délaissant le thrash metal de ses débuts pour un hard rock musclé mais grand public. Peut-on leur en vouloir? Le succès de son album homonyme en 1991, réalisé par Bob Rock, a permis à Metallica de faire une percée aussi lucrative qu'inespérée. Dans les années 2000, nos bons vieux amis de Metallica ont encore une fois déjoué les prédictions en allant vers de nouveaux horizons, revenant à un son plus dur et moins ouvertement commercial. C'est le cas de l'album St. Anger, paru en 2003 et qui a surpris bien du monde. Réalisé lui aussi par Bob Rock qui souhaitait pour l'album un son plus "garage", St. Anger est un album qui sonne pourtant très bien. Les guitares ne jouent qu'un rôle d'accompagnement aux paroles furieuses de James Hetfield, le chanteur de la formation. Mais la véritable vedette de St. Anger, c'est plutôt la batterie mise en avant-plan par Lars Ulrich et résonnant comme un gros chaudron en métal, ce qui en a rebuté certains qui n'approuvent pas ce son de casserole. Pour ma part, j'adore cette nouvelle sonorité "garage" mais très musicale et qui donne du style aux morceaux de St. Anger. D'ailleurs, l'album est un peu un exercice de style où le design sonore joue un grand rôle. En ce sens, on peut presque dire que Metallica se réinvente sur cet album puisque le groupe parvient à sonner différemment de ce qu'il a fait par le passé et de ce que les autres groupes de nü metal du nouveau millénaire sont capables de faire. Pourtant, les percussions métalliques de St. Anger peuvent faire penser à Slipknot tandis que la chanson The Unnamed Feeling me rappelle un peu System Of A Down. Mais Metallica n'est pas un groupe de suiveurs, c'est même plutôt une bande de révolutionnaires du rock'n'roll. L'album St. Anger est là pour le prouver. Il n'y a ici aucun solo et les chansons sont inhabituellement longues. L'album dure plus d'une heure et quart mais il n'y a pourtant que onze chansons, ce qui revient à une moyenne de presque sept minutes par chanson! Metallica se fout bien de passer à la radio et démontre qu'ils sont toujours aussi créatifs. James Hetfield, dans ses paroles, est partagé par le doute et la colère, d'où le titre de l'album. Comme il le dit lui-même, "shoot me again / I ain't dead yet / all the shots I take / I spit back at you". Il semble vouloir ainsi exorciser ses démons bien avant le souci de plaire au public. Cette intransigeance transparaît d'ailleurs sur une superbe photographie du groupe en noir et blanc par l'artiste Anton Corbijn à l'intérieur de la pochette. Dans le vidéoclip pour la chanson-titre, Metallica joue pour les prisonniers à la prison de San Quentin en Californie! St. Anger termine sur des notes dissonantes aux guitares, montrant ainsi le côté acerbe de l'album. De tout cela, il en ressort un album original et sans compromis, bien plus passionnant que le précédent matériel de Metallica. Bien sûr, St. Anger ne pourra jamais être aussi génial que Ride The Lightning ou que Master Of Puppets mais parvient malgré tout à encore étonner et émerveiller l'auditeur. St. Anger est le genre d'album intemporel qui ne se démodera jamais. En ce sens, St. Anger est pour moi un des meilleurs albums de Metallica, même s'il y a beaucoup de meilleurs albums de Metallica... Le groupe est juste trop parfait pour mes oreilles. J'adore St. Anger et je ne me lasse jamais de l'écouter. Certes, il n'est guère peut-être qu'une curiosité pour les uns, un peu comme l'est l'album Transplants du groupe du même nom (voir ma critique de Transplants du 5 octobre 2013), mais c'est justement ce qui le rend si fascinant. À noter que St. Anger vient avec un DVD en prime montrant les membres du groupe, avec le remarquable nouvel arrivé Robert Trujillo à la basse électrique, jouer toutes les chansons de St. Anger dans le même ordre que le CD audio. On a donc l'embarras du choix entre les deux disques. Il n'y a donc aucune raison pour se priver d'acheter St. Anger, d'autant plus que je le considère comme un des meilleurs albums heavy metal des années 2000.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 18/20

samedi 2 novembre 2013

PAPA ROACH - lovehatetragedy

Si on se fiait à la couverture de la pochette de l'album lovehatetragedy de Papa Roach qui est illustrée ici, on pourrait croire, à voir le bébé qui semble apprécier le rock'n'roll de cet album, qu'il s'agit d'une oeuvre amusante et ludique. Pourtant, il n'en est rien. Les chansons sont plutôt sombres et déprimantes, un peu dans le genre de Infest, l'album précédent de Papa Roach que j'avais beaucoup apprécié (voir ma critique de Infest du 6 juillet 2013). L'album lovehatetragedy (on écrit le titre en un seul mot et tout en minuscules), paru en 2002, est néanmoins fort différent de Infest parce qu'on n'y retrouve à peu près pas de rap metal. En l'an 2000, Infest de Papa Roach pouvait surfer sur la vague de rap metal qui déferlait sur l'Amérique mais en 2002, il fallait passer à autre chose et Papa Roach l'a bien compris. Pour marquer la différence entre les deux albums, le chanteur a même changé son nom, délaissant l'épithète Coby Dick pour son vrai nom, Jacoby Shaddix. La plupart des groupes rap metal n'ont pas survécu à cette mode éphémère mais la musique poignante de Papa Roach place le groupe dans une catégorie à part. En fait, la chanson la plus amusante de l'album lovehatetragedy contenant du rap est probablement She Loves Me Not mais les paroles ne sont pas gaies pour autant. Il y a aussi Code Of Energy qui a un épisode parlé en son milieu mais ce n'est pas vraiment du rap. Non, lovehatetragedy regarde ailleurs, se posant comme un album qui veut jouer du rock musclé mais très expressif. C'est un peu le genre d'album qu'on écoute en pleurant, recroquevillé sur soi-même dans le noir... De quoi plaire à tous les adolescents perturbés qu'on a délaissés lâchement. Cela n'empêche pas que les chansons de Papa Roach soient très accrocheuses, avec plein de petits détails intéressants. Par exemple, la pièce Decompression Period, avec son quintolet caractéristique qui est une métaphore musicale des irrégularités de l'âme, est troublante à souhait. La chanson Singular Indestructible Droid débute par une procession des Krishnas tandis que Black Clouds termine abruptement. À noter que l'album n'a que onze chansons mais il y a deux très bons morceaux en bonus pour un total de treize. Une de ces deux pièces, intitulée Never Said It, peut faire penser au grunge, notamment à Nirvana. Dans l'ensemble, cet album est moins apprécié des fans que Infest mais il n'y a pas de raison pour justifier cela, tant la charge émotionnelle des morceaux qui composent lovehatetragedy est convaincante. Certes, Infest était tellement bon qu'il était difficile pour Papa Roach de l'égaler mais je dois reconnaître que lovehatetragedy est légèrement supérieur à Infest. Il n'y a cependant pas suffisamment de différence de qualité pour que je lui accorde une cote différente, aussi je lui décerne la même note qu'à Infest, un beau 16/20 bien mérité. La différence réelle se situe davantage au niveau du style qu'au niveau de la qualité. À moins d'être un mordu de rap metal et d'être déçu du changement de cap qu'opère Jacoby Shaddix sur lovehatetragedy, l'amateur de hard rock contemporain devrait trouver son compte dans cet album qui a su évoluer avec le passage du temps.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 26 octobre 2013

WEEZER - Weezer (red album)

Weezer (red album) est un album déroutant. Tout d'abord, la pochette de l'album où on aperçoit les membres du groupe dans de fort drôles accoutrements, en particulier le chanteur Rivers Cuomo avec sa jolie moustache et son magnifique chapeau de cow-boy. Le fond est coloré comme c'est l'habitude pour Weezer lorsqu'il fait paraître un album homonyme. Il y a eu le bleu pour l'album Weezer en 1994, puis ensuite le vert en 2001 et maintenant le rouge avec Weezer (red album) en 2008. Bien sûr, le vrai titre est Weezer mais on le surnomme Weezer (red album) pour le différencier des autres. La pochette de Weezer (red album) n'est en fait qu'un feuillet plié en deux montrant une photographie des membres de Weezer en train d'enregistrer. Je ne sais pas mais on dirait que Weezer ne prend pas cet album très au sérieux. Ensuite, l'album est déroutant pour sa musique. Tandis que Weezer (green album) était un album linéaire, convenu et ennuyant (voir ma critique de Weezer (green album) du 23 février 2013), Weezer (red album) est surprenant, bizarre et titillant. La première moitié de l'album va dans plusieurs directions et il semble que Rivers Cuomo, en composant les morceaux de Weezer (red album), ait voulu explorer différentes avenues. En fait, il semble surtout vouloir casser son image de tronche de la musique, de nerd et de geek. C'est assez évident avec la première chanson intitulée Troublemaker où il se pose en faiseur de trouble. La pièce suivante, cependant, trahit son penchant pour les procédés de la musique classique puisqu'il s'agit rien de moins qu'un thème et variations. Intitulée pompeusement The Greatest Man That Ever Lived (Variations On A Shaker Hymn) avec des applaudissements au début (on retrouvera des appaluadissements à la fin de l'album), c'est la pièce où Rivers Cuomo expérimente le plus puisque chaque variation adopte un style différent, allant du rock à la musique classique. Après une variation parlée où il explique sa philosophie des choses, Weezer entonne a cappella une variation dans le style contrapuntique de Palestrina! C'est complètement malade. Non mais est-ce qu'il y a un style plus éloigné du rock alternatif de Weezer que la musique du maître Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594)? Surtout après Troublemaker? Rivers Cuomo n'a pas fini de nous étonner puisqu'avec Everybody Get Dangerous, il proclame son désir de causer du dommage et de briser du matériel, en se posant comme jamais en rebelle du rock'n'roll. Rivers Cuomo montre son côté plus tronche avec les variations en contrepoint puis son côté qui ne veut plus être associé à une tronche avec Everybody Get Dangerous... Quant à Pork And Beans, c'est le grand succès extrait de l'album dont le vidéoclip farfelu retrace ces conneries que l'on pouvait retrouver en 2008 sur l'Internet, notamment sur Youtube. Le côté plus doux du chanteur de Weezer ressort avec Heart Songs où il énumère des chansons qui sont dans son coeur pour toujours comme celles de Gordon Lightfoot et de Debbie Gibson, mais aussi celles de... Judas Priest et même de Slayer! Encore une fois, on voit l'ambivalence de Rivers Cuomo, cette dualité qui rend Weezer (red album) tellement surprenant. La dernière moitié de l'album, comble de l'étonnement, est constitué de morceaux composés par les autres membres de Weezer. Ce sont de bonnes chansons mais on s'éloigne encore plus du style auquel Weezer nous avait habitué par le passé. En outre, le fait que Rivers Cuomo ne chante pas sur la plupart des chansons contribue à rendre l'expérience de l'écoute encore plus déroutante. Par exemple, la pièce Automatic, composée et chantée par Patrick Wilson, pourrait figurer sur l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band par le fameux Fab Four (voir ma critique de Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band du 26 novembre 2011). Que ce soit The Beatles, Palestrina ou Slayer, on voit que Weezer mange à tous les râteliers...! Bref, même si le succès d'une pièce standard comme Pork And Beans pourrait laisser présager un album conforme à ce que l'on s'attend d'un album de Weezer, homonyme de surcroît, il n'en est strictement rien. Weezer (red album) est original, imprévisible et tout ce qu'il y a de plus anticonformiste. Weezer ne réinvente peut-être pas le rock avec cet album, mais il réinvente certainement Weezer.
 
COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 19 octobre 2013

SPIDERBAIT - Tonight Alright

L'Australie ne nous aura pas seulement donné AC/DC, Silverchair et Midnight Oil. Dans le créneau rock, il y a aussi Spiderbait. Cette formation méconnue en Amérique du Nord a connu son plus grand succès avec l'album Tonight Alright paru en 2004, en particulier avec la chanson Black Betty. Curieusement, ce n'est pas une chanson écrite par le groupe puisqu'il s'agit en fait d'une reprise d'une pièce de Leadbelly du début du 20e siècle. La version décapante que propose Spiderbait est à cent lieues de la version d'origine, avec de la guitare électrique bruyante et une section rythmique très musclée. D'ailleurs, la plupart des chansons sur l'album Tonight Alright sont très pesantes, avec le son de la guitare électrique au maximum. Le style de Tonight Alright s'inspire du metal et surtout du punk. L'influence du punk est nettement perceptible sur une pièce comme In This City par exemple. En général, les pièces qui sont le plus punk sont chantées par Janet English alors que les autres, dont Black Betty, sont entonnées par Kram, le batteur du groupe. Il y a deux morceaux très lents sur Tonight Alright, très différents du reste de l'album, qui sont chantés, je suppose, par le guitariste Damian Whitty. Je pensais au début que la chanteuse de Spiderbait était en fait Katie B. de la formation Jakalope car elles ont la même voix angélique. D'ailleurs, l'album Tonight Alright de Spiderbait et l'album It Dreams de Jakalope me font tous les deux penser au groupe de metal industriel Ministry à cause de la guitare tonitruante (voir ma critique de It Dreams du 20 juillet 2013). Les pièces ne durent que trois minutes en moyenne, ce qui fait en sorte que l'album est fort court. Tonight Alright est un album très joyeux, terriblement efficace et mettra de l'entrain et du soleil dans votre journée. Malheureusement, l'élan de l'album est coupé avec la pièce Tonite, une des deux pièces lentes, pour ne pas dire léthargiques, de l'album. Heureusement, l'autre pièce lente arrive en dernier sur Tonight Alright, ce qui peut faire une sorte de conclusion. Mais cet album de Spiderbait est tout de même mal foutu parce que les styles de Janet English et de Kram ne se marient pas bien ensemble. Tonight Alright ressemble plus à une collection de chansons dépareillées qu'à un vrai album. Ce manque flagrant d'unité est en plus rehaussé par une impression d'inachèvement, comme si Tonight Alright était un album inachevé, un peu comme la Symphonie Inachevée de Schubert (1797-1828). Mais l'album de Spiderbait est très loin d'être un chef-d'oeuvre comme le morceau de Franz Schubert, c'est même plutôt un album raté. L'idée de Spiderbait est très simplette, celle de faire bouger l'auditeur avec des pièces de rock endiablées. Dans le genre, Black Betty est la plus réussie mais j'aime bien aussi 5th Set avec son petit côté maniaque ainsi que Fucken Awesome dont les mots sonnent paradoxalement de façon très mignonne avec la jolie voix de Janet English. Le reste n'est pas d'une très grande originalité, en particulier les pièces punk de la chanteuse. Quand tu dis que ton plus grand succès est une chanson que tu n'as même pas composée, ça en dit long sur la qualité réelle de ta musique. Les paroles ne sont guère mieux, se résumant souvent à "yeah" ou "alright"... Ce n'est pas Spiderbait qui remportera le Prix Nobel de littérature! La pièce qui débute l'album, Take Me Back, est coupée en deux avec un début et une fin qui ne vont pas ensemble. Bref, je pourrais continuer encore longtemps mais l'important est de savoir que si vous voulez acheter la chanson Black Betty, ce n'est pas vraiment nécessaire d'acheter tout l'album sur l'Internet. Moi j'ai acheté l'album mais je ne l'écoute pas très souvent. Néanmoins, c'est agréable de se rappeler que Black Betty a été un succès mineur au milieu des années 2000 et de réécouter ce petit bijou de musique rock... À noter qu'il existe diverses couvertures pour la pochette d'album. Moi, je possède la version illustrée ici, excepté que le logo Parental Advisory est situé à droite au lieu d'être à gauche. Pour une raison mystérieuse, il semble que l'emplacement du fameux logo diffère selon le pays où la marchandise est distribuée...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 13/20

samedi 12 octobre 2013

QUEENS OF THE STONE AGE - Songs For The Deaf

La musique de Queens Of The Stone Age est inclassable. Je dis que la musique de Queens Of The Stone Age est inclassable parce que plusieurs tentatives pour définir le son de cette formation ont été formulées sans succès. Queens Of The Stone Age (ne pas confondre avec le groupe Queen de Freddie Mercury), ou QOTSA pour les intimes, ont rejeté l'appellation de "stoner rock" qui d'ailleurs ne veut pas dire grand-chose. Le "stoner rock" supposerait un son rock nostalgique mais Queens Of The Stone Age ne sonnent pas archaïques ni anachroniques. Bien que ne ressemblant à rien de ce qui se fait au 21e siècle, le groupe est pourtant très actuel. Comme on le voit, les choses ne sont pas si simples. Pour définir le son de ce groupe, j'emploierai donc le vocable "rock alternatif" dans un sens très large. Josh Homme, le chanteur et véritable leader de la formation, s'est entouré sur l'album Songs For The Deaf de sérieux talents comme l'ancien membre de Kyuss (un autre groupe de "stoner rock") Nick Oliveri à la basse et l'ancien membre de Nirvana (un certain groupe grunge, vous connaissez?) Dave Grohl à la batterie. Je n'ai pas encore donné mes critiques sur Kyuss mais j'ai par bonheur critiqué l'album Nevermind de Nirvana que vous pouvez aller consulter (voir ma critique de Nevermind du 15 octobre 2011). Il y a beaucoup de changements de personnel au sein de Queens Of The Stone Age mais Josh Homme demeure le pivot central de la formation. Avec leur album Songs For The Deaf paru en 2002, Queens Of The Stone Age sont devenues un groupe majeur de la décennie. Ce succès s'explique par le dosage réussi de rock alternatif et de rock commercial. Songs For The Deaf est juste assez bizarre pour être apprécié des critiques mais juste assez ludique pour remporter un franc succès populaire. Une chanson comme No One Knows est indubitablement originale mais étonnamment pleine de potentiel commercial. Ce fut d'ailleurs un grand succès et selon moi, elle est possiblement la meilleure chanson des années 2000. C'est cependant la seule dans ce genre. Il y a tout de même The Sky Is Fallin' avec une mesure à 12/8 pas évidente. Dave Grohl y accomplit un travail remarquable de rythmes complexes. Avec No One Knows et Go With The Flow, cette chanson est une de mes préférées sur l'album en raison de son accompagnement à la fois charmant et grisant à la guitare. Il y a de la poésie dans cette belle musique... D'ailleurs, c'est souvent l'enrobage musical qui est surtout intéressant sur Songs For The Deaf. Par exemple, les intros des chansons sont très accrocheuses. Il y a un intéressant "fade out" au milieu de la pièce God Is In The Radio mais revient à un volume normal pour la finale. Les compositions ne sont pas toujours intrinsèquement valables pour elles-mêmes et il y a des chansons un peu faibles à mon avis comme First It Giveth par exemple. Songs For The Deaf n'est pas parfait mais il est néanmoins impossible d'y résister. Toutefois, ce qui distingue vraiment Songs For The Deaf des autres albums de Queens Of The Stone Age et qui fait de cet album un classique des années 2000, c'est l'idée géniale qu'a eu Josh Homme de simuler un voyage au son de la radio de sa voiture. Pour cela, il s'est permis d'insérer des séquences sonores imitant le changement de stations de radio, comme si on prenait une balade en automobile dans le Sud des États-Unis. Cette idée rend l'album plus dynamique et très divertissant. Il y a treize chansons sur Songs For The Deaf mais à la fin de l'album, il y a une quatorzième piste cachée avec la chanson Mosquito Song. Cette pièce n'est pourtant pas vraiment cachée car elle est inscrite à l'endos de l'album. Avec cette piste cachée, l'album dure presque une heure. Mais la véritable piste cachée sur Songs For The Deaf se trouve plutôt... avant le début de l'album! Ordinairement, les pistes cachées se retrouvent à la fin des albums mais Queens Of The Stone Age, c'est bien connu, ne font rien comme les autres. Pour accéder à la piste cachée, il faut reculer le lecteur de CD dès que commence la première piste. On entend alors un son étrange. Je voulais donner 17/20 à Songs For The Deaf mais uniquement à cause de son concept radiophonique original, j'ai décidé de lui ajouter un point supplémentaire. C'est un peu beaucoup pour cet album mais Josh Homme mérite bien cela.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 18/20

samedi 5 octobre 2013

TRANSPLANTS - Transplants

Transplants est un projet musical réunissant Tim Armstrong du groupe punk Rancid, le fameux batteur Travis Barker du groupe pop punk blink-182 et le rappeur moins connu Rob Aston. Le premier album à voir le jour par cette formation hybride est un album homonyme en 2002 sur l'étiquette Hellcat Records de Tim Armstrong. J'ai déjà parlé de Tim Armstrong sur ce blog car il a participé à l'album Try This de la célèbre chanteuse P!nk en lui imposant sa marque indélébile et facilement reconnaissable (voir ma critique de Try This du 10 août 2013). J'ai également salué le travail magnifique de Travis Barker sur l'album Neighborhoods de blink-182 (voir ma critique de Neighborhoods du 14 septembre 2013). Tous les membres de blink-182 se sont essayés à des projets parallèles mais c'est Travis Barker qui à mon avis nous a offert le projet le plus intéressant. Quant à Rob Aston, je ne le connaissais pas avant de constater son talent sur l'album Transplants. Le mariage des différents styles de chacun des protagonistes sur cet album donne un résultat étonnant et fichtrement intéressant. L'album Transplants est un mélange de punk, de rap et de manipulations électroniques de D.J. vraiment original (d'ailleurs, un des vidéoclips extraits de l'album s'intitule D.J. D.J.). En fait, tous les styles musicaux qui existent sont à un moment ou l'autre représentés, sauf peut-être la valse viennoise, le doom metal et le jazz be-bop...! Par exemple, la pièce D.R.E.A.M. est ainsi à moitié R'n'B, à moitié hip hop, et se laisse écouter avec grand plaisir. Par contre, la chanson One Seventeen va dans une toute autre direction, soit vers le punk agressif. Quant au morceau Quick Death, ce n'est pas la première fois que j'en parle puisqu'il est également inclus sur la compilation Punk-O-Rama 8 dont j'ai déjà fait ici la critique (voir ma critique de Punk-O-Rama 8 du 15 septembre 2012). Quick Death lorgne vers la musique expérimentale et s'avère difficile d'écoute en raison de la crudité et de l'agressivité de ses arrangements. C'est néanmoins une pièce très intéressante, tout comme le reste de l'album. La formation Transplants se permet d'innover beaucoup sur cet album qui figure certainement parmi les plus originaux à être parus dans les années 2000. La chanson la plus connue de l'album est cependant Diamonds And Guns dont la musique a été utilisée dans quelques publicités télévisées. Quelle excellente chanson originale par nos amis de Transplants! Elle trône dans mon palmarès personnel parmi les meilleures pièces musicales de la décennie. À cause d'elle cependant, on peut considérer Transplants comme un groupe qui n'a eu qu'un seul succès, c'est-à-dire en anglais un "one hit wonder". C'est injuste car les autres chansons de l'album Transplants méritent tous qu'on s'y arrête en raison de leur originalité, de leur qualité d'inspiration. Le plus étonnant avec cet album est que malgré la diversité des influences, le fouillis des styles qu'apporte chacun des membres de Transplants, tout se tient et semble couler de source. Certes, Transplants est plutôt une curiosité musicale mais les curieux de musique seront ravis... Cet album est un petit miracle de la musique et figure aisément parmi les meilleurs albums de 2002.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20 

samedi 28 septembre 2013

KORN - KoRn III: Remember Who You Are

Ne vous fiez pas au titre trompeur de cet album de KoRn. Il ne s'agit pas du troisième opus de la formation nü metal mais plutôt le neuvième si on ne compte que les albums studio. C'est donc dire que KoRn a un long passé à traîner derrière lui et ça s'entend sur KoRn III: Remember Who You Are qui nous est apparu en 2010. Afin de casser une séquence d'albums qui devenaient répétitifs, KoRn a décidé sur cet album de revenir à la source première de son inspiration. C'est donc à l'album homonyme KoRn, l'album initial du groupe, que KoRn III: Remember Who You Are fait penser. Bien sûr, le groupe conserve le style qu'il a mis au point depuis Follow The Leader et Issues mais le marie avec l'album KoRn, faisant en sorte que le son de KoRn III: Remember Who You Are est bien plus cru et agressif que Issues. C'est donc un album bien différent des autres albums plutôt homogènes qui ont suivi Issues, comme par exemple Take A Look In The Mirror que j'ai déjà critiqué auparavant (voir ma critique de Take A Look In The Mirror du 29 juin 2013). KoRn III: Remember Who You Are est donc un album de KoRn qui mélange les styles des albums KoRn et Issues, tout en poussant toujours plus loin le paroxysme des affects et des passions de l'âme humaine. On peut ainsi entendre Jonathan Davis, le chanteur de KoRn, gémir, délirer, pleurnicher, trépigner, geindre et se lamenter sur des chansons qui n'ont rien de drôle ni d'amusant. L'univers extrêmement torturé de cet album de KoRn n'a aucun équivalant dans le passé du groupe. La colère et la tristesse y sont exprimées avec les pleurs et les cris de Jonathan Davis de façon très perturbante pour l'auditeur. On peut se questionner sur la sincérité d'une telle décharge d'émotions, sur les larmes qu'on peut entendre notamment à la fin de la chanson Holding All These Lies de KoRn. Néanmoins, le groupe prend des risques et il faut respecter cela. Une de mes chansons préférées de KoRn III: Remember Who You Are est Lead The Parade Jonathan Davis chante complètement hors du ton, de façon presque atonale. KoRn devrait prendre ce genre de risque plus souvent car l'effet est probant et musicalement intéressant. Cela rappelle en outre l'époque où KoRn innovait dans les années '90. D'ailleurs, pour bien montrer à ses fans que le groupe est de retour avec le style du début de sa prolifique carrière, KoRn va jusqu'à inclure une version live de la pièce Blind qu'on retrouve sur l'album KoRn. Cette chanson live n'est cependant disponible que sur la version Special Edition de KoRn III: Remember Who You Are qui contient quatorze pièces avec Trapped Underneath The Stairs et aussi People Pleaser, ainsi qu'un DVD. L'image de la pochette est différente, aussi il faut se procurer l'album avec la pochette qui est illustrée ici. C'est la version que je possède dans ma collection personnelle et je trouverais cela bien fâcheux que d'en être privé. À cause de ces trois pièces supplémentaires, KoRn III: Remember Who You Are dure plus d'une heure de musique. On en a pour son argent. Il s'agit donc ici d'un album hors du commun, même pour KoRn, et je le recommande certainement à quiconque souhaite se faire secouer dans ses émotions.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 17/20

samedi 21 septembre 2013

PUDDLE OF MUDD - Come Clean

Puddle Of Mudd, c'est le groupe des petits protégés de Fred Durst, leader de la formation rap metal Limp Bizkit. C'est grâce à Fred Durst si Puddle Of Mudd a pu lancer en 2001 son premier album intitulé Come Clean sur l'étiquette Flawless Records. Pourtant, Puddle Of Mudd ne fait pas du tout de rap metal et encore moins de hip hop. Le genre que pratique Puddle Of Mudd est appelé par certains alt-metal, d'autres le définissent comme de l'indie rock etc... Moi, j'appelle cela tout simplement du grunge. Si vous voulez, on peut dire du post-grunge, mais le son daté de Puddle Of Mudd fait en sorte que bien que son album Come Clean soit paru en 2001, on dirait qu'il remonte à 1993. Le style de Puddle Of Mudd est un mélange de Nirvana, de Stone Temple Pilots et de Alice In Chains. Pour ce qui est de l'originalité, on repassera. Nevermind de Nirvana était peut-être un bon album (voir ma critique de Nevermind du 15 octobre 2011) mais ce n'était pas nécessaire d'en faire une copie moins bonne et édulcorée... La voix de Wesley Scantlin, chanteur de Puddle Of Mudd, imite très bien celle de Kurt Cobain, le défunt génie de Nirvana, au point où ça en est presque gênant. Mais la comparaison s'arrête là car du génie, il n'y en n'a pas beaucoup sur Come Clean. Cet album est un parfait exemple du son très commercial prisé par les Américains dans les radios formatées de rock FM qui au lieu de faire jouer Journey et les Eagles, ce sont mis au goût du jour et diffusent du post-grunge comme Creed et Nickelback. Mais Puddle Of Mudd est encore plus grunge que tous ces groupes, c'est-à-dire possiblement encore moins original. En fait, les pièces qui se démarquent le plus sur Come Clean sont She Hates Me, une chanson humoristique qui détonne sur l'album, ou encore Piss It All Away avec son aspect incantatoire à la fin du disque. Il y a cependant aussi Blurry, le plus grand succès extrait de l'album et aussi le plus grand succès du groupe. On y sent la sincérité de Wesley Scantlin et je dois tout de même reconnaître qu'il s'agit d'une très bonne chanson. Le reste de l'album est évidemment accrocheur mais ne se démarque pas autant que Blurry. En somme, Come Clean de Puddle Of Mudd est donc un album généralement prévisible, avec son succès indispensable pour les radios, c'est-à-dire Blurry, et un son qui ne prend pas beaucoup de risque, en copiant tout simplement les grands groupes qui ont triomphé dans les années '90 et en adoptant la nouvelle formule commerciale du post-grunge qui n'a plus rien à voir avec la démarche artistique d'origine de Nirvana et de Alice In Chains. Oui, Come Clean est le meilleur album de Puddle Of Mudd. Je ne connais même pas les autres albums du groupe mais je m'en fous. Posséder l'album Come Clean est largement suffisant pour se faire une idée du son stéréotypé et réactionnaire de ce groupe sans originalité. S'il n'y avait qu'un album de Puddle Of Mudd à avoir, c'est celui-là mais ce n'est pas vraiment nécessaire d'avoir cet album.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 14 septembre 2013

BLINK-182 - Neighborhoods

J'ai déjà écrit ici sur ce blog que je n'appréciais pas beaucoup la musique de blink-182. C'était lors de ma critique de l'album Enema Of The State de blink-182 (voir ma critique de Enema Of The State du 13 octobre 2012), mais je l'ai à nouveau mentionné à quelques reprises depuis ce temps. Comme je l'ai dit déjà, je ne me suis interessé à ce groupe punk qu'à partir du moment où il a commencé à évoluer vers une plus grande maturité artistique, c'est-à-dire en fait l'album homonyme blink-182 de 2003. C'est ce qui explique mon attachement à l'album intitulé Neighborhoods qui a suivi en 2011. Après une pause de huit ans, il était temps que blink-182 sorte du nouveau matériel! J'ai tout de suite aimé Neighborhoods à mon grand étonnement. Pourtant, blink-182 n'innove pas vraiment avec Neighborhoods. L'album n'est qu'un mélange de rock et de new wave des années '80 avec les styles de Angels & Airwaves et de +44, les projets parallèles des deux membres principaux de blink-182, à savoir Tom DeLonge et Mark Hoppus respectivement. Il ne faudrait pas cependant oublier l'excellent apport du batteur Travis Barker à Neighborhoods. J'aimerais souligner ici son travail remarquable sur des titres tels que Up All Night, Heart's All Gone, Kaleidoscope ou Fighting The Gravity par exemple. Travis Barker fait montre de son savoir-faire à la batterie et prouve qu'il est un des meilleurs batteurs de sa génération. Pour ce qui est de Tom DeLonge, on perçoit tout de suite le style de son groupe Angels & Airwaves sur des chansons comme Ghost On The Dance Floor ou encore Snake Charmer. Je n'ai pas vraiment apprécié l'album We Don't Need To Whisper de Angels & Airwaves à sa parution (voir ma critique de We Don't Need To Whisper du 15 juin 2013) mais le résultat s'avère bien plus convaincant sur Neighborhoods, en partie parce que le son est plus rock, mélodique et moins atmosphérique. La même chose est à spécifier pour Mark Hoppus où on entend le son de l'album When Your Heart Stops Beating de son groupe +44 (voir ma critique de When Your Heart Stops Beating du 27 avril 2013) sur des pièces telles que Kaleidoscope ou MH 4.18.2011 par exemple (le titre de MH 4.18.2011 signifie Mark Hoppus: April 18th, 2011). Malgré cette difficulté de s'affranchir du son de leurs groupes respectifs, le plus surprenant est que le mélange des styles pourtant opposés fonctionne sur Neighborhoods à merveille. La balance entre les styles est idéal et donne un résultat probant contre toute attente. Les trois membres de blink-182 ont réussi à faire un album qui soit cohérent, original et intéressant malgré la divergence des points de vue. Bien sûr, il est un peu fâcheux de pouvoir identifier Angels & Airwaves ou +44 sur tel ou tel morceau; mais n'est-ce pas aussi le cas de John Lennon et de Paul McCartney sur les derniers albums des Beatles? En ce sens, ce défaut est pardonnable quoiqu'il fasse craindre pour la suite des choses avec blink-182. Il faut que les trois membres de blink-182 s'ouvrent à des influences extérieures, comme par exemple ils le font avec le début de la chanson Natives qui rappelle la pièce Thunderstruck de AC/DC...! Mais somme toute, j'ai bien aimé Neighborhoods et je me demandais même si je ne devais pas jusqu'à oser donner une cote de 17/20 à cet album. Mais la redondance avec les anciens styles des membres de blink-182 a retenu mon ardeur. Il est à noter que je possède la version deluxe de Neighborhoods qui contient 14 pistes au total, contrairement à la version standard de seulement 10 chansons. Je conseille vivement de se procurer la version deluxe avec les pièces Snake Charmer, Fighting The Gravity, Even If She Falls ainsi qu'un excellent interlude instrumental qui précède Heart's All Gone. Ce sont possiblement les meilleurs morceaux de l'album et s'en priver diminuerait grandement l'intérêt de Neighborhoods. N'hésitez donc pas à acheter la version deluxe, même si vous n'êtes pas des fans de blink-182. Tout ce que vous risquez, c'est d'être surpris par l'excellence et l'originalité des chansons accrocheuses de Neighborhoods! Elles vous resteront dans la tête et vous hanteront longtemps! Bravo blink-182!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 7 septembre 2013

PARAMORE - Riot!

Si on connaît Paramore aujourd'hui, c'est grâce à Riot! qu'il faut chérir et remercier. C'est en effet avec cet album paru en 2007 que la formation dirigée par Hayley Williams a réussi à percer le marché nord-américain avec sa chanson Misery Business. Ce n'est toutefois pas le premier album de Paramore mais le second. Je ne connais pas le premier album car j'ai découvert Paramore avec Riot! comme bien du monde. Mais ce que je connais de Paramore m'a séduit dès le début en dépit de mes préjugés négatifs envers le pop punk adolescent. L'album Riot! contient onze morceaux pop punk de grande qualité, comme c'est toujours le cas avec Paramore. Il est un peu superflu de vouloir critiquer Riot! car il est assez semblable à l'album suivant intitulé Brand New Eyes et que j'ai déjà critiqué (voir ma critique de Brand New Eyes du 13 avril 2013). Refaire les mêmes remarques que pour Brand New Eyes serait répétitif, inutile et fastidieux. Le style est le même, à savoir du pop punk contemporain, et l'approche artistique de Paramore par rapport à sa musique est pour ainsi dire identique. On y trouve la même finesse dans les mélodies et la même énergie juvénile. Hayley Williams explore sur Riot! le spectre des sentiments avec la même nuance et nous livre ses impressions existentielles avec intelligence et subtilité. Car il faut le dire, Paramore fait du punk bien plus intelligent que blink-182 dont l'humour douteux et la musique sans goût me répulsent et m'atterrent. Si j'avais des enfants, je préférerais qu'ils écoutent Paramore plutôt que blink-182 par exemple. De plus, le style punk de Paramore, plus moderne car plus récent, ressemble davantage à celui de Yellowcard, un groupe que je respecte et qui fait du punk digne du 21e siècle, qu'à celui de Sum 41, plus tourné vers le passé. En outre, j'ai déjà critiqué les albums de blink-182, de Yellowcard et de Sum 41, alors les habitués de mon blog savent ce que je pense de ces groupes. Vous pouvez consulter ces critiques en faisant des recherches sur mon blog. Pour ce qui est de Paramore et de son album Riot! qui est le sujet de la présente critique, il va de soi que je lui accorde la même cote que pour Brand New Eyes puisque les deux albums sont similaires. Si on aime l'un des deux albums, il faut se procurer l'autre car j'oserais presque dire qu'ils se complètent. En tous cas, on est sûr de ne pas se tromper en achetant l'autre. Le seul petit bémol que j'émettrais dans le cas de Riot! concerne l'unique ballade de l'album et qui s'intitule We Are Broken. Elle est un peu racoleuse et mielleuse et les ballades de Brand New Eyes sont meilleures. Mais ce n'est que bien peu de choses, un léger détail qui ne doit pas vous faire reculer à acquérir l'album. Car oui, disons-le en toute franchise, je veux que vous vous procuriez Riot! de Paramore tout de suite! C'est un ordre alors il n'y a pas à hésiter. Je suis persuadé que vous apprécierez bien Riot! avec ses petits bijoux bien écrits et inspirés comme Misery Business, la pièce crushcrushcrush avec son titre amusant ou alors Born For This qui conclut l'album avec aplomb. Encouragez le punk au féminin, que diable!

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20

samedi 31 août 2013

SIMPLE PLAN - Simple Plan

La semaine dernière, pour ma critique hebdomadaire du samedi où je me penchais sur l'album Underclass Hero de Sum 41, j'écrivais que l'album American Idiot de Green Day a influencé maints groupes de pop punk (voir ma critique de Underclass Hero du 24 août 2013). C'est également le cas de l'album homonyme de Simple Plan, dans une moindre mesure il est vrai. Comme on peut s'en rendre compte avec le recto de la pochette de l'album Simple Plan, une simple photographie en noir et blanc quelque peu austère, le groupe rock québécois adopte sur ce nouvel opus un son plus sérieux et mature que sur les deux albums précédents. Simple Plan semble vouloir se distancier de leur dernier album Still Not Getting Any... qui s'adressait clairement aux jeunes ados (voir ma critique de Still Not Getting Any... du 18 mai 2013). Il faut dire que quatre années séparent l'album Simple Plan, paru en 2008, de Still Not Getting Any... qui remonte à 2004 et Simple Plan s'est dit probablement que leur bassin de fans a vieilli en âge, aussi fallait-il faire évoluer le son du groupe. Néanmoins, le son de Simple Plan demeure très commercial et n'a que peu en commun avec American Idiot. Le début de la chanson Your Love Is A Lie sur l'album Simple Plan fait tout de même penser à Boulevard Of Broken Dreams que l'on retrouve sur American Idiot (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). Simple Plan, avec la pièce Holding On, me fait également penser à l'album We Don't Need To Whisper de Angels & Airwaves (voir ma critique de We Don't Need To Whisper du 15 juin 2013). Toutefois, Simple Plan est un album beaucoup moins ouvertement plagié sur ces devanciers que Underclass Hero et on apprécie ce minimum de respect pour l'auditeur. Le véritable problème avec cet album de Simple Plan est qu'il n'a aucune originalité et qu'il se sert de clichés musicaux à profusion. Il y a plusieurs ballades ennuyantes et racoleuses sur l'album, comme par exemple I Can't Wait Forever qui pourrait être une ballade de Cinderella (vous souvenez-vous de ce groupe de hair metal des années '80?) tant c'est une pièce au son dépassé pour les années 2000. Simple Plan n'a pas grand-chose de neuf à proposer avec leur album, si ce n'est des mélodies évidemment accrocheuses et des morceaux rassembleurs à grands coups de clichés. Il y a quand même des moments agréables, comme par exemple la pièce Generation qui sonne comme du vrai rock alternatif, mais la chanson suivante retourne bien vite au son commercial stéréotypé, sage et propret, de Simple Plan. Il est dommage que nos amis de Simple Plan ne prennent pratiquement pas de risque artistique car ils ont du talent pour écrire des succès et pourraient sûrement trouver une entente possible entre art et commerce. L'album Simple Plan est donc à conseiller aux fans qui ne recherchent pas à se faire déranger dans leurs habitudes d'écoute mais ne s'adresse certainement pas à l'amateur de punk, ni même de rock alternatif. On a ici de la musique pop rock, tout simplement, bien faite mais aussi bien vide...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 14/20

samedi 24 août 2013

SUM 41 - Underclass Hero

L'album punk American Idiot de Green Day aura fait bien des émules. C'était un album-concept ambitieux et brillant qui a causé toute une commotion dans le monde de la musique punk, surtout pop punk. American Idiot présentait une musique exigeante, avec de fréquents changements de tempo et une rhétorique crédible contre l'administration Bush des années 2000 alors au pouvoir à la Maison-Blanche (voir ma critique de American Idiot du 27 août 2011). Je vous en parle parce que l'album Underclass Hero de Sum 41 est un des meilleurs exemples de cette influence que Green Day a eu sur les autres groupes punk au milieu des années 2000. Paru en 2007, Underclass Hero se sert de la même recette que sur American Idiot, au point d'en abuser et de se ridiculiser. Car il faut le dire, Underclass Hero n'est qu'une pâle copie de l'album-concept de Green Day. Sur l'album Underclass Hero, il n'y a que des clichés et du plagiat. Sum 41 copie Green Day, mais aussi blink-182 et même Yellowcard. En effet, le refrain de la chanson With Me de Sum 41 est une copie de la chanson Only One de Yellowcard qu'on peut retrouver sur l'album Ocean Avenue (voir ma critique de Ocean Avenue du 6 avril 2013). Sum 41 va jusqu'à se copier lui-même avec la chanson-titre Underclass Hero qui débute l'album et qui est une copie de Fat Lip qu'on retrouve également sur l'album All Killer No Filler (voir ma critique de All Killer No Filler du 16 mars 2013). Même les images du vidéoclip Underclass Hero rappelle le vidéoclip Fat Lip. Je pourrais continuer encore très longtemps mais vous avez compris le principe. Sum 41 est devenu comme une éponge qui gobe tous les clichés du genre pour en faire une oeuvre absolument vide de sens. Underclass Hero est le pire album de Sum 41 et il est triste d'assister au spectacle affligeant d'un groupe complètement désorienté, qui ne sait plus quel style emprunter et qui se contente de copier sans imagination tous ses pairs. Avant cet album, Sum 41 était un groupe respectable et on se demande bien pourquoi American Idiot a détruit tout ça. Le nouveau style de Sum 41, supposément sérieux et faussement révolté, sonne comme celui d'un groupe qui veut prouver qu'il est capable d'être mature mais qui ne l'est pas. Les chansons de Underclass Hero sont avant tout prévisibles et délibérément commerciales, cherchant piteusement à capitaliser sur le succès de American Idiot. Sum 41 veut être Green Day mais il est tout sauf Green Day. Underclass Hero veut être punk mais il est tout sauf punk. La philosophie du punk demande que l'on soit rebelle à un système, que l'on soit non-conformiste. Underclass Hero est un album parfaitement mercantile et tout ce qu'il y a de plus conformiste. Il y a tout de même la pièce Ma Poubelle qui m'a fait bien rigoler, c'est une chanson aux paroles obscènes dans un très mauvais français qui donne un petit moment drôle à l'album de Sum 41. Bien sûr, tout n'est pas complètement pourri sur Underclass Hero, et si on recherche un pop punk pré-fabriqué sans grande réflexion originale sur la vie et la société, une galette commerciale avec des mélodies accrocheuses et prévisibles, on est tout à fait servi avec Underclass Hero. Cet album peu édifiant de 2007 est tout simplement symptomatique de la difficulté du genre pop punk à se redéfinir dans la seconde moitié des années 2000 après la parution d'un album aussi révolutionnaire que American Idiot. À noter qu'il y a quatorze chansons inscrites à l'endos de l'album de Sum 41 mais il y a à la fin une quinzième piste cachée intitulée Look At Me qui débute par deux minutes de silence suivies par deux autres minutes de musique où Deryck Whibley, le chanteur de Sum 41, s'accompagne à la guitare acoustique. À moins d'être un mordu de Sum 41, et encore, je déconseille évidemment l'achat de Underclass Hero qui s'avère être un album extrêmement décevant de la part d'un groupe qui nous avait auparavant donné l'amusant All Killer No Filler. À fuir.

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 12/20

samedi 17 août 2013

AVRIL LAVIGNE - Under My Skin

Le meilleur album d'Avril Lavigne, à mon avis, c'est Under My Skin. Et c'est celui dont j'ai décidé de vous entretenir cette semaine. Je me souviens de la première fois que j'ai entendu Under My Skin, cela m'avait vraiment fait une bonne impression, surtout après l'album Let Go (2002). En effet, Let Go était un album sympathique mais un peu désordonné et pouvait laisser sur notre appétit (voir ma critique de Let Go du 9 mars 2013). Avec Under My Skin, tout n'est pas parfait mais on assiste à un album mieux structuré et qui s'éparpille beaucoup moins. Comme sur tous les albums d'Avril Lavigne, on a droit à au moins une chanson punk festive et sur Under My Skin, il s'agit de He Wasn't. C'est une bonne pièce mais c'est la seule du genre (je ne compte pas la pièce Freak Out qui rappelle aussi un peu le son du pop punk) puisque Avril Lavigne semble décidée de s'affranchir de son style punk qui avait fait son succès avec la chanson Sk8er Boi. Sur Under My Skin, elle emprunte un personnage plus rembruni, voire austère. Alors que Let Go, avec des chansons joyeuses et lumineuses comme Complicated et My World, nous présentait une jeune fille pétulante et plutôt gamine, Under My Skin s'assombrit et fait place à des tergiversations autrement plus existentielles. Alors que Let Go s'offrait sous un ciel ensoleillé, Under My Skin voit se pointer les nuages gris. En effet, Under My Skin est parcouru par une angoisse, une noirceur sur la presque totalité des morceaux de l'album. Ce résultat s'explique par l'arrivée de Chantal Kreviazuk parmi les collaborateurs à la musique de Under My Skin. Le talent indéniable de Chantal Kreviazuk pour la composition fait merveille sur la moitié des titres de l'album et apporte avec lui un sérieux qui faisait défaut à l'image de vilaine petite fille que personnifiait Avril Lavigne sur le précédent opus. Avec cet apport important à sa musique, Avril Lavigne semble vouloir montrer qu'elle est une adulte avant tout. Après tout, elle avait dix-neuf ans à la parution de l'album en 2004 et était alors devenue majeure. À noter que je ne possède pas la version de 2004 car j'ai la chance d'avoir une version parue en 2005 avec un DVD en prime. En fait, l'album que j'ai dans ma collection bénéficie de la technologie DualDisc qui consiste à un unique disque avec le CD audio proprement dit sur un côté et le DVD avec du matériel inédit de l'autre. La mention de 2005 à propos de l'année de parution de l'album n'est donc pas erronée en ce qui me concerne. Car il faut le dire, je suis un fan d'Avril Lavigne quand celle-ci est capable de montrer ses émotions et fait plus que jouer à la gamine. Avril Lavigne est une femme intelligente avec une tête sur les épaules et sa musique sérieuse le prouve. Son image de jeune fille espiègle plaît peut-être aux adolescents mais moi c'est la femme adulte, mature et sérieuse qui se trouve en elle que je respecte et apprécie. C'est pourquoi Under My Skin est mon album préféré d'Avril Lavigne, car c'est celui qui présente le plus de maturité. Et de fait, toutes les chansons sombres de l'album réussissent à me toucher et m'émouvoir. En fait, je devrais dire presque toutes les chansons car Under My Skin n'est malheureusement pas parfait. Les huit premiers morceaux sont géniaux, même He Wasn't dans une moindre mesure. Mais les choses se corsent avec les trois chansons suivantes, c'est-à-dire Who Knows, Fall To Pieces et Freak Out. Elles ne sont pas totalement mauvaises mais semblent tout de même moins inspirées et il faut attendre la douzième et dernière pièce, Slipped Away, pour que l'inspiration miraculeuse de Chantal Kreviazuk revienne enfin. Mais même Fall To Pieces, co-écrite avec Raine Maida, le chanteur du groupe rock canadien Our Lady Peace, est bonne après mûre réflexion. Certains ne savent pas comment définir le style de Under My Skin, à savoir s'il s'agit de rock adulte alternatif ou de pop contemporaine, etc... Moi, j'ai trouvé une étiquette toute simple qui va à merveille à l'album d'Avril Lavigne: il s'agit ici simplement de pop rock. Mais de l'excellent pop rock, avec de vraies émotions et pas seulement des mélodies accrocheuses. Les guitares électriques sont plus présentes que sur Let Go et dans un genre très différent de Sk8er Boi. Mes chansons favorites sur Under My Skin sont Take Me AwayTogether, Nobody's Home, Forgotten... je ne peux pas toutes les énumérer! Il y a suffisamment de chansons excellentes sur Under My Skin pour que je lui réserve une cote de 16/20 que j'accorde seulement aux albums de qualité. C'est un peu beaucoup pour ce genre d'album commercial car je suis normalement assez sévère sur l'octroi des cotes. Par exemple, je n'ai accordé que 14/20 à l'album Cry de Faith Hill qui est pourtant un excellent album adulte commercial (voir ma critique de Cry du 23 juin 2012). Avril Lavigne peut être fière de sa note de 16/20 et devrait me remercier! J'attends un appel de sa part incessamment...

COTE D'APPRÉCIATION PERSONNELLE: 16/20